Synode des évêques pour l’Amazonie : Conversion pastorale

« À moins de naître d’eau et d’Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu » (Jn 3, 5)

 Une Église missionnaire en sortie exige de nous une conversion pastorale. Pour l’Amazonie, cette marche signifie aussi « naviguer« , à travers nos rivières, nos lacs, parmi nos peuples.

 En Amazonie, l’eau nous unit, elle ne nous sépare pas.

Notre conversion pastorale sera samaritaine, en dialogue, accompagnant des personnes aux visages concrets de peuples autochtones, de paysans, d’afro-descendants, de migrants, de jeunes et d’habitants des villes. Tout cela présupposera une spiritualité de l’écoute et de l’annonce. C’est ainsi que nous allons  naviguer .

 Le chrétien est un itinérant » (François, Angelus, 30.06.2019).

 

La parole de Dieu

 En Amazonie, « les relations entre catholiques et pentecôtistes, charismatiques et évangéliques, ne sont pas faciles  .. ;La place centrale de la Parole de Dieu dans la vie de nos communautés est un facteur d’union et de dialogue.

Autour de la Parole, il peut y avoir tant d’actions communes :

traductions de la Bible dans les langues locales, éditions conjointes, diffusion et distribution de la Bible et rencontres entre théologiens, entre théologiens et théologiennes catholiques et ceux de différentes confessions.

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En Amazonie, le dialogue interreligieux se déroule surtout avec les religions indigènes et les cultes d’origine africaine. Ces traditions méritent d’être connues, comprises dans leurs expressions propres et dans leur relation avec la forêt et la terre mère.

. Un dialogue sincère et respectueux constitue un pont pour la construction d’un  » bien vivre « . Dans l’échange des dons, l’Esprit conduit de plus en plus vers la vérité et le bien (cf. EG 250).

 ; l’Amazonie doit aussi être évangélisée par les Amazoniens.

. Une Église au visage autochtone, paysan et afro-descendant

 l’Église doit répondre au phénomène de dépeuplement des campagnes, avec toutes les conséquences qui en découlent (perte d’identité, sécularisme dominant, exploitation du travail rural, désintégration des familles, etc.)

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Les jeunes

ils ont les mêmes rêves et les mêmes désirs que les autres jeunes de ce monde : être considérés, respectés, avoir des opportunités d’études, de travail, un avenir plein d’espoir.

  Mais ils vivent une forte crise de valeurs, ou une transition vers d’autres façons de concevoir la réalité, dans lesquelles les éléments éthiques changent, même pour les jeunes indigènes atteinte à leur confiance en eux.

 L’Amazonie rurale se dépeuple ; les villes sont confrontées à d’énormes problèmes de délinquance juvénile,  de manque de travail, de luttes ethniques et d’injustices sociales

 les jeunes sont les principales victimes de l’insécurité sur les terres indigènes… .

 La propagation de l’alcool et des drogues atteint souvent les communautés indigènes

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trois urgences se présentent :

 promouvoir de nouvelles formes d’évangélisation à travers les réseaux sociaux

aider les jeunes autochtones à atteindre une saine interculturalité ;

 les aider à affronter la crise des anti-valeurs qui détruit en eux l’estime de soi et leur fait perdre leur identité.

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La pastorale urbaine

  Les communautés ecclésiales de base ont été et sont un don de Dieu aux Églises locales de l’Amazonie. Cependant, il faut reconnaître qu’avec le temps, certaines communautés ecclésiales se sont installées, se sont affaiblies ou encore ont disparu. Mais la grande majorité reste persévérante et constitue le fondement pastoral de nombreuses paroisses.

    La réalité des populations autochtones des centres urbains mérite une attention particulière, car celles-ci sont les plus exposées aux énormes problèmes de délinquance juvénile, de chômage, de luttes ethniques et d’injustices sociales. C’est l’un des plus grands défis d’aujourd’hui : de plus en plus de villes sont devenues les destinations de tous les groupes ethniques et peuples de l’Amazonie. Il sera nécessaire d’articuler une pastorale autochtone de la ville qui prenne en compte cette réalité spécifique.

 La pastorale des visites

Les tournées des missionnaires qui quittent leurs lieux de vie habituels et passent un certain temps à visiter les communautés une par une et à célébrer les sacrements, donnent lieu à ce que l’on appelle la « pastorale de visite ».

Grâce à ces méthodes, et par l’action de l’Esprit Saint, ces communautés ont aussi développé une richesse ministérielle qui est un motif d’action de grâce.

 Nous avons découvert que les eaux puissantes de l’Esprit, semblables à celles du fleuve Amazone, qui débordent périodiquement, nous conduisent à cette vie débordante que Dieu nous offre à partager dans l’annonce

 

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