Leila Babès :l’islam intérieur
Leila Babes est une algérienne professeur à l’université cattholique de Lille
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Dans son livre « l’islam intérieur »
Leila Babés nous donne un aperçu sur l histoire religieuse de la ville d’Anabba
Elle nous montre aussi comment peu à peu des extrémistes ;;des « purs » attaque la religion populaire « la religion du cœur »
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Abu Marwan
en 1832 la ville de buna (Annaba) ne comptait pas moins de 37 mosquées dont
la plus célèbre était « l’Abu Marwan » du nom de son premier iman qui serait arrivé à Buna en 1087 et qui fut un excellent exégète de Bukhari
Entre le XII é siècle et le XVIIIe nombreux furent les imans célèbres de cette mosquée dont Ahmad al Buni
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Ahmad al Buni (1653 -1726)
Son père Mohammed Sasi al Buni appartenait àla Qadirriya et lui disait
comprends la métaphore des écritures et laisse tomber les épluchures .La vraie question est dans le coeur (P93)
Mohammed Sasi non seulement pratiquait le culte des saints mais il se prenait pour un saint à la manière de Hallaj .Il prétendit avoir été le compagnon de Khadir..il disait qu’il était monté au ciel (le symbolisme de l’ascension du prophète ..et qu’il en avait soulevé le voile ( p 112)
Son fils Ahmed avait beaucoup voyagé ,poussé par sa passion des hadith ,..Il avait rencontré les plus savants de son temps Lui aussi était un maître des hadiths , et de plus spécialiste en tafsir (explication d coran )
il insistait sur certains versets pour en extraire les significations mystiques et ésotériques(p 97)
pourtant lui-même fut vilipendé
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Karim al Fkun (+1663)
l’attaqua au nom de le la loi tout en visant les ulémas de Constantine et de Buna qui jouaient de la musique ,qui dansaient ,pratiquaient le culte des saints et fumaient le haschich (p 110)
Les femmes n’étaient pas exclues de ces rassemblements extatiques et Ahmed cite des saintes comme sa grande tante (p111)
Ce qui prouve que Ahmad al Buni ,tout savant qu’il était respectait la religion populaire et pacifique
Cette opposition entre les « savants « et la religion populaire est revenue Annaba depuis 1950, mais d’une façon insidieuse ,cachée
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Le culte de sidi Ibrahim
Ahmad al Buni vénérait sidi Ibrahim le saint patron de la ville qui avait un mausolée à Buna
Il écrivit un poème en son honneur :
« d’Amour pour Lui j’ai perdu le sommeil …Sidi c’est pour toi que j’ai écrit ce chant avec mon coeur de passion encore tout brûlant …Sidi je viens à toi en visiteur altéré qui espère ;Tends moi la coupe que je me désaltère
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Les radicaux sont arrivés depuis 1950
Ils n’ont pas détruit le mausolée de sidi Ibrahim
mais l‘ont transformé en mosquée avec le nom « d’Ibrahim al Khalil »
en l’honneur du patriarche Abraham
Espérant ainsi faire oublier le culte du Saint de Buna
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