Junayd (830-911)
d’après le livre de Massignon « la passion de Hallaj »
Jûnayd naquit à Bagdad. en 830 à Hamadan
Il est mort en 910 à Bagdad
il a pour surnom « Le seigneur de la Tribu spirituelle »
Il serait un descendant du Prophète
Après la mort de son père survenue alors qu’il était encore enfant, il fut pris en charge par Sarî Saqatî (772-867),qui était son oncle maternel
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Il fut le maître de Hallaj et de Bastami
Il préfère la lucidité à l’ivresse
En 877 Hallaj rencontre Junayd pour la première fois
mais Junayd est loin de lui faire un bon accueil et lui dit
je ne vois dans tes paroles qu’indiscrets curiosités ;Quel gibet ton sang souillera( p 147)
cela ressemble étonnamment à une prophétie
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La souffrance
Junayd ébauche « une science de la souffrance »
qui va s’épanouir pleinement chez Hallaj
à partir de la figure coranique de Job
la souffrance a pour but de nous apprendre à « faire confiance ( Massignon III p 126)
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c’est par cet enseignement qu’Hallaj se tourne vers les soufis
la douleur est la lumière de initiés ,
la vigilance des veilleurs et la perte des insouciants
la pauvreté est un océan de souffrance,
mais la souffrance tout entière est gloire
ce n’est pas la souffrance qui est un malheur ,
c’est la dureté du cœur
la patience consiste à rester paisible sous les vicissitudes
le serviteur jette un regard sur son maître ,il lui livre son âme parce qu’il sait bien qui il est !
la souffrance irradia la conscience de Job
Quand Job, implora son Seigneur « Certes, la souffrance m’a touché. Mais Toi, Tu es le plus Miséricordieux des miséricordieux. » Nous exauçâmes sa prière » (Coran 21:83-84)
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L’unicité de » Dieu
Junayd professe l’unicité de Dieu ,
.IL connaît ‘l’ivresse divine’ mais il recommande de rester à ce sujet discret et sobre
« Le soufisme, disait- il, c’est que l’Etre divin te fasse mourir à toi-même et te fasse vivre en Lui
mais il ne faut pas « perdre la tête et rester discret et sobre
« Ô amis ! Si c’est la religion qui est importante pour vous, alors soyez prudents !
Si c’est Dieu qui est important pour vous, alors tournez votre regard vers la voie !
Et si vous voulez garder votre tête sur les épaules, alors maintenez confidentiel votre état intérieur ! »
Ghazali écrira à ce propos
ils sont abîmés dans la pure unicité ,l’esprit comme frappés de stupeur ,incapables de se souvenir d’un autre que Dieu et incapables de se souvenir d’eux mêmes
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