Archive pour la catégorie 'Augustin'

La « cité de Dieu »(livre 4) d’Augustin : Les guerres justes

23 mars, 2012

En 410 les Wisigoths pillent Rome

Ont il le droit , ?

Est ce juste ?

Sont ils des barbares ?

**

Mais alors !

Les romains eux, n’étaient ils pas des barbares ? 

Avaient ils le droit de dominer le monde ?

**

Qu’est ce donc qu’une guerre juste ?

 

Dans le chapitre 15 du livre 4

de la « cité de Dieu »   

Augustin pense que la guerre est juste

quand on doit se défendre  contre une agression

  **

Dans ce cas , la cause,de la  guerre est provoquée par l’injustice des voisins

 qui ont attaqué  sans raison

ce qui  donne occasion au vainqueur de s’agrandir  par la guerre.

**

Ainsi il convient à un peuple vertueux

 de se réjouir de l’agrandissement de son empire.

**

Si la justice et la paix règnent chez tous  les peuples ,

Les  États ne  pourraient s’agrandir

Ainsi la guerre et les conquêtes, qui sont un bonheur pour les méchants, sont pour les bons une nécessité.

**

Le mal serait grand si les auteurs d’une agression injuste

 réussissaient à vaincre leur adversaires 

mais  on a raison de regarder la ‘victoire des bons comme une chose heureuse;

**

Ce n’est que par des guerres justes et légitimes que les Romains

 sont parvenus à posséder un si vaste empire,

**

Evidemment !

C’est ce que disent toujours les vainqueurs 

qui sont toujours les meilleurs

**

N’empêche !

En cette époque  troublée par les barbares

cette question turlupine Augustin

qui la repose dans son livre (19 ,11)

en déclarant que finalement

 on fait la guerre pour avoir la paix

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La « cité de Dieu »(livre 4) d’Augustin : Influence des dieux dans la vie publique

23 mars, 2012

Dans le livre 4 de « la cité de Dieu »

saint Augustin se moque des dieux

qui devaient protéger les romains

et qui maintenant sont vaincus

par le déferlement des barbares

**

Les dieux vainqueurs

Jupiter

la déesse victoire

la déesse de l’injustice

**

ch 12

Pourquoi on n’a pas fait de l’empire un dieu.

 puisqu’on a fait de la victoire une déesse.

**

Avec la protection de cette déesse,

 quand même Jupiter resterait les bras croisés ou s’occuperait d’autre chose,

 de quelles nations, de quels royaumes ne viendrait-on pas à bout?

**

 Je leur propose une nouvelle déesse à adorer:

c’est l’Injustice des nations étrangères,

qui a permis aux romains

de leur faire justement et avantageusement la guerre.

**

C’est donc à ces deux déesses, l’Injustice étrangère et la Victoire, qu’il convient d’attribuer la grandeur des Romains,

 l’une pour leur avoir donné des sujets de guerres,

 l’autre pour les avoir heureusement terminées

sans que Jupiter ait eu la peine de s’en mêler.

**

ch 28

Ces dieux que l’on apaise, ou plutôt que l’on accuse par de semblables honneurs,

 n’ont donc pu en aucune façon agrandir ni conserver l’empire romain.

 S’ils avaient eu un tel pouvoir, ils en auraient usé de préférence en faveur des Grecs, qui leur ont rendu, en cette partie du culte, de beaucoup plus grands honneurs,

 

La foi dans les dieux : source de superstitions   

ch 30

Dans son traité De la nature des dieux, Cicéron, ne laisse pas de s’élever contre l’institution des idoles et contre les opinions fabuleuses

« Voyez-  vous, dit-il, comment on est parti de bonnes et utiles découvertes physiques, pour en venir à des dieux imaginaires et faits à plaisir?

 Telle est la source d’une infinité de fausses opinions,

d’erreurs pernicieuses et de superstitions ridicules.

**

 On connaît  les différentes figures de ces dieux, leur âge, leurs babillements, leurs ornements,

leurs généalogies, leurs mariages, leurs alliances,

 tout  cela fait à l’image de l’humaine fragilité.,

**

La religion opium du peuple

 Chapitre 32

le peuple est  trompé par les chefs

 

L’origine de ces croyances est dans l’intérêt qu’ont les chefs d’Etat

 à tromper le peuple en matière de religion;

**

 ces faux sages, ont répandu parmi les hommes, sous le nom de religion,

 des croyances dont la fausseté leur était connue,

afin de resserrer les liens de la société civile et de soumettre plus aisément les peuples à leur puissance.

**

 Comment des hommes faibles et ignorants auraient-ils pu résister à l’imposture des chefs d’Etat ?

« La cité de Dieu » d’Augustin : les bétes et les plantes (livre 12,4)

22 mars, 2012

Quelle différence entre des poètes qui s’émerveillent

 devant la nature comme les cappadociens

Et le philosophe qui raisonne froidement

Comme Augustin en ce passage

De la « cité de Dieu » 

**

Il reconnaît que la création

c’est pas trop moche !

Condamner les défauts des bêtes, des arbres et des autres choses muables et mortelles, privées d’intelligence, de sentiment ou de vie,

 sous prétexte que ces défauts les rendent sujettes à se dissoudre et à se corrompre,

c’est  une absurdité ridicule.

**

Attention que  la vaine témérité de notre orgueil

 ne nous emporte à blâmer par quelque endroit

 l’oeuvre d’un si grand ouvrier

. **

Ah !

Un peu moins blasé notre philosophe 

quand il parle du feu

**

 Qu’y a-t-il en effet de plus beau que le feu,

 comme principe de flamme, de vie et de lumière?

quoi de plus utile, comme propre à échauffer, à cuire, à purifier?

**

Moins blasé…..oui mais !   

Et cependant, il n’est rien de plus fâcheux que ce même feu, quand il nous brûle

**

 Ainsi donc, nuisible en de certains cas, il devient, quand on en fait un usage convenable, d’une utilité singulière;

**

Il ne faut donc point écouter ceux qui louent la lumière du feu et blâment son ardeur; car ils en jugent, non d’après sa nature, mais selon leur commodité, étant bien aises de voir clair et ne l’étant pas de brûler. Ils ne considèrent pas que cette lumière qui leur plaît blesse les yeux malades, et que cette ardeur qui leur déplaît donne la vie et la santé à certains animaux.

**

Ainsi toutes les natures, ont leur mode, leur espèce, leur harmonie intérieure,

 et partant sont bonnes (Ch 5)

 

Oh !là ! là !quel enthousiasme

Ou sont les belles images de Ciceron ,de Grégoire de Nysse ou de Basile  

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« La cité de Dieu » d’Augustin : Date de la création du Monde

22 mars, 2012

Mystère de la création

D’où venons nous ?

Ou allons nous ?

autant de questions que se posaient les gnostiques

au temps d’Augustin 

Autant de questions que nous nous posons toujours

**

Le monde existe depuis combien de temps ?

Dans le chapitre 10 et suivant du livre 12 de la « cité de Dieu »

Augustin écrit

**

Laissons ceux qui déraisonnent sur l’origine du genre humain.

 Les uns croient que les hommes  et le monde ont toujours existé

D’autres, ne croyant pas ce monde éternel, admettent des mondes innombrables,

 **

Parler ainsi, c’est dire, non ce qu’on sait, mais ce qu’on croit

**

D’autres  affirme qu’un homme ne saurait venir que d’un autre homme.

**

Ils sont encore induits en erreur par certaines histoires fabuleuses

 qui font mention de plusieurs milliers d’années,

 au lieu que, selon l’Ecriture sainte,

 il n’y a pas encore six mille ans accomplis depuis la création de l’homme .

**

A propos des hommes géants qui auraient existé aux origines de l’humanite il écrit

 

Les sépulcres, découverts par  des débordements de fleuves et autres accidents

 où l’on a trouvé des ossements d’une grandeur incroyable,

 doivent convaincre les plus opiniâtres. (livre 15,9)

**

Evidemment on ne peut lui reprocher de n’ avoir jamais entedu parler des dinosaures

Et de suivre les opinions de son temps

**

Par contre on peut lui reprocher

sa « suffisance »    sa faconde

son ton peremptoire pour annoncer ses certitudes

** 

Dieu a beaucoup mieux fait de ne créer d’abord qu’un seul homme, d’où le genre humain tout entier devait sortir, que d’en créer plusieurs.

 A l’égard des autres animaux, … comme les aigles, les milans, les lions, les loups,

les pigeons, et tant d’autres, il ne les a pas fait sortir d’un seul, mais il en a créé plusieurs à la fois (livre 12 Ch 21 )

 

Nnos scientifiques modernes sont plus  prudents

quand ils énoncent des hypothèses

**

Pourquoi Dieu a-t-il attendu si longtemps pour créer (Chapitre 12)

 

A l’égard de ceux qui demandent pourquoi l’homme n’a point été créé pendant les temps infinis qui ont précédé sa création, et pour quelle raison Dieu a attendu si tard que, selon l’Ecriture, le genre humain ne compte pas encore six mille ans d’existence,

 

. Ainsi, quand il y aurait, je ne dis pas six mille ans, mais six cents fois cent mille ans et plus que Dieu a fait l’homme, on pourrait toujours demander pourquoi il ne l’a pas fait plus tôt.

 

C’est en effet trés étonnant

et nous étonne toujours

**

Le big bang a eu lieu il y a 14 milliards d’années

oui ! milliards ….pas millions

La terre existe depuis 4 milliards d’années

milliards ….pas millions

Les dinosaures ont occupé la terre 200 Millions d’années

Les singes sont apparus il y a  15 millions d’année

**

Et l’homme régne sur terre depuis si peu de temps 

 

En effet, c’est un profond mystère que Dieu ait toujours été

et qu’il ait voulu créer l’homme à la fin des temps, (Ch 14)

La « cité de Dieu » d’Augustin : La mort

21 mars, 2012

Augustin est vraiment un homme polyvalent

Il parle de la création

Il parle de la Trinité

Il fait de la théologie

Il fait de la philosophie

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Et avec quelle dextérité !

Quelle subtilité  dans la pensée !

Quelle profondeur dans les raisonnements !

Il est aussi fort que les plus forts des byzantins

Un génie !

**

Voyons  son raisonnement sur la mort 

l’avant mort

l’après mort

dans la « cité de Dieu »(livre 13 ,9)

C’est fort !

**

A quelle moment un mort est il mort ?

 

Ils vivent tant qu’ils ont du sentiment,

 et ainsi ils ne sont pas encore dans la mort, qui ôte tout sentiment,

 mais dans les approches de la mort, qui seules sont douloureuses.

**

 Comment donc appelons-nous mourants

ceux qui ne sont pas encore morts et qui agonisent,

Ils donc tout ensemble vivants et mourants,

 c’est-à-dire qu’ils s’approchent de la mort en s’éloignant de la vie;

 mais après tout, ils sont encore en vie, parce que l’âme est encore unie au corps

**

. Que si, lorsqu’elle en sera sortie, on ne peut pas dire qu’ils soient dans la mort, mais après la mort,

**

 Quand sont-ils donc dans la mort?

**

Nos scientifiques sont plus réalistes 

On est mort quand le cœur s’arrête

où quand le cerveau ne fonctionne plus ?

point barre !

**

Quand donc commençons nous à mourir ?

On commence à mourir

dés la naissance

**

En effet, dès que nous avons commencé d’être dans ce corps mortel,

 nous n’avons cessé de tendre vers la mort,

et nous ne faisons autre chose pendant toute cette vie

**

 Tout le temps que l’on vit est autant de retranché sur celui que l’on doit vivre,

 et ce qui reste diminue tous les jours,

de sorte que tout le temps de cette vie n’est autre chose qu’une course vers la mort,

dans laquelle il n’est permis à personne de se reposer ou de marcher plus lentement ;

tous y courent d’une égale vitesse (livre 13,10)

La « cité de Dieu » d’Augustin : l’homme spirituel

21 mars, 2012

 Dans le livre 13,23 de la « cité de Dieu »

Augustin donne un véritable résumé de sa théologie

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En commentant l’épître de saint Paul   (Cor 15,46)

sur l’homme animal, psychique et pneumatique

il en profite pour aborder ses thèmes favoris

le péché originel, son petit péché mignon  

la prédestination

et enfin de la rédemption

….une bonne petite synthèse

**

Le corps et l’âme

Le premier homme, qui était terrestre et formé de la terre,

 a été créé avec une âme vivante

et non avec un esprit vivifiant, qui lui était réservé comme prix de son obéissance.

**

 Suite à sa désobéissance l’homme a donc connu la mort

celle de l’âme et celle du corps

**

Or, Dieu ayant marqué la mort de l’âme (qui a lieu quand Dieu  la quitte),

 en disant: « Adam, où es-tu? »

et celle du corps (qui arrive quand l’âme l’abandonne),

en disant encore: « Vous êtes terre, et vous retournerez en terre 1 »

**

Le péché originel

cette première mort, qui est commune à tous,

 vient du premier péché, qui d’un seul homme s’est communiqué à tous.

**

La prédestination

 Quant à la seconde mort, elle n’est pas commune à tous,

 à cause de ceux que Dieu a connus et prédestinés de toute éternité »,

**

L’homme pneumatique

L’Apôtre veut donc qu’on entende par ces paroles de 1’Ecriture :

« Le premier homme a été créé avec une âme vivante »,

 qu’il a été créé avec un corps animal;

et il montre ce qu’il faut entendre par un corps spirituel,

quand il ajoute :

 « Mais le second Adam a été rempli d’un esprit vivifiant »

**

La rédemption

 Nous portons l’image de l’homme terrestre à cause de la désobéissance et de la mort

 qui sont passées en nous par la génération,

 et nous portons celle de l’homme céleste à cause du pardon et de la vie

 que nous recevons dans la régénération

par le médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme ,

 

 

La « cité de Dieu » d’Augustin : Le péché originel

20 mars, 2012

Un livre entier de « la cité de Dieu » (livre 14)

D’Augustin est consacré au péché originel

**

C’est vraiment un obsession chez Augustin

Il a tant et tant écrit sur ce sujet

Des  traités …Des lettres ….Des sermons,

**

Mais quel est donc ce péché ?

 

Pourquoi avons nous  honte d’être nus ?

Ce n’était pas le cas d’ Adam et Eve 

. « Ils étaient nus, dit l’Ecriture, et ils n’en avaient point honte

**

Certains donnent une  première réponse

qui ne fait même pas sourire notre grave  Augustin

et pourtant elle est vraiment amusante

Adam et Eve n’avaient pas honte

car ils étaient aveugles  

**

 Augustin rétorque

  ils n’avaient pas été créés aveugles, comme le vulgaire ignorant se l’imagine

, puisque Adam vit les animaux auxquels il donna des noms,(livre 14,17) 

**

Les débauchés eux mêmes  sont honteux

 

 . Les débauchés appellent eux-mêmes leurs actions déshonnêtes; et, quoiqu’ils les aiment, ils rougissent de les publier.

 Que dirai-je de l’union légitime du mariage, dont pourtant l’objet exprès, suivant la loi civile, est la procréation des enfants?

 Ne cherche-t-elle pas aussi le secret, et, avant la consommation, ne chasse-t-elle pas tous ceux qui avaient été présents jusque-là, serviteurs, amis et même les paranymphes?

**

D’où vient cela, sinon de ce que cette action, bien qu’honnête et permise, se ressent toujours de la honte qui accompagne la peine du péché? (livre 14,18)

**

C’est à quoi les philosophes cyniques n’ont pas pris garde, lorsqu’ils ont voulu établir leur immonde et impudente opinion, bien digne du nom de la secte, savoir que l’union des époux étant chose légitime, il ne faut pas avoir honte de l’accomplir au grand jour, dans la rue ou sur la place publique. Cependant la pudeur naturelle a cette fois prévalu sur l’erreur. (14,20)

**

C’est la concupiscence qui est honteuse

 

Loin de nous la pensée que nos premiers parents aient ressenti dans le paradis cette concupiscence dont ils rougirent ensuite en couvrant leur nudité, et qu’ils en eussent besoin pour accomplir le précepte de Dieu: « Croissez et multipliez , et remplissez la terre 2». Cette concupiscence est née depuis le péché; c’est depuis le péché que notre nature, déchue de l’empire qu’elle avait sur son corps, mais non déshéritée de toute pudeur,(15,21)

 

Pour nous, nous ne doutons point que croître, multiplier et remplir la terre en vertu de la bénédiction de Dieu, ce ne soit un don du mariage que Dieu a établi dès le commencement

avant le péché, en créant un homme et une femme, c’est-à-dire deux sexes différents. Cet ouvrage de Dieu fut immédiatement suivi de sa bénédiction;(15,22)

 

Au paradis sans concupiscence on aurait pu avoir des enfants

 Quiconque soutient qu’ils n’eussent point eu d’enfants, s’ils n’eussent point péché, ne dit autre chose sinon que le péché de l’homme était nécessaire pour accomplir le nombre des saints. Or, si cela ne se peut avancer sans absurdité, ne vaut-il pas mieux croire que le nombre des saints nécessaire à l’accomplissement de cette bienheureuse Cité serait aussi grand, quand personne n’aurait péché, qu’il l’est maintenant que la grâce de Dieu le recueille de la multitude des pécheurs, tandis que les enfants de ce siècle engendrent et sont engendrés 1 ?

 

Ainsi, sans le péché, ces mariages, dignes de la félicité du paradis, eussent été exempts de toute concupiscence honteuse et féconds en aimables fruits (15,13)

La « cité de Dieu » d’Augustin : La vie du couple au paradis

20 mars, 2012

Super ! La vie au paradis !

Ah ! si Adam et Eve n’avaient pas fauté

Ils auraient été si heureux

en faisant la volonté de Dieu !

**

Le rêve !!

Dans la « cité de Dieu »(livre 14,26) Augustin écrit

**

 L’homme vivait dans le paradis  en  jouissant de Dieu,

S’il avait faim, les aliments ne lui manquaient pas,

 s’il avait soif, les breuvages, et l’arbre de vie le défendait contre la vieillesse.

**

 Point de maladies , point d’accidents.

 …Son corps jouissait d’une pleine santé, et son âme d’une tranquillité absolue.

…. Ni tristesse, ni fausses joies;

… il n’y avait à redouter aucune surprise, soit de la fatigue, soit du sommeil 

**

Certains, de mauvaises foi, diraient

Oh ! Quel ennui!

**

La vie du couple

 

La vie conjugale y était accompagnée d’un amour honnête.

Dieu nous garde de croire qu’avec une telle facilité en toutes choses et une si grande félicité, l’homme eût été incapable d’engendrer sans le secours de la concupiscence.

 Les parties destinées à la génération auraient été mues, comme les autres membres, par le seul commandement de la volonté.

**

 Il aurait pressé sa femme dans ses bras avec une entière tranquillité de corps et d’esprit,

 sans ressentir en sa chair aucun aiguillon de volupté,

et sans que la virginité de sa femme en souffrît aucune atteinte.

**

c’est la volonté et non une ardeur turbulente qui aurait présidé à la génération.

.. Injection, émission,

.. La génération se serait donc accomplie avec la même facilité que l’accouchement;

 car la femme aurait enfanté sans douleur, et l’enfant serait sorti du sein maternel sans aucun effort, comme un fruit qui tombe lorsqu’il est mûr

**

Injection… émission

Finalement tout se résume

en un acte chirurgical

froid,sans joie  

**

Allez !Ouste

en laboratoire

les bébés éprouvettes

Injection, émission !

La « cité de Dieu » d’Augustin : La cité céleste et la cité terrestre

19 mars, 2012

Dans son livre 14 de « la cité de Dieu »

Augustin s’attarde longuement sur le péché originel

Son péché mignon

**

Ce péché originel est à la racine de la cite terrestre 

et Augustin termine son livre (14,28)

en comparant les 2 cités  

**

Deux amours ont donc bâti les  deux cités :

l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu, c’est la cité de la terre

l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi-même, .C’est la cité du ciel

**

L’individu.

Dans la cité terrestre

l’homme  se glorifie en soi,

Dans la cité céleste 

Il se glorifie dans le Seigneur

**

Dans l’une,il  brigue la gloire des hommes,

Dans  l’autre,il  ne veut pour toute gloire que le témoignage de sa conscience;

Dans l’une, il  marche la tête haute , bouffie d’orgueil,

Dans l’autre il dit à Dieu  « Vous êtes ma gloire .Vous me faites marcher la tête haute  

**

Les chefs

Dans l’une, les princes dominent  sur leurs sujets,

Dans l’autre, les princes et les sujets s’assistent mutuellement,

 ceux-là par leur bon gouvernement,

et ceux-ci par leur obéissance;

**

Les sages

 Aussi les sages de l’une,

vivant selon l’homme, n’ont cherché que les biens du corps ou de l’âme, ou de tous les deux ensemble;

Ils se sont perdus dans la vanité de leurs pensées

 et sont tombés dans l’erreur et l’aveuglement.

ils sont devenus fous et ils ont porté les peuples à adorer les idoles

**

 Dans l’autre cité, au contraire, il n’y a de sagesse que la piété,

qui fonde le culte légitime du vrai Dieu et attend pour récompense

L’accomplissement de cette parole : « Dieu tout en tous ».

 **

N’y aurait il pas encore dans cette opposition entre le bien et le mal 

comme un semblant de manichéisme.

**

Décidemment, Augustin a du mal

à se libérer de son enseignement reçu chez les manichéens

pendant si longtemps

avant sa conversion 

La « cité de Dieu » d’Augustin : Avant le déluge

19 mars, 2012

A la fin de son livre 14

Augustin compare la cité céleste avec la cité terrestre

Dans les livres suivants

Il raconte la lutte entre les 2 cités ( 15 à 18 )

**

Avant le déluge 

Augustin s’étonne devant la durée de la vie (15,12)

**

Il ne faut point écouter ceux qui prétendent que l’on comptait alors les années autrement qu’à cette heure, et qu’elles étaient si courtes qu’il en fallait dix pour en faire une des nôtres. C’est pour cette raison, disent-ils, que, quand l’Ecriture dit de quelqu’un qu’il vécut neuf cents ans, on doit entendre quatre-vingt-dix ans; car dix de leurs années en font une des nôtres, et dix des nôtres en font cent des leurs.

…. Il est aisé de montrer évidemment que tout cela est très faux;

 **

Est-il croyable, dira-t on, qu’un homme, qui n’avait pas dessein de garder le célibat, se soit contenu cent ans et plus, et qu’il n’ait point eu d’enfants (15,15)

**

Vraiment !C’est drôle !

De l’humour froid !

Décidemment, Augustin nous fait rire

  **

 Mariage entre frères et sœurs

 Père et beau-père sont des  noms qui désignent deux alliances.

Adam était obligé de les réunir en lui seul, parce que ses fils ne pouvaient épouser que leurs soeurs;

 Eve, de même, était à la fois la mère et la belle-mère de ses enfants, comme les femmes de ses fils étaient ensemble ses filles et ses brus.

**

C’est la faute des femmes

Ah les femmes

Source de tous les maux !

C’est à cause d’elles

que survint le châtiment du déluge (15,22)

**

Comme les hommes, en possession du libre arbitre, croissaient et s’augmentaient, il se fit une espèce de mélange et de confusion des deux cités par un commerce d’iniquité;

et ce mal prit encore son origine de la femme, quoique d’une autre manière qu’au commencement du monde.

Dans le fait, les femmes de la cité de la terre  portèrent les hommes au péché,

qu’ après avoir été séduites elles-mêmes par l’artifice d’un autre;

**

Les enfants de Dieu, c’est-à-dire les citoyens de la cité céleste,

  commencèrent à les aimer pour leur beauté, laquelle véritablement est un don de Dieu,

**

Eh ! Eh !

Augustin se serait il laissé séduire par le charme

de ces dames

On sait que sa jeunesse fut assez multueuse (confessions)

**

Aussi les enfants de Dieu ayant abandonné le bien souverain

et épris  d’amour pour les filles des hommes, ils abandonnèrent, afin de les épouser,

 la piété qu’ils gardaient dans la sainte société.

**

Augustin en rajoute

Les enfants de la cité céleste 

sont les hommes

Les enfants de la cite terrestre

 sont des femmes  

** 

Ces deux noms, enfants de Dieu, filles des hommes,

 distinguent assez l’une et l’autre cité.

**

Ca ! c’est envoyé !  

 

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