Le pape François : Le paralysé de la piscine de Bethsada (Jn 5, 1-16)

À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. » Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. » Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” » Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? » Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit.Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. » L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.

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Commentaire du pape François 

lors d’une homélie dans la chapelle Sainte Marthe au Vatican  le 24 mars 2020  

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« Cela nous fait réfléchir, l’attitude de cet homme.

Était-il malade ?

Oui, il était peut-être paralysé, mais il semble qu’il pouvait marcher un peu.

 Mais il était malade dans son cœur,

il était malade dans son âme,

il était malade de pessimisme,

il était malade de tristesse,

 il était malade de paresse.

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Il se tenait là.

Il ne dit pas : « Oui, je veux être guéri ! »?

 Non, il se plaint :

« Ce sont les autres qui viennent en premier, toujours les autres ».

 La réponse à l’offre de Jésus de guérir est une plainte contre les autres.

Et donc, 38 ans, se plaignant des autres. Et ne rien faire pour guérir.

 

Le péché de la tristesse est la semence du diable,

cette incapacité à prendre une décision sur sa propre vie, regarder la vie des autres pour se plaindre.

 Pas pour les critiquer :

Pour se plaindre. !

  »Ils y vont en premier, je suis la victime de cette vie » :

les plaintes, ils respirent les plaintes, ces gens.

 

Et c’est un péché que le diable peut utiliser pour anéantir notre vie spirituelle et aussi notre vie en tant que peuple.

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