Léonora Miano : Les migrants de « la maison de l’ombre »

 

Dans son roman  « la maison de l’ombre »

Léonora  Miano

nous parle de « la traite des  noirs »

mais  aussi  indirectement  

de  tous les migrants

de tous les temps  

ceux d’hier et ceux aujourd’hui

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Ils ont marché ,marché ,marché…Ils ont marché, je vous dis, jusqu’à ce que la plante de leurs pieds épouse la terre ; Jusqu’à ce qu’il soit devenus impossible de faire un pas de plus (p 43)

Quelle est l’histoire de leur migration ? Où s’arrête leur territoire qu’ont dit tellement vaste ?  

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Tandis qu’au village les mères se lamentent   

Je pleure mon filsles disparus ne sont pas des inconnus . Surtout pour les femmes du clan  qui gardent les enfants .Chacune confie sa progéniture à une autre, quand elle est occupée ; Souvent un fils mal aimé de celle qui l’a enfanté trouve, au sein de la communauté, une mère de substitution Celles ..qui on été privées des joies de l’enfantement ,s’attachent aux petits d’une autre (p 65)

 

La devise des mulongo est :Je suis parce que nous sommes  (p 89)

L’amour des mères pour leurs fils n’ a que faire des astres pour trouver son chemin. Il est lui même l’étoile  (p 111)

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Les ethnies  de la côte au temps de la traite

 Depuis qu’ils  ont rencontré les étrangers venus par les eaux ,ils se croient t les égaux du divin …ils leur donnent des armes, des bijoux…(p75)  

Les côtiers commercent depuis longtemps avec ces étrangers  venu de pongo (le nord)  par l’océan .Jadis ils leur procuraient de l’huile et des défenses d’éléphants désormais, ils donnent des gens ,mêmes des enfants,  en échange de marchandises. Les côtiers possèdent  maintenant un roseau qui crache la foudre ,lance des projectiles mortels … (p 125)

Cette arme  fournie par les hommes aux pieds  de poule ,leur permet de soumettre aisément leurs captifs 

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Les blancs

Ce sont les hommes au pieds de poule….Ils se couvrent de la tête aux pieds .Sur les jambes,ils portent un habit qui leur confère des allures de poulets

Leur embarcation ,une immense pirogue bardée d’étoffes destinées à emprisonner le souffle du vent, mouille au large du pays côtier  (p 76)

 Si nous nous en référons leur complexion ,ils ne peut s’agir que d’esprits, sans doute des revenants ,et pas les nôtres (p91)

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Les camps de réfugiés

Ceux qui sont ici ont des ancêtres  multiples  des langues différentes .Pourtant ils ne font qu’un. Ils ont fui la fureur et le fracas .Ils ont jailli du chaos ,refuser de se laisser entrainer dans une existence dont ils ne maitrisaient pas le sens … ce faisant  et sans en avoir conscience ,ils ont  fait advenir un monde ….il engendreront des générations  (p 131)

 Ils ont certes été parfois bien accueilli

Mais s’ils se présentaient en nombre,ceux qui les accueillent ne seront peut être pas aussi amicaux qu’ils l’avaient été avec une femme seule épuisée par des journées de marche (p132)

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L’ombre

l’ombre est sur le monde …l’ombre pousse les communautés à s’affronter , à fuir leur terre natale

on dira à leurs enfants

la déraison s’était emparée du monde ,mais certains ont refusé d’habiter les ténèbres .Vous êtes la descendance de ceux qui disent non à l’ombre  (p­136)

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La  détresse  

je ne pourrais plus vivre avec vous …peu importe ce qu’il me faudra encore subir en demeurant  ici

Ne m’appelle plus par mon nom .. ce nom était  le mien dans un autre monde Dans celui ci je ne suis ni un fils ,ni un frère. La solitude est mon logis , mon seul horizon (p 191)

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