Fratelli Tutti : Encyclique du pape François ; Les migrants ( chapitre 4)

 Un cœur ouvert au monde : Nos efforts vis-à-vis des personnes migrantes qui arrivent peuvent se résumer en quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer

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« il ne s’agit pas d’imposer d’en haut des programmes d’assistance, mais d’accomplir ensemble un chemin à travers ces quatre actions, pour construire des villes et des pays qui, tout en conservant leurs identités culturelles et religieuses respectives, soient ouvertes aux différences et sachent les valoriser sous le signe de la fraternité humaine

 .131  il est nécessaire de s’engager à établir dans nos sociétés le concept de la pleine citoyenneté et à renoncer à l’usage discriminatoire du terme minorités, qui porte avec lui les germes du sentiment d’isolement et de l’infériorité ;

 Les dons réciproques

  L’arrivée de personnes différentes, provenant d’un autre contexte de vie et de culture, devient un don, parce que « les histoires des migrants sont aussi des histoires de rencontre entre personnes et cultures :

. Les cultures différentes, qui ont développé leur richesse au cours des siècles, doivent être préservées afin que le monde ne soit pas appauvri.

. Voilà pourquoi « nous avons besoin de communiquer, de découvrir les richesses de chacun, de valoriser ce qui nous unit et de regarder les différences comme des possibilités de croissance dans le respect de tous».

 135. Une forte immigration finit toujours par marquer et transformer la culture locale………. Les migrants, si on les aide à s’intégrer, sont une bénédiction, une richesse et un don qui invitent une société à grandir ».

 

L’échange fécond

137  Si la disparition de certaines espèces nous préoccupe, nous devrions nous inquiéter du fait qu’il y a partout des personnes et des peuples qui n’exploitent pas leur potentiel ni leur beauté, à cause de la pauvreté ou d’autres limites structurelles, car cela finit par nous appauvrir tous.

 Cela profitera finalement à la planète entière parce que « l’aide au développement des pays pauvres » entraîne la « création de richesse pour tous

 

Une gratuité qui accueille

. La gratuité existe.

 Mais certains pays souhaitent n’accueillir que les chercheurs ou les investisseurs.

 Celui qui ne vit pas la gratuité fraternelle fait de son existence un commerce anxieux ; il est toujours en train de mesurer ce qu’il donne et ce qu’il reçoit en échange.

 

Local et universel

entre la globalisation et  localisation se produit  une tension…. Il faut prêter attention à la dimension globale pour ne pas tomber dans une mesquinerie quotidienne.

En même temps, il ne faut pas perdre de vue ce qui est local, ce qui nous fait marcher les pieds sur terre. L’union des deux empêche de tomber dans l’un de ces deux extrêmes : l’un, que les citoyens vivent dans un universalisme abstrait et globalisant. […]

L’autre, qu’ils se transforment en un musée folklorique d’ermites renfermés, condamnés à répéter toujours les mêmes choses, incapables de se laisser interpeller par ce qui est différent, d’apprécier la beauté que Dieu répand hors de leurs frontières ».   

 le global,  nous préserve de l’esprit de clocher.

Il a quelque chose que ne possède pas ce qui est global : le fait d’être la levure, d’enrichir, de mettre en marche les mécanismes de subsidiarité

.

Recevoir et donner 

respirer   sortir   et partager

La saveur locale

. Tout comme il n’est pas de dialogue avec l’autre sans une identité personnelle, de même il n’y a d’ouverture entre les peuples qu’à partir de l’amour de sa terre, de son peuple,

Il n’est possible d’accueillir celui qui est différent et de recevoir son apport original que dans la mesure où je suis ancré dans mon peuple, avec sa culture.

 Chacun aime et prend soin de sa terre avec une attention particulière et se soucie de son pays, je protège et je cultive quelque chose que je possède, de telle sorte que cela puisse être une contribution au bien de tous.

 144  la tour de Babel :

la construction de cette tour qui puisse atteindre le ciel n’exprimait pas l’unité entre les différents peuples à même de communiquer à partir de leur diversité. C’était plutôt une tentative malavisée, née de l’orgueil et de l’ambition, de créer une unité différente de celle voulue par Dieu dans son plan providentiel pour les nations (cf. Gn 11, 1-9).

 145.Ne pas se déraciner.

Il est nécessaire d’enfoncer ses racines dans la terre fertile et dans l’histoire de son propre lieu, qui est un don de Dieu. On travaille sur ce qui est petit, avec ce qui est proche, mais dans une perspective plus large. […]

 L’horizon universel

146. Les narcissismes, obsédés par le particularisme local, ne sont pas un amour sain de son peuple et de sa culture. Ils cachent un esprit étriqué , et la  peur de l’autre,

, sans se laisser enrichir par d’autres cultures,  incapable d’admiration devant la multitude de possibilités et de beautés que le monde tout entier offre,

« une culture sans valeurs universelles n’est pas une vraie culture ».

  147. Reconnaissons que moins une personne a une ouverture d’esprit et de cœur, moins elle pourra interpréter la réalité environnante dans laquelle elle se trouve

.148.. C’est pourquoi j’ai exhorté les peuples autochtones à prendre soin de leurs racines et de leurs cultures ancestrales, Mon intention n’est  pas de proposer un indigénisme complètement fermé, anhistorique, figé, qui se refuserait à toute forme de métissage », puisque « la propre identité culturelle s’approfondit et s’enrichit dans le dialogue avec les différences, et le moyen authentique de la conserver n’est pas un isolement qui appauvrit ». Le monde croît et se remplit d’une beauté nouvelle grâce à des synthèses successives qui se créent entre des cultures ouvertes, en dehors de toute imposition culturelle.

152. Dans certains quartiers populaires, où chacun ressent spontanément le devoir d’accompagner et d’aider le voisin, survit encore l’esprit de ‘‘voisinage’’. Dans ces endroits qui préservent ces valeurs communautaires, on entretient des relations de proximité caractérisées par la gratuité, la solidarité et la réciprocité, à partir du sens d’un ‘‘nous’’ de quartier.

  Puisse cela se vivre également entre les pays voisins,!

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