Archive pour la catégorie 'Tlali Miriam'

Miriam Tlali, (1933-2017) : Femme de lettres en afrique du sud

6 septembre, 2018

Miriam Tlali fut la première femme de lettres sud-africaine ; Elle fut reconnue dés son premier roman « Entre 2 mondes »

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Entre 2 mondes

Le monde de l’apartheid

un monde divisé ,déchiré, inhumain  

la ségrégation  en tout temps ,en tout lieu  

« dans les toilettes, les restaurants, les wagons, les bus, les piscines et autres  endroits publiques

Le contrôle continuel dans les villes «blanches» entravait le travail  des hommes et des femmes noires et troublait  en permanence  leur  vie familiale

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Miriam publie ce livre en  1979,

évidemment il est aussitôt censuré  

et on change le  titre  «Muriel at Metropolitan

Je suis retourné à ma maison d’allumettes à Soweto, je me suis enfermé dans ma petite chambre et j’ai pleuré… Cinq chapitres entiers avaient été enlevés; aussi des paragraphes, des phrases et des phrases. C’était pour le moins dévastateur.

Il a été réédité en 2004 par le titre qu’elle avait préféré dès le départ, «Between Two Worlds». 

. Quarante-cinq éditions différentes du roman ont été publiées entre 1975 et 2005, avec des traductions en trois langues.

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Soweto

Miriam vit à Soweto

Là est son âme

Là elle reviendra tout le long de sa vie

elle publie donc de nombreux textes sur la vie de  Soweto

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Amandla (1980 )

Ce roman retrace la vie d’un leader étudiant, Pholoso,. lors des émeutes qui eurent lieu à Soweto en 1976

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Tatli parle des femmes qui hésitent à s’engager dans le combat, car elles sont sans cesse  harcelées sexuellement chaque fois qu’elles se déplacent à Soweto.

De plus les  jeunes femmes activistes en détention, sont souvent violées

c’est le prix à payer pour notre libération. Nous devons nous battre dur et nous libérer, sinon ces choses nous arriveront toujours.

Taltli encourage donc  les femmes à combattre à la fois le régime de l’apartheid  et  l’oppression sexiste qui engendre le viol et les abus sexuels.

Le roman est fortement marqué par l’idéologie de Steve Biko  « Black Conciousness » 

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Mihloti

En 1984,Miriam Tlali  publie un recueil de nouvelles, d’interviews et d’essais dans « Mihloti » qui veut dire « larmes 

En 1989 elle complète ses récits  avec  ‘Soweto Stories», un recueil de nouvelles principalement sur la vie des femmes de Soweto

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Staffrider

C’est le titre d’un magazine auquel collabore souvent Miriam Tatli

Un magazine ravageur, souvent censuré

Le mot « staffrider » et un mélange  d’argot qui servait à designer  les jeunes noirs qui voyageaient assis sur le toits surpeuplés des trains de banlieue .auquel est ajouté un terme qui voudrait dire « Casse cou »

Avec ce nom  nous faisons allusion aux  libertés que nous voulions que le magazine prenne avec le système de censure. 

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J’ai fait un rêve

Miriam a un cœur

sensible , romantique

elle voudrait tant un monde meilleur

Elle aussi rêve

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Elle se révèle dans un texte profondément  mélancolique écrit au bord du lac de klipvoordam

et en profite pour citer longuement un chanteur de Gospel   Brook Benton 

 

Si vous croyez que Dieu est mort ,regardez autour de vous 

moi, je regarde la mer et je réalise qu’aucun homme  jamais ne pourra la drainer..

Qui d’autre que Lui pourrait éclairer chaque cité  chaque ville ,des rayons de la lune et du soleil ?

Si vous croyez que Dieu est mort ,c’est que vous n’avez pas regardé autour de vous .. ;

Regardez la mer,

Regarder les arbres

Vous entendrez  la brise

Regardez vous les uns les autres

(Des femmes écrivent l’Afrique, tome 2,edt Harmattan  p 504)

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Miriam a été interviewé en décembre 2014

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Elle est décédée en 2017

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Miriam Tlali :Entre 2 mondes

5 septembre, 2018

Muriel ,au centre de ce roman  est comptable dans un magasin de radio

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Dans ce magasin on cause beaucoup

les blancs entre eux ,les noirs entre eux

et les noirs contre les blancs

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Il s’ensuit une série  de dialogues

et de réflexions qui forment l’essentiel de ce récit

cet essentiel qui souvent a été  censuré lors de la première édition du livre

et dont le  titre devient «Muriel at Metropolitan

Miriam Tlali écrit alors

Je suis retourné à ma maison d’allumettes à Soweto, je me suis enfermé dans ma petite chambre et j’ai pleuré… Cinq chapitres entiers avaient été enlevés; aussi des paragraphes, des phrases et des phrases. C’était pour le moins dévastateur. 

Voici des extraits qui ont sans doute été censuré   

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les Deux mondes

« la république sud africaine est un pays partagé en deux mondes .D’un côté un monde blanc :riche ,confortable ,organisé à tout égard ,un monde qui vit dans la peur ,armé jusqu’aux dents ; De l’autre un monde noir ,pauvre affreusement négligé et désorganisé, baillonné, opprimé, instable ,désorienté et  désorganisé , un monde en transition , irrévocablement  sevré de tout lien tribal …Le monde blanc comprend 2 grands groupes ayant chacun sa culture propre , les anglophones et ceux qui parlent afrikaans…Les premiers  sont hautains ,insensibles, partisans du système de la domination blanche. Les autres regroupent les blancs d’origine hollandaise : Fiers de détenir le pouvoir politique, grâce à leur supériorité  numérique   ces derniers sont anti-Noirs, antisémites et dans  la moindre mesure anti anglais ; Tous les non-Blancs les jugent orgueilleux arrogants, agressifs, ethnocentriques et hypocrites (P 11)

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Les afrikaners sont grossiers ;ils parlent anglais en dépit du bon sens ; ils l’écrivent encore moins bien  Mais qu’importe , de toute façon ce sont eux qui décident. Ce sont  eux qui ont le fusil entre les mains ( p 53)

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A quoi bon discuter avec ces gens là ? On pourrait se disputer avec eux à l’infini ; ils n’en seraient pas plus raisonnable pour un sou ! Autant  parler à un mur …leur mentalité remonte trop loin ,à des siècles (p 127)

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Les clients  blancs ne faisaient jamais la queue…. on les servait toujours dés qu’ils entraient dans le magasin et non les noirs (p 118)

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Les toilettes

 celle qui était réservée au Noirs était une infection..N’importe qui pouvait y accéder ; Y aller était  un vrai supplice (p 37)

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Respect

Les chrétiens nous parlent de respect  mais l’on apprend petit à petit que toutes les mères chrétiennes n’inculpent pas le respect .Certaines  enseignent que l’on ne doit se montrer respectueux qu’après avoir dument vérifié la couleur de la peau  (p 67)

Il y a des choses  qu’on ne peut pas détruire chez l’homme quel qu’il soit.On peut chercher  à l’avilir, à l’enfoncer au maximum , on ne pourra jamais le détruire  à l’intérieur. Un homme luttera toujours pour ce qu’il chérit et qu’il estime lui appartenant de plein droit ,son pays, sa femme ,ses enfants  (p 124)

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Les travailleurs

Une menace est suspendue au-dessus de la tête de tout travailleur  non blanc : l’insécurité  Jamais rien de solide..  rien à quoi s’accrocher ; Il en est ainsi pour tout ce qu’on essaie de bâtir, dans tous les domaines de la vie :  foyer, travail, avenir.. …notre destin dépend entièrement des caprices de maitres blancs  (p 74 )

C’est à la foule des noirs que la république ensoleillée d’Afrique du sud est le paradis de l’homme blanc  ..C’est à  leur travail que l’Etat sud africain doit son développement industriel phénoménal …A supposer qu’ils s’arrêtent, leurs maitres blancs les supplieraient à genoux de rester  …Il suffirait de deux semaines de grève générale pour faire chuter le paradis tout entier (p 117) 

Dans la république d’Afrique du sud, la couleur de notre peau à elle seule  nous condamne à une servitude éternelle ,à laquelle, il nous est impossible d’échapper. Quel sque soient nos efforts ,nous ne pouvons pas nous débarrasser de nos fers ;Nous sommes comme le paillasson …Notre place est au bas de l’échelle (p 124)

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Sophiatown

En janvier 1955 les habitants de Sophiatown  un faubourg de Johannesburg fut complètement détruit par le  gouvernement suite à une révolte des noirs…A cet endroit fut rebâti un  petit quartier coquet pour les « petits blanc » ;Ce quartier  fut appelé « triomph »   

« Quel triomphe ? Nom de Dieu quand on pense à tous les cafards et autres poux sur lesquels  ils ont bâti leurs belles maisons    ils peuvent être fiers ! Quand on pense que c’est la merde des petits noirs qui couraient tout nus ,livrés à eux-mêmes tandis que leurs mères s’occupaient  des gosses des blancs ,qui a servi  de fumier  à tout leur beaux jardins !.Quand on pense  à tous ces sceaux d’excréments qu’on vidait dans les rues :ah !  ils ont de quoi être fiers les blancs   (p 136 )

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Opération du cœur

ils greffent le cœur d’un métis chez un blanc  ! Comment peuvent ils faire une chose pareille ,alors qu’ils croient à l’apartheid p 188)