Léonora Miano : La théologienne ?
Dans son roman « la maison de l’ombre »
Léonora Miano
nous parle des croyances de son pays
tout simplement
sans mots savants
mieux que n’importe quel autre théologien
mieux que Tempels qui a écrit en 1945 « la philosophie Bantoue »
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mieux que son compatriote Eboussi Boulaga
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mieux que Souleymane Bachir Diagne
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Dieu
Ce qui vit abrite un esprit .Tout ce qui vit manifeste la divinité (p 112)
Nyambe est le créateur de toute chose ; C’est en scindant sa propre force ,en la dispersant qu’il a enfanté le monde
Il est la totalité au sein de laquelle tout se rassemble
Puisque les humains ne peuvent supporter de le voir ni même de l’imaginer ,il a choisi de se montrer à eux à travers les divinités secondaires appelées maloba .Chaque loba représente une partie de l’énergie vitale
En lingala « loba » c’est la parole …Le Verbe
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Dikoma est la demeure de Nyambe Sodibenga où résident les malobas et les défunts honorables. Wase où vivent les hommes .. Sisi, que le soleil traverse la nuit, avant de reparaître à l’aube ,est l’habitat des ancêtres ordinaires et des génies (p 157)
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Les sanctuaires des reliquaires
Les reliques sont sacrés !
Elles sont l’âme du peuple
la force du peuple
et les ennemis qui envahissent un village commencent d’abord par les détruire
A-t-on pensé à détruire leurs sanctuaires… Allez mettre le feu aux reliquaires …Il ne fallut pas beaucoup de temps pour réduire en cendres l’me ,et la mémoire du peuple
(p 176)
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La prière et les Esprits
Pour contacter les esprits
l’homme se concentre pour que son esprit qui ne peut être entravé, s’échappe ,observe ;L’œil de l’esprit voit tout, entend tout
Il faut s’abstraire pour l’écouter
Quitter son corps peut demander du temps
L’homme récite les paroles qui permettent à l’esprit de se détacher du corps
Nul autre que lui alors ne l’entend
C’est une conscience qui parle à la sienne (p 85)
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Les rêves sont importants pour dialoguer avec les esprits ,les ancêtres
et comprendre les événements et trouver la bonne route
dans ses rêves la voix de son fils, lui parle du pays de l’eau
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Le culte
Pour éloigner le mal qui règne dans le village
les pleureuses ont crié et dansé
Les villageois se sont soumis à 3 jours et 3 nuits de rituel visant à écarter le mal …
les tambours ont tonné pendant 3 jours
la parole a circulé, incantatoire, plaintive ,porteuse d’espérance
On a dansé pour expulser de soi les énergies. On a dansé pour se dire des choses que les mots sont impuissants à véhiculer (p 140)
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Sagesse
Les anciens sont souvent de bons conseils, car ils ne sont plus aveuglés par des vanités
Les honneurs ,les plaisirs de ce monde ne disent plus grand chose à celui qui a déjà un pied dans la tombe … (p 173)
Le jour de sa mort
lorsqu’une âme s’apprête à se défaire de la chair ,elle voit , sait ce que les autres ne peuvent percevoir (p150)
il faut lutter ,sans être certain de voir soi-même le jour du triomphe (p154)
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