Ibn al Farid(1181-1235) et François d’Assise
Ibn al Farid
dit le « prince des amoureux »
est né et mort au Caire mais d’origine persane
A partir des extraits de son « diwan »
on peut le comparer à François d’Assise (1181-1226 )
qui est né la même année que lui
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La pauvreté de François
Ibn al Farid écrit
Chamelier
Ne vois-tu pas comme les chameaux gourmandés, remplis d’ardeur, tourmentés par la faim et la soif, soupirent après les délicieux pâturages!
La fatigue des déserts a transformé leur corps en un squelette qui n’est revêtu que d’une peau desséchée.
Leurs pieds dépouillés et meurtris sont devenus si sensibles a la douleur , que le sable sur lequel ils marchent parait être changé en charbons ardents.
Pauvre parmi les pauvres ,François guide les pauvres
Marche devant eux pour mieux les guider, mais ne les fatigue point trop;
tu sais qu’ils se rendent vers la plus sainte des vallées.
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Les stigmates de François
François en extase reçoit les stigmates
Ibn al Farid écrit
A peine l’éclat de cette beauté merveilleuse eut-il frappé mes regards,
avant même d’éprouver de l’amour, je me suis écrié: C’en est fait de moi!
Dieu soit loué!
Mes paupières sont condamnées à l’insomnie a cause de la passion que tu m’as inspirée;
et mon cœur est resté en proie aux tourments.
Mes côtes se sont desséchées par la violence de mes désirs:
Mes larmes ont coulé avec une telle abondance, que , sans les soupirs brûlants qui s’exhalaient de ma poitrine , elles m’auraient englouti dans leur cours.
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Les chants de François
François écrit
Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
spécialement messire frère Soleil,
par qui tu nous donnes le jour, la lumière ;
il est beau, rayonnant d’une grande splendeur,
et de toi, le Très Haut, il nous offre le symbole.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur Lune et les étoiles :
dans le ciel tu les as formées,
claires, précieuses et belles…..
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Ibn al Fardi écrit
Notre verre était la pleine lune. Lui, il est un soleil ; un croissant le fait circuler. Que d’étoiles resplendissent quand il est mélangé !…
Dans ces riantes vallées, ou viennent, a la fraîcheur délicieuse du soir. et au lever de, l’aurore ,, paître de timides gazelles;
Dans les prairies où tombe la tendre rosée sur des, tapis de verdure émaillés de fleurs;
Dans les lieux ou le zéphyr traîne les plis de sa robe embaumée,
quand, au léger crépuscule du matin , il m’apporte les plus suaves odeurs.
Je la vois,
Elle seule me suffit; auprès d’elle je retrouve ma patrie: et mon esprit, partout ou nous sommes réunis, ne connaît ni peine ni agitation.
Je dévoue mon âme a cette beauté, pour l’amour de qui tout mon être s’est consumé a un tel point, que la mort s’est approchée de moi avant le terme fixé a mes jours.
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