Ghana : Discours à Accra d’ Akufo Addo devant le président Macron

Lors du passage du président Macron à Accra le 30 novembre 2017 Nana Akufo Addo  a prononcé un discours qui mérite de rester dans les annales un discours  qui ne peut que plaire à Macron

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L’assistance des Africains

 Il est temps que les Africains cessent de conduire leur politique sur la base de ce que soutiennent ou souhaitent les Occidentaux, l’Union européenne ou la France.

 Ça ne marche pas, ça n’a jamais marché, ça ne marchera jamais.

 Arrêtons de nous demander ce que la France peut faire pour nous. La France fait de son mieux pour elle-même d’abord.

Il est anormal que, soixante ans après l’indépendance, la moitié du budget ghanéen en matière d’éducation dépende de la charité des contribuables européens. Il est temps que les Africains financent eux-mêmes leurs dépenses de santé et d’éducation. Il est urgent de rompre avec notre mentalité d’assistés et de mendiants éternels. »

 L’émigration des Africains,

Partout et toujours, en Italie et en Irlande au XIXe siècle comme en Afrique aujourd’hui, ce qui impulse les migrations, c’est l’incapacité à offrir aux jeunes la possibilité de travailler chez eux. Nos jeunes ne vont pas en Europe par plaisir, ils y vont à cause de nos échecs. L’énergie, l’ingéniosité, la résilience dont font preuve ces migrants pour traverser le désert et la Méditerranée doivent être investies ici, en Afrique. Oui, nous voulons que notre jeunesse reste ici. »

Une  bonne gouvernance,

il faut des dirigeants qui utilisent l’argent public non pas pour eux-mêmes mais pour le peuple, il faut des dirigeants qui rendent des comptes, il faut des institutions fortes. Je me pose souvent la question : pourquoi la Corée du Sud, la Malaisie et Singapour, qui ont acquis leur indépendance en même temps que nous et qui, en 1960, avaient un revenu par tête inférieur à celui du Ghana, appartiennent-ils aujourd’hui au premier monde et nous au troisième ? Que s’est-il passé ? Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Je ne vois pas d’autre réponse que celle-ci : c’est notre responsabilité, pas celle des autres. En réalité, quand nous prenons en compte les immenses richesses de notre continent, c’est nous, Africains, qui devrions être en mesure d’aider le monde. Alors inversons les choses, soyons autosuffisants, sortons de l’aide. We can do it ! »

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