Spôjmaï Zariab : les cauchemars après le passage de Caïn

Dans la2é partie  de son livre « la plaine de Caïn » Spôjmaï  ne parle  plus tant des guerres en Aghanistan ,,mais plutôt des cauchemars qui  troublent  désormais les gens qui les ont connues

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Tous ces récits sont des cauchemars 

Quand on les a lu ,on a retenu que des bribes

 comme lorsque l’on se réveille après une nuit agitée   

Des cris , des flashs , des instantanés

des demeures  sans noms

des portes closes

des inconnus qui nous regardent  

des voisins difformes ,des libraires fous

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Les signatures

une secrétaire  au milieu d’archives contenant des milliers de signatures de juges qui avaient condamnés des innocents  raconte   

 «Je rêvais que ces signatures se mettaient en mouvement: leurs jambages se tordaient et devenaient de grands personnages qui me menaçaient du regard et s’approchaient de moi avec lenteur, les yeux chargés de haine. Je voulais m’enfuir mais, de quelque côté que ce fût, je me heurtais de tout mon corps aux murs du bureau.»

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Les demeures sans nom

Je me  retrouvai dans la rue,  devant  chaque porte close ,  et je lisais les noms  (p123)

N’étais-je pas depuis ma naissance devant  une porte …  celle d’un inconnu ?

un inconnu qui me regarde  ?

IL m’observait toujours de son air mélancolique  (p 127)

Il m’inspirait de la compassion …..moi aussi je promenais en solitaire 

Que cherchez vous  donc le soir ,quand vous sortez  de votre maison (p129)

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Ma maison, ma maison ,

Où trouverais-je le repos ?

Dans mon enfance, quand j’avais faim ,je courais à la maison

quand j’avais peur je retournais à la maison

la maison du repos, la maison de la paix

mais  maintenant  où est donc ma maison ?

est ce celle qui est au-delà du mur chez l’inconnu ?

Prés de la porte se tenait le passant inconnu .Il sourit !

« C’est ma maison tu es chez moi (p135)

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le cuivre et l’étain

 A peine regardais je ses pieds ou ses mains qu’il s’empressait de les cacher 

Tout en parlant il gardait son écharpe devant sa bouche déformée  

Mon pére était rétameur ,comme mon grand père..   Han.. Han.. Han

et dans ma tète défilaient ces figures désormais incrustées dans ma mémoire et résonnait son halètement  saccadé qui me fendait le coeur (p 162)

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Le libraire fou

Souriez …souriez ! 

ou je vous tue

 

Le professeur de calligraphie

cette nouvelle n’est plus un cauchemar

mais des souvenirs d’enfance

 Elle se souvient d’un professeur 

un turban blanc ,blanchi  l’indigo …une paire de lunette cerclée .. Un gilet noir …une voix grave un peu chevrotante
 souvenir ! souvenir !
Ma grand-mère qui comparait son époux, mon grand père   à l’homme le plus beau et le plus tendre du monde

 Le professeur est devenu vieux …j’appris sa mort

j’ai posé ma tête sur mes genoux  et je n’ai pas pu m’empêcher de hocher la tête de chagrin

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Le pire des cauchemar n’est il pas celui que vivent les femmes en Afghanistan

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