Archive pour la catégorie 'Théologiens écrivains Africains'

Edouard Ade: Les africains sont ils incurablement religieux ?

30 septembre, 2020

Edouard Ade, prêtre du diocèse de Cotonou (Bénin ) et président de l’UCAO (université catholique à Bobo Diolasso  de l’ Afrique  de l’ouest

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Edouard Ade  pose beaucoup de questions

nouvelles et passionnantes 

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1) Les africains sont ils foncièrement religieux ?

les  Africains seraient ils Athées ?

mais qu’ est ce  que l’ athéisme ? (revue Spiritus septembre 2020)

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Ade  cite  ,dans ses articles, Ernest  Mbonda

qui montre qu’après la colonisation la plupart des Etats africains sont devenus des Etats laïcs , en se méfiant des religieux .. « L’âme africaine  est dite « incurablement religieuse ».En fait, c’est une opinion qui ne relève que d’un préjugé colonial, qui est largement démentie par l’histoire des sociétés concernées ».

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Edouard Ade  cite   surtout Eloi Messi Metogo, un dominicain

connu surtout pour  son livre publié en 1996

 Dieu peut-il mourir en Afrique ? Essai sur l’indifférence religieuse et l’incroyance en Afrique noire,

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Ade cite Bede Ukwidje       

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d’ou la question posée par ADE :

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2) Que vivent  vraiment les chrétiens africains ?.

Pour le savoir , nous avons besoin de données de terrain qui traduisent la manière dont nos contemporains se rapportent à la personne du Christ. Quel Christ nous leur avons présenté ? Quel Christ ont-ils rencontré ? Il nous faut une « graphie » de cette vie de foi, des réalités vécues dans nos paroisses. Et nos élaborations théologiques ne se perdront pas dans des spéculations savantes sans aucune incidence sur la vie de foi des fidèles du Christ. Sans doute, les spéculations savantes sont intéressantes pour les chercheurs qui produisent des livres savants rangés dans nos bibliothèques, mais elles ne serviront en réalité qu’à d’autres savants qui écriront à leur tour pour les mêmes bibliothèques accessibles aux seuls savants. Or le Logos de Dieu s’est fait chair pour que toute chair voie le salut de Dieu. C’est à ce lieu du salut apporté par Jésus-Christ que le théologien est aujourd’hui le plus attendu.

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Il y a quelques années encore, le curé était très proche de chaque famille de sa paroisse, surtout dans les événements malheureux. Aujourd’hui, avec le nombre de fidèles dans nos paroisses urbaines, il est irréaliste de vouloir reproduire ce modèle. Et c’est précisément pour cela que les communautés ecclésiales de base appelées à être des cellules vivantes d’une Eglise-Famille de Dieu, proche de chacun personnellement, ont un rôle déterminant à jouer dans notre pastorale : être auprès de chaque frère et sœur en humanité le visage de ce Christ qui s’est fait proche de chacun de nous pour nous donner la vie de Dieu.

La conférence des théologiens à Dar es Salam en Août 1976

21 février, 2019

 le père Chenu appela justement  cette rencontre « le Bandung de la théologie »

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Oscar Bimwenyi-kweshi

Cette conférence  fut initiée par un jeune  théologien Oscar Bimwenyi

 originaire du  Zaïre et étudiant  de la faculté de Louvain

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Il voulait  réunir  des théologiens d’Afrique ,d’ Amérique du sud et d’Asie  

pour penser la théologie autrement

 

car la théologie enseignée par les chrétiens  n’était pas universelle ,mais européenne

les théologies d’Europe et d’Amérique  du nord sont encore celles qui dominent nos églises ;Elles représentent  une forme de domination culturelle .Elles doivent être envisagées  comme réponses aux situations particulières de ces pays ;Donc elles ne doivent pas être adoptées sans être critiquées  ou sans que nous soyons posé la question de leur pertinene dans le contexte de nos pays

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Les participants

22 théologiens étaient présents .

Parmi eux

venus d’Afrique

Mushete

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Nyamiti

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Koffi Appiah kubi

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d’Amérique latine   

Gustavo Gutierrez le théologien de la libération

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 des Etats-Unis

  C.T Vivian qui a été un ami de Martin Luther king

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nous refusons comme peu  significatif ,un type de théologie académique séparé de l’action ;L’engagement doit être  le premier acte  théologique  ..

 nous voulons des théologies qui  n’utilisent  pas principalement  la méthode déductive…

Des théologies qui surgissent de la foi en Dieu, de la vie, de la souffrance des opprimés …

Des théologies qui veulent contribuer à la justice  et au respect des droits de l’homme dans tous les pays ..

 

En réalité il y a beaucoup de désaccords entre les théologiens qui sont venus à Dar es Salam

L’ Amérique latine  voulait imposer la théologie de la libération

On signala aussi déjà le défi que présente  pour l’Afrique et l’Asie ,les religions non chrétiennes

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Ils furent d’accord cependant pour créer une institution permanente  l’EATWOT

(Association œcuménique des théologiens du Tiers monde

 (Article de Sergio Torrez Gonzales dan la revue Concilium N°219  publié en  1988

 

Fabien Eboussi Boulaga (1934 -2018 )

13 janvier, 2019

1934 Naissance à Bafia, au centre du Cameroun.

1955 Il devient jésuite après des études secondaires au petit séminaire d’Akono.

1969 Ordonné prêtre après des études de théologie, à Lyon.

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1974 Il se rend célèbre  en réclamant « la démission » des prêtres européens qui se trouvent  en Afrique  

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1977 Il publie « La Crise du Muntu » aux éditions Présence africaine.

1980 Il quitte l’ordre des jésuites et demande son retour à l’état laïc.

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1981 Il publie « le Christianisme sans fétiche » aux éditions Présence africaine.

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il  y écrit  des pages remarquables sur la prière

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1984 Il devient professeur de philosophie à l’université de Yaoundé.

 en 1993 après avoir  réclamé la démission en 1974 des prêtres européens en Afrique ,il s’attaque maintenant aux intellectuels africains dans un article publié dans « la revue politique » n°51

La fonction propre de l’intellectuel est de se désengager, de se dépêtrer de ces liens qui le tiennent captifs. I1 n’exerce son talent que s’il est libre de toute prévention, s’il n’est circonvenu par aucun intérêt….

…Seule l’intelligence désintéressée peut comprendre (p28)

mais en Afrique l’intellectuel   trop souvent recherche le pouvoir

. Son projet n’est pas la recherche de la vérité ; il ne cherche pas, non plus, à résoudre au moyen de la théorie et de l’action raisonnée les problèmes que la vie lui impose autant que les relations avec les autres. L’intellectuel veut s’intégrer dans les réseaux administratifs, entrer dans les circuits où se stockent et se redistribuent les biens rares, les honneurs et les plaisirs(.p31)

Plus grave,  l’idéologie nationale s’est substituée peu à peu à toute forme de pensée, de vie intellectuelle, de curiosité et d’amour.

 1994 Il est nommé professeur à l’Institut catholique de Yaoundé.

1997 Il publie « la Démocratie de transit au Cameroun, » éditions L’Harmattan.

2018 Il meurt à Yaoundé, à l’âge de 84 ans

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Claude Prudhomme : Un historien de la mission

25 décembre, 2016

Claude prudhomme est né en 1947

Jeune agrégé il  est nommé dans un lycée de la Réunion

et s’intéresse aussitôt à histoire religieuse de ce pays

ce fut le commencement d’une passion pour l’histoire des missions

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En 1979 , il suit les cours de Jacques Gadille ,professeur d’historie contemporaine à l’université de Lyon

qui est le premier à  vraiment publier des articles sue les missions 

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 Claude présente sa thèse sur la Réunion un essai de chrétienté 1815_1870

qui retravaillé sera publié en 1984 sous le titre « Histoire religieuse de la Réunion « 

 

En 1986 il est maitre de conférence à Lyon puis nomme professeur en 1993  

de 1991à 1995 Claude est président du CREDIC

(centre de recherches et d’échange sur la diffusion et l’inculturation du Christianisme) 

fondé par Gadille en 1979

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En 1994 il fouille les archives romaines et publie

une « stratégie missionnaire du Saint siège sous Léon XIII (1878-1903)

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En 2004 il publie une synthèse 

Missions chrétiennes et colonisation

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L’histoire religieuse ,une histoire globale

l’histoire général ne peut se passer de l’histoire religieuse

Claude Prudhomme écrit

L’enfermement du religieux dans la sphère privée ne résiste  pas à l’examen des faits ,y compris en régime de laïcité Quelle que soit la religion étudiée ,l’historien sait que la croyance entretient une relation intime avec le politique ,l’économie ou la culture ,dans une interaction permanente ( p 319 )

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J’ai toujours été étonné de la place  marginale accordée à la dimension  religieuse dans les histoires de la colonisation et de la décolonisation …( p 321)

Voir  Bernard Patary dans « ’l’Afrique et la mission » de Oissila Saaidia et Laurick Zerbini (p 311ss )

Les premiers prêtres africains en Afrique francophone au 19é et 20é siécle

23 décembre, 2016

L’ abbé Grégoire  en 1798  avait violemment reproché à Rome de n’avoir pas former un clergé dans les ancienne colonies

Ce fut aussi le souci de la mère Javouhey  fondatrice des sœurs de saint Joseph de Cluny

qui ouvrit en France  un séminaire où 3 sénégalais  furent ordonnés en 1845

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En  1845 l’instruction « Nemimen profecto »  de la propagande invite donc les missionnaires à former des prêtres   

ce fut lent et difficile

En voici un aperçu rapide dans quelques pays francophones

(Credic N°13)

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Sénégal

En 1847 Mgr Truffet ouvre un petit séminaire pour des enfants 

En 1857 son successeur Mgr Kobès ouvrit le grand séminaire de Dakar

c’est alors que Mgr Kobès  écrit à Libermann le fondateur des spiritains

«  un bon prêtre noir fera plus de bien dans un an que 3 blancs en 3 ans …

et de plus  

la supériorité des indigènes tient au fait qu’ils sont acclimatés et possèdent parfaitement la langue du pays (p 19 )

et en 1869, Mgr Lavigerie écrivait la même chose :

« On pourra trouver parmi eux les éléments d’un clergé indigène qui, habitué au climat, en supportera facilement les conditions. C’est ainsi que tous les pays chrétiens sont arrivés à la foi et que l’on peut espérer, avec la grâce de Dieu, y ramener ce grand continent. »

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Dur ! dur ! 

on comptait en 1903 ,13 prêtres Sénégalais

le recrutement se tarit dés avant la guerre

Ce n’est que beaucoup plus tard que le clergé sénégalais  prit son essor

le premier  évêque  sénégalais Mgr Joseph Faye fut nommé à Ziguinchor en 1939

Il compta parmi ses élèves le futur cardinal Hyacinthe Thiandoum, ainsi que le futur évêque de Ziguinchor, Mgr Augustin Sagna.

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Cameroun

En 1927 Mgr  Vogt ouvrit un séminaire 1927

en 1935 les 8 premiers  prêtres camerounais sont ordonnés

en 1943 à la mort de Mgr Vogt on comptera 41 prêtres  du pays

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Mgr Graffin  succède à Mgr Vogt  

mais tandis que Mgr Vogt voulait des prêtres  hautement qualifiés ,Mgr Graffin se méfiait des « savants »  et ne manquait pas l’occasion de signaler que « les plus grands intellectuels  fournissent les plus grands hérétiques  ( Creddic p 75)

Il fait venir pour le séminaire des bénédictins suisses qui interdissent à leurs élèves toutes les lectures sauf la Bible et  des lectures pieuses ..les séminaristes nommèrent leurs professeurs des « malédictins » ou les OSB « On Souffre Beaucoup »

ce fut un désastre

Il y eut  quand même parmi les prêtres, Baba Simon et bien d’autres

mais ce fut vraiment l’œuvre du saint Esprit  

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Puis vinrent les jésuites et leurs pères illustres comme le père Hegba ou le père Mveng

mais c’est un autre histoire

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Gabon

Le premier  prêtre gabonais  Raponda Walker fut  ordonné en 1899

il fut un grand savant et  aida missionnaires  à mieux connaître la culture de son pays

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En Afrique francophone de l’Est

Les premières grandes missions confiées aux Missionnaires d’Afrique dans les régions équatoriales correspondent aux régions actuelles des Grands Lacs intérieurs, Tanzanie, Ouganda, Rwanda, Burundi, Zambie et l’est du Congo-Kinshasa, et les premiers missionnaires y arrivèrent dans les années 1878-1879.

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en 1913, Mgr Streicher, ordonna les deux premiers prêtres  en Ouganda

en 1917, Mgr Roelens ordonna prêtre l’abbé Stéphane Kaozé dans son vicariat apostolique de Baudoinville, l’actuelle Moba, au sud-est du Congo.

En 1921, les territoires confiés aux Missionnaires en Afrique Équatoriale comptent cinq grands séminaires  et . 10 prêtres ougandais ordonnés par Mgr Forbes

En 1925 un grand séminaire  est ouvert en Tanzanie

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Pour les pères blancs en Afrique de l’Ouest les débuts furent plus difficiles et plus tardifs.

. En 1934 une étape majeure marqua l’essor de cet effort pastoral avec la fondation du premier grand séminaire de la région à Koumi, près de la ville de Bobo-Dioulasso (Burkina).

1953 par Mgr. Bigirumwami, 1er évêque du Rwanda. 

Le père Mveng : La base de la philosophie négro-africaine ,c’est la Vie

15 décembre, 2016

Lors du colloque international tenu à Kinshasa en Janvier 1978 le père  E. Mveng nous rappelle avec forceà la suite du père Tempels quec’est la force vital qui constitue la philosophie negro africaine

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Le point de départ de la pensée  negro africaine n’est pas l‘être  en tant qu’être …. Il est l’expérience de  la vie, et de la vie de l’homme vivant (actes du colloque p 88ss)

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Isis et Osiris

Pour défendre  son point de vue  le père Mveng  récupère le mythe « d’Isis et d’Osiris

il affirme par ailleurs que l’Afrique est le berceau de toute religion

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comme  Cheikh Anta Diop

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comme Samuel Kobia

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La légende d’Isis  et d’Osiris  à la fois égyptienne, africaine et negro africaine surgit de la protohistoire, avant  les dynasties ,avant l’écriture, avant les pyramides

Osiris était le premier né ; A sa naissance une voix retentit du ciel « Voici le maitre de toute le création » ; l’enfant grandit :Il était beau ,grand et noir de teint  

Premier roi civilisateur, il apprend aux hommes les arts et les métiers ; Il sème partout la paix et la prospérité mais  soin frère  Seth veut récupérer son trône et le tue

Isis  sa sœur et son épouse recherche son corps  que Seth a découpé en morceaux qu’il a éparpillé

Isis  récupère les débris et  rend à ce corps le souffle de vie

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La vie

Grâce à Isis ,Osiris retrouve la vie

la vie forte ,la vie abondante ,la vie féconde ,

ce que Tempels appelait « la force de la vie » ou « la force vitale » ,la valeur centrale de la culture bantoue

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Le père Mveng  n’a pas assez de mots pour exprimer cette force vitale  qui est dans l’homme vivant

L’homme est à la fois  du monde des vivants  et des morts. Il est esprit ,animaux, végétaux . Il est feu, il est eau, il est vent …Il est cosmique  

La liturgie africaine c’est le cosmos qui emprunte la voix de l’homme pour adorer Dieu et célébrer la victoire de la vie sur la mort

le père Mveng est jésuite

N’ a-t-il pas été un peu influencé par son confrère le père Teilhard de Chardin

L’homme apparait comme le fils de la terre et du ciel ,véritable  synthèse de l’univers auquel nous appartenons

L’homme prête son âme  aux animaux des champs ,et aux êtres inanimées…

Il est la germination de l’esprit dans le chaos de la matière…

Il est l’animal religieux par excellence ,celui qui porte la voix de toute la création en face de son créateur  a qui Dieu peut parler et qui répond à Dieu

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L’immortalité

Au cours des initiations, l’africain apprend ce qu’est  la vie et ce qu’est la mort c’est-à-dire la Vérité sur sa propre destinée

C’est en vainquant la mort que l’homme devient immortel

L’immortalité en Afrique c’est le statut de la personne qui a su réaliser  en elle même le triomphe de la vie sur la mort ,de l’amour sur la haine ….Ce statut  se conquiert en mourant 

« la mort c’est l’expérience de la vie qui casse l’œuf pour éclore »

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Deux facultés maitresses

Dans notre tradition, 2 facultés  sont maitresses  pour que la mort soit vaincue par la vie

la responsabilité  et l’amour   

l’homme est responsable de l’état général  de la création    

C’est l’amour qui donne un sens à la destinée  humaine et à l’histoire …l’amour nous rend bienfaiteur de l’humanité et du monde

L’homme est le maitre d’œuvre de la création qu’il doit porter à son achèvement

Formation des animateurs socio pastoraux aux Zaïre

14 décembre, 2016

Dans son encyclique « Mater et Magistra » publiée 6 mois avant la convocation du concileJean XXIII invita les laïcs à se prendre en main

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L église doit annoncer l’évangile au monde ,transformer le monde

C’est le rôle non seulement des prêtres qui bien souvent ignorent les vrais problèmes du monde

mais aussi de tous les Chrétiens qui ,eux ,vivent les problèmes du monde

mais il faut les former

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Ainsi ,dés 1961 les évêques zaïrois se réunirent  régulièrement en assemblée pleniére (AP )

avec le souci d’organiser la formation de responsables laïcs

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Lors de la 15é session du CREDIC à Louvain en 1994

Philippe Mosango Mputu Vansita

nous donna un aperçu sur  cette formation qui a été donnée aux laïcs du Zaïre  

(actes du Credic  p 101-132 )

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Des catéchistes

En 1961,les évêques décident d’ouvrir des « centres de formation des catéchistes » 

 « dans un pays en voie de développement ,il importe que les chrétiens soient des animateurs en tous les domaines Cela a fortiori pour nos catéchistes » 

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Des animateurs

mais cela ne suffit pas !

il faut former des animateurs pour le développement social

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En 1967 ,les évêques confient  cette mission à ISSR (Institut supérieur des Sciences religieuses de Limete) ouvert en 1962

Ils pourront constater en 1990

Nous pouvons dire que les ministères laïcs tels que nous les connaissons dans notre église locale du Zaïre ont pu surgir  grâce  à la formation que ces laïcs proposées par les évêques ont reçu au sein de l’ISSR (p 108)

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Cependant en 1991 l’ISSR est reconnu officiellement par l’Etat zaïrois

 en tant qu’un institut destiné essentiellement à former des catéchistes et des animateurs pour la pastorale  

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Les évêques furent piégés !

Ils en étaient réduits a former des professeurs de religion

eux qui voulaient « former des éducateurs de la foi ,animateurs du développement intégral de l’homme (p 115)

les anciens de l’ISSR réagirent  

Que l’ISSR  revoit ses programmes en matière de développement et promotion humaine pour orienter la formation vers les techniques d’analyses  sociales ,débouchant dans une pratique et une gestion concrète des situations pastorales(p 117)

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L’Animation socio pastorale

Cette animation doit permettre à chaque communauté de base de se prendre  progressivement en charge dans tous les domaines de la vie

Or il est évident qu’au Zaïre  une telle démarche dans les villages ou quartiers ne peut se faire qu’en communion avec tous ,qu’ils soient  chrétiens ou non

« Il faut passer d’une animation ecclésio-centrique à une animation socio- centrique (p 123)

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Il faut partir d’une communauté humaine plutôt que d’une communauté ecclésiale de base (CEB)

Les animateurs chrétiens doivent donc être formés dans ce but , en étant bien intégrés dans le vie courante  

et comme les animateurs de l’Action catholique apprendre à « voir juger agir »

avec les autres ,

chrétiens ou non chrétiens

mais en tant que chrétiens

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Pour ce faire

savoir  

c’est à dire être formé

savoir faire

car il faut aussi apprendre à agir efficacement

savoir vivre ,savoir être

un animateur vaut pour ce qu’il est  ,davantage que par ce qu’il fait ;Sa manière d’être individuellement et socialement est donc un de ses objectifs de formation(p 127)

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Que nos agents pastoraux ,aujourd’hui apprennent à vivre au rythme de cet africain qui a toutes les peines à se soigner parce que c’est devenu un privilège réservé à une infime catégorie ;au rythme de cet africain dont aujourd’hui le grenier est vide et qui donc meurt de faim …au rythme de cet africain qui pourtant se réorganise économiquement, socialement  avec ses faibles moyens  ….pour ne pas mourir…au rythme de cet africain qui doit prendre conscience aujourd’hui plus que jamais que le Dieu chrétien est du côte de la vie plutôt que de la mort (Nazaire Diatta )  (p 132)

Faculté de Théologie Catholique du Zaïre

8 décembre, 2016

 

les débuts de l’Université

En 1954 ,L’université de Lovanium est fondée  à Léopoldville (Kinshasa) par l’université catholique  de Louvain

En 1960 au moment de l’indépendance ,elle se détache de Louvain et devient juridiquement indépendante

En 1957  A.Vanneste est chargé d’ouvrir une facukté de theologie

En  1967  Mgr Tshibangu, est le premier  recteur congolais

En  1971 Mobutu  decide de fusionner  l’université Lovanium avec les universités de Lubumbashai et de Kisangani dans une seule université, appelée  Université nationale du Zaïre 

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En 1971 le professeur Ntedika devient doyen de la faculté

En 1974 le bureau politique du mouvement de la révolution décide de fermer les facultés de théologie catholique et protestante 

En 1975 l’épiscopat du Zaïre  réagit et ouvre une faculté de théologie en dehors de l’université nationale du Zaîre

Ce fut un défi réussi grâce au doyen Ntedika et au cardinal Malula

 

Les hommes

Mgr Tshibangu  en est le recteur de 1971 à 1981

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Parmi les professeurs ,on peut signaler

évidemment le professeur Vanneste

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le professeur de Haes ,un père jésuite, assassiné à Kinshasa en 2005

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et le professeur Bimwenyie-Kweshi

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Parmi les élèves, au commencement ,il y eut  ka Mana

qui écrira plus tard

nous n’avons  jamais su qu’elle conscience d’eux mêmes les professeurs ,européens comme  René de Haes et le chanoine Vanneste avaient de notre faculté ,mais nous sommes convaincus que leur relation à la « théologie africaine » de leurs collègues  africains  étaient teintes de distance ,de doute ,d’ironie sereine et d’amusement tranquille devant  l’idéologie bruyante de ces adolescents attardés  que n’avaient cesse d’être à leurs yeux leurs anciens étudiants  devenus théologiens africains de métier (le Christ d’Afrique en note p 24)

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Dés 1964 la faculté de théologie organise  chaque année

des débats  sur la théologie africaine

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Les revues

En 1966 ,à la demande des théologiens de l’université Lovanium ,Vincent Mulago fonde

« les cahiers des religions africaines » (CERA)

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en 1977 la revue africaine de théologie (RAT) est « un heureuse initiative de la faculté de théologie de Kinshasa » (Tshibangu ).

Le chanoine Vanneste en était  le secrétaire de rédaction

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Deux ans auparavant les jésuites et le pére Boka di Mapsi  avaient lancé ,de leur coté  la revue « Telema »

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L’université de Louvain et l’université de Kinshasa

7 décembre, 2016

En 1912 le jésuite Fréderic Bouvier (SJ ) et Wilhelm Schmidt  de la congrégation  du Verbe divin  organisèrent  à Louvain des «  semaines d’ethnologie religieuse »,

Ces semaines furent interrompues pendant la guerre e et furent reprises en 1923  par le père  A Lallemand (SJ) sous  le nom « les semaines de missiologie »

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En 1923 le sujet abordé  au cours de la semaine  fut sur  « les méthodes d’apostolat et l’organisation des missions »

En 1924  le sujet fut davantage  polémique « la propagande protestante »  

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Le père Pierre Charles

en 1925 la troisième semaine fut organisée par le père Pierre Charles

qui dorénavant va s’en occuper jusqu’à sa mort en 1954

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Entre 1920 et 1927 le mouvement profita de la présence en Belgique du père Vincent Lebbe qui menait avec  fougue un combat pour l’ église  de Chine (p 200)

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Le père Masson

En 1954 après la mort du père Charles « les semaine de Missiologie » furent reprise par le pére Masson (SJ)

en 1960 survinrent les indépendances  

les missions sont en crise ,

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D’où les thèmes  abordées par les «  semaines » les années suivantes

1965 « repenser la mission »

1968 liberté des jeunes églises

1970 œcuménisme en mission

1971 Quel missionnaire ?  

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C’est vraiment la crise

en 1975 les organisateurs  décident  de ne plus se réunir

  (Voir jean Pirotte dans « ’l’Afrique et la mission » de Oissila Saaidia et Laurick Zerbini (p 201-203)

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L’université de Kinshasa

mais la semence  jetée par « les semaines de Louvain » porte ses fruits au Congo  

la faculté catholique de Kinshasa , organisée en 1957  par Alfred Vanneste ,venue de Louvain ,bouge

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Une nouvelle théologie sous l’instigation de l’abbé Tshibangu surgit  

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En 1977  Oscar Biwnenyi Kweshi  présente  à Louvain une thése sur la theologie Africaine Cliquez ICI

 

Le père Pierre Charles (1883-1954 ) :Un missiologue Belge

5 décembre, 2016

  le Père Pierre Charles est un  Jésuite belge, surtout célèbre pour avoir animé pendant des années « la Semaine missiologique de Louvain »

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La Semaine missiologique de Louvain

en 1925 le père Charles organise la troisième « semaine de misssiologie » à Louvain

et  dorénavant s’en occupera jusqu’à sa mort en 1954

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Fondateur de l’AUCAM

En 1925 le père Charles  fonde l’Association universitaire catholique pour l’aide aux missions (AUCAM),

pour  « assister les jeunes communautés chrétiennes africaines  en leur envoyant des livres et du matériel

en 1926 l’AUCAM est à l’origine de la création de la FOMULAC 

(Fondation médicale  de l’université de Louvain au Congo )

en 1932  l’AUCAM  fonde la CADULAC (Les centres agronomiques de l’Université de Louvain au Congo

en 1940 il fonde, l’ Institut universitaire congolais qui se à l’origine  de la première université congolaise, l’Université Lovanium (1951), devenue Université de Kinshasa

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Des mouvementa analogues à l’AUCAM  furent créés dans toute l’Europe

comme «  ad lucem » à Lille en 1930

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De 1926 à 1929 ile publie  tous les mois ‘les dossiers de l’action missionnaire »

pour faire le point sur les questions posées par les missions

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Ami de Teilhard  

ami intime de Teilhard  ,Pierre Charles  avait une vision cosmique de l’origine divine de l’ univers

Tout est d’origine divine !

Tout doit retourner à Dieu

et puisque tout est divin, il valorise les richesses morales des peuples non cheretiesn

et  envisage avec certitude que toutes les races seront un jour unie

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Un apôtre

 Il fut un ardent apôtre, prophète de l’unification du monde, de  l’égalisation des races,de  l’émancipation des colonisés, et de  la nécessité de donner à l’Église une pluralité de visages selon les divers espaces culturels.(Joseph Masson )

 

Il est vrai que le père Charles n’a pas connu le concile du Vatican

sn église est encore une église très institutionnelle ,hiérarchique, pyramidale  

L’église qu’il veut « planter » en Afrique est l’église romaine

En même temps, il se méfie des églises protestantes  

« Alors que les religions non chrétiennes sont considérés avec la sympathie due  à des pierres d’attente de la foi ,les missions chrétiennes non catholiques  sont jugés par lui  avec sévérité  ( Pirotte p 200)

Voir Jean Pirotte dans « ’l’Afrique et la mission » de Oissila Saaidia et Laurick Zerbini (p 195-200)

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Voir aussi  Claude Prudhomme ,
« Reconnu de nos jours, et à juste titre, comme l’un des meilleurs spécialistes de l’histoire des missions chrétiennes, C. Prudhomme, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Lyon II », 

 

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