Avant les premiers prophètes : L’étonnement

L’homme primitif  devait être étonné d’être là ! 

Il se trouvait peut être dans la forêt dense, fermée, oppressante, sombre, pleine de vie, de mouvements, de cris, de bruissements, de souffle  Atmosphère humide, ambiance hostile, des insectes qui donnent la mort, des serpents qui rampent  

Que fait il là, l’homme ?

 

Il pouvait aussi errer dans le désert, écrasé par le soleil, à la recherche d’eau pour se désaltérer, face aux  immensités 

Que fait il là, l’homme ?

 

Plus tard, le berger qui déjà a su apprivoiser ses brebis, en regardant le ciel étoilé, au cours de la nuit  et bien avant Pascal s’écrie  « le silence des infinis m’effraie » 

Que fait il là l’homme ?

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Il se pose d’autant plus la question qu’il a le temps

Pas de distraction, pas de télévision

L’homme est seul face au mystère

Pas d’idéologues pour l’empêcher de penser 

Pas de professeurs universitaires pour imposer des opinions

Pas de prophètes pour parler  au nom de Dieu

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Il y a 100000, l’homme de  Neandertal ne faisait peut être pas de la métaphysique, ni l’homme de Cro-Magnon ,il y a  25000 ans .

Mais, l’homme se posait certainement  des questions 

Et peut être encore plus que nous, car il  n’était pas distrait par la vie trépidante du monde moderne et on ne lui avait pas encore injecté du «prêt à penser » 

Maintenant on a plus le temps

On ne pense plus. On court

On ne pense plus. On est stressé par nos soucis, nos angoisses, le chômage, les chefs 

On ne pense plus. On regarde le foot, le tennis ,le tour de France ,les jeux , la télévision

On ne pense plus. On pense pour nous

On ne pense plus .On cite les auteurs ; On cite les universitaires. On cite les Nobel

Le quidam n’a qu’a suivre et se taire  .Pour qui se prend il pour avoir une opinion ?

Avant les premiers prophètes : Le silence

Les hommes primitifs vivaient en petite communauté, en tribus, en famille .Ils se connaissaient tous, s’entraidaient  et  avaient sans doute  des gestes agressifs envers les étrangers, par peur de l’inconnu et non par méchanceté 

Maintenant nous côtoyons des milliards d’hommes via les mass média, Internet, la télévision et autres 

Nous sommes envahis par des milliers d’informations

Le silence n’existe plus

Nous sommes dépassés par la science, envahis par les medias, les jeux vidéo, les informations, le foot, les scandales des « people »

Alors  on ne pense plus

Une tornade d’information sert de bruit de fond, occupe  notre esprit.

Fi de  toute religion ! 

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Ou bien,  pour penser nous faisons sans cesse référence à d’autres, à des philosophes, à des prophètes, à des gourous

Nous sommes devenus incapables d’avoir notre propre pensée

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Mais dans les premiers temps, l’homme devait être comme l’enfant qui ne cesse de découvrir

Toujours étonné

Le feu ? Pourquoi ? Comment ?

Ce fameux soleil qui revient tous les matins ? Pourquoi ? Comment ?

Il ne sait rien .Son cerveau est encore vierge de tout enseignement. 

Maintenant nous sommes blasés, maintenant nous sommes pressés

Dans le temps, l’homme était étonné devant la vie, devant le bébé qui vagissait 

Il était étonné devant la mort, devant les fous, devant la maladie

D’où peu à peu, sous l’influence peut être d’illuminés, a surgi la croyance en des mystères et en la survie

 Les hommes un peu partout  pratiquèrent le culte des ancêtres, enterrèrent leurs morts avec respect, en leur laissant des bijoux et divers objets 

Ce fut l’époque des dolmens, les menhirs etc.

En Egypte on croyait non seulement en la survie, mais aussi à un jugement (voir le livre des morts découvert dans les pyramides)

Il fallait de l’imagination pour concevoir un lieu pour les  morts ou se retrouvait le soleil chaque nuit

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Commencèrent alors les mythes fondateurs sur l’origine des tribus, sur l’origine du monde en Egypte, à Babylone

Les législateurs, Hammourabi, Moise et enfin les prophètes et les fondateurs de religion  

 

Avant les premiers prophètes : La peur à l’origine de la prière

Les premiers hommes « sapiens sapiens «  se posèrent des questions métaphysiques ? oui !

  

Mais aussi ,ils avaient  peur devant l’inconnu

La peur de l’orage qui gronde

La peur des bruissements au fond des grottes

La peur de la maladie et de la mort

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L’homme  qui a peur, recherche de l’aide .Il crie, supplie et commence peut être à, invoquer des êtres supérieurs 

Il est prêt à faire des offrandes,  à sacrifier des animaux de son troupeau, pour avoir de l’aide, au moment  des catastrophes, des maladies, au moment ou la mort surgit

Ce fut sans doute l’origine des cultes organisés par des prêtres pour faire des sacrifices, y compris des sacrifices humains 

Mais toujours pas de fondateur officiel d’une religion  

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N’ y aurait il pas eu aussi chez l’homme primitif comme un sentiment de culpabilité ?

L’impression d’avoir mal agi

Il se serait senti vaguement coupable .C’était sans doute un sentiment confus .Il n’y avaient pas encore de psychologues ou autres savants « psy » pour lui expliquer .Il n’y avait pas encore le mythe du péché d’Adam et Eve

Toujours est il que l’homme ressentait le besoin de pardon

Ce sentiment de culpabilité est peut être à l’origine de la notion de péché, qu’il faut se faire pardonner,

D’ou les sacrifices de Caïn et d’Abel

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Pour conjurer ces peurs, pour obtenir ce pardon, il fallait absolument prendre contact avec un au-delà supposé

D’où les danses hystériques des Chamans dont on retrouve les traces dans les danses en Asie  et chez les danseurs qui portent des masques en Afrique

 

Avant les premiers prophètes : La prière à Qui et Pourquoi

La  prière des premiers hommes  était destinée à qui ? 

On ne sait !

S’adressait elle au forces de la nature ? A des esprits cachés derrière les arbres ?

Aux ancêtres ?

Ce serait naturel !

.On dit encore « Ah si mon père était encore là »

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Et prier pourquoi ?

-     Pour être protégé ?

Il fallait conjurer la peur

-     Pour qu’il pleuve ? 

 Pour que le temps soit propice  aux moissons

Les curés des villages organisaient des processions dans les champs, il y a encore peu de temps 

-      Pour guérir ?

Les médecins n’existaient pas.

Les bergers connaissaient parfois des remèdes. En observant  leurs animaux qui mangeaient certaines herbes quand ils étaient malades, ils découvraient des médicaments. Mais si peu !

On mourrait jeune 

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D’où les invocations, les amulettes, les gris-gris 

Mais ils n’y avaient toujours pas de prophètes, de fondateur de religion

Ils y avaient à la rigueur des sorciers et des guérisseurs, des magiciens souvent proches des forgerons

Il y avaient peut être l’illuminé, l’intellectuel du village, qui  par sa force de persuasion entraînait ses contemporains à pratiquer un culte

Et ce fut ainsi pendant prés de 100.000 ans.

Les religions les plus vénérables n’ont guère plus de 4000 ans (époque d’Abraham) ou 6000 ans  (En Egypte)