Ohran Pamuk: « Mon nom est rouge » Les peintres

 Dans son roman « mon nom est rouge »,OhranPamuk nous donne un aperçu sur les grands maitres des peintures mongols et persanes

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Behzad

Le  plus grand des maîtres ,le père vénérable de tous les peintres de la miniature persane  .J’ai trouve cette merveille …parmi les pages d’un irréprochable manuscrit  de Herat ; l’histoire  de Chirine  et Khosrow selon Nizami  (p31) mort en 1209

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Behzad (1450-1535) est né à Herat   et fut actif à la cour du Timouride Hosseyn Bayqara (1470-1506),. Il est ensuite passé au service des Séfévide dans les ateliers royaux de Tabriz 

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Je m’appelle Bihzâd ,..Je viens de Herat par Tabrizs ;J’ai peint les plus belles miniatures ..En Iran ,en Arabie  …je suis passé au cours des siècles  en proverbe « on dirait un Bihzâd » (p 392)

 Bihzâd se serait rendus lui même aveugle  quand il avait été  emmené de force à la cour de Tabriz (p400)

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Le véritable talent d’un grand maître ,c’est de peindre des chefs d’œuvre inégalable ,en sachant aussi ne pas laisser de traces de son identité (p 32)

 Tout l’art en lisant des écritures est  de savoir lire non seulement  ce qui est ecrit ,mais aussi ce qui  va avec ..Pour lire ,un livre il faut également le sentir, le toucher ,le manipuler (p 57)

 

Pour savoir si j’ai affaire à un vrai peintre je pose 3 questions 

Cherche t il à mettre sa signature comme les peintre occidentaux  ;

Est ce qu’il est peintre pour mettre un style

le temps des peintres c’est le temps de Dieu ;  Comprend tu  ?

l’endroit le plu profond du tableau c’est quand on voit Dieu apparaître dans toute son obscurité (P90)

 

Tous ces artistes bons à rien ,plus attirés par la gloire et l’appât du gain que par le service de leur  art et la contemplation (p92)

Les grands maitres de jadis  plutôt que de se voir forcer à imiter la peinture dictée par le vainqueur   préféraient sauver leur honneur en  devançant l’inexorable es cécité  de l’âge   et en se crevant  les 2 yeux avec un aiguille (  p 453)

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Le Sheikh Muhammad,

le grand miniaturiste d’Ispahan

Il introduisit dans l’école d’Herat des génies cornues,  des étalons à couilles énormes , des créatures  mi humaines ,mi fauves ,des démons des diablotins ..  Tout cela à l’encre » de chine et selon la technique empruntée aux monghols …A côté de l’envole nocturne d’éclair ,l’étalon chevauché par notre saint prophète dans son ascension du ciele ,il peignit des chiens qui s’accouplent  des rois qui se grattent, des mollahs qui se saoulent… (p221)

Le peintre cheik Muhammed d’Ispahan avait été dévoré autant par les flammes de sa conscience que par celles de l’incendie de la bibliothèque où se trouvaient les  livres qu’il avait renié (p226 )

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Dieu crée ,fait exister ce qui n’est pas ,animé ; l’inanimé ; Et nul ne saurait rivaliser avec lui .La prétention des peintres à reprendre ce qu’il a réalisé ,à être des créateurs comme lui ,est le plus grand de tous les péchés (p225)

 Nous travaillions pour ce qu’il y a de plus interdit , de plus dangereux dans une cité d’Islam ,la peinture …nous faisons nos livres en cachette  ,comme si nous étions coupables …sous les attaques des hodjas ,des prédicateurs ,des juges et des religieux en djellaba ..Ils nous accusent  de mécréance  (p233)

 L’art peut dévoyer le meilleur des croyants ,mais aussi ramener sur la voie de Dieu le mécréant  le plus endurci (p 237)

 

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