Gakaara wa Wanjaũ (1921- 2001) :Ecrivain kenyan

Un auteur prolifique ,Gikuyu, historien, rédacteur en chef et éditeur du Kenya.

Un Balzac 

Ou mieux un Eugene Sue qui a tant écrit de feuilletons sur les « mystères de Paris » 

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Gakaara écrit 

pour le peuple

sur le peuple

dans la langue du peuple

en  Gikuyu

Il n’écrit pas pour être  connu dans le monde

il écrit pour son peuple

 

Une écrivain

connu chez lui par les petits

peu par les élites  

Militant ,fils de pasteur  

sans diplôme

Admirablement  sotie de l’ombre grâce à  G Pugliese

qui écrit sur lui ,en 1993 un article  dans la revue « politique africaine  ( n 51)

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Les premiers écrits

 En 1946 il fonde la première  association d’écrivains du Kenya et peut-être la première de toute l’Afrique subsaharienne .

En 1948 il écrit  son premier pamphlet en swahili (L’Esprit d’énergie et de persévérance à l’usage des Africains), qu’il va réécrire et traduire  en novembre 1952 en gikuyu

Après l’accueil enthousiaste réservé à son premier pamphlet politique (5 O00 exemplaires vendus au Kenya), Gakaara décide de créer sa propre maison d‘édition à Nairobi où il devient un militant politique engagé dans la presse africaine et un écrivain professionnel…(p 100)

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La prison  (1952-1961)

En 1952, l’auteur lance sa revue nationaliste en gikuyu, « Quelles sont les nouvelles ? 

Suite à ses écrits politique il est mis en prison par l’administration coloniale

Il est libéré en 1961 et fonde des 1962 une nouvelle imprimerie

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Les atiriri Séries

En décembre 1966 il lance les atiriri  Serie

…des petites histoires …des articles sur des sujets d’ordre général, comme la santé, l’activité économique et même la psychologie. … Elles sont écrites surtout sous forme de dialogues,

Pour enseigner les bons comportements et les coutumes gikuyu (p 101)

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Des écrits de 20 pages en moyenne

vendus dans les lieux publics ,au marché , dans les villes et les villages comme en Europe dans les kiosques de gare… pas chers

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Un magazine

en 1976 il lance une nouvelle revue  qui contient sous forme de feuilleton les aventures de Kiwai wa Nduuta qui voyage beaucoup et décrit parfaitement la vie au Kenya    

Le Kenya décrit dans les nouvelles du cycle wa Nduuta est un pays où chômage, délinquance, prostitution, violence et corruption sont devenus des éléments dominants, notamment de la vie en milieu urbain   (p 103)

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Sa rencontre avec Ngugi wa Thiong’o

. En dépit du fait que les remarquables travaux littéraires de Gakaara n’aient pas attiré l’attention des spécialistes au Kenya et à l’étranger, ils n’en éveillèrent pas moins, au début des années 80, la curiosité de Ngugi wa Thiong’o, l’intellectuel gikuyu par excellence, dont le centre d‘intérêt était devenu l’usage du gikuyu.

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C’est alors que Ngugi wa Thiong’o prend connaissance du journal écrit en prison par Gakaara 

Il le fait traduire en Anglais 

   Le journal de Gakaara fut publié en gikuyu en 1983 et, en anglais, en 1988. Les universitaires gikuyu qui firent la promotion du livre permirent à Gakaara de remporter en 1984 le prix Noma pour l’édition en Afrique

…Ces universitaires gikuyu  présentèrent ce journal comme

« un journal de prison d’un résistant … le document historique le plus important de toute la littérature kenyane de la résistance (p 106)

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Ses déboires

Dans ce « journal »  Gakaara dit beaucoup de bien de Kenyatta qu’il admire

Cela ne plait guère aux écrivains kenyans qui sont en exil et qui suppriment au moment de la traduction du livre les éloges faits à Kenyatta en les remplaçant  par des critiques acerbes  

Ce fut un nouvelle source d’ennui pour  Gakaara ,qui fut mis de nouveau  en prison

Il arrive à se disculper mais depuis il a du mal à ,se faire lire et se trouve  confronté à de sérieuses difficultés pour écrire ( p 109)

 

 

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