Archive pour la catégorie 'femmes africaines'

Véronique Tadjo : A vol d’oiseau

12 juin, 2019

Véronique Tadjo est né en 1955

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Véronique est une femme qui regarde le monde avec tristesse et beaucoup d’amour

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A vol d’oiseau

Quelques citations de ce livre écrit en 1992 ,suffisent pour le comprendre et l’aimer 

si tu veux aimer

Fais  le

jusqu’au bout du monde

sans faux détours,  à vol d’oiseau

 

Si tu peux supporter la pourriture que tu seras sous terre  ou si tu peux dire :

 « Je  ne veux pas pourrir, ,brûlez moi ! »

 alors tu feras bourgeonner des fleurs de liberté  (p2)

 

il faut entendre la voix se ceux qui se taisent avec des mots qui sortent de terre  (p15)

 On doit vivre un siècle crasseux :.Il mendie  parce qu’il est albinos  

…On doit vivre un siècle mal à l’aise (p21)

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avec parfois  une triste ironie  

quand elle aborde les problèmes e l’Afrique 

C’est vraiment un siècle qui baisse la tête ;On traite nos ainés d’impuissants et on nous accuse d’être  des choses  molles »….c’est une question d’infrastructure et des superstructure   …même l’amour a du mal à féconder  (p 29)

 je pense aux gangsters d’Abidjan, aux voleurs de Bouaké ,aux bandes organisées de Korhogo ….les pluies torrentielles viendront avec le son des mitraillettes et le roulement de tambour des bottes militaires(p 65)

 

Est elle croyante ?

Est elle chrétienne   pour parler avec tant de chaleur

de  l’amour et de la douleur ?

je lève les yeux au ciel  et remercie les dieux de m’avoir rendu si féconde :j’ai accouché de l’espoir (p 36)

Tandis que son ami est en train de mourir ,  un homme voulut hurler

Alors, il pria ,il se mit à genoux et pria ;Il y avait si longtemps !  L’âge où les paroles simples  pouvaient calmer la peur…De ses prières  d’enfants ,il avait gardé une grande nostalgie….. ; Que ferons nous dans cette ville abandonnée au désespoir et aux incroyants   (p 39)

la ville était brillante de lumières et d’envies ,mais il suffisait  de faire un pas pour rencontrer la boue et la saleté …le plus grave  c’était que les habitants avaient  perdu la foi .On parlait de liberté et de changement mais  c’était des paroles inutiles  (p70)

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Autres livres

En 2000  Véronique Tadjo  écrira après le génocide du Rwanda

« A l’ombre d’Imana » avec les sous titre « voyage au bout du Rwanda »

en se souvenant du «  voyage  au bout de la nuit » de Celine  

Elle est  meurtrie 

mais elle n’a pas la  haine qui ronge Celine    

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En 2010

Elle écrit « loin de mon père »

où elle aborde les problèmes parfois douloureux engendrés par le métissage

 On y retrouve souvent les mêmes mots ,les mêmes phrases que dans « A vol d’oiseau »

Elle se répète   !

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Véronique Tadjo : Loin de mon père

11 juin, 2019

Ce roman de Véronique  Tadjo a été  publié en 2010 aux edt « Actes du sud »

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Nina est une métis

sa mére  française ,une artiste , est décédée depuis un certain temps 

son père ivoirien ,un docteur ,vient de mourir 

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Nina qui vit en France revient donc en côte d’ivoire

pour organiser l’enterrement de son père

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Elle apprend avec stupeur que son père,

un notable ,un riche docteur, respecté

menait une double vie

D’une part avec son épouse officielle, une française

d’autre part une vie cachée  de polygame ,à la manière de ses ancêtres

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Nina apprend ainsi ,peu à peu qu’elle a plusieurs frères et sœurs ,de femmes différentes 

C’est une déchirure 

elle était vraiment loin de son père

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Véronique Tadjo

aborde tous les problèmes engendrés par le métissage

du combat  entre 2 traditions opposées

Les funérailles elle mêmes  sont ambiguës

d’une part on imite les « blancs »en offrant des fleurs et en suivant le corbillard

d’autre on respecte les coutumes imposées par les anciens

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Etre métisse est ce avoir la mauvaise ou la bonne couleur de peau ,marcher sur une corde raide ….

Toute ma vie j’ai louvoyé ,négocié ,feinté ;J’ai caressé dans le sens du poil ,courtisé l’acceptation attendu, la reconnaissance…Toute la vie j’ai tenté de faire preuve de bonne volonté ,pour être entendue  …Etre multiple ,être une. Des deux coté à double tour p 126

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Mais le métissage ne serait il pas un richesse ?

Nina ,après l’enterrement

est heureuse d’avoir tant de frères et sœurs

a d’avoir enfin rencontré son père

elle pensera qu’elle l’aimerait toujours p189 

Le 8 mars : La fête des femmes Africaines: La marche de Bassam, Efwa kato ,Kate Abbam

9 mars, 2019

En ce jour de la fête mondiale des femmes ,on peut se souvenir  spécialement du combat des femmes en Afrique 

Leur combat en côte d’Ivoire 

mais aussi des combats beaucoup plus discrets comme ceux de Efwa Kato ,Kate Abbam …  

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la grade marche de Basaam 
En 1949 les femmes africaines firent la grande marche de Bassam en côte d’ivoire

pour protester contre le régime coloniale

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mais bien avant déjà les femmes africaines s’étaient réveillées

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Efwa kato

Elle est originaire du Ghana

elle est peu connue mais a écrit en 1934 un article dans le journal de la WASU (West Afracian Studoients union )

Ce  journal était celui  des étudiants qui vivaient en Angleterre et en Ireland

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Cet article  vaut la peine d’être cité

pour son originalité

et son ton moqueur

Quelle ironie ? 

Ce que  nous les femmes, nous  sommes capable de faire

Je pense que  le monde a une grande dette envers Eve qui lorsqu’elle tenta Adam en le poussant à manger le fruit de la connaissance du bien et  du mal  fut à l’origine du développement  de l’homme

Et ainsi notre vie en ce bas  monde est  bien plus intéressante et excitante que ne le fut jamais celle d’Eve au paradis  …mais puisque nous vivons dans un monde ingrat l’homme préféra  asservir la femme  au nom de la soi-disant dépravation  de cette dernière ,alors qu’il aurait du témoigner de la reconnaissance à Eve et à ses filles 

Certains hommes n’ont pas pu s’empêcher de vanter la grandeur et la noblesse de caractère de la femme .Il  en a été plus d’un qui confessa que sans sa mère, sa sœur, son épouse ou sa maitresse (pardonnez moi de le dire ) il ne serait pas devenu le grand homme qu’il était .. ( Des femmes écrivent l’Afrique, tome 1,edt Harmattan  p 265 )

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Kate Abbam  et le droit des veuves 

Les femmes doivent  encore se battre et parfois  même contre les coutumes de leur propre pays

Kate Abbam fonda en 1971  The ideal Woman la première  revue féminine éditée au Ghana

Elle défend en particulier le droit des veuves

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Elle même devient veuve  et  se révolte contre son sort 

De quelle crime l’accusait t-on ?

D’avoir eu le toupet de devenir la veuve d’un  philanthrope  …Ni elle ni ses enfants ne devraient  s’approcher du corps de leur cher défunt ,au moment des funérailles …dites vous bien que cela se passait en plein XXé  siècle et que cette veuve avai tété  mariée en bonne et dû forme à un homme qu’elle avait pourtant  aimé ,comme elle  l’avait promis pour le meilleur et pour le pire… et que fit l’église …qui savait que le couple avait appartenu à une communauté chrétienne et s’était joyeusement marié à l’église ?…Elle ne fit rien ,elle resta inerte et silencieuse…La veuve est abandonnée aux mains des beaux parents qui au nom de la tradition lui font subir ce que bon leur semble….Que fait l’église pour abolir ces rites de veuvage ? Que font les prêtres .. Que font les associations de  femmes chrétiennes ( Des femmes écrivent l’Afrique, tome 1,edt Harmattan  P333ss)

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Fatou Keita et Calixthe Beyala 

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Nadia Yala Kisukidi née en 1978

28 décembre, 2018

Nadia Yala Kisukidi, est née d’un père congolais et d’une mère franco-italienne,

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Spécialiste de Bergson

Comme  Souleymane Diane  et Senghor ,elle est spécialiste de Bergson

Ma thèse intitulée « L’humanité créatrice. Essai sur la signification esthétique et politique de la métaphysique de Bergson » a été soutenue à l’Université de Lille 3, sous la direction de Frédéric Worms en 2010. De cette thèse sont nées des orientations de recherche fécondes, dans trois domaines : la philosophie politique, les circulations de la pensée, la philosophie de la religion.

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Décoloniser la philosophie

Elle entend « décoloniser la philosophie » et mettre à jour« une raison subjuguée par sa propre nuit, construisant lignes de partages et exclusions sommaires ».

Elle entend démontrer que des philosophes africains comme Fabien Eboussi Boualaga, Engelbert Mveng, Jean-Marc Ela ont permis de renouveler la pensée du religieux en en faisant un lieu d’émancipation.

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Elle a été la vice-présidente du Collège international de philosophie de 2014 à septembre 2016,

Elle donne aux étudiants de l’université de Paris-8  à 38 ans, un séminaire de philosophie africaine. ce qui est une première pour une université française.

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Très présente sur internet

En 2013 ,elle présente le livre phare d’Achille Achille Mbembe

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En 2017 elle parle de l’influence des « multinationales »  sur les média qui parlent de l’Afrique

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en 2018 sur la Francophonie

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La princesse Sayyida Salmé de Zanzibar ou Emily Ruete

3 septembre, 2018

On connaît  bien la vie de cette princesse puisqu’elle  a publié ses mémoires en 1886

Ses mémoires 

Un vrai roman digne de Joseph kessel ,mais intéressant vivement les historiens car la princesse raconte la vie telle qu’elle  se passait à Zanzibar  ,où malgré tout elle n’a vécu que peu de temps  

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Sayyida Salme est né en 1844.Elle est la plus jeune des nombreux enfants du sultan d’Oman et de Zanzibar, installé à Zanzibar depuis 1837. La princesse vit ses premières années au sein du harem de son père, dans un immense palais,

 Les enfants de chez nous n’étaient ni mal élevés ,ni gâtés .Très juste et très bon ,mon père était inaccessible à la faiblesse. Il exigeait de nous la plus absolue soumission envers ceux qui étaient chargés de nous élever et de nous instruire …

Les nourrices étaient honorées et respectées et jouissaient toute leur vie d’une grande considération .Les nourrices noires sont particulièrement dévouées .Quelles différence entre la sollicitude affectueuse de ces dévouées créatures  et l’indifférence et même la dureté des nourrices eropéennes

 Chez nous comme dans tout l’Orient ,l’école a très peu d’importance ..les filles apprenaient à lire et rien de plus …les garçons apprenaient à lire et à écrire .Nos fournitures  de classe étaient des plis  sommaires ,un coran avec un pupitre ,un petit encrier, une plume en bambou et l’omoplate polie d’un chameau en guise d’ardoise

Jamais on explique  ce qu’on lit et ce qu’on apprend…D’ailleurs chercher à comprendre et à expliquer l’esprit des saintes écritures est tenu pour irréligieux et rigoureusement interdit …l’homme doit croire aveuglement

 Quant aux autres connaissances ,telles que l’histoire ,la géographie ,l’histoire naturelle ,les mathématiques…  je ne les ai jamais apprises  et n’en ai même pas entendu parler à la maison  (Des femmes écrivent l’Afrique, tome 3,edt Harmattan p 135 ss )

et pourtant elle servira de secretaire à un de ses frères

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 En 1851, elle s’installe dans la maison de son frère Majid ben Saïd, futur sultan de Zanzibar. Son frère lui laisse une grande liberté ce qui va lui permettre de faire connaissnance  en 1855 avec un marchand allemand, Rudolph Heinrich Ruete,  arrivé sur l’île en 1855, et qui connaît bien la swahili

Cette rencontre est quand même etonnante car les femmes de la maison royale vivaient caché et n’avaient guère  le droit de fréquenter un étranger

Ce fut le grand amour … … elle tombe enceinte  Son frère Majid est mis au courant   Elle risque la peine de mort par la lapidation.

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En 1866 ,à 22 ans elle fuit donc  à bord d’une frégate britannique  et se rend à la colonie britannique d’Aden. Elle donne naissance à un fils, Heinrich,qui meurt peu après…En decembre 1866. Elle est  baptisée à Aden, et prend le nom d’Emily. Le 30 mai 1867  elle se marie et devient ainsi Emily Ruete

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En  1870 son mari meurt dans un accident de tramway

elle se retrouve seule auusi bien abandonnée par les allemmands que par les siens

Fini ! l’aventure du  grans amour  mais désormais une vie difficile

Mais ,pour le bonheur des historiens , la publication d’un livre riche et passionnant

« les mémoire d’une princesse arabe » en 1886 

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Elle  meurt en 1924 à Iéna, à 79 ans, Elle est enterrée à Hambourg,.

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Les princesses de Barotseland (Zambie)

2 septembre, 2018

Le Barotseland

Le Barotseland,  est une région de la Zambie qui correspond aujourd’hui à sa province occidentale C’est la patrie du peuple Barotse

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La princesse Kaiko Nambayo

descendante roi Lawanika du Barotseland

elle vivait en ville …

en 1936 ,elle envoya une lettre à un journal africain publié en Rhodésie du Nord pour critiquer les femmes du Barotseland  qui quittaient leur village pour se marier en ville  

Les mariages modernes sont absolument honteux ;Bon nombre de femme ont quitté le royaume barotse pour se rendre seules dans les villes sans leurs maris .. ;  .Quand elle voit  quelqu’un de plus  riche que son mari ,elle divorce ….et vous les hommes pourquoi n’allez vous pas dans vos villages épouser des femmes bien meilleures  que celles que vous épousez dans les villes  Des femmes écrivent l’Afrique, tome 3,edt Harmattan p 200ss )

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La princesse Nakatindi

La princesse Nakatindi  fait parti de la même famille

Elle s’intéressa à la politique et fut même ministre d’état de 1965à 1968 

Elle était pour la réunion du royaume Barotse avec la Zambie

 J’ai la vie publique dans le sang ;Mon père était le litunga du Barotseland….Le Barotseland était tout a fait opposé à l’idée de s’unir au président Kaunda et à son peuple mais je savais bien qu’il était e pour nous tout a fait inutile de vouloir faire bande à part …j’ai rappelé à mon oncle que mon père avait toujours  appris à ne pas exercer de ségrégation tribale et   que nous formons tous un seul peuple ….En 1962 je me suis présentée t aux élections …nous devons en finir avec le tribalisme qui a grandi depuis l’indépendance

 Mon objectif personnel,  celui qui absorbe toute mon énergie personnelle est de promouvoir les femmes de la Zambie … le cerveau des femmes et aussi puissant que celui des hommes …nous avons la chance d’avoir un président qui souhaite voir  les femmes s’élever  Aprés tout, les femmes sont des mères …et les femmes sont sincères    Des femmes écrivent l’Afrique, tome 3,edt Harmattan p 299 ss )

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Après l’indépendance de la Zambie en 1964, le Barotseland  va se heurter à la politique centralisatrice du président Kenneth Kaunda 

En 1969, le gouvernement zambien décide de ne plus reconnaitre le Barotseland en tant que province autonome

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Les femmes guerrières en Afrique

1 septembre, 2018

 

Wangu Wa Makeri

née vers 1856

fut chef de kikuyu pendant la période coloniale

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Autoritaire,  tyrannique …elle  utilisait  ces gens comme des sièges, assis sur leur dos pendant qu’ils étaient à genoux

Lors d’une réunion en juin 1909, elle fit scandale en  dansant  le « Kibata » toute nue. C’était une danse de guerrier exclusivement masculine . Elle a été forcée de démissionner

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May Crawford, une missionnaire canadienne, la rencontra en 1900  et fut très impressionnée

Lorsque qu’elle paraît ,le corps luisant ,recouvert de peaux ,enduit d’argile rouge et de graisse, et orné d’une quantité incroyable de perles ,Wangu fait figure, sans conteste, de » femme éminente » de son pays

…Les femmes kikuyu sont parfois  recouvertes d’une grande quantité  de perles .De grands anneaux métalliques.ornés de perles  pendent à leurs oreilles  et si la femme occupe un certain rang ,elle porte aussi des anneaux en fil de cuivre ,brillants toujours avec éclat …

 ( Des femmes écrivent l’Afrique, tome 3,edt Harmattan p 155 ss )

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Muthoni Kirima

Plus tard  Muthoni kirima  fut une des meneuses de la rébellion des Mau-Mau au Kenya

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Les amazones

Les femmes kikuyu ne furent pas les seules guerrières redoutables   

les « amazones « du royaume de Dahomey furent aussi célèbres pour  leur férocité et leur nombre  vers 1890

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Muthoni-Kirima une guerrière chez les Mau-Mau au Kenya

31 août, 2018

Les Mau-Mau  

les Mau Mau  sont des Kikuyu qui se sont révoltés , à partir de 1952  contre l’occupation de leur pays par les britanniques 

Plus de 100 000 rebelles ont été tués au cours des combats ou des massacres et plus de 300 000 autres Kikuyu ont été détenus dans des camps

Mais quand  Jomo Kenyatta prit enfin  le pouvoir en 1963, il ignora totalement cette révolte  et ses combattants

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Dedan Kimathi

était le chef des Mau-Mau .Il fut capturé et exécuté  en 1956

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Muthoni- Kirima

est une femme Kenyane née en 1931 qui participa à la révolte des Mau-Mau dès 1952

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Plus tard elle raconta cette période de sa vie , et sa déception lorsque Kenyatta prit le pouvoir sans donner aucune récompense aux combattants  

 Dedan Kimathi était un dirigeant plein de compassion et de sagesse .Si les gens avaient écouté les choses qu’il disait ,certaines des mauvaises choses  qui ont eu lieu ne seraient pas arrivés .L’une des choses qu’on a ignoré  c’est qu’il fallait récompenser  les soldats de la libération….

un jour il a demandé  que faudra t il faire des africains qui se battent du côte des colons ? et il dit il ne faut pas les tuer car  d’une certaine façon il nous ont aidé .( Des femmes écrivent l’Afrique, tome 3,edt Harmattan p 445)

En 1954 eut lieu une grande fête en l’honneur de Kimathi

Des vieillards  ont pris de l’huile et l’ont versé sur la tête de Kimathi .. et je me suis mise à chanter ses louanges…A  la fin de cette réunion Kimathi a dit que tous ceux qui se battront jusqu’ à la fin de la guerre seront  appelés maréchaux (p 448)

Cette année là les raids se sont multipliés … les gens des réserves ne nous donnaient plus de nourriture..Quand il n’y avait  rien à manger ,je vivais de jus de fibres d’arbre. A un moment  donné je ressemblais à Eve chassée du jardin d’Eden..J’avais recouvert mes seins et mes parties génitales de feuilles…  

mais quand arriva le jour de l’indépendance quelle déception !

En 1963 j’ai rencontré Jome Kenyatta et je luis dit je suis venu de la foret ou je me trouvais depuis 1952 .;Nous étions nombreux..Certains sont morts…D’autres se sont rendus …Kenyatta m’écouta …

J’avais cru que tous ceux qui avaient quitté la foret en premier ,ceux qui avaient été détenus en d’autres lieux  seraient là pour célébrer  l’indépendance  avec nous   mais j’ m’étais trompée …Après une semaine on m’a apporté du soda empoisonné

C’est à ce moment là que j’ai compris que je m’étais trompée,  quand je croyais vivre avec des animaux dans la foret ;C’est maintenant que je me trouvais  parmi les animaux

Après  la cérémonie  on m’a dit de rentrer et il a fallu que j’aille chez un oncle de mon mari me construire ma maison ( p 445ss )

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Joyce Mpanga : Ministre de l’éducation en Ouganda

31 août, 2018

Joyce Mpanga est née en 1934 à Mityana, en Ouganda.

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En 1958 elle étudie dans la prestigieuse université  de Makerere où étudièrent plusieurs présidents africains dont l’ougandais Milton Obote ,les tanzaniens Julius Nyerere et Benjamin ,le  kényan Kibaki et le congolais Joseph Kabila

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Elle  a aussi fréquenté l’université de Londres et celle d’Indiana

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En 1958 elle enseigne à  Makerere 

En 1962 elle est directrice du lycée de Gayaza

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En 1988, Mpanga est devenue la première ministre ougandaise du développement des femmes

De 1989 à1992 elle est nommée ministre d’état chargée de l’enseignement primaire  

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C’est alors qu’elle prononce  un discours sur l’éducation devant le conseil législatif de son pays

Elle réclame  évidemment plus de financement pour les écoles et en particulier pour les écoles des filles

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Le  lycée de Gayaza

Elle rappelle l’importance de ces écoles  pour l’avenir de son pays et  raconte ses souvenirs de jeunesse au lycée de Gayaza

Ce n’est que plus tard à l’âge adulte que vous compreniez  l’importance de vivre  et d’apprendre ensemble, de  partager des expériences et de s’améliorer ensemble .C’était un esprit communautaire qui liait toute la famille…C’était la fierté d’appartenir à une école  qui avait une histoire, une école respectée par la société,  une école qui nous apprenait  à être fière de posséder de vraies valeurs- pas matérialistes- On apprenait à se contenter de peu

 La chapelle constituait le centre de la vie à Gayaza. Chaque  année le vendredi saint, on y jouait la passion …

Gayaza m’a bien préparé à ma vie après l’école J

je suis fier d’avoir pu rentrer dans cette grande société où l’autre compte plus que soi même  ou rien d’autre que le meilleur n’est assez bon,  où on abandonne jamais ; C’est là que nous avons appris à être créatives et à utiliser notre imagination pour surmonter nos difficultés…C’est là que nous avons appris au qui veut peut  

(Des femmes écrivent l’Afrique, tome 3,edt Harmattan p 291ss ) 

Penina Muhando : « Un théâtre pour le développement en Tanzanie »

30 août, 2018

Connue sous le nom de Penina Mlama  est née en 1948), Elle est surtout connue pour avoir lancé en Tanzanie « un théâtre pour le développement »

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Nyerere avait  appelé les auteurs dramatiques locaux à utiliser leur art pour diffuser les principaux concepts de l’ ujamaa auprès de la population tanzanienne et pour que l’art serve de moyen de développement. 

 Mais les œuvres en anglais  resteraient inaccessibles à la plupart des Tanzaniens qui ne parlaient pas la langue. par contre le swahili ouvrirait cette audience nationale au détriment du monde.  

Penin Muhando  a donc  décidé d’ écrire  en kiswahili

et d’écrire surtout des pièces de théâtre

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Voici ce qu’elle en pense

Langues utilisées par les écrivains africains

Les écrivains africains  écrivent il plus souvent  dans la langue des anciens colons plutôt  que dans leurs langue maternelle

soit   pour avoir davantage  de lecteurs et être connu internationalement 

soit parce que des gouvernements se sont souvent empressés d’accuser les écrivains écrivant dans leur langue maternelle dêtre  tri baliste ou opposés à l’unité nationale

ou bien parce que beaucoup de langues indigènes seraient sous développés et de ce fait mal équipés pour exprimer des concepts scientifiques et technologique de la société africaine contemporaine

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et pourtant au début du XXé siècle on s’est contenté de ces mêmes langues africaines  pour traduire les textes de la Bible

Par ailleurs  à cause de l’intensification du capitalisme en Afrique ,le contrôle  de l’industrie du livre est tombé entre les mains de compagnies  multinationales…et ont fait échoué les entreprises éditoriales  locales

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Le fait de choisir d’écrire  dans une langue africaine revient souvent  pour un africain  à choisir l’obscurité ; En Tanzanie par exemple plus de 300 romans ,pièces de théâtre et nouvelles ont été publiés avant 1988

De nombreux travaux de qualité en langue africaine restent inconnus à l’extérieur  des frontières 

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Le rôle  des écrivains en Afrique 

Le défi pour l’écrivain  consiste à réexaminer son rôle dans une Afrique où tous les types de style politique ont produit le même résultat :la pauvreté

Le livre est le moyen de communication de l’écrivain

or nous savons bien  que ce moyen de communication n’atteint pas de manière efficace  les gens du peuple

D’autre part les mass media sont au mains des étrangers  …

il faut accorder une plus grande place  au niveau local, aux moyens de communication locales  comme la danse ,les contes ,les chants  et le théâtre

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Le théâtre

le mouvement « le théâtre  pour le développement » a pris ainsi une importance considérable en Afrique durant ces 10 dernières années

Au théâtre on a davantage utilisé  les langues africaines que dans les romans ou les poésies

l’oralité  est une caractéristique du théâtre tanzanien  

L’écrivain  africain est un homme ou une femme de culture qui préserve,  qui revigore et qui guide la manière dont lal société conçoit le mode de vie qui serait acceptable, ses principes moraux, ses valeurs, son intégrité  et son identité

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Quelle culture  ?

Nos gouvernements ont continué d’accorder à la culture africaine une place insignifiante …ils ont favorisé l’afflux  d’influences culturelles …

Des valeurs reposant sur l’humanité et le bien de tous  inhérents à certaines cultures africains indigènes sont rapidement remplacés par des valeurs  basées sur l’argent et le gain individuel

Retrouver  l’identité africaine ,cela représente un combat à mener sur tous les fronts

(Des femmes écrivent l’Afrique, tome 3,edt Harmattan p 411ss )

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