Souleymane Bachir Diagne :Revisiter la philosophie bantoue

 Dans la revue  « politique africaine »  n° 77 publié en 2000 ,Souleymane Diagne  revisite le célèbre livre du Père Placide Tempels  sur la « la philosophie bantoue »

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Les langues

les langues ont elles de l’influence dans la philosophie des peuples  ?

Est-ce que chaque langue  nous enferme dans un système de pensée irréductible ( p 44)

Le père  Tempels  cite un auteur qui avait déclaré a propos des africains    

« leur langue n’est pas  comme la nôtre ; Ils parlent d’une manière tellement concrète ,en des mots qui se rapportent immédiatement aux choses mêmes Ces peuples parlent ‘ontologiquement »

A ce propos Cheick Anta Diop  a cru devoir apporter la preuve que l’on pouvait traduire en langue wolof aussi bien de la physique théorique   que la marseillaise

on s’avisera utilement  que chaque langue a son génie propre  (p 50)

Souleynane Diagne  avait placé en exergue au début se son article une citation de Nietzsche

«  L’étrange air de famille  qu’ont entre elles toutes les philosophes hindoues ,grecques, allemandes s’explique assez simplement .Dès qu’il ya parenté linguistique ,en effet ,il est inévitable qu’en vertu d’une commune philosophie grammaticale ,les mêmes fonctions grammaticales  exercent dans l’inconscient leur empire et leur direction » (Nietzsche) 

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L’Ethnophilosophie 

Soulaymane remarque

la démarche du père Tempels est apparue comme le paradigme même d’une démarche ethnophilosophique  et critique au nom de ce qu’on appelle la philosophie

 Le « muntu » ,l’être humain , est vivant et fort de ses liens  à la divinité ,à son clan ,à sa famille, à ses descendants  comme il est fort et vivant de son patrimoine  et de sa terre ,de ce qu’elle porte …  de « la force vitale » qu’elle constitue

 Pour un africain , son « nom » est très important car ce nom définit sa personne  et il est le seul à connaître ce nom  ,(comme d’ailleurs pour les hébreux de l’ancien testament)    

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