Athanase un poltron
Dans son « apologie à l’empereur Constance (30 et 31) »
Athanase reproduit deux lettres de l’empereur
qui sont loin d’être élogieuses
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Dans la première lettre
Constance se moque d’Athanase qui aurait fui
devant les soldats venus l’arrêter
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Ce généreux et illustre personnage n’a pas attendu la sentence;
il s’est lui-même condamné en prenant la fuite.
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Il serait absurde de poursuivre de contrée en contrée le misérable Athanase,
pris en flagrant délit d’infamie, pour lui infliger le supplice qu’il mérite,
quand il faudrait lui enlever dix fois la vie,
et de laisser s’agiter ses flatteurs et ses ministres, des charlatans..
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Le scélérat Athanase, le fléau de la République,
qui porta sur les hommes les plus saints ses mains impies et criminelles. »
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Athanase, un homme couvert de crimes, qui est incapable de se justifier des accusations portées contre lui
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L’évêque Georges ,un homme vénérable
Constance félicite les alexandrins
parce qu’ils ont défendu leur nouvel évêque Georges
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Vous n’avez point hésité, vous avez virilement changé de sentiments,
vous vous êtes unis au reste de l’Eglise.
De ces soucis terrestres, vous vous êtes élevés aux choses célestes,
sous la conduite du vénérable Georges, le plus expérimenté des hommes dans de tels exercices.
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« Puissent ensemble tous les habitants de votre ville se fixer à sa voix comme à une ancre sacrée, afin que nous n’ayons plus besoin d’employer le fer ou le feu à la guérison des âmes souillées! Nous leur conseillons de renoncer à leur zèle pour Athanase, d’oublier ce bavardage redondant, et de se rappeler qu’ils s’exposent aux derniers dangers.
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Une autre lettre
fut sans doute écrite par des conseillers ariens de l’empereur
car celui-ci avait autre chose à faire
que de s’occuper d’Athanase
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Nous ordonnons qu’un seul et même dogme soit en vigueur dans les églises des deux peuples…
Le très vénérable Georges et les autres évêques d’Egypte,
en fait d’ordinations et de semblables jugements, sont des maîtres plus autorisés.
Mais qui donc était Georges ?
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Il fut fonctionnaire des finances
renvoyé pour avoir détourné des fonds
Nommé évêque ,on ne sait comment ,
il s’intéressa avant tout à son argent
Il spécula sur les richesses de l’Egypte ,
les papyrus ,le sel ou la nitre
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Athanase écrit dans une « apologie à propos de sa fuite »
« le jour de la pentecôte ,le peuple s’était rendu au cimetière pour prier
car il ne voulait pas assister aux offices de Georges
.Vexé, celui-ci alerta la police
et les légionnaires encerclèrent le cimetière
Le chef de la police fit arrêter ceux qui restaient
et conduisit les femmes auprès d’un bucher
en leur ordonnant d’abjurer leur foi
Devant les refus il les fit battre au point de les rendre méconnaissables »
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Grégoire de Nazianze dans « son panégyrique de saint Athanase » n’est pas tendre pour Georges
Il s’est rencontré un monstre de Cappadoce, né à l’autre bout du monde, vil d’origine, plus vil de cœur, dans les veines duquel ne coulait même pas un sang entièrement libre, mais de race équivoque, douteuse, être métis comme les mulets ;
d’abord esclave de la table d’autrui et attaché au service des cuisines, élevé par conséquent de façon à tout rapporter au ventre, actions et paroles. Je ne sais quel mauvais génie lui ayant suggéré l’idée de se lancer dans la carrière des fonctions publiques, il commença par remplir le plus infime et le plus sale des offices ;
on le chargea de recevoir la chair de porc dont se nourrit la troupe. Infidèle dans sa gestion, car il ne songeait qu’à s’engraisser aux dépens du soldat, quand on l’eut chassé, ne lui laissant rien autre chose que son corps, après des courses errantes de ville en ville, de pays en pays, comme font les fugitifs, tout à coup l’idée lui vient de clore à Alexandrie la série de ses vagabondages :
pour le malheur de l’Église, notre cité est visitée par cette nouvelle plaie de l’Egypte. Là s’arrêtent ses pas, mais sa méchanceté et sa rouerie s’exercent plus actives que jamais. Du reste, homme de rien, sans lettres, sans tenue, complètement inhabile a manier la parole, ne sachant même pas revêtir les dehors et les apparences de la vertu, mais passé maître en fait de troubles et de scélératesse.(Panégyrique de saint Athanase par Gregoire de Nazianze )