Synode des évêques pour l’Amazonie : Conversion écologique

Dans le 4é chapitre du document final de leur synode  les évêques d’Amazonie  nous invitent à une conversion écologique   

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 « Je suis venu pour qu’on ait la vie, et qu’on l’ait surabondante » (Jn 10, 10)

 . Nous voulons prendre soin de notre « maison commune » en Amazonie

.Pour cette raison

 a) nous dénonçons la violation des droits humains et la destruction extractive ;

 b) nous défendons et soutenons les campagnes de désinvestissement des entreprises extractives qui causent des dommages socio-écologiques de l’Amazonie, à commencer par les institutions ecclésiales elles-mêmes et aussi en collaboration avec d’autres Églises

 c) nous demandons une transition énergétique radicale et la recherche d’alternatives : « La civilisation requiert de l’énergie, mais l’utilisation de l’énergie ne doit pas détruire la civilisation!»

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Avec les peuples amazoniens, nous demandons aux États de cesser de considérer l’Amazonie comme un garde-manger inépuisable

Il s’agit alors de discuter de la valeur réelle que possède toute activité économique ou extractive, c’est-à-dire de la valeur qu’elle apporte et restitue à la terre et à la société, compte-tenu des richesses qu’elle en tire et de ses conséquences socio-écologiques.

 De nombreuses activités extractives, telles que l’exploitation minière à grande échelle, en particulier l’exploitation minière illégale, diminuent considérablement la valeur de la vie en Amazonie

 

Avec les peuples amazoniens  et leur vision du ‘bien-vivre’, nous appelons à une conversion écologique individuelle et communautaire  et  à un modèle de développement dans lequel les critères commerciaux ne sont pas placés au-dessus des critères environnementaux et des droits humains.

 Nous voulons soutenir une culture de paix et de respect – et non de violence et d’agression – une économie centrée sur l’être humain qui prenne également soin de la nature

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L’Église en Amazonie

est une église qui prend soin de la « maison commune »

. Les communautés amazoniennes ont clairement demandé que l’Église les accompagne,

. Elles savent prendre soin de l’Amazonie, l’aimer et la protéger  .Ce dont elles ont besoin, c’est de l’Église pour les soutenir.

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Le peché écologique

le péché écologique est une action ou une omission contre Dieu, contre le prochain, la communauté et l’environnement. C’est un péché contre les générations futures qui se manifeste par des actes et des habitudes de pollution et de destruction de l’harmonie de l’environnement,

  Afin de réparer  cette faute ,cette dette écologique envers l’Amazonie, nous proposons la création d’un fonds mondial pour couvrir une partie des dépenses des communautés présentes en Amazonie et  les protègent  du désir prédateur des entreprises nationales et multinationales

 

Adopter des habitudes responsables qui respectent et valorisent les peuples de ‘Amazonie, en protégeant la terre et en changeant notre culture de consommation excessive, de production de déchets solides, de réutilisation et de recyclage.

 Nous devons réduire notre dépendance aux combustibles fossiles et à l’utilisation des plastiques en changeant nos habitudes alimentaires (consommation excessive de viande et de poisson/aliments marins) et en adoptant des modes de vie plus sobres.

S’engager activement dans la plantation d’arbres à la recherche d’alternatives durables en matière d’agriculture, d’énergie et de mobilité qui respectent les droits de la nature et des personnes….

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Un  examen de conscience  

Créer un observatoire socio-environnemental pastoral, renforçant la lutte pour la défense de la vie. Effectuer un diagnostic du territoire et de ses conflits socio-environnementaux dans chaque Église locale et régionale, afin de pouvoir prendre position, prendre des décisions et défendre les droits des plus vulnérables.

  L’Observatoire travaillera en collaboration avec le CELAM, la CLAR, la Caritas, le REPAM, les épiscopats nationaux, les Églises locales, les universités catholiques, le CIDH, d’autres acteurs non ecclésiaux du continent et des représentants des peuples autochtones. Nous demandons également qu’au Dicastère du Service du Développement Humain Intégral soit créé un bureau amazonien en relation avec cet Observatoire et les autres institutions amazoniennes locales.

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