Archive pour la catégorie 'Jean Chrysostome'

Fête de saint Jean Chrysostome

13 septembre, 2017

Qui était il ?

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Les Béatitudes  

Pour cette fête ,l’église  nous propose de relire le sermon des béatitudes si bien commenté par Saint Jean Chrysostome

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Heureux-les-pauvres

Heureux les pauvres  c’est-à-dire ceux qui ne désirent que Dieu seul

Ils ne cherchent que Dieu

ils n’ont besoin que de Dieu

« le royaume de Dieu est à Vous » 

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Jean Chrysostome et les pauvres

Jean est donc très mystique ,très spirituel

Il a une « bouche en or »

Il semble planer

mais il a quand même les pieds sur terre 

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Il  se bat pour la justice

Pour défendre la justice il fut condamné à l’exil

Il  défend les pauvres

sa comparaison entre la ville des pauvres et celle des riches est restée célèbre

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St Jean Chrysostome : la parabole du jugement dernier (Mtt 25,31)

21 avril, 2013

Dans son homélie 79 sur l’évangile de saint Matthieu

Jean Chrysostome 

commente la parabole sur le jugement dernier

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J’avais faim et vous m’avez donné à manger ….

J’étais nu et vous m’avez vêtu …(Mtt 25,31)

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 Cette parabole  montre excellemment toute l’estime que Dieu fait de la miséricorde et de la charité.

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Pour le jugement

Il rassemblera devant lui toute la terre,

et fera descendre tous les anges du ciel pour être temoin du jugement

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Action de grâce

Avant toute considération

nous pouvons d’abord rendre grâce à Dieu

car nous avons pas faim …nous sommes vêtus

nous ne sommes pas en prison .. 

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Dieu nous demande le minimum

Ce n’est pas la mer à boire 

. considérez, mes frères, combien tout ce que Jésus-Christ commande est facile.

 Car il ne dit pas : «J’étais en prison », et vous ne m’avez pas délivré :

 « J’étais malade », et vous ne m’avez pas guéri;

 mais « vous ne m’avez point visité, vous ne m’êtes point venus voir».

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Et pour soulager les pauvres qui ont faim .

 il ne demande pas des tables somptueuses,

 il ne veut que ce qui est purement nécessaire.

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comme je l’ai déjà dit, un malade et un prisonnier ne désirent pas seulement d’être visités. L’un veut être guéri de son mal, et l’autre veut sortir de prison.

 Mais Dieu étant aussi doux et aussi bon qu’il l’est, se contente du peu que nous donnons quand nous ne pouvons davantage.

Il n’exige pas même tout ce que nous pourrions donner. Il laisse à notre liberté de faire plus si nous le voulons, afin d’avoir la gloire de passer volontairement au delà de ce que nous étions obligés de faire.

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Pour lui même

l’honneur que Dieu nous fait  

puisque c’est lui même qui  reçoit  par les mains des pauvres;

et qu’il abaisse sa grandeur jusqu’à implorer notre  assistance;

 « Quand vous avez refusé cette charité à un de ces petits, vous me l’avez refusée à moi-même ».

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Exégèse moderne

On peut prolonger ce commentaire de Jean Chrysostome

par la découverte de nos   exégètes contemporains  

qui ont retrouvé une version de cette parabole

dans les manuscrits des pyramides en Egypte

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Cette version se termine par :

« Je voulais traversé le Nil

et tu m’as pris dans ta barque »

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Dans le livre des morts

est représenté la balance du jugement dernier

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Pour les Egyptiens

il ne s’agissait  pas de comparer le bien et le mal que nous avons pu faire

Mais d’examiner si les 2 plateaux étaient au même niveau

Autrement dit

 Sommes nous en parfaite harmonie avec notre entourage ?

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Jean Chrysostome : Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis ( Jn 10,14ss)

21 avril, 2013

Dans son homélie LX.sur « l’évangile de st Jean »

Jean Chrysostome commente le verset

Je suis le bon pasteur ,et je connais mes brebis

Et mes brebis me connaissent ….et je donne ma vie pour mes brebis(Jn 10,14)

 

Le bon pasteur donne sa vie

Il ne compte pas

Il donne

Il ne convoite  pas

Il aime   

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C’est là en quoi le pasteur diffère du mercenaire.

Celui-ci s’inquiète peu de ses brebis, et n’a de vigilance que pour ses propres intérêts;

 mais l’autre s’oublie soi-même,

 et veille uniquement au salut de son troupeau.

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Il n’est pas comme le mercenaire

Décrit par le prophète Ezechiel

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 Malheur aux pasteurs d’Israël !

 Ils ne ramènent pas au troupeau les brebis qui se sont égarées;

celles qui se sont perdues, ils ne les cherchent pas; …

 parce qu’ils se paissent eux-mêmes, et non leur troupeau (Ezéch. XXXIV, 4).

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Saint Paul déclare la même chose en d’autres termes:

« Tous cherchent  leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ » (Philip. II, 21);

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Mais Jésus-Christ  dit :

 « Pour moi, je suis venu, afin que les brebis aient la vie,

 et qu’elles l’aient abondamment » 

…Il n’ abandonne pas ses brebis

mais au contraire, donne  sa vie pour leur salut.

 Lorsque les Juifs cherchaient à le faire mourir, il n’a point cessé de prêcher et d’instruire, il n’a point abandonné ses disciples; mais il est demeuré ferme et il a voulu souffrir la mort. C’est pourquoi partout il dit : « Je suis le bon pasteur ».

« Je donne ma vie ».

 Jésus-Christ le répète souvent, pour montrer qu’il n’est pas un imposteur,

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Le pasteur connaît ses brebis

Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent ».

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« Le Seigneur connaît ceux qui, sont à lui

Je parle de ceux, dit Jésus-Christ, que j’ai connus dans ma prescience

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Le rassemblement de toutes les brebis

.Le  divin Sauveur en vient à parler, des gentils :

 « J’ai encore d’autres brebis  qui ne sont pas de cette bergerie :

 il faut aussi que je les amène (Jn 10,16)

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Et c’est pour rassembler toutes ces brebis

issus du paganisme ou du judaïsme

que Jésus donne sa vie

« Et il n’y aura plus  qu’un seul troupeau ».

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« C’est pour cela que mon Père m’aime, parce que je quitte ma vie pour cela

 « Je quitte ma vie,…Et personne ne me la ravit, mais c’est de moi-même que je la quitte;

….c’est qu’il est Pasteur, et le bon Pasteur.

 Or, le bon Pasteur n’a pas besoin qu’un autre l’exhorte à donner sa vie pour le salut de ses brebis.

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L ‘Imitation du bon pasteur

Saint Chrysostome selon son habitude

termine son exposé

en incitant les fideles à imiter le Christ

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Imitons Jésus-Christ:

Comme lui donnons notre vie

Tel pasteur !

Telle brebis !

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ll n’a point cessé de faire du bien.

Il donne sa vie  et il prie son Père pour ceux qui l’ont crucifié.

Suivons son exemple 

  car c’est véritablement être disciple de Jésus-Christ que d’être doux et patient.

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Nous parviendrons à cette douceur

en écoutant  la voix de Jésus-Christ, qui crie tous les jours : « J’avais faim, et vous m’avez  donné à manger; J’avais soif et vous m’avez donné à boire

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Nous serons miséricordieux

En donnant non-seulement de notre superflu,,

 mais aussi de notre nécessaire.

La foi de St Thomas et de St Pierre selon St Jean Chrysostome et St Ambroise

8 avril, 2013

La foi de Thomas selon Jean Chrysostome

Dans son homélie 87 sur l’évangile de Jean .

Jean Chrysostome écrit à propos de l’attitude de Thomas au moment de la résurrection

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Si c’est être trop facile et trop complaisant que de croire à ta légère,

c’est aussi être bien dur et bien grossier que de vouloir curieusement tout voir et tout examiner à la rigueur.

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 Voilà de quoi on a lieu d’accuser Thomas, quand les apôtres disaient : « Nous avons vu le Seigneur » ; il ne crut point,

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Pour vous, mes chers frères, voyant ce disciple incrédule,

 pensez à la clémence du Seigneur, à la bonté avec laquelle, dans l’intérêt d’une seule âme,

 il montre les plaies qu’il a reçues, et vient au secours d’un seul disciple d’esprit plus grossier que les autres.

 Thomas voulait établir sa fol sur le témoignage du plus grossier de tous les sens,

et il ne s’en rapportait pas même à ses yeux.

 Car il n’a pas dit seulement : si je ne vois, mais encore : si je ne touche;

 de peur que ce qui paraissait ne fût qu’un fantôme et une illusion.

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Ne voyez-vous pas que Thomas doutait par incrédulité ?

Mais c’était avant que les disciples eussent reçu le Saint-Esprit;

 après, ils ne furent plus incrédules, ils furent parfaits.

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 Jésus-Christ ne reprit pas Thomas seulement par ces paroles, mais encore par les suivantes. Thomas, aussitôt qu’il eut été éclairci de ses doutes, revint, et croyant, il s’écria : « Mon Seigneur et mon Dieu (28) ! » Et Jésus lui dit : « Vous avez cru, Thomas, parce que vous avez vu : Heureux ceux qui, sans avoir vu, ont cru (29) ! » C’est le propre de la foi de croire les choses mêmes que l’on n’a point vues.

« La foi est le fondement des choses a que l’on doit espérer, et une pleine conviction de celles qu’on ne voit point ». (Héb. XI, 1.) Au reste, le Sauveur ne déclare pas seulement ici les disciples heureux, mais encore ceux qui croiront dans la suite.

Cependant, direz-vous, les disciples ont vu avant de croire. — Oui, mais ils n’ont point cherché à voir et à toucher comme Thomas. Aussitôt qu’ils ont vu les linceuls et1e suaire, sur ce témoignage ils ont reçu la doctrine de la résurrection; et avant de voir Jésus-Christ ressuscité, ils ont montré une foi pleine et entière

. S’il vous vient donc dans l’esprit de dire : je voudrais avoir été en ce temps, je voudrais voir Jésus-Christ opérer des miracles, rappelez-vous alors cette parole . « Heureux ceux qui sans avoir vu ont cru ».

 

La foi de Pierre selon Saint Ambroise

Dans son traité sur l’évangile de Luc

Ambroise écrit  

 

Pierre donc a vu le Seigneur, seul.

 C’est que sa dévotion était toujours prête et disposée à croire ;

 Tantôt avec Jean, tantôt seul, partout cependant il court avec zèle ;

 partout il est soit seul, soit le premier.

Non content d’avoir vu, il revient

 Il le voit seul, il le voit avec les Onze,

 il le voit avec les soixante-dix.

 Il le voit encore lorsque Thomas a cru.

Il le voit quand il était à la pèche

 

Il n’est donc pas douteux que Pierre a cru, qu’il a cru parce qu’il aimait,

 qu’il a aimé parce qu’il croyait. 

Les pères de l’église ,Chrysostome Ambroise ,Augustin et les femmes

6 avril, 2013

Saint Luc  écrit dans son évangile

 que les femmes furent les premières à voir Jésus ressuscité

et que les disciples ne voulurent pas les croire

 Leurs paroles leur parut du radotage

 et ils ne croyaient pas en elles (Luc 24,10)

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Saint Jean Chrysostome  

Dans son homélie 86 sur l’évangile de Jean (Homélie 86 )

Jean Chrysostome

n’est pas tendre non plus avec les femmes

Un vrai misogyne qui considère que non seulement

Madeleine n’est pas très intelligente

Mais qu’elle avait des sentiments très grossiers  

Il déclare

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Madeleine  eut l’avantage de voir la première ce que les disciples ne virent point

Et  de voir deux anges vêtus de blanc assis au lieu où avait été le corps de Jésus,

 l’un à la tête et l’autre aux pieds;(Jn 20,11)

La seule vue de ce vêtement lui inspirait de la joie et du plaisir.

 Et comme cette femme n’avait pas l’intelligence assez élevée pour tirer des linceuls et du suaire là preuve de la résurrection, le Seigneur fit quelque chose de plus, il lui fit voir des anges assis, vêtus d’habits de fête et de réjouissance, pour la consoler et l’encourager par ce spectacle.

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Et un peu plus loin

 Au reste, il n’était pas à propos d’élever tout à coup à la sublime connaissance de la résurrection

 une femme qui avait l’esprit et des sentiments si bas et si grossiers;

 il fallait l’y amener peu à peu. 

Cette femme a une grande affection et un grand amour,

 mais elle n’a encore rien de grand dans l’esprit;

 c’est pourquoi Jésus se fait connaître à elle, non au visage, mais au son de la voix.

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Saint Ambroise

Dans son traité sur l’évangile de Luc (Luc 24,1-12)

Fiat plutôt de la théologie  

Au début la femme fut l’instigatrice du péché pour l’homme,

A présent celle qui avait goûté la première à la mort a vu la première la résurrection.

Elle compense le désastre de l’antique déchéance par l’annonce de la résurrection.

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Les lèvres de la femme avaient autrefois donné passage à la mort ;

 les lèvres d’une femme rendent la vie. 

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Saint Augustin

Dans son traité 121 sur l’évangile de Jean

Augustin parle plutôt de la  sensibilité des femmes qui comprennent plus vite avec leur cœur

qu’avec leur tête

Il écrit :

«Marie se tenait hors du sépulcre, pleurant ».

Les hommes s’en retournant chez eux,

le sexe le plus faible se trouvait comme cloué à la même place

 par un sentiment d’amour plus fort que lui.

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Augustin selon son habitude

préfère commenter le texte d’une façon allégorique

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La femme représente  l’église

Les paroles « Ne me touche pas, car je ne suis  point encore monté vers mon Père » (Jn 20,17)

, doivent être entendues en ce sens que cette femme était la figure de l’Eglise,

 formée par les Gentils

, et qui a cru en Jésus-Christ

 seulement après son ascension;

Saint Jean Chrysostome : Apparition de jésus à Marie Madeleine prés du tombeau

29 mars, 2013

Dans son Homélie 86 sur l’évangile de Jean

Saint jean Chrysostome commente les versets suivants(Jn 20,11ss)

Marie se tenait prés du tombeau ,dehors et pleurait…elle voit 2 anges  

 …Puis elle voit Jésus ,mais elle ne savait que c’était lui….

 Marie pleurait

 Les femmes sont naturellement tendres et portées à la compassion . Je dis cela afin que vous ne vous étonniez pas de voir Marie fondre en larmes devant le sépulcre, et Pierre ne point pleurer,

Elle n’avait pas encore une claire connaissance de la résurrection.

Les 2 anges 

Comme elle n’avait pas l’esprit assez élevée pour tirer des linceuls et du suaire là preuve de la résurrection, le Seigneur lui fit voir  2anges qui lui dirent 

 « Femme, pourquoi pleurez-vous ? »

. Que répondit donc Marie ?

Elle dit avec autant d’ardeur que d’amour:

 « Ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l’ont mis »

. Marie, que dites-vous ?

 Vous ne savez rien encore de la résurrection;

vous vous imaginez qu’on a pris le corps, qu’on l’a caché?

Ne voyez-vous pas bien, mes frères, que Marie n’était point encore initiée à ce dogme sublime?

 

Jésus est reconnu par sa voix 

. Le Seigneur apparut  se fit voir à Marie  que sous un habit fort vil et fort commun;

de peur de l’effrayer 

C’est ainsi qu’elle le prit pour un jardinier.

 

Marie a certes un  grand amour, mais elle n’a pas encore compris que Jésus était ressuscité

 C’est pourquoi Jésus se fait connaître à elle, non au visage, mais au son de la voix

Car c’est lorsqu’il l’appela « Marie» qu’elle le reconnut. Ainsi elle le reconnut, non au visage, mais à la voix.

 

Ne me touchez pas

 Pourquoi Jésus dit-il : « Ne me touchez pas?»

Je crois que Marie voulait encore demeurer avec Jésus comme auparavant, et que dans sa joie elle n’atteignait point à la hauteur de la vérité, quoique, Jésus fût, selon la chair, dans un état beaucoup plus parfait.

Le Seigneur corrige donc son erreur et réprime cet excès d’assurance;

il élève son esprit afin qu’elle approche de lui avec plus de respect et de vénération.

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Il est intéressant de comparer ce commentaire

avec celui de saint Augustin

sur le même passage de l’évangile

Il est sûr que Augustin s’est inspiré de J. Chrysostome

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J. Chrysostome : Le Mystère « redoutable » du sacrement institué le jeudi saint

28 mars, 2013

Jean Chrysostome

dans son Homélie 82  de son traité  sur l’évangile de St Matthieu

commente le verset suivant

 

Jésus prit du pain ,le bénit ,le rompit et le donna à ses disciples en disant :

Prenez et mangez, ceci est mon corps

…ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance ... (Mtt.26,26ss)

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Jean Chrysostome

dans son commentaire

parle  du repas

Il parle de Judas qui trahit

Il parle de Pierre qui va le renier

mais il veut surtout donner un catéchèse

sur le sacrement de l’Eucharistie 

et  nous parle de la présence réelle de Jésus  dans le sacrement

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Jésus est présent par son esprit

Puisque le Verbe a dit : « Ceci est mon corps »,

 soyons persuadés de la vérité de ses paroles,

Soumettons-y notre croyance, regardons-le dans ce Sacrement

 avec les yeux de l’esprit.

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Car Jésus-Christ ne nous y a rien donné de sensible,

 mais ce qu’il nous y a donné sous des objets sensibles ,

 est élevé au-dessus des sens, et ne se voit que par l’esprit.

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 Si vous n’aviez point de corps, il n’y aurait rien de corporel dans les dons que Dieu vous fait :

 mais parce que votre âme est jointe à un corps,

il vous communique des dons spirituels sous des choses sensibles et corporelles.

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Mais ensuite J. Chrysostome nous  parle du « corps du Christ 

d’une façon si crue et si réaliste

que cela peut parfois  nous choquer

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 Le pain qu’il nous donne est vraiment son corps

Combien y en a-t-il maintenant qui disent:

Je voudrais bien voir Notre-Seigneur revêtu de ce même corps dans lequel il a vécu sur la terre.

 Je serais ravi de voir son visage, toute la figure de son corps, ses habits et jusqu’à sa chaussure.

Et moi je vous dis que c’est lui-même que vous voyez;

que c’est lui-même que vous touchez, que c’est lui-même que vous mangez.

Vous désirez de voir ses habits, et le voici lui-même qui vous permet, non-seulement de le voir, mais encore de le toucher, de le manger, et de le recevoir au dedans de vous.

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Mystère redoutable

Que personne ne s’approche de cette table sacrée  avec négligence, et avec froideur.

 Que tous s’en approchent avec avidité, avec ferveur et avec amour.

Sachez que ceux qui reçoivent avec indignité le corps du Seigneur, sont menacés d’un grand châtiment.

Si vous ne pouvez considérer sans une indignation extrême la trahison de Judas qui vendit son maître, et l’ingratitude des Juifs qui crucifièrent leur roi, prenez garde de vous rendre aussi vous-mêmes coupables de la profanation de son corps et de son sang.

Quelle est splendide la main qui distribue cette chair,à la bouche qui est remplie de ce feu spirituel, à la langue qui est empourprée de ce redoutable sang?

Le .châtiment

réservé à ceux qui donnent les sacrements impunément 

C’est aussi à vous autres qui en êtes les dispensateurs et les ministres que j’adresse mon discours,

Car vous êtes menacés d’un grand châtiment, si, sachant qu’un homme est pécheur, vous ne laissez pas de le recevoir à cette table, et Jésus-Christ vous demandera compte de son sang, si vous le faites boire à des indignes.

 Or, ce n’est pas pour que vous paraissiez revêtu d’une tunique blanche et éclatante, que Dieu vous a honorés du ministère des autels, mais afin que vous fassiez le discernement de ceux qui sont dignes ou indignes de la participation des saints mystères. C’est en cela que consiste la dignité de votre charge.

 Ceux qui communient indignement seront précipités dans les tourments éternels.

 Chassons donc sans aucune considération de personne, nous qui sommes les dispensateurs des saints mystères, tous ceux que nous verrons être indignes de s’en approcher.

 Que personne n’y participe qui ne soit des disciples de Jésus-Christ.

Que personne ne reçoive cette nourriture sacrée avec un esprit impur comme Judas,

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Voilà un sermon bien peu évangélique,

alors que le sacrement de l’eucharistie devrait être considéré comme

la nourriture des affamés de justice

la nourriture des pauvres 

la nourriture des pécheurs qui ont besoin de se ressourcer

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L’eucharistie est le sacrement de l’amour

et nous devons y accueillir tout les hommes de bonne volonté

dignes ou indignes

Mais qui est digne ?

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Jean Chrysostome en a fait un mystère terrifiant

qui ressemble à certain fétichisme

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Le commentaire de saint Paul sur le jeudi saint est plus édifiant

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Jean Chrysostome : Homélies sur la passion de Jésus

21 mars, 2013

En racontant la passion de Jésus

dans ses homélie 83 à  87 sur l’évangile de Saint Matthieu

Jean Chrysostome  pose plusieurs questions

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Pourquoi les disciples avaient ils des épées  le jeudi saint ?

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Il prouve  que tout s’est passé « conformément aux écritures »

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Mais surtout…  surtout

il polémique contre les juifs et revient sans cesse sur leur culpabilité

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Finalement il ne s’attarde  guère  sur les souffrances de Jésus et les outrages qu’il a recu

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Jean Chrysostome : Pourquoi raconter le récit de la passion et de la mort de Jésus ?

21 mars, 2013

Dans son homélie 83 sur l’évangile de Matthieu

Jean Chrysostome s’adresse aux hérétiques et aux docétes

 qui nient l’humanité du Christ

en leur prouvant que Jésus a souffert comme un homme

et que malgré tout il est Dieu

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Arguments contre les hérétiques 

Jésus a souffert comme un homme 

Le Fils de Dieu, mes frères, permit cette sueur si extraordinaire,

 afin qu’on reconnût visiblement que cette tristesse n’était point une fiction ,

 et que les hérétiques ne pussent dire qu’il n’était triste qu’en apparence.

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Cette parole : « Que ce calice, s’il se peut, s’éloigne de moi »,

montre l’humanité de Jésus

mais la parole suivante :

« Néanmoins, non ma volonté, mais la vôtre »,

 fait voir la résignation d’une âme forte et vertueuse

 et nous apprend à obéir à Dieu en dépit des répugnances de la nature.

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Il s’en alla encore prier pour la troisième fois, usant des mêmes paroles

 Il prie par deux ou trois fois pour prouver qu’il était homme par cette triple prière.. afin qu’on ne pût douter de la vérité de sa chair.

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Jésus est outragé ,mais il est Dieu

Dans son homélie 87 sur l’évangile de Matthieu

J Chrysostome écrit

Nous lisons  publiquement la « passion » dans l’assemblée de toute l’Eglise, pour  que les païens ne disent pas que nous vous annonçons que les actions miraculeuses de Jésus-Christ, et  que nous vous cachons ses souffrances et ses opprobres.

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Le Saint-Esprit a tellement conduit les choses, qu’il fait lire cette histoire dans l’Eglise au temps de Pâques

 Nous ne cachons rien de ces outrages du Sauveur, et cependant personne ne doute que Jésus-Christ ne soit Dieu.

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 Nous l’adorons tous, non-seulement à cause de tant de grâces dont il nous a comblés, mais particulièrement pour cet amour si rare qu’il nous témoigne à sa passion;

 puisqu’il fait voir qu’il a bien voulu se rabaisser pour nous, jusqu’à ce dernier degré d’humiliation, pour nous donner dans sa personne un parfait modèle de la plus haute vertu.

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Lisons donc ceci, mes frères, puisque cette lecture nous peut être si avantageuse

Cependant on n’apercevait alors dans le Sauveur que des marques de faiblesse. Tout ce qui se passait alors ne pouvait former qu’une impression de son impuissance dans l’esprit de ceux qui ne pénétraient pas tes desseins de Dieu dans ce grand mystère.

Et néanmoins Jésus-Christ a fait voir qu’il était Dieu, en mourant comme le dernier des hommes, et il a établi cette vérité par les choses mêmes qui paraissaient la devoir détruire. 

Jean Chrysostome : Les épées des apôtres au mont des oliviers Luc 22,35ss)

20 mars, 2013

On parle peu des épées portées par les apôtres au mont des Oliviers

Il est vrai que cette épisode

rarement lu, ne se trouve que dans l’évangile de Luc

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C’est dans son homélie 84 sur l’évangile de Saint Matthieu

que Jean Chrysostome nous en parle

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Jésus dit  Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac, et sans souliers, avez-vous manqué de quelque chose? Ils répondirent: De rien.

Et il leur dit: Maintenant, au contraire, que celui qui a une bourse la prenne

…et , que celui qui n’a point d’épée vende son vêtement et achète une épée.

…Ils dirent: Seigneur, voici deux épées. Et il leur dit: Cela suffit. Luc 22.35à 38

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Jean Chrysostome se pose plusieurs questions ?

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Pourquoi voulait-il aussi qu’ils eussent alors une bourse?

C’était pour leur dire  qu’ils devaient à l’avenir devenir des hommes responsables 

Il les avait soutenu dans les commencements, parce qu’ils étaient faibles,

« Quand je « vous ai envoyés », dit-il, « sans sac, sans « bourse et sans souliers, avez-vous manqué de « quelque chose »?

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 Ce n’était point par faiblesse ou par impuissance qu’il se déchargeait mainteant  de ce soin

Mais c’était  pour les en charger eux-mêmes,

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Pourquoi leur parlait-il alors d’épées, ?

sinon pour leur faire mieux comprendre qu’il allait être bientôt livré?

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Ce n’était que pour leur dire  que son heure était proche,

qu’il leur commanda de prendre avec eux une épée,

et non pour les exhorter à s’en servir.

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Mais comment ces épées se trouvaient-elles là?

 C’est parce qu’ils sortaient de la cène, où, à cause de la cérémonie de l’Agneau, ils devaient avoir des glaives. Et comme ils avaient ouï dire que l’on conspirait contre leur maître, ils les prirent avec eux comme pour s’en servit’ au besoin, et pour le défendre. C’était la seule raison pour laquelle ils étaient armés

C’est pourquoi Jésus-Christ fit un sévère reproche à saint Pierre, lorsqu’il s’en servit en frappant un des gens du grand prêtre, quoiqu’il, n’eût point d’autre dessein en le frappant que de défendre son maître qu’il aimait avec ardeur.

Jésus-Christ ne put souffrir qu’on eût ainsi blessé ce serviteur du grand prêtre, et il le guérit à l’heure même par un grand miracle,

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