Discours de Macron à Ouagadougou : La francophonie

Macron termine son discours à Ouagadougou en nous parlant de la francophonie

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ce qui nous unit c’est la langue,

La francophonie c’est un corps vivant,

Soyez-en fiers

La langue française du Burkina-Faso, la langue française du Sénégal, elle n’est déjà plus seulement française, elle est déjà la vôtre, alors portez-la avec fierté !

 Et cette francophonie, ce n’est pas la francophonie française, non, elle a depuis bien longtemps échappé à la France. Je veux une francophonie forte, rayonnante, qui illumine, qui conquiert parce que ce sera la vôtre, portez-la avec fierté cette francophonie, défendez-la, mettez-y vos mots, mettez-y vos expressions, transformez-la, changez-la à votre tour ! Parce que je vais vous faire une confession, le français que nous avons appris les uns et les autres a été un moment figé par une académie comme un instrument de pouvoir, même si elle fait un travail formidable évitant certaines dérives de certains qui confondent le combat politique avec l’anecdote du temps.

 C’était un travail important mais avant ce Français classique de l’Académie il y avait un français irrigué de tant et tant de patois et de langues vernaculaires, lisez le français de Rabelais, vous vous rendre compte !

Mais le français d’Afrique, des Caraïbes, de Pacifique, ce français au pluriel que vous avez fait vivre c’est celui-là que je veux voir rayonner, portez-le avec fierté, ne cédez à aucun discours qui voudrait en quelque sorte renfermer le français dans une langue morte ou combattre le français comme une langue trop chargée par un passé qui n’est pas à la hauteur du nôtre ! Non, allez avec une francophonie conquérante

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 J’ai demandé  à Madame Hélene Carrere d’Encausse,  et à toutes celles et ceux qui voudront participer à ce défi, de conduire en lien bien entendu avec l’Académie française de construire un dictionnaire de la francophonie plus riche, plus large que le français de France mais qui est ce français de la francophonie que nous avons en partage, avec les auteurs, les intellectuels, les créateurs de toute la francophonie.

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Je lui ai demandé aussi en s’entourant de plusieurs intellectuels africains, je pense notamment à Alain Mabanckou  de réfléchir à un nouveau projet pour la francophonie pour en faire un outil de rayonnement culturel pour la création africaine,

  un instrument au service de l’intégration économique, c’est cette ambition que nous devons avoir pour la francophonie !

 A la fin du siécle le français sera la première langue de l’Afrique et peut-être du monde

 Mais je vous le dis non pas comme on donne une leçon, non pas en vous disant « je veux que ce soit ainsi », je vous le dis très simplement, je crois très profondément que c’est bon pour nous tous, mais ça ne dépend que d’une chose, votre volonté, votre détermination.

Je voulais vous dire de cette nouvelle histoire de la francophonie que nous ouvrons avec Leila SLIMANI, de cette nouvelle ambition et j’aurai l’occasion en début d’année prochaine d’en détailler toutes les ambitions et d’expliquer cette nouvelle page de la francophonie qu’avec vous,  je veux pouvoir écrire.

.Felwine SARR écrit cette belle formule « l’Afrique n’a personne à rattraper, elle ne doit plus courir sur les sentiers qu’on lui indique, mais marcher prestement sur le chemin qu’elle se sera choisie ». Alors marchons ensemble sur ce chemin si vous en êtes d’accord et apprenons à nous aimer fort de notre histoire partagée et de notre devenir commun. 

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