Abou Moutahhar al–Azdi : la piété scandalisée :
Dans le livre « les 24 heures de la vie d’une canaille » écrit par Al-Azdi ,le « héros» Abou‘l-Qâsim ,est il vraiment une canaille ? Ne serait il pas plutôt un bon musulman un bon croyant qui attaque avec force grossièreté, l’hypocrisie de ses coreligionnaires , en commençant par les soufis eux mêmes
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Les soufis
« Cet individu a étudié dans les meilleurs ouvrages « la connaissance à reculons » ou « Comment oublier le savoir
Rendez grâce Dieu ,car le voici tout prêt d’accéder au dernier gradin de l’ignorance .
Il vise à n’être rien et ce rien même ne signifie rien à l’intelligence de cet honorable cheick (p33 )
.. C’est un mystique soufi vêtu de laine grossière ,à la manière des sages qui tend la main à notre générosité mais qui ne mettra jamais rien dans la notre (p 40 )
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Les élites
Comme d’autres suivent Ali pour la vertu du rayonnement de son pouvoir, lui il s’attache au pas des Ommeyades parce qu’il a entendu parler de sa marmite et qu’elle est bien garnie (p44)
Vous vous êtes délivrés des frères de la tyrannie ,
de cette troupe d’individus qui placent le mérite de l’homme dans la longueur de sa barbe ..
de ces gens privés de la connaissance réfléchie et qui sur le chemin de la science religieuse marchent en fait à reculons
L savoir chez ces gens n’augmente que comme un écho répondant à un autre écho dans le vide …
et leur science jamais ne sera que poursuite du néant ! (p 273)
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Écoutons plutôt les humbles
qui parlent avec leur cœur
Il y avait la chanteuse qui, dans le quartier du Karkh ,excellait dans les lamentations funèbres …
les gens d’Irak professait un goût étrange pour cette gémissante musique
il y avait encore le délire du soufi qui chantait
ascète, j’ai renoncé au monde
..o mon âme charnelle , dis-moi
que me monde n’est pas digne d’être aimé
dis-moi de l’abandonner à ceux dont l’esprit a choisi
de persévérer sur le chemin de l’égarement (p216)
Ces maitres de la voix ont tout ce qu’il faudrait pour te plaire :aimable dehors, liberté dans la parole, agrément dans leur manière …créatures issu du jardin du paradis (p225)
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Il y avait Abu Al-Faraj Al-Isfahani. (de son vrai nom Ahmed al-Kurayshi) un auteur arabe originaire de Quraysh né à Ispahan en 897 et mort à Bagdad en 967
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Il a été accusé de « provocateur en débandade devant les principes de la religion
ou de « coupeur de routes embusqué sur le droit chemin du comportement vertueux »
Que signifient ces reproches alors que le poète n’est là que pour mêler au sérieux le plaisant ,le flou au détail précis ..Qui oserait le blâmer comme on ferait d’un juge ou d’un docteur de la foi,(p 212)
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Abou‘l-Qâsim ,lui même se trahit en parlant du véritable amour
l’amour de Dieu, l’amour exprimé par des « fans »
ses paroles sont des tours de magie qui ne sont pas loin de faire risquer la mort au Musulman le plus circonspect elles coulent d’abondance mais ne fatiguent pas (p 141)
son babil est un filet tendu aux âmes ,
un jardin où se promener en paix ,
un siège dont on ne s’arrache qu’à regret
un amour qui réveille les morts
l’un d’eux tend l’oreille, reprend goût à la vie et s’écrie tout à sa joie retrouvée
Me voici !Allons vers le Seigneur (p143)
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N’oublions pas la première école des mystiques musulmans fut à Bagdad
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Finalement l’autorité, de nouveau, s’en revient à Dieu ! (p. 377).
Abou’l-Qâsim en terminant récite des versets du Coran.
Comment un croyant peut-il exprimer de la joie alors qu’on a fait périr Hussein cette victime immolée
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