Tchicaya u Tam’si (1931-1988)
4 novembre, 2018Gérald-félix Tchicaya est né à Pointe noire au Congo Brazza
Cliquez ICI
En 1945 son père est élu en 1945 député du Moyen Congo à Paris
Gérald étudie donc à Orléans
**
Il est mal dans sa peau
il est plus âgé que les autres élèves
il est handicapé
« dans les cours de récréation il est seul ,infime de la jambe gauche
on se moque de lui
Ils ne conviendront pas qu’enfant j’eu les boyaux
durs comme le fer et la jambe raide et clopant
j’allais terrible et noir et fièvre dans le vent
(le mauvais sang XVII)
(œuvres complètes ,1 Gallimard p 42)
**
il quitte donc l’école sans obtenir de Baccalauréat
mais il est passionné de lecture ; Il lit Marot Ronsard Du Bellay Aragon …
**
Il connaît Verlaine
Cliquez ICI https://www.youtube.com/watch?v=jMfYWWww_D8
Comme Verlaine il écrit
Mon cœur n’a fait qu’une dérive
oh ! il tombait une pluie d’ambre
dans un coin d’oubli en décembre (le mauvais sang VI)
…Il pleut mon Dieu il pleut toute la ville est sale …
il pleut mon Dieu il pleut toute la ville est pâle;(X)
**
Césaire et Senghor
Aimé Césaire déclare à son pére
votre fils est un poète
**
Cependant le fils refuse d’être mélé aux poètes de la négritude
il est furieux quand Leoplod Senghor préface en 1962 son recueil « Epitomé »
en affirmant que la poésie d’U Tam’si est « authentiquement négro-africaine »,
Il objecte :
« C’est quoi encore cette histoire de négro-africaine ? Pourquoi ne pas parler tout simplement de poète africain ou, à la rigueur, de poète congolais ou de poète tout court ? Trêve de chicaneries ! »
La préface est supprimée dès la seconde édition.
Cliquez ICI
**
Nous étions gens de nuit
Nous eûmes le destin que nous eûmes congénitalement
Et moi
J’oublie d’être nègre pour pardonner
Je ne verrai plus mon sang sur leurs mains
C’est juré…
… le monde me revaudra ma clémence
(viatique)
Il ajoute à son nom U Tam si qui veut dire en lingala l’ homme qui s’adresse à sa terre
**
Lumumba
il a connu Lumumba
Il était à son côte dès l’Indépendance du Congo-Léopoldville.
**
Lumumba
comme rumba ,conga ¡
Lumumba
comme rumba Congo !
…il vole de Kin à Kin
jusqu’au sang
il a le sommeil
De ceux qui meurent
Dans ses oreilles ,
il a l’insomnie du pays
**
De Kin à Kin
qu’ils meurent , qu’ils meurent
pourvu qu’il n’aient pas de tombe !
( la Conga des mutins )
**
il fait l’éloge de Lumumba dans son receuil « la mise à mort »
Cliquez ICI
« Tchicaya U’Tamsi est le poète le plus représentatif de la nouvelle génération des poètes de l’Afrique.
Il partage les traits principaux qui caractérisent cette génération des poètes africains modernes tels que Lamine Diakbaté, Cheikh Ndao et Charles Nokan.
Parmi ces traits, citons la révolte dans le discours théorique et dans la pratique même de l’écriture, la volonté d’être un poète nouveau, le refus de toute poétique, le refus d’un faux militantisme, la création d’une poésie tout à fait personnelle de par son inspiration et de par son intention. »
Cliquez ICI