Franck Frégosi : Penser l’islam dans la laïcite

Dans son livre « penser l’islam dans la laïcité »  Franck Frégosi  pose la question : Qui donc se retrouve à la tête des musulmans de France ?

  

Le coran est il un texte politique ? ( 26)

 Dans la première  période ,à La Mecque ,le message du prophéte  revêt une teneur essentiellement spirituel. La priorité est donnée à l’apostolat

« o vous qui croyez ,obéissez à Dieu, obéissez au prophète et à ceux d’entre vous qui détiennent l’autorité (Co4,59)

 Ainsi La conception coranique du pouvoir ne diffère guère ,dans l’absolu  de sa variable chrétienne telle que l’énonce Paul dans l’épitre  aux Romains

« que toute personne soit soumises aux autorités supérieures »

 

Plu tard cependant il sera écrit :

  Ecoutez pas les ordres des impies qui corrompent la terre et ne s’amendent pas  (Co 26,150

 En fait ,le coran ne se prononce pas de façon détaillée sur l’organisation interne de la cité  laissant cela à l’appréciation des croyants  comme le recommande un célèbre hadith

« vous êtes mieux instruits de vos affaire temporelles » (p 34)

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Le Jihad   (p29)

Combattez ceux qui ne croient pas en Dieu et au jour dernier  (Co 9,29)

ce verset a été dit  dans un contexte strictement historique

 

Ailleurs  les textes  sont plus modérés 

 Ne te soumet pas aux incrédules  lutte contre eux avec force au moyen  du coran (25,52)

nous devons quitter le petit jihad (par les armes) pour le grand jihad  (le jihad des âmes)

et maintenant , même Tarik Ramadan parle du jihad « social » pour lutter contre la faim  ,la pauvreté les injustices

 

Chez les chrétiens il y a eu saint Augustin qui disait  à propos des incroyants

« Forcez les d’entrer » 

il ya eu les croisades ,les cathares …(p33)

Thomas d’Aquin parlera de la guerre juste (p33)

 

La séparation du religieux et du politique

Le prophète s’est donc d’abord imposé en tant qu’autorité  religieuse à la Mecque avant de prendre une quelconque direction politique de la commuté lors de la phase médinoise (p38)

A Médine   c’est le seul moment dans l’histoire  islamique  où l’on est fondé à parler  d’une indivision

 du spirituel et du temporel (p 41)

Plus aucun régime musulman ,plus aucun prince musulman pourront des lors prétendre au double magistère,  la religieuse et la politique

 

IL y a une net séparation entre le califat et la religion  à partir du refus d’admettre le califat  d’Ali  à la mort du prophète en 632 (p43)

Sous Khomeiny ,cette séparation rigoureuse  disparaît ,ce que ne peut admettre Am Sistani en Irak (p  44

 

Même ibn Hanbal  le plus rigoriste des juristes s’est opposé  au calife  Al Ma’mum (786-833) à ce propos  

« Si le calife  a le devoir de défendre la religion ,il ne saurait pour autant  prétendre en fixer e contenu

 la distinction entre le dogme et la politique s’est concrétisé   au sein de l’empire musulman entre l’institution politique  (califale et sultanienne) et l’institution religieuse (corps des ulemas ) p47 

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