Les discussions entre le chanoine Vanneste et Mgr Tshibangu à Kinshasa en 1960 et 1971
10 novembre, 2016En 1960
le chanoine Vanneste ,doyen de la faculté et l’abbé Tshibangu qui avait alors 27ans, et qui devint plus le recteur de l’université s’affrontèrent au cours d’un débat qui resta célèbre
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L’abbé Tshibangu voulait tout « africaniser» ,dans tous les domaines
il voulait une « théologie africaine » fondée sur la culture africaine
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Le chanoine insistait ,quant à lui ,sur l’universalité de la théologie Chrétienne
Les théologiens n’ont rien à gagner à se replier sur eux-mêmes ,ils se condamneront fatalement à rester des théologiens de seconde zone .Qu’ils aient l’ambition de collaborer au progrès de la théologie catholique universelle.
…10 ans plus tard ,en 1970 le chanoine s’incline et finit par donner raison aux africains
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En 1971 : 6é Semaine Théologique à Kinshasa
Le thème de cette semaine était sur « la pertinence du Christianisme en Afrique
de quoi allécher à la fois Tshibangu et Vanneste
On y retrouve donc nos 2 antagonistes
mais cette fois ci ils sont réconciliés
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Le discours d’ouverture est prononcé par Mgr Tshibangu devenu recteur
« le thème que nous avons choisi est particulièrement important et intéressant .Il est même tres opportun en ce moment t
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L’originalité du Christianisme
Vanneste fait un long exposé sur « l’originalité du Christianisme
Durant ces dernières décades, l’étude des religions africaines à fait des progrès notables .Nous constatons surtout une heureuse réaction contre certaines études hâtives et superficielles qui ne s’étaient guère rendu compte qu’une foi parfois profonde en un Dieu unique peut se cacher derrière un comportement aux apparences surtout anismistes et ancestralistes Aujourd’hui on est d’accord pour admettre que beaucoup de tribus africaines croient vraiment dans l’existence d’un être suprême créateur du ciel et de la terre tout en ne pratiquant aucun culte à son égard (6è Semaine …p 371)
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Vanneste ne regarde donc plus les théologiens africains avec dédain
il va même jusqu’à citer Mbiti !
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Il est vrai que Mbiti ne pouvait que plaire à Vanneste en constatant que
la perspective historique et eschatologique qui est celle du nouveau testament constitue une nouveauté assez radicale par rapport à certaines conceptions africaines traditionnelles (p 380)
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Il avoue quand même
concrètement nous pensons que la dimension historique du message chrétien n’est nullement en contradiction avec les convictions les plus profondes de l’Afrique traditionnelle .Pour les africains, Dieu n’est certainement pas un principe abstrait ,fondement immuable des lois éternelles de l’univers (381)
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Vanneste a vraiment été héroïque
il a cédé devant les nouveaux théologiens
et il conclut
comme saint Paul .. à l’aréopage d’Athènes, il a essayé de jeter un pont entre la révélation chrétienne et une culture humaine qui apparemment lui était totalement étrangère
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Vanneste a du reste fait le même effort et montrait la même souplesse
quand au cours de son exposé il cite les « modernistes » qu’il n’aime pas
er en citant « l’essence du christianisme » de Von Harnack
qui avait écrit « le christianisme c’est la foi en Dieu le pére »
Plus tard le pére Bede Ukwuije écrira
L’église doit témoigner de l’humanité de Dieu .de Dieu qui se fait homme ,de Dieu qui est crucifié, de l’incarnation et de la croix ;Cette annonce est unique .Elle est propre au christianisme
C’est la mission comme témoignage rendu à l’humanité de Dieu qui définit l’église L’église ne se maintient qu’en maintenant ce récit
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