Archive pour la catégorie 'Fatou Diome'

L’immigration : Une blessure incurable selon Fatou Diome

29 mars, 2017

Dans son roman

« le ventre de l’Atlantique »  

Fatou Diome  déconseille  aux jeunes d’émigrer  

la France ce n’est pas le paradis

L’homme de Barbès en se vantant trompe les jeunes 

Partir en France c’est aussi perdre ses racines

et l’amitié de ceux qui ne sont pas partis

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Nostalgie

Loin de son pays ,Fatou étouffe

Respirer ..,Soudain, JE me sentis isolée .Avec qui parler ? Les amitiés  d’enfance résiste parfois au temps, jamais à la distance ;la différence des itinéraires nous séparé  …j’étais nostalgique de l’ailleurs  où l’Autre est mien autrement( p 209)

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Revenu en congé dans son île ,elle écrit  

L’Atlantique grondait ,les vagues mordaient les flancs de l’île  …l’atmosphère du village devenant  irrespirable je m’éclipsais  (p 220)

Ne suis-je pas pour eux, la veinarde qui s’envole pour la Farce ?Même dans ma famille peu de gens étaient sensibles à ma mélancolie (p 239)

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Le tam-tam

Une vague d’émotion déferla en moi  aucune fille d’Afrique ,même après de longues années d’absences ,ne peut rester froide   au son du tam-tam .Il s’infiltre en vous, tel du beurre de karité dans un bol de riz chaud ,et vous fait vibrer de l’intérieur .La danse devient alors un reflexe qui ne s’apprend pas ,car elle est sensation ,expression de bien être ,réveil à soi même, manifestation de la vie ,énergie spontanée  (p225)

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Les pieds nus

Les pieds enfoncés dans le sable froid des soirs côtiers ,on ne saurait mieux s’imbiber de la sève de l’Afrique ..c’est comme une communion venue du plus profond des âges  …On peut remplacer nos pagnes par des pantalons ,trafiquer nos dialectes ,voler nos masques ,défriser nos cheveux  ou décolorer notre peau ,mais aucun savoir faire technique ….ne saura jamais extirper de notre âme la veine rythmique qui bondit dès la première résonance  du djembé (225) 

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Etrangère

étrangère partout

partir c’est devenir un tombeau ambulant remplis d’ombres …partir c’es mourir d’absence …On revient certes mais on revient autre …qui sont ces gens que j’appelle mon frère,  ma sœur…l’étranger qui débarque ? …la sœur qui part  ?(p 262)

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mais quand même

Le départ est le seul horizon offert à ceux qui cherchent les milles écrins où le destin cache les solutions de ses milles erreurs

partir ,vivre libre et mourir  comme une algue de l’Atlantique ( p 296 )

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Merci Fouta Diome ! 

L’immigration: « le ventre de l’Atlantique » par Fatou Diome

28 mars, 2017

Le ventre de l’Atlantique 

en 2001  Fatou Diome publie un  recueil de nouvelles intitulé « la préférence nationale » 

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En 2003 elle publie son roman «  le ventre de l’atlantique »

pour les jeunes qui sont tentés d’immigrer en rêvant à un monde meilleur   

pour  des jeunes coincés entre l’Afrique soumise à des dictatures et une Europe aureolée de legende (Dominic Thomas )

 

Souvenir nostalgique du village

Les enfants regardent  sur l’écran de l‘unique télévision du village les réclames entre 2 émissions et voient  

un énorme cône de glace ,aux couleurs chatoyantes …  puis un enfant bien potelé apparaît ,en léchant goulument la  glace démesurée …les glaces , les enfants n’en connaissent que l’image  …pourtant, ils y tiennent à cette glace…tandis qu’un vieux pécheur  qui regarde aussi la télévision dégage une odeur fétide … ,mais les enfants ne  le disent pas …le respect ça vous cloue le bec ( p 22)

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Au loin le soir on entend le bruit des pilons

Ces coups de pilon  résonnent  Ils précédent toujours l’appel du muezzin  et les chant des hiboux. Ils sont devenus pour  les insulaires la musique annonciatrice de la nuit  .mais dans cet univers de superstitions ,ils sonnent aussi l’heure de rites  maléfiques et le glissement dans les ténèbres des peurs ancestrales( p 26)

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La Télé vu de France

On y voyait des starlettes issues d’un casting commercial ,une bande de demeurées qui ignorent tout des combats menés pour la dignité des femmes …qui dansaient sur des notes volée à divers compositeurs des 5 continents .  Elles exhibent leur corps d’anorexiques en hurlant des vers de mirlitons ;Bon Dieu, rendes moi Piaf ,Brel ,Brassens, Barbara et Gainsbourg ( p 42) 

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Les africains en France

les gens de « la bas » en Afrique ne savent pas ce que souffrent les africains en France

le tiers monde ne peut pas voir les plaies de l’Europe ,les siennes l’aveuglent ;il ne peut entendre son cri ,le sien l’assourdit ( p51)

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L’homme de Barbès

les rares africains qui reviennent en Afique en s’étant  enrichis mentent et se vantent comme l’homme de Barbès qui ment en oubliant sa misère et qui par son témoignage pousse les autres à immigrer  

Lorsque l’homme de Barbès  a l’occasion de raconter son expérience,  son public  plein  d’admiration en raffole ….«C’était comme tu pourras jamais l’imaginer ….Comme a la télé ,mais en mieux ,car tu vois tout pour de vrai ..Tu vas pas me croire …

Rien que leur aéroport est plus grand que notre village… La tour Eifel et l’obélisque ,on dirait qu’ils touchent le ciel .les champs Elysées ,il faut une journée pour les parcourir tellement  les boutiques de luxe …regorgent de marchandises  ..

L’arc de triomphe ..car les blancs  sont orgueilleux  …Ils érigent  un monument au moindre de leurs exploits t

Pour les grands hommes ils ont un cimetière  de luxe le pantheon :un prince pourrait y vivre ,…dire qu’il y mettent des morts ( p95)

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La vie en France

La bas, pas besoin de payer une dot pour se marier .les femmes  te font tout ce que tu veux

le samedi ils font les  courses en voiture  dans des supermarchés  ou on trouve tout ce qu’on peut imaginer  ,même  de la nourriture toute cuite

Il n’y a pas de pauvres car même  à ceux qui n’ont pas de travaille ,on paie un salaire :Ils appellent ça le RMI

L’état donne de l’argent aux familles en fonction du nombre d’enfants

Alors plus ils procréent ,plus ils  ramassent .La bas on gagne  beaucoup d’argent .même  ceux qui ramassent des crottes de chiens  dans la rue, la mairie de Paris  les paie (p 99)

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La misère  

Comment l’homme de Barbès aurait il pu raconter qu’il avait d’abord hanté les bouches de métro ,chaparder pour calmer sa faim,  faire la manche ,survécu à l’hiver grâce à l’armée du salut…perpétuel clandestin munis d’un afflux titre de séjour…..Il avait  pratiqué le marteau piqueur, de chantier en chantier par tous les temps ( p 102)

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Fatou raconte l’histoire d’un autre truand qui avait mieux réussi… et du jeune Moussa venu en France pour jouer au foot dans un club où il mène une vie d’enfer .Expulsé ,étant sans papiers, il retourne au village et se suicide en se noyant dans l’atlantique

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L’instituteur du village

Il essaie de dissuader les jeunes de partir à leur tour

mais en vain !

l’homme de Barbès les a séduit !