Augustin
évêque d’Hippone en 426
aurait enseigné que
des élus seraient prédestinés à être sauvé
par pure grâce
et sans aucun mérite de leur part
Incroyable ! Insoutenable !
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Il s’ensuit un échange de lettre
entre les moines très méritants d’Adrumet
et Augustin lui même
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Lettre de Valentin à Augustin
En 427 Valentin supérieur du monastère
d’Adrumet écrit à Augustin
que ce qu’il avait déclaré au Pape Sixte
avait ému toute sa communauté
(Lettre CCXVI. Chez Augustin)
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2 commençons, …par le récit même des troubles qui ont éclaté parmi nous.
Notre très-cher frère Florus, ..s’était rendu en son lieu natal ..
et nous rapporta un livre de votre sainteté
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On vint au monastère avec ce livre; sans me le montrer,
on le fit lire à des frères de peu de savoir qui ne le comprirent pas et s’en émurent.
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3. Ces frères, donnant un faux sens à toute chose, troublèrent d’abord l’esprit des simples, à mon insu ;
ce fut Florus qui, ayant connaissance de leurs agitations et de leurs réunions secrètes, m’en informa;
ils se cachaient ainsi avec peu de dignité pour discuter sur des vérités qu’ils n’entendaient pas.
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Les dissidents.. prirent le parti d’aller vous trouver.
. Je laissais donc partir nos frères et je pourvus par charité aux dépenses du voyage : Je craignais que le mal ne s’aggravât, ce mal qui aurait pu être guéri par la grâce même de votre livre où l’on croit sentir votre sainte présence.
Ces frères étant partis, toute la communauté rentra dans le repos et la paix.
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Lettre de Augustin à Valentin
Lettre CCXIV. (Année 427.)
Saint Augustin écrit à Valentin ,le supérieur .du monastère d’Adrumet
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Deux jeunes gens, Cresconius et Félix, qui se disent de votre communauté, sont arrivés ici;
ils nous ont rapporté qu’il est survenu quelque trouble dans votre monastère,
à cause de certains d’entre
vous qui enseignent la grâce de façon à nier le libre arbitre de l’homme
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Ces jeunes gens ne nous ont pas laissé ignorer non plus que beaucoup d’entre vous ne partagent pas ce sentiment et reconnaissent que la grâce de Dieu vient en aide au libre arbitre,
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3. Sachez que ma lettre adressée au prêtre Sixte de l’Eglise romaine est écrite contre les nouveaux hérétiques pélagiens,
qui disent que la grâce de Dieu nous est donnée selon nos mérites, afin que celui qui se glorifie se glorifie non pas dans le Seigneur, mais en lui-même, c’est-à-dire dans l’homme et non dans le Seigneur.
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Dans la lettre qui vous est parvenue, j’ai prouvé, par les témoignages des saintes Ecritures,
que nos bonnes oeuvres, nos pieuses oraisons, notre foi droite n’auraient pas pu être en nous d’aucune manière si nous ne les avions reçues de celui dont l’apôtre Jacques a dit : « Toute grâce excellente, tout don parfait vient d’en-haut et descend du Père des lumières »
Ainsi personne ne peut prétendre que la grâce de Dieu lui est accordée par les mérites de ses oeuvres, de ses prières ou de sa foi, ni croire ce que répètent les hérétiques, savoir, que la grâce de Dieu nous est donnée selon nos mérites : ce qui est tout à fait faux.
Ce n’est pas que les bonnes ou les mauvaises oeuvres ne méritent rien, car, s’il en était ainsi, comment Dieu jugerait-il le monde?
Mais la miséricorde et la grâce de Dieu convertissent l’homme :