Archive pour la catégorie 'Ecrivains africains'

Amadou Hampate Bâ élève de Tierno Bokar

30 janvier, 2019

 

Tierno Bokar

L’ermite de Bandiagara 

aussi vénéré par les musulmans que par les chrétiens

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danss son live  ‘Amkoullel l’enfant peul » 

Hampâta Bâ nous parle beaucoup de lui 

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Tierno Bokar venait d’ouvrir à Bandiagara une petite école coranique   qui n’était encore fréquentée que par 2 élèves  mon frère ainé et la petite  Dikoré …j’en deviens le 3é élève

on nous appelait 3 pierres du foyer de l’école de Tierno 

 Tierno se tenait généralement dans le vestibule de sa demeure  plu rarement dans sa chambre …je m’accroupissais auprès de lui et récitais mon texte .S’il était satisfait je pouvais aller laver ma planchette pour y  inscrire de nouveaux versets dont il me donnait le modèle  Sinon je conservais  ma leçon de la veille et la révisais  jusqu’au lendemain

Chaque leçon non apprise était punie par Tierno de quelques légers coups de liane ou, châtiment  plus douloureux,  d’un pincement d’oreille  (p 178)

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Après la leçon nous rentions à la maison

une fois bien restauré  ,j’enlevais tous mes vêtements et complètement nu comme tous mes petits  camarades je courais chercher mon ami Daouda  

c’est l’islam  qui exigeait de vêtir les enfants non la tradition africaine qui n’exigeait l’habillement qu’après la circoncision

Mon ami Daouda et moi étions surtout d’incorrigibles petits piégeurs  d’animaux et chapardeurs  de potagers  ce qui me valut quelquefois  , de la part de Tierno Bokar, quelques  coups de chapelet sur le dos p180

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A propos de l’écriture Tierno Bokar disait

L’ écriture est une chose et le savoir en est une autre ;L’Ecriture est la photographie du savoir ,mais elle n’est pas le savoir lui même ; Le savoir est une lumière qui est en l’homme .Il est l’héritage de tous ce que les ancêtres ont pu connaitre et qu’ils  nous ont transmis en germe tout comme le baobab est contenu en puissance dans sa graine ( p 197)

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Quand Amadou voulut partir à l’école des blancs 

ma mère  demande l’approbation du maître de l’école coranique. À sa grande surprise, Tierno Bokar cite le Coran pour l’empêcher de mettre son projet à exécution :

 « Pourquoi le fait d’aller à l’école rendrait-il Amadou infidèle ? Le Prophète l’a dit lui-même : « La connaissance d’une chose, quelle qu’elle soit, est préférable à son ignorance » et aussi « Cherchez la connaissance du berceau au tombeau, fût-ce jusqu’en Chine ! ». Kadidja, ma sœur, ne t’interpose pas entre Amadou et son Seigneur. Celui qui l’a créé est mieux informé que nous sur sa destinée, laisse donc Amadou entre ses mains. » [...] Ma mère ne put que s’incliner [...] 

 quand une fois, Amadou alla dans une église avec un camarde chrétien son père ne lui reprocha pas

car comme Tierno Bokar, mon père  ne s’opposait  pas à ce qui pouvait contribuer à augmenter les connaissances, et surtout à ce qui pouvait permettre de juger d’une chose par soi même et non par des on dit

Il me dit

écoute le prêtre , prends et retiens dans ses paroles tout ce qui est bon et laisse le reste (p340)

 mon père m’apprit aussi à broder et à coudre  afin que je puisse exercer  un jour  comme lui même et comme Tierno Bokar, le métier de tailleur brodeur  (p 343)

Amadou Hampate Bâ et les blancs casqués

29 janvier, 2019

Amadou Hanpaté Bâ , dés son jeune âge est très intrigué par la présence des blancs 

Il le dit avec beaucoup d’humour  dans on livre « Amkoullel l’enfant peul »

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 Lorsqu’un Blanc casqué s’approche de lui pour la première fois, il est terrorisé par son apparence et son odeur inconnue : « bien que cette odeur ne fut pas une puanteur à proprement parler, elle me saisit à la gorge et je faillis vomir. J’eus la conviction que le Blanc-Blanc venait de m’envoûter avec un encens magique émané de son propre corps». L’homme qui lui cause cette terreur est le Commandant de Courcelles

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Un jour j’entendis  le cordonnier  déclarer  que les excréments des blancs contrairement à ceux des africains étaient aussi  noirs que leur peau était  blanche ..(p184)

Un matin de très bonne heure, mon ami Daouda et moi sommes partis en cachette dans la quartier de blancs  … Nous  vîmes des prisonniers vider à tour  de rôle le contenu de leur seau dans le grand trou emménagé spécialement pour recevoir les excréments des blancs sans doute trop précieux pour être mélangés à ceux des noirs … En observant  de loin nous sommes vite convaincus,Les blancs déposent « mou »’ et » noir » (p186 )

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Peu à peu à leur contact  Amadou s’amadoue

Je demandais à ma mère
- Dadda, le Commandant de Courcelles n’est-il pas un toubab ?
- Si, me répondit-elle, mais c’est un bon toubab.
Cette réponse me troubla. J’avais décidé de haïr tous les toubabs, mais comment pouvais-je détester ce commandant si gentil, dont j’entendais dire qu’il avait tout fait pour libérer mon père ? [...] De Courcelles aimait le cheval et la chasse [...] mon père était non seulement un excellent cavalier mais un des meilleurs fusils de Bougouni – qui était pourtant un pays de chasseurs traditionnels– et un habile traqueur de fauves et de gros gibier. Deux sorties en commun achevèrent de convaincre le commandant qu’il avait trouvé en mon père le compagnon qu’il lui fallait.
Le commandant de Courcelles nous aima, sans calcul ni arrière-pensée. Force fut pour nous de l’aimer et, à travers lui, d’aimer aussi son pays auquel il vouait une véritable dévotion. On ne répugnait plus, à la maison, à parler de la France et des Français. On ne les maudissait plus. Un jour mon père, parlant de la France, nous dit : « Le royaume de France a deux têtes : l’une est très bonne et l’autre très mauvaise ». Je ne compris pas, alors, ce qu’il voulait dire. Ce n’est que plus tard, avec l’expérience et une meilleure connaissance des êtres et des choses, que j’appris à faire la différence entre le peuple de France et le comportement de certains de ses représentants hors des frontières, en particulier dans les colonies. Était-ce ce qu’il avait voulu dire ?».

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Finalement Amadou désire aller à l’école ,des blancs

je veux aller à l’école.  .pour devenir un chef
- Et pourquoi veux-tu devenir chef ? Que feras-tu après ? demande le commandant.
- D’abord, je veux apprendre la langue du commandant pour pouvoir parler directement avec lui, sans passer par un interprète. Ensuite je voudrais devenir chef pour casser la figure à Koniba Kondala, cet ancien captif de mes ancêtres, qui se permet parce qu’il est envoyé par le commandant, de couvrir d’insultes toute ma famille. [...] Voilà pourquoi je veux devenir chef ».

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Le maître

« ouvrit un grand registre, plus haut que large, et y inscrivit soigneusement nos noms. Puis il nous demanda, dans notre langue [peule] quel était le métier de nos parents. Madani répondit que son père était chef. Moi, ne sachant que dire, je donnais comme métier de mon père, celui qu’exerçait Beydari Hampâté, c’est-à-dire boucher. M. Moulaye Haïdara se tourna vers ses élèves et dit à haute voix en français, en me montrant du doigt :
« Amadou est un boucher. Répétez ! »
Les élèves reprirent en chœur :
« Amadou est un boucher »
– Encore, dit le maître.
Les élèves répétèrent, ensemble, puis chacun à leur tour :
« Amadou est un boucher. »
Cette phrase fut la première que j’appris et retins de la langue française».

Hampaté Bâ, l’enfant peul et Blaise Diagne le député sénégalais

28 janvier, 2019

 

Blaise Diagne (1872-1934) 

né au  Sénégal  est le premier député africain élu à la Chambre des députés française.

  Il a joué un rôle important en faveur des droits des Africains engagés dans les troupes coloniales .pendant la guerre de 1914  

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Serait il  un ancêtre du célèbre philosophe Souleymane Bachir Diagne ?

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 Hampata Bâ en parle longuement dans son livre « Amkoullel l’enfant peul »

M Diagne  député du Sénégal ,est placé  à la tête d’une mission avec le titre  de haut commissaire de la république dans l’ouest africain (p 353 ) 

Il débarqua à Dakar  entouré d’un brillant état major composé de jeunes officiers tous noirs, galonnés d’or ,gantés de blanc, bardés de médailles et de fourragères ….On tira en son honneur plus de coup de canon qu’en un jour de bataille

Il apparut solennel le visage énigmatique  aussi troublant  et anachronique  dans son grand  habit de parade  qu’une croix dans la niche d’une mosquée …On l’écouta religieusement

Ses accents vibrants  réveilla les cœurs et enflammèrent les courages .. Il sut faire appel au sens de l’honneur des africains… On parla de la citoyenneté  française  ..ll n’en fallait pas plus…Des masses de jeunes se libérèrent de tout pour s’engager sous les drapeaux (p 355)

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puis Blaise Diagne se rendit à Kati

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 A Kati il improvisa un discours  qui en imposa même  aux européens ; C’était la première  fois que nous voyons un noir prononcer un discours en s’adressant aux blancs qui l’écoutaient sans mot dire

…..le repas fut préparé par les meilleurs cuisiniers de Kati ; Je faisais parti des jeunes gens choisis pour assurer le service….Le passage de Blaise  Diagne fut suivi d’un recrutement massif 

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Conséquences néfastes majeures

L’un des effets majeurs ,  quoique peu connu de la guerre 1914 a été  de provoquer la première grande rupture dans la transmission des connaissances traditionnelles

l’hémorragie des jeunes gens envoyés au front .. Le recrutement massif pour les travaux forcés liés à l’effort de guerre  …privèrent les vieux maitres de la relève nécessaire  et provoquèrent  la première  grande éclipse dans la transmission orale de ce vaste programme culturel  qui au fil des décennies irait en s’aggravant  (p 360)   

Ki-Zerbo (1922 – 2006) : Sa jeunesse

27 janvier, 2019

Joseph Ki-Zerbo,   né en 1922  à Toma en Haute Volta  est un historien et homme politique burkinabé

Cliquez ICI  https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Ki-Zerbo

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A 18 ans il arrête ses études et personne ne l’encourage à continuer

puis pendant  9 ans il est d’abord  surveillant de lycée ,

pigiste pour un hebdomadaire catholique

et enfin employé des chemins de fer à Dakar

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C’est alors qu’il prend contact avec les syndicats

il l’écrira plus tard

on ne saura jamais assez le rôle de ces syndicats  dans l’essor de nationalisme en Afriaue  

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Ce  fut une  révélation

Il ouvrit les yeux !

les « négres » étaient aussi intelligents que les blancs

En 1949  donc ,il ose se présenter au baccalauréat en candidat  libre

il fut brillant !

il obtient donc  une bourse pour étudier à Paris

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A Paris

il étudie à l’institut d’études politiques

et  commence des études d’histoire  à la Sorbonne  

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Il milite 

il fonde l’association des étudiants voltaïque

puis l’association des étudiants catholiques africains, antillais et malgaches  

et fonde la revue « Tam Tam »

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il rencontre Frantz Fanon,  Aimé Césaire,  Cheik anta Diop

il prend parti pour les vietnamiens lors de la guerre en Indochine

puis pour les algériens

 

en 1956 il est le premier noir africain à devenir agrégé en Histoire

en 1957 il enseigne au lycée de Dakar .

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Ki Zerbo : Le professeur et le militant

26 janvier, 2019

Les indépendances

En 1957 Ki Zerbo est professeur à Dakar

C’est l’année où le Ghana  devient indépendant avec Nkrumah

aussitôt « le professeur » Ki Zerbo redevient militant

Il fonde le mouvement de libération  national (MLN)

un parti  à la fois voltaïque et panafricain

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En 1958 a lieu le référendum sur l’indépendance

les colonisés  ont à choisir  

soit  une  indépendance immédiate

soit  accepter d’attendre  2 ans

pour s’y préparer  

 

Ki Zerbo choisit l’indépendance immédiate

Ne l’ayant pas en Haute Volta

il part donc  enseigner en Guinée chez Sékou Touré

« qui préfére la liberté dans la pauvreté que la richesse dans la servitude » .

 

1960  La haute volta  étant devenue indépendante. Ki-Zerbo revient chez lui

mais le premier président Mauirce Yameogo instaure la dictature   

 

1966 Ki-Zerbo  organise des manifestations qui entrainent la chute du régime  

c’est alors qu’il lance ce slogan qui sera souvent repris  par la foule  au cours des années suivantes

 si nous nous couchons, nous sommes morts

 Malheureusement tous les gouvernements qui se succèdent  en haute Volta sont des dictatures jusqu’en 1983

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Sankara

 Sankara  est il le sauveur tant attendu ?

Il prend le pouvoir en 1983

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il lutte contre la corruption

il est honnête  et recherche sincèrement le bien de son pays

un pays qu’il veut intègre

et qu’il nomme désormais  le Burkina Faso « le pays des hommes intégres »

il fait toujours rever

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Alpha blondy chante sa louange

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mais Sankara se comporte quand même en dictateur

et ses relations avec Ki Zerbo sont loin d’être bonnes

Sankara  n’acceptera pas d’opposition

or Ki Zerbo est un démocrate  

 

Il est mis en résidence surveillée

Sa bibliothèque qui contient 11000 ouvrage est brulée

il se réfugie à Dakar où il reprend l’enseignement à l’université Anta Diop er Dakar

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Compaoré 

Sankara est assassiné en 1987

mais Ki Zerbo ne rentrera chez lui qu’en 1992

quand le nouveau présidente Compaoré établira un semblant de démocratie 

Il peut donc créer un mouvement d’opposition

le PDF ( parti pour la démocratie et le progrès )

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En  1998 le journaliste  zongo est assassiné

ce qui entraine des troubles pendant plusieurs années

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Ki Zerbo bientôt  âgé de 80 ans ne cessera pas de plaider sa cause

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Sa mort

Ki Zerbo meurt en 2006 à Ouagadougou

Les jours de son enterrement

« des milliers d’hommes et de femmes, d’enfants et de vieillards plusieurs jours durant .. ;à Ouagadougou d’abord puis le long de 200 kms de piste qui mène dans son  village natale à Toma..Jamais on avait vu un tel rassemblement populaire pour un  homme qui n’avait jamais accédé au pouvoir »(Salis Abdelmadjid) 

 

Un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle (Amadou Hampaté Bâ )

 

 

Ki-Zerbo : Les ouvrages pédagogiques du professeur

25 janvier, 2019

Ki Zerbo est surtout connu pour avoir écrit son « Histoire de l’Afrique noir » 

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Il était historien ,militant politique

et surtout il était « Le professeur »

et c’est ainsi qu’à la fin de sa vie on le surnommait

Le professeur !

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Pour lui ,l’éducation était  primordiale pour le développement de l’Afrique

Par 3 fois il publie des ouvrages pédagogiques destinés au grand public africain

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Eduquer ou périr

publié en 1990

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Ki-Zerbo aimait  la maxime suivante  de Kant  :

« Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement !

Pense par toi-même !

Îl faut une idéologie positive intégrant  les diverses aspects de la vie individuelle et sociale en un shéma global mais qui ne soit pas la simple récitation d’une leçon apprise par cœur à l’exterieur » ( histoire de l’Afrique Noire p 649 )

Les modernes diraient « il faut déconstruire »

Derrida disait « il faut dé-penser »

Eduquer en apprenant à dé-penser

c’est comme cela qu’on forme  des cadres ,des ingénieurs

« L’éducation doit s’appuyer sur les cultures africaines  sinon elle ne produira que l’aliénation intellectuelle  des africains  

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La natte des autres

Publié en 1997

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Ki Zerbo reprend le même thème que précédemment   

il faut penser par soi même

ne pas se contenter de  copier coller  

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Il existe un dicton africain repris par Ki-Zerbo

« dormir sur la natte des autres, c’est comme si on dormait à terre »,

 C’est dans le même esprit qu’il lançait au cours des manifestations politiques le slogan suivant

Si nous nous couchons nous sommes morts

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Il faut pour l’Afrique  un « développement endogène »

L’ Afrique doit prendre ses responsabilité

en toute liberté,

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En résumé

Ne plus attendre de l’Occident  une éducation « clés en tête »

et pratiquer « un développement endogène ».

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A quand l’Afrique ?

publié en, 2003

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Ki Zerbo : Histoire de l’Afrique noire

24 janvier, 2019

Ki Zerbo commence à  travailler sur son « histoire »  en 1962

le projet muet et violent naquit , de retourner aux racines de l’Afrique 

Il lui faudra 7 ans

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Sa chance

Ki Zerbo écrit dans sa préface  

l’historiographie africaine entre en scène à un  moment où une révolution s’opère dans le conception générale de l’histoire .. De moins en moins, les auteurs et les lecteurs de l’histoire s’intéressent à l’histoire des dates de   batailles et des années de règne ;L’histoire veut embrasser en largeur et en  profondeur  le fleuve  de l’évolution humaine

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Ki Zerbo distingue en Afrique 4 grands moments en commençant par la Préhistoire 

 

La préhistoire

une histoire quasi immobile …celle de l’homme dans ses rapports avec le milieu qui l’entoure

L’Afrique est le berceau de l’humanité

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L’Afrique noire du VIIé au XII es

 les royaumes et les empires

Hegel se trompe quand il déclare que l’Afrique était fermée sur elle même

il y a eu Kankan Moussa  et bien  d’autres

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Il y a eu Tombouctou

Au XVI s la population de Tombouctou était dix fois supérieure  à celle de Londres  

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Il ya eu pendant des siècles des relations commerciales  avec l’Inde du sud à travers l’ocean Indien

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L’invasion du continent

 l’Afrique arrachée aux africains ….l’âge d’or des étrangers

On a beaucoup parle de de Brazza , de Gentil ..

mais peu des résistants   Samory… Rabah.

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Problèmes africains d’aujourd’hui

On peut retenir  2 enseignement majeurs de Ki Zerbo

 

l’Afrique a pour vocation d’être Une

Il ya eu dans le passé de grands empires

elle doit devenir un grand continent

comme le souhaitait  Nkrumah

 

Ki Zerbo insiste ensuite  sur le fait  que  l’Afrique  existe comme une figure spirituelle dans le monde

 

 

 

 

Léonora Miano ; De la grande littérature

23 janvier, 2019

 

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Une vraie créatrice

L’écriture de Léonora Miano est vraiment un exemple « d’écriture créative »

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Cette écriture tant prônée par la nigérianne Buch Emecheta

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dans le style des romans dit « nouveau »

de Robbe Grillet et compagnie

une construction  littéraire étonnante, sophistiquée , recherchée ,savante

mais qui nous laisse en haleine

On a envie de savoir la suite…

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Léonora est une philosophe …une militante

Elle veut avant  tout faire passer des messages

En fait l’histoire  dans ces romans est secondaire

on peut oublier les épisodes.. ; « les héros »

on oublie pas les cris

on oublie pas  les revendications

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On va et vient

dans le passé ,vers l’avenir

Parfois on ne sait plus trop qui est qui

mais peu importe

on entend ce que l’auteure veut nous dire

Il en est ainsi dans « la  maison de l’ombre » 

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Il en est ainsi « le crépuscule du tourment « 

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ou dans le garçon noir 

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Audacieuse

Elle ose dire ce que d’autres ne veulent pas entendre

Les blancs ,des leucodermes c’est l’horreur

mais pas toujours

les noirs c’est pas mieux

Il faudrait qu’ils bougent un peu !

 

Elle a osé vanter l’homosexualité

dans un pays où le sujet est tabou

Elle a osé parler de la pornographie

avec des termes crus et des expressions très subjectives

 

En même temps elle cherche la paix

l’amitié ,le respect entre tous les hommes

quelque soit leur race et leur  culture

Arrêtons la haine

nous sommes tous frères

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Leonora Miano d’après Sylvie Laurent

22 janvier, 2019

 D’après un article de Sylvie Laurent publié dans les « cahiers d’études africaines n° 204 en 2011

Léonora Miano est très marquée  par la littérature américaine

 sa formation universitaire est anglophone  …elle connaît mieux les textes des auteurs américains   que les auteurs francophones à part Fanon ou Aimé Césaire   

mais pour elle le français est quand même  la langue des noirs

Miano revendique pour ses personnages comme pour elle même le recours au français comme langue maternelle, affirmant quelle est la la seule langue vernaculaire  permettant d’unir les différentes populations d’Afrique ( CEA P 798 )

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elle n’écrit  pas pour les noirs  d’Afrique mais pour tous les noirs du monde

les afro- américains ,les émigres

Si tu as honte .comme tous les africains ,comme tous les noirs qui ne savent  plus se  regarder qu’avec les yeux des autres ; Tu te dis que c’est vrai ,ce qu’ils ont dit de nous ,que nous sommes des bêtes ,que nous n’avons pas d’âme …les indiens d’Amérique  ne savaient ni lie ,ni écrire ! Cependant  ils ont préféré mourir plutôt que de se soumettre (p776)

les blancs ne sont pas à blâmer chez Miano ,ce sont les noirs qui ,jouant aux africains renvoient le continent aux âges obscurs  (p 778)

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Les femmes

Le sort des femmes

l’excision est la torture infligée aux filles pour qu’elle ne soient jamais autre chose  qu’un corps raturé 

 En Afrique comme aux Antilles ,la cellule familiale  est centrée sur la mère …tandis que le foyer nucléaire incarne le modèle par excellence chez les blancs (p 782)

N’ empêche !

 la folie des femmes, fréquente chez Miao,  nait de n’être que des mères et non des femmes amoureuses , d’être des individus et non les membres indistincts de la communauté 

 des dissidentes

les femmes de Léonora ne sont pas des révolutionnaires mais elles mettent les africains avec leurs contradictions et à leurs ellipses …c’est le son vrai qui exprime  sans fard la réalité (p 786)

 maintenant il suffit ,je le dis et redis ; Suffit de faire semblant  de toujours accuser les autres …Confessons la faute ! Prenons en notre part .je le dis et le redis ! Il est temps de reconnaitre que nous avons participé à notre propre saignée (p 787 )

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L’histoire

La France c’était seulement des missionnaires blanches qui avaient créé un dispensaire .. ; les premières écoles du pays  étaient dirigées par les mêmes missionnaires qui prêchaient la foi…et cette France là avait pris possession des terres (p788)

 ce messianisme  des blancs continue 

les américains sont les nouveaux maitres à penser dans certaines villes de l’Ouest  africain  …ces congrégations vident les âmes des fidèles Ces derniers sont prêts à tout croire  y compris que c’est leur culture  et que c’est la faute des autres que nous sommes sous développés,……. ce que les colons ont laissé  de pire est sans doute cette certitude que leur salut passe par l’occidentalité  (p 789)

 il faut revenir à l’Afrique

revenir à l’Afrique  est donc le seul salut envisageable  qu’il s’agisse d’un retour symbolique  (par les pratiques culturelles) ou d’un retour géographique

Ce fut une des propositions de   WEB Du Bois

  2 formes  de propagande afro centriste coexistent Celui des jeunes idéalistes en   France

et celle tragique  dans laquelle au nom de la révolution afro-centriste  on mène le continent africain à la barbarie et à la mort(p 790)

Ils chantent la gloire de l’Afrique en faisant couler le sang (p 792)

…Le propre des enfants soldats sera de commettre des crimes (p793)

Miano léonora: La rage d’une femme blessée, écorchée ! : Crépuscule du tourment

21 janvier, 2019

Le roman de Leonora Miano : « Crépuscule du tourment,» a  été publié en août 2016

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Miano est en rage

et le dit en racontant l’histoire de 4 femmes 

On a beau écouter… on entend que ce qui au fond de soi (p9)

Nos chagrins véritables ne s’exposent pas ,ne s’énoncent pas .les femmes  qui ouvrent leur cœur s’en mordent les doigts(p 10)

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La  rage

contre les colons qui ont jeté les fétiches  

On a mis de l’ardeur à faire preuve de renoncement à l’idolâtrie …cette barbarie … on feignit de ne pas voir  dans les icones ,statues  ou reliques de saints , des fétiches comme les autres (p 16)

mais  à son tour Miano comprend t elle vraiment les cultes chrétiens quand elle se moque de la Vierge Marie  

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la rage contre les beaux parleurs africains 

la jeunesse cherche des mentors ..elles ne trouve que des beaux parleurs .Ils ne laissèrent que des beaux discours  ce qui fit croire  à beaucoup que parler c’était agir (p 21)   

 la rage contre les historiens africains

Les grandes pyramides nous font un belle jambe ,les restes du grand Zimbabwe aussi …je parle  d’un antan de loin postérieur aux âges antiques ,mais dont nous ne savons rien … que se passait il dans l’entre soi du continent ,dans l’intimité  de ces peuples  qui aiment se dire  frères depuis que la même épreuve leur ayant été infligés…Tous , nous tous , voici le  trouble (p 22)

Contre les jeunes africains  qui reprochent maintenant à leur grands parents d’avoir servi les colons, car si , eux-mêmes, vivent dans l’opulence  c’est grâce à eux

le grand père n’avait su que travailler, tenter de se rendre utile …(p25)

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Blessée

par les donneurs de leçon

Miano  ne veut pas voir

elle ne veut pas comprendre

ce qui parfois la blesse profondément

telle cette femme blanche

cette « leucoderme »

qui fait la vaisselle

une personne  qui se met en tête  de devenir  l’amie de la bonne (p33)

 

Miano n’y voit que  le travail des femmes noirs esclaves

elle ne veut pas redevenir une esclave  

elle veut être la  maitresse

Cette femme n’a rien compris ..elle veut toucher du doigt le pays authentique…

Ici chacun sait que l’égalité n’est pas dans notre nature .Autrement les doigts de ta main auraient  tous la  même taille (p 35)

avoir des domestiques est aussi une obligation morale pour les nantis (p 41)

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Le crépuscule

Les anciennes valeurs périclitent , les liens familiaux se distendent,la communauté  d’antan n’est plus,  celle qui voyait en chaque enfant celui de tous (p83)

le Nord amorce sa chute …les nôtres ne sont pas faits pour un système ainsi dépourvu de spiritualités

 mais où donc aller pour retrouver le jour ?

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