Nahal Tajadod : Elle « joue » avec la vérité et la musique

Dans son roman Nahal Tajadod se demande  s’il est possible, en Iran, de dire la vérité et de jouer de la musique 

Il faut écouter le silence infini du désert avec son cœur (p147)

  En Iran tout le monde a quelque chose à cacher . La mère cache à sa fille sa religion , la fille cache à sa mère son amant ,le père cache ses livres aux mollahs les jeunes cachen aux milices leur guitare .Ils leur cachent qu’ils dansent ,qu’ils chantent ,qu’ils rient qu’ils baisent, oui qu’ils baissent aussi  Il ne faut surtout pas dire la Vérité  .La vérité est dangereuse  Tu la révèle et les ennuis commencent (p163)

 Tu vois le régime dire la Vérité?  ..afficher le menu de ses supplices ,coups, privation d’eau et de nourriture avec même la torture du jour ? (p164)

 Comment répondre à Zoroastre dont la doctrine repose sur la bonne pensée ,la bonne parole et la bonne action ? (p164)

 Quelle est la vérité d’ailleurs  ? Je n’ai pas les convictions fermes des diplomates qui ,à peine arrivés à Téheran émettent des théories  péremptoires sur le puple iranien (p177)

 Pour en venir à nos jours ,j’en conviens, tout n’est pas noir  .les universités  sont fréquentées par 75% de » filles …(P261)

Non ! Tout n’et pas noir  ..Dans ce seul village du nord  se trouve  maintenant une clinique ,une épicerie  ,une auto-école ,de l’électricité , …(p263)

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La  musique

Même  la fatwa de l’ayatollah Khomeny qui assimile la musique  à une drogue et à une trahison nationale  reste sans effet (p171)

 Cela dure depuis 30 ans

Malgré la censure, la répression ,les menaces ,les prohibitions et les fatwa  rien na pu empêcher de faire de la musique

Selon Darwin ce sont ceux qui savent s’adapter  qui résistent

.. ceux qui s’adaptent  et continuent à faire du cinéma ,à monter des pièces ,à,danser ,à peindre à dessiner ,à photographier  à é crire, à penser (p174)

  Elle est cet Iran  que je ne connais pas.. qui attire et terrorise, qui danse et qui pleure  ..qui ment et prie  …qui célèbre  la fête du feu et qui se flagelle pour l’iman Hussein (p176)

 Une chanteuse au micro ,une guitare électrique ..des jeunes qui dansent 

La danse est d’un tel tabou que même ,Khomeiny dans sa condamnation de la musique  omit intentionnellement de la mentionner (p 180 )

 

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