Archive pour la catégorie 'Ecrivains africains'

Les prises de positions énergiques des évêques de la RDC et de la CENCO

5 juin, 2016

Que de troubles ,que de guerres que de  carnages  en RDC depuis  1996

 

En 1996  l’occupation de Congo par les armées Rwandaises ,Burundaises et Ougandaises

1996 assassinat de l’évêque de Bukavu

1997 le renversement de Mobutu

1998 et 1990 massacres des populations 

2000 Combat à Kisangani et bombardement de la cathédrale

2000 exil et mort de Mgr Kataliko nouvelle évêque de Bukavu

2001 Assassinat du président Laurent Désiré  Kabila

assassinat de prêtres, de religieuses,  attaques de paroisses ,destructions de séminaires ..  viols ,otages ….migrations  

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En même temps le pillage des richesses du pays par des étrangers et des multinationales 

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Les évêques du zaïre ne peuvent pas se taire 

Mgr Kataliko le disait peu de temps avant de mourir  

Les évêques doivent parler, le peuple souffre ,les évêques doivent parler au chefs d’état ,aux hommes politiques

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Le cardinal Etsou (1930-2007) 

Etsou est évêque de Mbandaka puis  successeur du cardinal Malula à Kinshasa  depuis 1990

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Etsou n’a pas froid aux yeux

et sait ce qu’il veut

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La Cenco

est la Conférence Episcopale Nationale du Congo 

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En collaboration avec la Cenco

Etsou s’adresse chaque année des messages aux Congolais pour les  encourager

 En 1996 «  Non à la guerre, oui à la justice et la paix »,

1997 « Bienheureux les artisans de paix´ (Mt 5,9).

1997 « Lève-toi et marche´ (Ac 3,6)

1998  « Conduis nos pas, Seigneur, sur les chemins de la paix

1999 « Sois sans crainte  (Lc 12,32).

2000´ « Courage, le Seigneur ton Dieu est au milieu de toi´

2001  « Tous, pour les intérêts supérieurs de la Nation

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En 2001,à Bukavu ,lors de la messe d’intronisation de l’évêque qui remplaçait Mgr Kataliko

Etsou résume

 Nous, les Evêques de la République Démocratique du Congo, avons toujours rédigé ces messages dans l´unité d´esprit et de cœur. Nous avons toujours bravé les difficultés, traversé les frontières de plusieurs autres pays, afin de nous réunir

 Pour rappel, l´essentiel de ces messages peut être résumé en des points que voici:

 

Non à la guerre,..
Non à la conquête du pouvoir par les armes,

Non à tout plan ou toute tentative de balkanisation du territoire congolais,

Non au bradage des richesses de notre sol et sous-sol, et des ressources de notre flore et notre faune.
Non à ´l´ethnicisation´ des conflits…

Non à la corruption

Non à tout discours qui, par le mensonge, nous tient en otage, nous plonge dans le règne des ténèbres, de la haine, de la violence et de la mort.
Non à des dirigeants que l´on impose au peuple, parce qu´ils défendent seulement des intérêts étrangers

Non à la dictature dune personne…

Non à la violation des droits humains,

 

Dans ces messages, nous disons OUI à tout ce qui suit
OUI à l´intégrité du territoire national et à l´unité du pays,
OUI à l´intégration de toutes les ethnies et tribus qui composent le grand Congo.
OUI à un nouvel ordre institutionnel, avec la séparation des trois pouvoirs traditionnels.
OUI à la démocratie et à l´avènement d´un Etat de droit, où la Loi constitutionnelle est au-dessus de tous.
OUI à la justice et à la paix
OUI au respect des droits humains.
OUI à la répartition et au partage équitables des richesses du pays entre les fils de ce pays.
OUI à la sauvegarde du patrimoine économique et à son utilisation dans l´intérêt du peuple et de la nation.
OUI à la promotion intégrale de tout homme habitant ce pays.
· Nous disons OUI à la coopération bilatérale et ´multisectorielle´ dans le respect de la souveraineté internationale de chaque pays et le respect de chaque peuple à son autodétermination.
· Nous disons OUI à la paix et aux relations de bon voisinage avec tous les pays qui nous entourent dans le respect strict de la souveraineté nationale.

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Mgr Etsou meurt en 2007.

Il est remplacé par Mgr Monsengwo

qui continue d’envoyer des messages courageux

toujours en collaboration avec la cenco

dont le secrétaire général est actuellement l’abbé Sanredi Kinkupu  

 

2007 A vin nouveau, outres neuves

2009 La justice grandit une nation

2013mémorundum du Comité permanent

2013 Déclaration de la CENCO à l’issue de l’observation des élections

2014 Protégeons notre nation

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Ce dernier message  est évidemment adressé  au président Kabila qui veut prendre un nouveau mandat

« La forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle ». Nous désapprouvons également toute sorte d’initiative qui, sans modifier directement l’Article 220, viserait à le vider de son contenu essentiel. 8. Il est important que les acteurs politiques ainsi que toute la population congolaise comprennent l’enjeu

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Le père Simon Pierre Boka di Mapsi (1929-2006) : Telema

4 juin, 2016

Simon Pierre Boka  est un jésuite congolais

admis au Noviciat des jésuites à Djuma en 1951

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En 1962 il est ordonné prêtre à Louvain

Il devient docteur en théologie  à Rome

puis enseigne à Rome et au Congo

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Les Hymnes nationaux :Debout !

Le Père Boka est connu par le grand public car il est coauteur des hymnes nationaux congolais

« debout Congolais » en 1960  au moment de l’indépendance

et « La zaîroise » en 1971 à l’époque de Mobutu 

Debout Congolais,
Unis par le sort,
Unis dans l’effort pour l’indépendance.
Dressons nos fronts, longtemps courbés

Et pour de bon prenons le plus bel élan,

Dans la paix.

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Telema ;Lève toi

Après avoir encouragé ses concitoyens à relever la tête

il entreprend d’encourager les chrétiens à  marcher debout selon Dieu

et  fonde en 1975 la revue de théologie « Telema »

qui veut dire en lingala « lève toi ! »

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La revue  est sous titrée

« une revue de réflexion et de créativité chrétiennes en Afrique »

et sur la couverture se trouve 

« un tambour  rythmant en Afrique la marche  d‘un peuple de Dieu debout »

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Chrétiens  de la 11é heure

En 1997 le père Boka  subit des opérations graves à Rome

il désire mourir en Afrique et se rend à Abidjan où le climat lui est plus propice

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Il abandonne la direction de « Telema »

 et commence à écrire une véritable somme Théologique en 3 tomes

intitulée « Théologie africaine :inculturation de la théologie »

avec pour sous titre

« Pour un christianisme de la 11é heure »

(les Africains sont en effet les derniers évangélisés)

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Le père Boka  travailla sur sa « Somme »

pendant les 6 dernières années de sa vie qu’il a passé à Abidjan

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On connaît le proverbe africain

« un vieillard qui meurt c’est une bibliothèque qui disparaît  

C’est pourquoi se sentant  mourir il écrit  

et il se veut  concret

 A dessein notre essai revêt un caractère documentaire ,évidemment interprétatif ,sur un fond historique .Le style sera franchement narratif ; Le but est claire .Faire le point  pour mémoire ,de ce qui ,énoncé et contenu compris  s’appelle théologie africaine …Il ne s’agit pas moins que de récupérer de haute lutte  la mémoire historique de l’africanité profonde ,menacée d’être irréversiblement confisqué  (Telema n°127 p 15)

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Le père Boka di Mpasi : Un homme debout, les pieds sur terre, et la tête pleine d’espoir

3 juin, 2016

Le père Boka fondateur de la revue « Telema » est un homme debout

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Debout !

Le père Boka a composé un hymne national  pour son pays

debout les congolais

il a fondé une revue « Telema » (ce qui veut dire :lève toi) pour son église 

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Les pieds sur terre  

Le père Boka  est réaliste 

il aime ce qui est  concret et pas compliqué 

Ce qui s’appelle théologie africaine est loin d’être un tissu de d’idées abstraites et impersonnelles ,fixes hors du temps et de l’espace :C’est plutôt l’expression vivante de l’homme africain ,conscient de sa personnalité intégrale  réfléchissant sur son être concret ,il explore sa destinée ,en son contexte socio culturelle.Pour cela  la théologie africaine est  décidemment contextuelle, par delà un texte (Telerama N°127 p 16)

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En exemple on peut lire des extraits d’un article  sur les ancêtres

En somme les ancêtres sont les saints du clan.  Des lors ,entre la communauté ancestrale et la communion des saints ,il n’y aurait qu’une différence  de degré à savoir :La communauté ancestrale est restreinte au lien du sang ,elle vit l’universel en profondeur

La communion des saints déborde le clan. elle manifeste l’universel aussi en étendue. Du reste on constate que la plupart des chrétiens africains apprécient dans l’avènement du christianisme l’effort d’ouverture à l’universel

…le lieu de l’au-delà c’est l’Esprit d’amour. Communauté ancestrale et communion des saints expriment toutes deux un seul et même esprit d’amour qu’est Dieu en définitive

Ces questions sont vitales. Dans le passé le silence à ce propos a retardé certaines conversions ou compromis le sérieux de la foi chrétienne 

en attendant que les programmes de l’enseignement théologique en Afrique  intègrent les vrais problèmes de l’homme africain et que la réflexion théologique soit une réponse à la quête du croyant …(Telema N°127p 4)

 

La tête  pleine d’espoir

C’est sûr !

« Des déboires eurent lieu lors de la première évangélisation mais, miracle ,merveille de la grâce de Dieu  ces déboires ont été salutaires

En 1960 ,au Congo belge ,dans la tourmente qui a suivi l’indépendance bon nombre de missionnaires expatriés durent partir .Ce fut l’occasion pour les évêques  de définir une nouvelle ligne pastorale et d’édifier des communautés chrétiennes  vivantes

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En 1964 ,au Congo Brazzaville , il est interdit aux clercs d’enseigner dans les écoles

Peu importe ! Ils s’investirent davantage dans la pastorale  

En 1967 les missionnaires étrangers sont expulsés de Guinée

Aussitôt des catéchistes laïcs prirent la relève et suscitèrent des vocations sacerdotales 

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La nouvelle évangélisation  

En 1984 Jean Paul 2 parle de » nouvelle évangélisation 

en 2006 à la veille de mourir l’abbé Boka constate  que cette évangélisation est en marche

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La nouvelle évangélisation est réelle

nouvelle quant au personnel : l’engagement des laïcs motivés

nouvelle par l’axe de transmission qu’est la famille  où sont transmis les trésors du patrimoine culturel

nouvelle  quant aux méthodes qui valorisent la parole de Dieu

(Telema n° 127 p 75 ) 

Abbé Vincent Mulago (1924-2012)

2 juin, 2016

L’abbé Vincent Mulago est un prêtre congolais né à Birava en 1924,dans la province du sud Kivu

Il est, avec  le père Tempels, celui qui a le plus étudié la philosophie bantoue.

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1949 il est envoyé à Rome pour étudier la théologie

1952  il est ordonné prêtre

En 1956 il participe à l’ouvrage collectif  « Des prêtres noirs s’interrogent » 

De 1956 à 1962 il assure divers ministères dans son diocèse

En 1962 il entre définitivement à l’université Lovanium de Kinshasa

En 1965 il publie « le visage africain du Christianisme » 

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Les cahiers des religions africaines

En 1966 ,à la demande des théologiens de l’université Lovanium ,il fonde la revue

« des cahiers des religions africaines » (CERA)

dans le but d’entreprendre  «  des recherches sur les religions croyances et coutumes africaines »     

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et dés  le N° 3 de la revue il écrit un long article sue le « Dieu des Bantous »

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Toute sa vie désormais il rassemblera autour de lui des chercheurs d’origine africaine

qui nous donneront les résultats de leurs recherches dans les cahiers publié par l’abbé Mulago 

Ces cahiers qui sont devenus une source inestimable  pour tous  ceux qui veulent  mieux  connaître les religions africaines

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En 1973 il est nommé par le pape consulteur du secretariat romain pour les non Chrétiens

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Un homme de foi et un militant 

En 2012 ,lors des obsèques de l’abbé Mulago ,Monseigneur Maroy, l’évêque de Bukavu  déclara

« Pendant 60 ans, Mulago a apprit aux congolais à être des hommes qui croient, qui vivent et qui travaillent. Il ne l’a pas fait seulement en paroles mais aussi en action. Mulago a milité pour l’indépendance et pour le développement intégral du peuple congolais et  quitte ce monde non satisfait car son pays n’est pas ce qu’il devait être ».

L’abbé Mulago était toujours prêt à encourager, à réconforter, à demander qu’on aille de l’avant. Il avait la vitalité avec lui et non la fatalité. Toute sa vie, Mulago n’a eu qu’une seule bienfaitrice qui l’a soutenue ainsi que toutes ses œuvres: « Son Intelligence ».

Le nom de Mulago devient pour tous et chacun, une instance de rappel et d’interpellation. Au regard de la vie qu’a mené l’abbé Mulago, deux résolutions sont à prendre : la conviction qu’il avait en Jésus-Christ et sa détermination à faire le bien.

 

Abbé Vincent Mulago : Le Dieu des bantous

1 juin, 2016

La religion des bantous 

Cette religion est elle en dessous de tout ?

la religion des primitifs

que les « savants » méprisaient en écrivant

c’est du fétichisme ,c’est du naturisme ,c’est de l’animisme

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Ah non !

L’abbé V Mulago réagit dés l’apparition des premiers  numéros de sa revue 

les « cahiers des religions africaines »

 en janvier 1968 

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La religion des bantous n’est pas du « fétichisme »

si on entend par là, un culte envers des objets matériels sensés posséder un pouvoir magique

Ce terme est trop vague !

Chez les chrétiens ,les médailles miraculeuses ,les reliques, les  scapulaires…sont ils des fétiches ?

 

La religion des bantous n’est pas  du « naturisme »

qui consiste à croire en la présence d’esprits dans la nature et à les adorer

ce mot de naturisme « doit être absolument condamné et cloué au pilori » 

 

La religion des bantous n’est pas de l’animisme

c’est-à-dire une conception spirituelle du monde par opposition au matérialisme

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Ni fétichistes ,ni naturistes ,ni animistes

les bantous croient en 2 mondes ,le visible et l’invisible

ils croient en un être  suprême créateur et père de tout ce qui existe

et ils vénèrent les ancêtres

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Nzambé

Chez les Bakongo, Dieu se nomme  Nzambé  

L’abbé V Mulago  nous donne une multitude de proverbes ,de dictons ,de devinettes provenant de  plusieurs ethnies bantous dont les bakongo

Nzambé sait tout .Ce sont les « choses de Nzambé   »

« les vagissements et les premiers bégaiements des enfants , les cris des animaux ,sont des secrets de Nzambe ..Nzambe les comprend ..pas nous

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Au cours des chants funèbres on répète constamment

« Il est parti ,c’est l’affaire de Nzambé »

tout ce que nous sommes vient de Nzambé

Nzambé est notre créateur …

l’eau ne dort  pas.Nzambé lui a ordonné de couler

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Nzambé est transcendant

Il a tout créé

Il est prés de nous et s’occupe de nous

Nzambé prépare  le manioc .A nous de l’assaisonner …etc

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Il est un père

Les relations de Dieu avec l’homme sont d’ordre strictement personnel

Il me connaît

Il m’entend …

« c’est toi père qui ne donne pas à un seul ,

qui donne au grand, qui donne au petit …O père nourricier qui m’élève …O Esprit père des morts et père des vivants … »

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Conclusion

L’abbé V. Mulago ,le tête haute

fier ,constate alors

qu’on peut féliciter les bantous d’appartenir à des peuples qui ont gardé intacte l’idée d’un Dieu unique et transcendant .

Ils ont par là un supériorité éclatante sur les anciens peuples de l’empire Gréco-romain. Ceux ci avaient ,comme on le sait, un panthéon de dieux bigarrés et immoraux aux légendes  absurdes et fantaisistes

Vlan !

C’est envoyé !

et contre les racines même de notre culture

un coup de Jarnac !

la ferme croyance de nos indigènes en un Dieu créateur ,maitre de la vie et de la mort est autrement élevé et digne d’un être raisonnable  

OK !

c’est noté !

      

Jean Paul II aimait il l’ Afrique ?

31 mai, 2016

Jean Paul II aimait il l’Afrique ?

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Jean Paul II a l’air parfois de se désintéresser  de l’Afrique

et   semble davantage  préoccupé par la déchristianisation de l’Europe

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La théologie africaine

En 1977 il refuse de réunir un concile en Afrique 

et ouvre seulement un synode à Rome avec les évêques africains

sans inviter les principaux théologiens qui militaient pour la théologie Africaine

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De plus dans son exhortation  « ecclesia in africa »

il feint d’ignorer beaucoup de problèmes soulevés par les africains

et  évite  de parler de théologie africaine 

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En Mai 1980 il entreprend son premier voyage en Afrique

et n’a pas l’air d’apprécier les réformes du Cardinal Malula

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Alors que les jeunes chrétiens en Afrique sont plus nombreux qu’ailleurs

il organise aucune JMJ en Afrique

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Centesimus annus

Par contre il défend l’Afrique contre les injustices

il n’a pas peur d’attaquer les occidentaux qui exploitent  les africains

comme au temps de la colonisation

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Il s’en prend aux inégalités et aux dirigeants africains qui exploitent le peuple

en imitant le comportement des colons

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en 1991 pour le centenaire de l’encyclique « Rerum novarum « 

il écrit dans  l’encyclique « centesimus annus » 

20.IL se déroule un impressionnant processus de « décolonisation », dans lequel de nombreux pays acquièrent ou reconquièrent leur indépendance et le droit à disposer librement d’eux-mêmes. Cependant, avec la reconquête formelle de leur souveraineté d’Etat, ces pays se trouvent souvent juste au début du chemin dans la construction d’une authentique indépendance. En fait, des secteurs décisifs de l’économie demeurent encore entre les mains de grandes entreprises étrangères, qui n’acceptent pas de se lier durablement au développement du pays qui leur donne l’hospitalité, et la vie politique elle-même est contrôlée par des forces étrangères, tandis qu’à l’intérieur des frontières de l’Etat cohabitent des groupes ethniques, non encore complètement intégrés dans une authentique communauté nationale. En outre, il manque un groupe de fonctionnaires compétents, capables d’administrer d’une façon honnête et juste l’appareil de l’Etat, ainsi que des cadres pour une gestion efficace et responsable de l’économie.

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Ecclesia in  africa

La pape Jean Paul 2  écrit  à la fin du synode africain   

113. Le Synode demande aux gouvernements africains d’adopter des politiques appropriées, aptes à améliorer la croissance et les investissements, afin de créer des emplois. Ceci implique la poursuite de politiques économiques saines, l’établissement de priorités correctes pour l’exploitation et la distribution des ressources nationales parfois faibles, de manière à pourvoir aux besoins fondamentaux des personnes et à assurer un partage honnête et équitable des avantages et des charges. Les gouvernements ont, en particulier, le devoir imprescriptible de protéger le patrimoine commun contre toutes les formes de gaspillage et de détournement réalisés par des citoyens dépourvus de sens civique et des étrangers sans scrupules. Il leur revient aussi de prendre les initiatives appropriées pour améliorer les conditions du commerce international.

Les problèmes économiques de l’Afrique sont, en outre, aggravés par la malhonnêteté de certains gouvernants corrompus qui, de connivence avec des intérêts privés locaux ou étrangers, détournent les ressources nationales à leur profit, transférant des deniers publics sur des comptes privés dans des banques étrangères. Il s’agit purement et simplement de vol, quelles que soient les fictions légales qui les couvrent. Je souhaite vivement que les organisations internationales et des personnes intègres des pays africains et d’ailleurs sachent préparer les moyens juridiques de faire rentrer ces fonds indûment détournés. Également, dans la concession de prêts, il est important de s’assurer du sens de la responsabilité et de la transparence des parties concernées

 Un tel souci pour les « mal aimé » africains n’est il pas le signe d’un amour vrai pour l’Afrique

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Conclusion

L’auteur africain de l’éditorial  de la revue « Telema” de Kinshasa en  Avril 2005 (N°120)

écrit après la mort de Jean Paul II  

Adieu et « à Dieu » notre frére et notre ami

Parmi tous les papes de la longue histoire de l’Eglise , Jean Paul II est sans doute celui qui a tiessé des liens profonds avec l’Afrique , continent oublié, marginalisé .Sous son pontificat ,il fit 110 voyages en dehors de l’Italie dont 40 en Afrique ..Il a aimé ce continent  qu’il a incontestablemnt marqué et il s’est épuisé pour lui …(Lobunda Selemani )    

Jean Paul II et le premier synode Africain à Rome

29 mai, 2016

Un concile ?

en 1977  Eboussi Boulaga  réclama à  Abidjan un concile

« je propose qu’un concile de l’Eglise catholique en Afrique soit convoqué. La mutation spirituelle de notre continent ,les problèmes gigantesque et inouïe qu’il affronte  désigne ce recours comme nécessaire et ce moment comme favorable et bon »  

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Un Synode

Le pape est prudent. Il préfère un synode 

Lors d’un concile ,les évêques  peuvent prendre des décisions

mais lors d’un synode, le pape les consulte seulement

et ensuite  en tire lui même des conclusions

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Aucun des tenants de la « théologie africaine »  ne furent invités

Ni Eboussi, ni JM Ela , ni les pères jésuites ,Engelbert Mveng et Meinrad Hebga

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Paroles et silences du Synode africain

Le pére dominicain René Luneau  constate dans son livre  «  Paroles et silences du Synode africain »

« il est hors de question que les évêques du synode décident de quoi que ce soit..

et le pape dans son exhortation évite tous les sujets qui fâchent

sur des questions aussi fondamentales que la polygamie ,la pastorale des malades ,le sorcellerie , la loi du célibat ,autant de questions qui avaient été  soulevées par les évêques au cours du synode

le pape se contente de parler de la mission en général 

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  ecclesia in Africa

pour conclure le synode

JP II écrit  dans son exhortation « Ecclesia in africa »

128.  l’Église en Afrique n’est pas appelée à témoigner du Christ seulement sur son continent; elle aussi reçoit la parole du Seigneur Ressuscité : « Vous serez mes témoins [...] jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8).

129.: « Aucune Église particulière, même la plus pauvre, ne saurait être dispensée de l’obligation de partager ses ressources spirituelles, temporelles et en personnel, avec d’autres Églises particulières et avec l’Église universelle : « La phrase prophétique de Paul VI — « Vous, Africains, vous êtes vos propres missionnaires » — s’entend ainsi : « missionnaires pour le monde entier« . [...]

 

Jean Paul II parle donc seulement de la mission universelle

 Il évite de s’appesantir sur les réflexions des  théologiens africains

il préfère parler  des valeurs positives de la culture africaine 

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Meinrad Hebga : La guérison en Afrique

28 mai, 2016

En 1991 le pére Hebga jésuite camerounais donna à  la revue concilium n° 234

un article sur la guérison en Afrique  dont voici des extraits 

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La cause des maladies  

Les maladies sont elle données par des être malveillants ?

Nous savons bien que l’on meurt par blessure, empoisonnement, brûlure, noyade ; que la morsure d’un serpent venimeux ou d’une bête féroce peut être fatale. Mais, même dans des cas de cette espèce, nous parlons parfois, d’envoûtement, pour signifier que ce n’est pas par hasard qu’un tel malheur est arrivé à moi plutôt qu’à toi, que je me suis trouvé à la portée d’une vipère ou d’un léopard, ou qu’un arbre est tombé juste au moment où mon frère passait dessous. Il faut qu’une volonté malveillante ait arrangé les circonstances aux dépens de quelqu’un

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Les guérisseurs

Les guérisseurs africains interviennent donc souvent en s’attaquant aux forces du mal qui sont à l’origine de la maladie à l’aide du langage qui possède un certain pouvoir

 Chez tous  les peuples un certain pouvoir est attribué au langage ….que la lumière  soit…et la lumière fut

La médecine « liturgique »  est une véritable liturgie avec le concours d’une assistance …Le drame se joue entre d’une part l’officiant et les forces du bien et d’autre part la maladie et les forces du mal … avec le recours éventuel au chant ,à la danse ,au dialogue avec l’assistance ,quand ce n’est pas avec des êtres invisibles

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Les missionnaires

L’attitude générale des missionnaires chrétiens à l’égard de cette cure africaine fut et reste négative : un mélange de dédain pour « tout ce fatras primitif » et d’horreur pour « les superstitions païennes .Rares sont ceux qui l’abordent  dans un esprit d’étude objective et sereine.. 

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Christianisation de ces rites

Il est urgent d’intégrer quelques uns de nos grand rites thérapeutiques dans la panoplie chrétienne en usage chez nous …Nous devons partir des besoins des peuples …

Il ne suffit pas de déclarer que la sorcellerie ou l’envoûtement n’existe pas pour rassurer les gens, ni de les envoyer à l’hôpital pour résoudre tous les problèmes dont ils souffrent et meurent, il ne suffirait même pas de réciter sur les malades un évangile ou une prière du rituel ou d’invoquer sur eux le nom puissant du Christ. Il faut en plus, nommer explicitement et conjurer à haute et intelligible voix les forces redoutées (des sorciers)  Les fidèles que l’on met en garde contre les rites.., auxquels les Beti et les Basa du Cameroun recourent pour se purifier (…) ne sont apaisés et rassurés que si, dans notre prière de délivrance, nous les protégeons contre toute éventualité, dans le cadre de la tradition ancestrale. C’est la stratégie adoptée par les prêtres, les pasteurs et les laïcs, avec un succès encourageant

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Pour ma part j’ai une foi totale dans le nom de Jésus Christ par lequel nous sommes guéris (Ac4,10)…

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L’exemple des églises indépendantes

Si l’église catholique en Afrique en est encore à ses premiers balbutiements dans la diaconie non sacramentelle des malades de  nombreuses églises dissidentes .. ont en ce domaine un longue expérience dont nous pouvons tirer profit

Il appartient à nos églises de comprendre l’enjeu d’un ministère des malades qui soit vraiment chrétien et authentiquement  africain …Elles doivent le promouvoir avec détermination   

François Marie Lufuluabo Mizeka (1926-1998) : Un Franciscain congolais

27 mai, 2016

 Francois M Lufuluabo est né dans le Kasaï Oriental en RDC

En 1954 il prononce ses vœux chez les franciscains

1960 il est ordonné prêtre

1961 il passa son doctorat en philosophie à Rome

en présentant une thèse « vers une théodicée Bantoue »

1962 il entre au Congo Kinshasa  et enseigne dans des grands séminaires 

1989 il fonde avec 2 autres pères la congrégation des « Trinitaires »

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Super doué ,il parle au moins 6 langues vivantes  en plus du grec et du latin

Surprenant ,il apprécie la musique classique européenne

Je passerai des heures .. à écouter la musique symphonique d’un Beethoven ou d’un Haendel  faite de gravité majestueuse ou encore la musique aérienne de Mozart … et pourtant combien de fois n’ai je pas constaté qu’une mélodie très simple mais évocatrice de la sensibilité africaine me pénètre davantage ?

(B Buzot et Juvenal Ilunga Théologie africaine du XXIe siècle  p 49)

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Preuve en est

qu’il faut revenir à son propre vécu ,à sa propre culture,

pour mieux comprendre Dieu

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En 1994 il abandonne les « trinitaires » et fonde une autre congrégation franciscaine ,’les Franci-trinitaires’

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Un mystique

Dans son livre « l’anti-sorcier face à la science » il écrit 

« quand j’ai vu opéré  les mediums  avec une puissance vitale que je n’avais encore jamais soupçonné chez un être humain ,j’ai senti combien Dieu est sublime et j’ai mieux compris la profondeur des aspirations africaines à la force vitale (p  51)

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La théologie africaine est « mystico vital » (p 51)

Au cœur de la conception africaine du monde et de l’homme se trouve la notion de VIE

L’homme africain veut la vie

et la veut en abondance  ,

mais il veut la vivre avec exaltation

au niveau où elle devient sublime ,

déjà en ce monde

C’est à ce niveau que l’homme rejoint Dieu

de la manière la plus exaltante

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La mystique c’est le caractère de ce qui est mystérieux et secret qui par nature  porte à la religion  et inspire un sens religieux à l’esprit (p 60 )

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L’homme Muntu voit l’univers comme un grand mystère

Les éléments les plus variés de la nature élèvent l’âme africaine vers Dieu .Il est des lors compréhensible qu’il n’existe pas chez les Africains de pensée profane  qui ne soit imprégnée de pensée religieuse(p 62)

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La présence de Dieu

Dans son livre « Orientation préchrétienne de la conception bantoue »

Lufuluabo explique que chez les bantous, la religion est une relation filiale avec Dieu 

De cette relation jaillit un style de vie d’où  jaillit de l’émerveillement  et de l’action de grâce

Les offrandes offertes par les bantous sont destinées aux ancêtres pour qu’ils ne viennent pas troubler les vivants 

Dieu n’a pas besoin de nos offrandes

Il réclame  notre amour

l’acte d’adoration est l’acte de religion par excellence  

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L’Etre dans la conception bantoue

est celui qui est là .

Cet « étant là » est essentiellement une présence (p 59)

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Dieu est là

comme nous sommes nous mêmes ,…toujours ..avec nous

On est jamais seul

On est toujours avec nous

En lingala quand on part

on dit « na ke na ngai »

c’est-à-dire « je pars avec moi » 

(Théologie africaine au XXIe s  par Bénezet Bujo et Juvénal Ilung Muya  p 46ss)

Le père Lufuluabo et la congrégation des Franci-Trinitaire

26 mai, 2016

Selon le Pére François Lufulubao

les africains sont bien persuadés

que Dieu est un père

Dans les clans ,le chef est un père

qui protège et qui aime

(Théologie africaine au XXIe s  par Bénezet Bujo et Juvénal Ilung Muya  p 46ss)

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En outre

chez les baluba

Dieu est nommé « l’être suprême ,la libéralité même »

En lui sont unis l’amour et la liberté

Dieu est le « tout aimant »

Dieu est « le tout aimable »

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Dieu aime vraiment ,

il donne donc la liberté  à l’être qu’il aime

et aucun mal ne peut venir de Dieu lui-même (p 64)

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La Trinité

Le christianisme ne s’oppose donc pas aux traditions africaines

au contraire il peut les assumer en les sublimant

Jésus nous présente aussi Dieu comme son père

un père dont l’amour est l’essence même 

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Le mystère de la Trinité

était donc déjà perçu par les africains

bien que non définie

Dieu est Trinité ,Dieu est Vie , Dieu est Amour

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Les Franci-Trinitaires

En 1994 Le père Lufuluabo

fonde une congrégation « les Franci-trinitaires’

Lufuluabo est donc un des premiers fondateurs d’une congrégation religieuse en RDC

avec le cardinal Malula  qui avait fondé une congrégation de sœurs en 1964

Cliquez ICI 

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Il fonde cette congrégation 

pour diffuser la dévotion à la sainte Trinité au Congo et dans le monde

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En même temps  il reste attaché à Saint François

et insiste sur la dimension contemplative

et la pauvreté de saint François d’Assisse

 « ..habitat simple, déplacement à pied, véritable pauvreté… »

 

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