Ecclesia in africa
En 1995 Jean Paul II ecrit une exhortation ecclesia in africa
après la clôture du premier synode africain qui eut lieu à Rome en 1994
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Ce 1er synode Africain fut convoqué par Jean Paul II
pour faire suite à la demande des africains qui voulaient organiser un concile pour les africains en Afrique
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Une église universelle
Jean Paul 2 veut que ce synode ait lieu à Rome et non en Afrique pour rappeler que l’église est universelle
et aussi par peur des théologiens de «l’inculturation » qui veulent avant tout « une église africaine »
sous l’influence du cardinal Malula mort en 1989 dont l’influence est toujours grande
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17 Lorsque j’ai participé, pour la première fois sur le sol africain, à une réunion du Conseil du Synode, je n’ai pas manqué de souligner ma conviction qu’une Assemblée synodale ne peut se réduire à une consultation sur des sujets pratiques. Sa vraie raison d’être tient au fait que l’Église ne peut avancer qu’en renforçant la communion entre ses membres, à commencer par ses pasteurs.
19. Dès le début de la préparation de l’Assemblée spéciale, je désirais ardemment, en union avec le Conseil du Secrétariat général, que ce Synode soit authentiquement africain, sans équivoque. Et en même temps il était essentiel que l’Assemblée spéciale soit célébrée en pleine communion avec l’Église universelle.
Une Afrique en crise
Ce synode eut lieu au cours du génocide au Rwanda
ce fut un choc pour le pape et les évêques
Quelle déception !
« Une situation commune est, sans aucun doute, le fait que l’Afrique est saturée de problèmes : dans presque toutes nos nations, il y a une misère épouvantable, une mauvaise administration des rares ressources disponibles, une instabilité politique et une désorientation sociale. Le résultat est sous nos yeux : misère, guerres, désespoir.
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La conversion
Il y avait donc un problème beaucoup plus urgent
en Afrique que celui de l’inculturation ,
Il fallait avant tout convertir les cœurs
et aider les chrétiens à rencontrer vraiment le Seigneur dans la prière et une profonde vie intérieure
57 Il est nécessaire « que la nouvelle évangélisation soit centrée sur la rencontre avec la personne vivante du Christ ».« La première annonce doit viser à faire faire cette expérience bouleversante et enthousiasmante de Jésus Christ qui appelle et entraîne à sa suite pour une aventure de foi ». Cette tâche sera d’autant plus facile que « l’Africain croit en Dieu le Créateur à partir de sa vie et de sa religion traditionnelle. Il est donc aussi ouvert à la pleine et définitive révélation de Dieu en Jésus Christ, Dieu avec nous, Verbe fait chair. Jésus, la Bonne Nouvelle, c’est Dieu qui sauve l’Africain [...] de l’oppression et de l’esclavage ».]
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Cette conversion a lieu en s’imprégnant de la parole de Dieu
Pour que la Parole de Dieu soit connue, aimée, contemplée et conservée dans le cœur des fidèles (cf. Lc 2, 19.51), il faut intensifier les efforts pour faciliter l’accès à l’Écriture sainte, notamment par des traductions intégrales ou partielles de la Bible,
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73 La première urgence est naturellement l’évangélisation elle-même.
« L’annonce de la Parole de Dieu est ordonnée à la conversion chrétienne, c’est-à-dire à l’adhésion pleine et sincère au Christ et à son Évangile par la foi ».
Le Baptême, nous fait naître à la vie d’enfants de Dieu ; il nous unit à Jésus Christ ; il nous confère l’onction dans l’Esprit Saint. Le Baptême n’est pas seulement le sceau de la conversion, un signe extérieur qui la fait voir et l’atteste ; c’est le sacrement qui signifie et opère cette nouvelle naissance dans l’Esprit, crée des liens réels et indissolubles avec la Trinité, rend membre du Corps du Christ qui est l’Église »
76 Aujourd’hui en Afrique, « la formation à la foi [...] est trop souvent restée au stade élémentaire, et les sectes mettent facilement à profit cette ignorance ».
L’approfondissement de la foi est urgent « en ce sens que l’évolution rapide de la société fait surgir des défis nouveaux, avec notamment les phénomènes de déracinement familial, d’urbanisation, de désœuvrement, et avec les séductions matérialistes de toute sorte, une certaine sécularisation et un ébranlement intellectuel accentué par l’avalanche d’idées insuffisamment critiquées et par l’influence des médias]
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Église Famille de Dieu
C’était le moment de rappeler que l’église est une famille
63. Non seulement le Synode a parlé de l’inculturation, mais il l’a appliquée en prenant, pour l’évangélisation de l’Afrique, l’idée-force de l’Église Famille de Dieu. Les Pères y ont vu une expression particulièrement appropriée de la nature de l’Église pour l’Afrique. L’image, en effet, met l’accent sur l’attention à l’autre, la solidarité, la chaleur des relations, l’accueil, le dialogue et la confiance.
La nouvelle évangélisation visera donc à édifier l’Église Famille, en excluant tout ethnocentrisme et tout particularisme excessif, en prônant la réconciliation et une vraie communion entre les différentes ethnies, en favorisant la solidarité et le partage en ce qui concerne le personnel et les ressources entre Églises particulières, sans considérations indues d’ordre ethnique.« Il est vivement souhaité que les théologiens élaborent la théologie de l’Église Famille avec toute la richesse de son concept, en dégageant sa complémentarité avec d’autres images de l’Église »
79 L‘Église en Afrique éprouve la nécessité de devenir pour tous un lieu d’une authentique réconciliation, grâce au témoignage rendu par ses fils et ses filles. Ainsi, pardonnés et réconciliés, ceux-ci pourront apporter au monde le pardon et la réconciliation que le Christ, qui est notre Paix (cf. Ep 2, 14), offre à l’humanité par son Église. Faute de quoi, le monde ressemblera toujours davantage à un champ de bataille, où ne comptent que les intérêts égoïstes et où règne la loi de la force qui éloigne l’humanité de lacivilisation de l’Amour espérée.
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conversion et inculturation
87 L’entrée dans le Royaume de Dieu demande une transformation de mentalité (metanoia) et de comportement et une vie de témoignage en paroles et en actes, nourrie au sein de l’Église par la réception des sacrements, particulièrement l’Eucharistie, le sacrement du salut »]
L’inculturation par laquelle la foi pénètre la vie des personnes et de leurs communautés d’origine est aussi une voie vers la sainteté. D’une manière analogue à l’Incarnation où le Christ a assumé l’humanité à l’exception du péché, par l’inculturation le message chrétien assimile les valeurs de la société à laquelle il est annoncé, écartant ce qui est marqué par le péché. Si une communauté ecclésiale sait intégrer les valeurs positives d’une culture déterminée, elle sera l’instrument de leur ouverture à la sainteté chrétienne. Une inculturation conduite avec sagesse purifie et élève les cultures des différents peuples.
De ce point de vue, la liturgie est appelée à jouer un rôle important. En tant que manière efficace de proclamer et de vivre les mystères du salut, elle peut réellement contribuer à élever et à enrichir les manifestations spécifiques de la culture d’un peuple déterminé. Suivant des modèles artistiques de valeur, il reviendra donc à l’autorité compétente de veiller à l’inculturation des éléments liturgiques qui, à la lumière des normes en vigueur, peuvent être modifiés.