Christus vivit (ch 7) La pastorale des institutions éducatives
Les écoles
Certains collèges catholiques semblent être organisés seulement pour leur préservation.
ils ont la phobie du changement …ils se replient sur eux mêmes face aux risques, que tout changement entraîne.
L’école est transformée en “bunker”
Il s’ensuit pour les élèves une inadéquation insurmontable entre ce qu’ils ont appris et le monde dans lequel ils doivent vivre.
Ils n’ont pas appris comment prier et vivre leur foi d’une manière qui puisse être facilement soutenue au milieu du rythme de cette société.
En réalité, une des plus grandes joies d’un éducateur est de voir un étudiant se constituer lui-même comme une personne forte, intégrée, protagoniste et capable de donner.
L’école catholique reste essentielle comme espace pour l’évangélisation des jeunes.
Il est important de prendre en compte certains critères inspirateurs, signalés dans Veritatis gaudium, en vue d’un renouvellement et d’une relance des écoles et des universités “en sortie” missionnaire,
Nous ne pouvons pas séparer la formation spirituelle de la formation culturelle. L’Eglise a toujours voulu développer pour les jeunes des espaces pour une meilleure culture, c’est-à-dire pour un savoir humain et humanisant.
l’étude sert à se poser des questions,…à chercher un sens dans la vie.
Voilà votre grand devoir: répondre aux refrains paralysants du consumérisme culturel par des choix dynamiques et forts, avec la recherche, la connaissance et le partage »
Les différents domaines pour le développement pastoral
tel que le théâtre, la peinture, etc…..
la musique …en particulier pour la liturgie et son renouveau »
Le sport : car à la base de l’expérience sportive
il y a « la joie: la joie de bouger, la joie d’être ensemble, la joie pour la vie et les dons que le Créateur nous fait chaque jour».
Saint Basile le Grand, s’adressant aux jeunes, prenait l’exemple de l’effort exigé par le sport et leur enseignait ainsi la capacité à se sacrifier pour grandir dans les vertus :
De nombreux jeunes s sont sensibles à la protection de l’environnement,
des groupes organisent des journées de contact avec la nature, des camps, des randonnées..dans l’esprit de saint François d’Assise, .
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Une pastorale “populaire” des jeunes
Ne pas mettre d’obstacles, de normes, aux jeunes croyants qui sont des leaders naturels Il faut seulement les accompagner et les stimuler, en faisant un peu plus confiance au génie de l’Esprit Saint qui agit comme il veut.
Nous parlons de leaders réellement “populaires”, non pas élitistes ou enfermés dans de petits groupes sélectifs.
Il faut qu’« ils apprennent à écouter le sentiment du peuple, à se constituer en tant que ses porte-paroles et à œuvrer pour sa promotion
Les leaders populaires, sont ceux qui ont la capacité d’intégrer tout le monde, en incluant dans la marche des jeunes les plus pauvres, les plus faibles, les plus limités et blessés. Ils n’ont ni dégoût ni peur des jeunes blessés et crucifiés.
Au lieu de « les écraser avec un ensemble de règles qui donnent une image réductrice et moralisatrice du christianisme, nous sommes appelés à miser sur leur audace, à les inciter et à les former à prendre leurs responsabilités,
Nous avons besoin d’une pastorale populaire des jeunes qui ouvre des portes et offre un espace à tous et à chacun avec ses doutes, ses traumatismes, ses problèmes et sa recherche d’identité, avec ses erreurs, son histoire, ses expériences du péché….
La pastorale des jeunes « populaire », est un processus lent, respectueux, patient, plein d’espoir, infatigable, compatissant.
Au Synode, il a été proposé l’exemple des disciples d’Emmaüs (cf. Lc 24, 13-35), qui peut aussi être un modèle de ce qui se passe dans la pastorale des jeunes.
« Jésus marche avec les deux disciples qui n’ont pas compris le sens de ce qui est arrivé et ils s’éloignent de Jérusalem et de la communauté. Pour demeurer en leur compagnie, il parcourt le chemin avec eux. Il les interroge et se met patiemment à l’écoute de leur version des faits pour les aider à reconnaître ce qu’ils sont en train de vivre ;Puis, de façon affectueuse et énergique, il leur annonce la Parole, en les amenant à interpréter les événements qu’ils ont vécus à la lumière des Écritures. Il accepte leur invitation à s’arrêter avec eux, à la tombée de la nuit : il entre dans leur nuit. En l’écoutant, leur cœur se réchauffe et leur esprit s’illumine ; à la fraction du pain, leurs yeux s’ouvrent. Ce sont eux qui choisissent de reprendre sans tarder le chemin dans la direction opposée, pour retourner vers la communauté et partager avec elle l’expérience de la rencontre avec le Ressuscité ».
La piété populaire « est une manière légitime de vivre la foi » et est « expression authentique de l’action missionnaire spontanée du Peuple de Dieu ».
Les jeunes sont capables de créer de nouvelles formes de mission dans les domaines les plus divers. Par exemple, puisqu’ils utilisent si bien les réseaux sociaux, il faut qu’ils les organisent pour les remplir de Dieu, de fraternité et d’engagement.
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L’accompagnement par les adultes
La famille devrait être le premier espace d’accompagnement.
Au Synode, « beaucoup ont relevé le manque de personnes expertes qui se consacrent à l’accompagnement.
Parfois les accompagnateurs spirituels sont mis sur un piédestal, et cela a un impact dévastateur qui ruine la capacité des jeunes à continuer leurs engagements dans l’Eglise.
Les accompagnateurs ne devraient pas conduire les jeunes comme s’ils étaient des sujets passifs mais marcher avec eux en leur permettant d’être acteurs de leur cheminement.
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