La « cité de Dieu » d’Augustin : Le déluge

Dans son livre (15,27) de « la cité de Dieu »

Augustin nous parle du déluge

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Il a un profond respect pour les livres antiques poussiéreux

et se repose avant tout sur eux

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On aurait tort de croire que ces choses ait été écrite en vain,

. Quel homme de bon sens pourrait prétendre que des livres si religieusement conservés durant tant de milliers d’années aient été écrits à l’aventure,

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Augustin réfute les arguments de ceux qui ont des doutes

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 1) Pour certains ,il n’y avait aucune nécessité de faire entrer dans l’arche deux animaux immondes de chaque espèce,

et sept des autres;

Dieu, qui commandait de les garder ainsi pour en réparer l’espèce,

 était  assez puissant pour les refaire de la même façon qu’il les avait faits.

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2) Certains soutiennent que ces choses ne sont pas arrivées

 que  ce ne sont que des figures et des allégories,

car ils ne croient pas que ce déluge ait pu être assez

grand pour dépasser de quinze coudées la cime des plus hautes montagnes

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4) Ils disent  qu’il est impossible de faire une arche assez  grande , pour contenir tant d’animaux

 

Un telle objection ne mérite pas qu’on s’y arrête,

 attendu que tous les jours on bâtit des villes immenses,

et qu’il ne faut pas oublier que Noé fut cent ans à construire son ouvrage.

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5) Certains se demandent si des souris et des lézards, ou même encore des sauterelles, des scarabées, des mouches et des puces entrèrent aussi dans l’arche ?

C’est  qu’il n’était point nécessaire qu’il y eût dans l’arche,

des animaux qui peuvent vivre dans l’eau, comme les poissons,

ou comme une infinité d’oiseaux aquatiques.

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 l’Ecriture marque expressément que Noé y fit entrer un mâle et une femelle de chaque espèce, pour montrer que c’était pour en réparer la race,

 et qu’ainsi il n’était point besoin d’y mettre ceux qui naissent sans l’union des sexes ou qui proviennent de la corruption 

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Saint Augustin croit en effet à la génération spontanée

. Il existe en effet certains animaux qui s’engendrent de corruption

sans  s’accoupler, comme les mouches;

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6)) Quelques-uns demandent encore quelle sorte de nourriture pouvaient avoir là les animaux que l’on croit ne vivre que de chair

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. Quelle merveille donc que Noé, ce sage et saint personnage, ait préparé dans l’arche une nourriture convenable à tous les animaux et qu’au surplus Dieu même avait pu lui indiquer? 

La « cité de Dieu » d’Augustin (livre 19,6) et la torture en Algerie

19 mars 2012

50é anniversaire du « cessez le feu »

de la guerre en Algérie

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Ce fut une guerre honteuse

peu glorieuse

contre des hommes ,humiliés, bafoués

sous couvert de civilisation

Tortures des âmes

Tortures des corps

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Cette torture 

est inévitable lors de tant de conflits

tortures infligées par des agents de sécurité 

pour  découvrir des coupables 

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Dans  la « cité de Dieu (livre 19 ,6 )

Augustin, un berbère né à Souk Ahras

en Algérie actuelle

parle de cette torture certainement subie par tant de Romains

après la chute de Rome en 410

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 Que dirai-je de la torture qu’on fait subir à l’accusé ?

 On veut savoir s’il est coupable et on commence par le torturer;

Pour un crime incertain, on impose, et souvent à un innocent, une peine certaine,

 non que l’on sache que le patient a commis le crime,

 mais parce qu’on ignore s’il l’a commis en effet?

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 Ce qui est le plus odieux ..,

 c’est que le juge,

 ordonne  la torture de peur de faire mourir un innocent par ignorance,

Il arrive alors  qu’il tue cet innocent par les moyens mêmes qu’il emploie pour ne point le faire mourir 

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 Si, en effet, le patient aime mieux sortir de la vie

 que de souffrir plus longtemps la question,

il dira qu’il a commis le crime qu’il n’a pas commis.

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Le voilà condamné, mis à mort,

et cependant le juge ignore s’il a frappé un coupable ou un innocent,

La torture  ayant été inutile pour découvrir son innocence,

 et n’ayant même servi qu’à le faire passer pour coupable.

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Le juge ne pense pas que ce soit un crime

de contraindre un accusé par la violence

 à s’ avouer  faussement coupable

 et à périr comme tel,

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Jugement pervers !

C’était le grand argument en Algerie !

La torture n’est pas un crime

C’est un bien !

car si les victimes parlent

des dizaines de soldats échapperont à une embuscade

ou des attentats n’auront pas lieu

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La torture actuelle  en Syrie

est la pire

Il s’agit de torturer

uniquement pour affoler

toute une population 

La « cité de Dieu » d’Augustin (livre 19,11) : Guerre et paix

En 410

stupeur dans tout l’empire romain  

Les goths ont envahi  Rome

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Saint Augustin est bouleversé

assommé ,hébété

et c’est alors qu’il commence son livre sur « la cité de Dieu » 

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Forcement il va parler de la guerre

Il va parler de la paix

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Pourquoi donc toutes ces guerres

ces colonisations ,ces dominations ?

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Et maintenant

L’Irak ,l’Afghanistan,la Somalie

Le Nigeria ,la Syrie

et peut être bientôt l’Iran

Cela n’en finit pas !

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Voici ce qu’écrit Augustin dans « la cité de Dieu »(livre 19,11)

en notant une première contradiction ou un premier  mensonge

 

On fait la guerre pour avoir la paix   

 

Le sage n’entreprendra que des guerres justes 

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Aussi bien qu’y a-t-il de meilleur que la paix,

C’est un bien si doux que la paix, et si cher à tout le monde (11)

**.

Les guerres sont donc toujours faites en vue de la paix

…le véritable but de la guerre, c’est la paix,

La volonté des combattants n’est pas qu’il n’y ait point de paix,

 mais qu’il y ait une paix selon leur volonté.

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. Chacun souhaite donc d’avoir la paix avec ceux qu’il veut gouverner à son gré,

 et quand un homme fait la guerre à des hommes

, c’est pour les rendre siens, en quelque sorte, et leur dicter ses conditions de paix.(12)

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On fait donc la guerre pour dominer

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Qu’est ce donc  que la paix ?

 

Augustin élève le débat

 et parle de la véritable paix qui se réalise dans la concorde

et la confiance mutuelle

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La paix de, l’âme raisonnable, c’est en elle le parfait accord de la connaissance et de l’action ;

.. ;La paix entre l’homme mortel et Dieu est une obéissance réglée par la foi et soumise à la loi éternelle ;

 celle des hommes entre eux, une concorde raisonnable.

 La paix d’une maison, c’est une juste correspondance entre ceux  qui y commandent et ceux qui y obéissent (13)

. La paix d’une cité, c’est la même correspondance entre ses membres.

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Comment faire la paix

 

Quelle paix

 j’entends une paix humaine, c’est-à-dire cette concorde bien réglée,

 dont la première loi est de ne faire tort à personne,

et la seconde de faire du bien à qui l’on peut.

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En conséquence, l’homme commencera par prendre soin des siens ;

C’est ce qui fait dire à l’Apôtre, que « quiconque n’a pas soin des siens, et particulièrement de ceux de sa maison , est apostat et pire qu’un infidèle ».

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Voilà aussi d’où naît la paix domestique,

c’est-à-dire la bonne intelligence entre ceux qui commandent et ceux qui obéissent dans une maison.

 Ceux-là y commandent qui ont soin des autres, comme le mari commande à la femme, le père et la mère aux enfants, et les maîtres aux serviteurs;

 et les autres obéissent, comme les femmes à leurs maris; les enfants à leurs pères et à leurs mères, et les serviteurs à leurs maîtres.

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 Mais dans la maison d’un homme de bien qui vit de la foi et qui est étranger ici-bas,

ceux qui commandent servent ceux à qui ils semblent commander ;

 car ils commandent, non par un esprit de domination,

 mais par un esprit de charité ;

 ils ne veulent pas donner avec orgueil des ordres,

 mais avec bonté des secours. (14)

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La paix  celeste

La paix céleste, qui est la paix véritable,

consiste dans une union parfaite avec Dieu et son prochain

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Cette paix s’acquiert ici-bas par la foi (livre 19,17)

La « cité de Dieu » d’Augustin (livre 19,15) : L’esclavage

Scandale !

Des esclaves par millions 

expédiés loin de chez eux

par des hommes qui se disaient chrétiens

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Tels fut l’esclavage  odieux  des noirs

Mais au temps des romains

les esclaves étaient plutôt des « hommes de mains »

l’équivalent des prolétaires

et personne n’avait l’air d’être choqués

par leur situation 

même pas saint Paul

qui renvoie un esclave évadé chez son maître

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L’esclave

 Saint Augustin dans la « cité de Dieu » (livre 19,15)

nous donne ainsi l’étymologie du mot esclave

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Si l’on en juge par l’étymologie latine,

 les esclaves étaient des prisonniers de guerre à qui les vainqueurs conservaient 3 (serbare ) la vie,

 alors qu’ils pouvaient les tuer par le droit de guerre :

Cela même fait voir dans l’esclavage une peine du péché.

 

Le péché nous rend esclave

 

Car on ne saurait faire une guerre juste que les ennemis n’en fassent une injuste;

et toute victoire, même celle que remportent les méchants, est un effet des justes jugements de Dieu, qui humilie par là les vaincus, soit qu’il veuille les amender, soit qu’il veuille les punir.

.

 La première cause de la servitude est donc le péché,

 qui assujétit un homme à un homme ;

ce qui n’arrive que par le jugement de Dieu,

 qui n’est point capable d’injustice

 

 Notre-Seigneur dit: « Quiconque pèche est  esclave du péché  »; et ainsi il y a beaucoup de mauvais maîtres qui ont des hommes pieux pour esclaves

Car il est écrit: « L’homme est adjugé comme esclave à celui qui l’a vaincu  ».

 

 Et certes il vaut mieux être l’esclave d’un homme que d’une passion ; car est-il une passion, par exemple, qui exerce une domination plus cruelle sur le coeur des

 hommes que la passion de dominer? Aussi bien, dans cet ordre de choses qui soumet quelques hommes à d’autres hommes, l’humilité est aussi avantageuse à l’esclave que l’orgueil est funeste au maître.

 

L’esclavage est une punition

 

L’esclavage est donc une peine, et elle a été imposée par cette loi qui commande de conserver l’ordre naturel et qui défend de le troubler, puisque, si l’on n’avait rien fait contre cette loi, l’esclavage n’aurait rien à punir

**.

 C’est pourquoi l’Apôtre avertit  les esclaves d’être soumis à leurs maîtres, et de les servir de bon coeur et de bonne volonté, afin que, s’ils ne peuvent être affranchis de leur servitude, ils sachent y trouver la liberté, en ne servant point par crainte, mais par amour,

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A bon entendeur ,salut !

La « cité de Dieu » d’Augustin (livre 19,16) : L’éducation des enfants

Comment élever ses enfants

Faut il punir ?

Faut il gifler ?

Faut il être à l’écoute 

sans pour autant

tout permettre ?

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Questions de toujours

Questions d’Augustin

Il avait un fils !

Comment l’ a t il éduqué ?

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Il ne le dit pas

C’est peut être Monique qui s’est occupée de son petit fils

Augustin  préfère prendre l’exemple des patriarches

Quand il aborde le sujet dans la « cité de Dieu » (livre 19,16) 

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 Nous voyons que les patriarches ne mettaient de différence entre leurs enfants et leurs esclaves que relativement aux biens temporels ;

 mais pour ce qui regardait le culte de Dieu, ils veillaient avec une affection égale sur tous les membres de leur maison;

et cela est si conforme à l’ordre naturel, que le nom de père de famille en tire son origine,

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Ceux qui sont de  vrais pères de famille veillent avec une égale sollicitude à ce que tous les membres de leur maison, qui sont tous en quelque façon leurs enfants, servent et honorent Dieu,

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Si quelqu’un vient à troubler la paix domestique,

il faut le châtier  autant que cela peut se faire justement

 afin de le ramener à la paix dont il s’était écarté.

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Ne pas punir est parfois un mal

 

Il n’est pas bon de  risquer un  plus grand mal sous prétexte d’épargner un petit.

 

 L’innocence demande non-seulement qu’on ne nuise à personne,

mais encore qu’on empêche son prochain de mal faire,

 ou qu’on le châtie quand il a mal fait,

 soit afin de le corriger lui-même,

soit au moins pour retenir les autres par cet exemple.

L’enseignement de Saint Augustin sur l’eucharistie

Quand les enseignants parlent  de l’eucharistie

aux catéchumènes

où dans les séminaires 

les  enseignants procèdent souvent par 3 chapitres 

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1-La communion

2- La présence réelle de Jésus avec son corps et son sang

3- Le renouvellement du sacrifice de Jésus sur le calvaire

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On retrouve ces 3 chapitres dans les écrits de saint Augustin

Mais celui-ci insiste très longuement sur la communion entre tous les fidèles

Le Corps du christ est avant tout l’Eglise

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Il parle beaucoup moins sur le pain et le vin devenu corps du Christ

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Encore moins sur la notion de sacrifice

 

Saint Augustin :Les grains de blé et la communion

Décidemment,  Augustin est un grand poète

et un remarquable pédagogue  

quand il résume tout son enseignement sur l’eucharistie

au cours d’un sermon

pour des nouveaux baptisés

à l’occasion de la fête de Pâques

(sermon 227)

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La Présence réelle   

Ce pain donc que vous voyez sur l’autel, une fois sanctifié par la parole de Dieu

, est le corps du Christ

. Ce calice, ou plutôt ce que contient ce calice, une fois sanctifié aussi par la parole de Dieu,

 est le sang du Christ;

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Le sacrifice

Le Christ Notre-Seigneur a voulu par là proposer à notre vénération

 son propre corps et ce sang qu’il a répandu en notre faveur pour la rémission des péchés.

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Le pain signe de communion

Mais si vous les avez bien reçus, vous êtes ce que vous avez reçu, sans aucun doute.

« Nous sommes tous un seul pain, un seul corps; si nombreux que nous soyons ».

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L’eau

Mais comment donc est formé le pain?

sinon en unissant les grains

avec de l’eau 

 Ce pain sacré est formé de plusieurs grains de froment?

 l’eau a servi à réunir ces grains  après qu’ils ont été broyés.

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C’est ainsi que l’eau du baptême est venue vous pénétrer ,

 afin de faire de vous une espèce de pâte spirituelle

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Le feu

. Mais il n’y a pas de pain sans la chaleur du feu.

 De quoi le feu est-il ici le symbole? Du saint chrême:

car l’huile qui entretient  le feu parmi nous est la figure de l’Esprit-Saint.

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Vous savez que  le Saint-Esprit descendra le jour de, la Pentecôte

. Comment viendra-t-il ?Comme un feu,

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Ainsi donc le Saint-Esprit viendra comme le feu après l’eau,

 et vous deviendrez un pain sacré, le corps de Jésus-Christ.

N’est-il pas vrai alors que le sacrement de la table sainte nous rappelle l’unité?

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Les croyants au cours de l’eucharistie

réunis ,comme les grains de blé dans le pain

peuvent ainsi se réjouir tout au long de la célébration

En élevant leur cœur vers le seigneur à la demande du prêtre

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: « Il est bien juste, et bien convenable » que nous rendions grâces

 à Celui qui nous accorde de tenir nos coeurs élevés vers notre Chef.

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Ensuite, après la consécration du divin sacrifice,

, nous disons l’oraison dominicale,

 

 puis, à la suite de cette oraison :

 

 « La paix soit avec vous », et les chrétiens se donnent alors un saint baiser

. Ce baiser est un symbole de paix;

Saint Augustin : Le corps du Christ c’est l’assemblée des croyants

Jean Chrysostome nous dérangeait  

en étant trop réaliste

sur la description du corps du Christ  

qu’il tient dans ses mains

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Les explications d’ Augustin sont tout autres

Le corps du Christ  ce n’est pas avant tout ,le pain

Le corps du Christ, c’est l’Eglise

C’est la communauté des croyants qui

 vivent en communion dans la paix

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Le corps du Christ  c’est l’assemblée

 

Dans son traite 26, 13 sur saint Jean il écrit  

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 . Les fidèles savent ce que c’est que le corps du Christ, s’ils ont soin d’en faire partie

. Qu’ils deviennent donc le corps du Christ, s’ils veulent vivre de son Esprit.

Il n’y a, pour vivre de l’Esprit du Christ, que son corps.

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Ivre de l’Esprit du Christ, sois l’un de ses membres.

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. Voilà pourquoi, en nous parlant de ce pain, l’apôtre saint Paul s’exprime ainsi :

 « Nous ne sommes tous qu’un seul pain et un seul corps ».

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 O profond mystère de piété ! ô signe d’unité ! ô lien de charité!

 Celui qui veut vivre, sait où il jouira de la vie, où il la puisera.

qu’il s’approche et qu’il croie, qu’il s’incorpore au Christ,

 

Le corps du Christ c’est la communion

Le fait de vouloir vivre dans la concorde

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14.  C’est un pain de paix et de concorde,

 Car ceux qui mangent ce pain ne se disputent pas entre eux;

Car « nous sommes tous un même pain et un même corps ».

 Et, par ce pain, « Dieu unit les hommes et les fait habiter dans une même maison  ».

**: 

Par cet aliment et ce breuvage, le Sauveur veut donc nous désigner l’unité de son corps,

 l’union de ses membres, qui n’est autre que la sainte Eglise,

 composée des prédestinés, des appelés, des justifiés, des saints glorifiés et de tous les fidèles.

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Nous retrouvons le même,enseignement dans ses sermons aux catéchumènes

**

Sermon 1 aux enfants sur l’Eucharistie

4. Ayant donc la vie en lui, vous serez avec lui dans une même chair

, à propos de cette Eucharistie, Paul  dit: « Nous sommes tous un seul pain »

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Sermon 2 aux enfants

Ce que vous voyez, mes bien-aimés, sur la table du Seigneur, c’est du pain, c’est du vin;

 mais qu’advienne la parole, et ce pain et ce vin sont le corps et le sang du Verbe

.**

 Car nous sommes devenus son corps, et par sa miséricorde nous sommes ce que nous recevons .

**

Quand on vous maintenait catéchumènes, on vous conservait dans le grenier.

 vous êtes arrivés au baptême, on vous a pétris, ramenés à l’unité;

au feu de l’Esprit-Saint vous avez dû cuire,

pour devenir ainsi le pain du Seigneur.

**

2. Voilà ce que vous avez reçu.

Et comme vous voyez l’unité dans ce qui a été fait pour vous,

soyez un aussi vous-mêmes,

en vous aimant les uns les autres,

 en vous attachant à la même foi, à la même espérance, à la même charité.

**

que ce pain nous prêche l’unité.

 

 

Saint Augustin :Le pain et le vin sont ils le corps et le sang du Christ ?

Augustin à propos de l’eucharistie

insiste avant tout

sur le fait que le corps du Christ

C’est  l’église, la communauté des croyants

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Mais qu’en est il du pain et du vin ?

Augustin est loin d’être aussi réaliste que

Jean Chrysostome

qui tient  le corps du Christ dans ses mains  

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Dans son sermon  227

Il dit bien que le pain est le corps du Christ 

 **

Le pain donc que vous voyez sur l’autel,

 une fois sanctifié par la parole de Dieu,

est le corps du Christ.

 Ce calice, ou plutôt ce que contient ce calice,

 une fois sanctifié aussi par la parole de Dieu,

 est le sang du Christ;

**

 Le Christ a voulu par là proposer à notre vénération son propre corps et ce sang qu’il a répandu  (sermon 227)

**

Mais ailleurs dans son commentaire sur le psaume 98,9

il met des nuances   

en disant qu’il faut prendre le mot chair  dans un sens spirituel et symbolique

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Il s’est montré sur la terre avec cette chair,

et  pour notre salut il nous a donné cette chair à manger,

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 Mais est-ce la chair qui nous donne la vie?

Car Jésus-Christ lui-même, …nous dit: «C’est l’Esprit qui vivifie,la chair ne sert de rien »

.**

 Quand Jésus dit « Si vous ne mangez ma chair, vous n’aurez pas la vie en vous ».,quelques disciples, en furent scandalisés, et s’écrièrent : « Cette parole est dure, et qui e pourrait l’entendre? » Ils se séparèrent et ne le suivirent plus.

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..Cette parole leur paraissait dure car ..Ils l’entendirent d’une manière stupide;

 leur pensée était charnelle :

ils crurent que le Seigneur allait couper quelques morceaux de sa chair et les leur présenter, et ils s’écrièrent : « Cette parole est dure ».

 

… C’est alors qu’il leur dit « C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien; les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie ».

 

Donnez à mes paroles un sens spirituel :

 ce n’est point ce corps tel que vous le voyez que vous devez manger, ni boire mon sang tel que le répandront ceux qui doivent me crucifier.

 C’est un mystère que je vous ai prêché, et si vous l’entendez d’une manière spirituelle, il vous donnera la vie.

S’il faut le célébrer d’une manière visible, il faut néanmoins le concevoir d’une manière invisible. 

Saint Augustin : Le corps du Christ ou le pain des anges est le Verbe

 Dans l’évangile

Jésus dit

«ma chair est une véritable nourriture, et mon sang un véritable breuvage 

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Le corps du Christ  est donc une nourriture

Mais quel est donc ce corps  ?

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Augustin dans son commentaire sur le psaume 33, 6

explique :

Notre-Seigneur Jésus-Christ, a voulu établir notre salut

 dans l’institution de son corps et de son sang.

en venant parmi nous

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 S’il ne se fût fait humble, il ne serait point notre nourriture et notre breuvage.

Car voyez de quelle hauteur il est descendu :

 « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu »

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Ce corps est donc le Verbe

,Ce corps est la parole de Dieu ,la gnose .,la connaissance  

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Voilà l’éternelle nourriture, la nourriture des Anges,

 Mais quel homme pourrait toucher à cette nourriture?

. Comment donc la divine Sagesse nous a-t-elle nourris du pain des Anges?

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 C’est que « le Verbe s’est fait chair, et a demeuré parmi nous 

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L’homme a mangé le Verbe, cette nourriture éternelle des Anges,

 Car   il s’est anéanti lui-même en prenant la forme de l’esclave, et en se rendant semblable aux autres hommes, et reconnu pour homme par tout ce qui a paru de lui; il s’est humilié, se rendant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix », afin que par la croix il rendît auguste pour nous le sacrifice du corps et du sang du Seigneur

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8. Quand Notre-Seigneur Jésus-Christ dit aux Juifs: « ma chair est une véritable nourriture, et mon sang un véritable breuvage,les disciples qui le suivaient furent saisis d’étonnement, et  s’imaginèrent qu’ils devaient manger cette chair telle qu’ils la voyaient, et boire son sang:

Ils ne purent supporter ce discours

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Les juifs n’ont pas compris car ils n’avaient pas encore la connaissance du Verbe 

Ne pas comprendre est le propre des ténèbres de l’ignorance.

Donc ils étaient -sous l’empire de l’ignorance,