Rachid Boudjedra : La répudiation
Rachid Boudjera est né en 1941 près de Constantine …… En 1959 il entre dans le maquis où il est blessé…….. En 1969 il écrit un thèse sur Céline ;….Ahée ,..Syndicaliste, il est menacé et part en exil
Cliquez ICI
**
La répudiation
Les hommes ont tous les droits entre autres celui de répudier leurs femmes
Ma mère ne sait ni lire ni écrire ..Elle rest seule face à la conspiration du mâle …
La répudiation est inéluctable . Ainsi en a décidé mon père ; Ma mère ne s’y trompe pas ,elle sait qu’il faut rester digne à l’idée de l’abandon (p34)
Les femmes lavent ,Les femmes balaient, les femmes crient et se disputent..et gare au fouet …Pour répudier ,le mari se fondait sur son bon droit et sur la religion (p37)
Les salauds prolifèrent dans le ville mais personne ne s’occupe de ce mal qui ravage les femmes de la cité (p 39)
Répudiée, ma mère restait sous la dépendance financière et morale du père (p 40)
Ma tête d enfant malade se préparait déjà à un acte terroriste contre ce néant de père (p45)
Les hommes parlaient fort et donnaient des ordres stricts ;Les femmes chuchotaient (p46)
**
La noce
Noce drue, la mariée avait 15 ans .,Mon père cinquante .Noces crispées ,abondance de sang (p64)
Mon père était un baiseur infatigable ,ouvert largement à la culture française, malgré son fanatisme et son nationalisme exacerbé (p 75)
Les oncles eux rampaient et n’osaient pas élever la voix , d’autant plus que le père s’était arrangé pour rafler tout le pactole de la famille en pactisant avec l’autorité coloniale (p75)
la grande distraction d’un oncle consistait à épater les femmes en faisant sa prière à haute voix .Il en rajouté bien sûr..: ablutions tonitruantes ,voix de stentor .IL faisait durer le plaisir (p76)
Tandis que mon frère ainé allait boire dans une taverne quand il avait le cafard (p 82 )
Mon frère était amoureux d’un juif ,malgré l’hostilité marquée de ma mère (p193)
Je n’aime pas l’école coranique
Dans l’école le souci commun consiste à somnoler .C’est tout un art de somnoler ;Il s’agit de ne jamais fermer la bouche , de se balancer comme un cercopithèque Dés qu’on s’arrêtait de brailler ,la longue baguette tête chercheuse du maître entre en action)…Le maître nous caresse parfois les jambes …les parents.. généralement sont au courant de telles pratiques mais ferment les yeux pour ne pas accuser un homme qui porte la parole de Dieu ( p94)
Je devins amoureux de la jeune femme de mon père et je couchais avec elle (p 120)
Elle racontait que son mariage avec mon père n’avait été que la conclusion d’une affaire financière (p124)
mon frère Zahir est mort depuis une éternité déjà ; Ma sœur Yasmina agonise dans un autre hôpital ( p135)
je raconte la vie d’une famille bourgeoise restée clouée aux mots coraniques d’une enfance chavirée (p 136)
ce fut en prison que j’appris la mort de ma mère (p251)
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.