Archive pour la catégorie 'Jean Chrysostome'

Jean Chrysostome : Le jeûne et la vaine gloire (Mtt.6 ss)

18 février, 2013

Dans son homélie 20 sur l’évangile de St Matthieu

Jean Chrysostome 

commente les versets suivants

« Gardez vous d’afficher votre justice devant les hommes

pour vous faire remarquer d’eux (Mtt6,1)

**

La vaine gloire

 Que votre main gauche ne sache pas ce que fait la droite,(Mtt6,3)

Jésus  ne veut pas qu’on prenne ces paroles à la lettre,

 mais seulement qu’on ait grand soin de cacher ses aumônes;

Il ne faut pas agir pour «  être vu »  

**

De même, s’il  nous dit  de parfumer et de laver notre visage

en jeûnant,

c’est pour ne pas être vu

**

Jésus  se sert du mot «d’hypocrite »

qui signifie aussi un comédien,

Quand il parle de ceux  qui veulent être vu

**

La vraie gloire

. Néanmoins Dieu est si bon qu’il semble vous dire :

 Si vous voulez encore après ce que je vous dis être vus des hommes, je ne m’oppose pas. 

 Attendez un peu;

 et je vous accorderai ce que vous désirez,

 d’une manière puis avantageuse et plus éclatante que vous ne (Mtt6,18) l’osez espérer.

**

 La gloire que vous recherchez ici des hommes, vous ravit celle que je vous prépare;

et en méprisant celle-là, vous vous assurez celle-ci.

 C’est alors que vous jouirez de tout avec une pleine assurance, mais même avant ce temps vous recevrez dès ici-bas cet avantage si important, de fouler aux pieds toute la gloire des hommes, de vous affranchir du honteux esclavage des ambitieux, et de ne contrefaire pas seulement la vertu, mais de la posséder véritablement.

. N’est-ce pas faire une grande injure à la vertu, que de ne pas la suivre pour elle-même, mais pour être loué seulement de quelques gens du peuple qui vous verront, et de ceux qui ne sont dignes que de mépris?

 

La vaine gloire et la richesse

 « Ne vous faites point de trésors sur la terre où les vers et la rouille les mangent, et où les voleurs les déterrent et les dérobent (19).

» Après que Jésus-Christ a banni de nous la vaine gloire, il en vient ensuite tout naturellement à combattre l’avarice, parce que rien n’entretient tant en nous cette passion que l’ambition et le désir de l’honneur.**

 C’est pour s’attirer cette vaine estime, qu’on veut avoir une foule de valets, des troupes d’eunuques, des chevaux superbes et tout couverts d’or, des meubles somptueux et mille autres semblables folies que les hommes ne recherchent ni pour la nécessité, ni même pour le plaisir; mais seulement pour paraître, et pour donner des marques de leur magnificence et de leurs richesses.

 Ou est la vraie gloire ?

Et remarquez, je vous prie, que Jésus-Christ excite les hommes à la vertu

et les détourne de l’amour des richesses

 Pourquoi souhaitez-vous les richesses?  dit-il.

N’est-ce pas pour goûter du plaisir et des jouissances?

Eh bien! ce n’est pas là ce que vous devez en attendre, mais bien tout le contraire.

**

Il en use ici envers les amateurs des richesses comme il a fait précédemment envers ceux qui jeûnent, qui prient ou qui font l’aumône par vanité.

 Il a tâché de les corriger de cette passion par le désir même de la gloire dont ils étaient possédés, en leur disant: Pourquoi voulez-vous vous faire voir lorsque vous jeûnez, lorsque vous priez et lorsque vous donniez l’aumône,

 sinon parce que vous recherchez l’honneur et la gloire?

**

Ceux qui recherchent la gloire pour elle même ne la trouve pas   

ces avares sont toujours dans les travaux et dans les dangers, sans en retirer aucun bien solide.

 Ils sont deux fois aveugles, d’abord parce que la cupidité a éteint en eux la lumière intérieure de l’âme,

 ensuite parce qu’ils sont plongés dans le nuage épais d’une multitude de soucis grossiers.

C’est pourquoi il leur est si difficile de recouvrer la vue.

**

 On a vu même plusieurs de ces riches devenu pauvres  se pendre pour n’avoir pu supporter une pareille disgrâce.

 Le mépris paraît à quelques-uns d’entre eux si insupportable, que plusieurs en sont morts de douleur

 

 

Jean Chrysostome la beauté de la creation

17 février, 2013

Dans son homélie 22 sur l’évangile de St Matthieu

Jean Chrysostome 

commente les versets suivants

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Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit….

…Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent;(MTtt 6,26)

;…. en disant « que les oiseaux ne sèment point, » Jésus-Christ n’a pas prétendu nous défendre de semer,

 en disant « les lis ne travaillent, ni ne filent point, » ce n’est pas le travail qu’il condamne, mais seulement l’agitation inquiète.

**

Mais avant de parler de la confiance en Dieu

comme il aurait  dû le faire

J.Chrysotosme préfère

s’attarder un moment

sur la beauté de la création

**

« je vous déclare que Salomon même dans toute sa gloire, n’a jamais été vêtu comme l’un d’eux (Mtt26,29). »

! comment prétendez-vous par tout votre luxe, je ne dis pas surpasser le lis,

mais approcher seulement de la beauté de la moindre fleur?

 

Beauté de la création

Vous me demanderez peut-être, pourquoi Dieu a donné tant de beauté à ces fleurs?

Je vous réponds que c’est pour nous montrer sa sagesse et sa puissance,

et pour nous faire admirer en toutes choses la magnificence de sa gloire.

**

Car ce ne sont pas seulement «les cieux qui racontent la gloire de Dieu. » (Ps. XVIII, 4.

David  dit: « Louez le Seigneur, vous « arbres fruitiers, et tous cèdres. » (Ps. CXLVIII, 40.)

Les uns, par la douceur de leurs fruits,

les autres par la grandeur de leurs branches,

les autres par une beauté particulière,

publient la gloire de leur Créateur

                                                                                           **

. Dieu ne pouvait mieux nous faire voir les richesses infinies de (182) sa puissance et de sa sagesse, qu’en répandant ainsi tant de beauté sur les choses les plus basses,

**

On retrouve la même admiration pour la création que chez Saint Basile

qui a écrit « l’Héxameron » ou création  en 6 jours

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La même admiration que chez Grégoire de Nysse  

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Ce créateur est votre père  

C’est ce qu’il observe particulièrement dans ce long sermon sur la montagne. Il y parle constamment du Père. Il relève partout sa providence, sa sagesse et sa bonté qui s’étend généralement sur toutes choses, et qui veille autant sur les plus petites que sur les plus grandes.

**

Quand il défend « de jurer par Jérusalem, » il l’appelle «la ville du grand roi.»

 Quand il « parle du ciel, » il dit, « que c’est le «trône de Dieu. »

 Quand il parle de la conduite et du gouvernement du monde, il l’attribue tout à Dieu:qui fait , « se lever son soleil sur les bons et sur les méchants, et pleuvoir sur les justes et sur les injustes. »

**

» De même ici lorsqu’il veut montrer sa providence, et marquer combien elle est admirable dans les moindres choses :il parle de celui  « qui a soin de vêtir de la sorte une herbe des champs, »

**

Il ne le nomme jamais «son père;» mais seulement leur père;

afin de les toucher et de les toucher par cet honneur,

 et de ne point exciter leur indignation, lorsqu’il appellerait Dieu son père.

**

 il les console ensuite en disant : « Votre Père sait que vous avez besoin de toutes ces choses  »

 Il ne dit pas, Dieu sait; mais « votre Père sait, »

 afin que ce mot de « Père» les fît entrer dans une confiance plus ferme et plus assurée.

 

Jean Chrysostome : L’inquiétude ,l’anxiété et la confiance

17 février, 2013

Dans son homélie 22,4  sur l’évangile de St Matthieu

Jean Chrysostome 

commente le verset suivant

 A chaque jour suffit sa peine (Mtt 6,34)

,parce  il n’y a rien qui tourmente plus une âme, que l’inquiétude.

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 Dans la suite Jésus en fera un commandement absolu :

et nous invite à faire confiance au lendemain en n’amassant aucun bien  

« N’ayez, ni or, ni argent, ni bourse dans le chemin. » (Matt. X, 9.)

lui même  disait  « Le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. » (Matt. XVIII, 20)

**

 Pourquoi donc vous tourmentez-vous inutilement?

Pourquoi forcer le jour présent à supporter plus de peine qu’il ne lui en revient?

Pourquoi, lui ajouter encore le fardeau qui appartient au jour à venir,

 et cela sans pouvoir aucunement soulager celui-ci,

 ni rien gagner qu’un surcroît de peines superflues?

**

 Dieu vous donne le jour présent pour faire ce que présentement vous devez faire

Pourquoi donc l’accablez-vous encore du souci d’un autre jour ?

**

Elevons notre esprit au ciel

Cependant nous ne pouvons nous empêcher de nous inquiéter

pour les besoins de cette misérable vie.

 Nous renversons tout l’ordre des choses, et nous combattons doublement le précepte de Jésus-Christ.

 Ne cherchez point, nous dit-il, les choses présentes:

 et c’est de quoi nous nous occupons toujours.

 Cherchez, nous dit-il, les biens du ciel ;

 et c’est à quoi nous ne nous appliquons jamais.

**

Nous n’y pouvons pas penser même durant une heure; et autant nous témoignons d’empressement pour ce monde, autant et plus encore témoignons-nous de froideur pour l’autre.

**

5. La prière chasse l’anxiété

Nous sommes nous-mêmes les auteurs de notre perte

, puisque nous n’avons jamais recours, à Dieu,

 Nous ne nous approchons jamais de lui pour l’invoquer comme il faut.

**

 Lorsque nous le prions, il semble que nous n’attendions rien de lui.

 Nous ne partons point à la prière un coeur plein de foi et de ferveur.

Nous sommes comme des personnes qui n’ont rien à demander ou à désirer;

nous demeurons tout assoupis, sans application et sans vigueur.

**

Pouvons nous  prier  celui que  l’on a offensé ?

.Ne dites pas : J’ai beaucoup offensé Dieu,

Dieu ne considère point votre mérite, mais la disposition de votre coeur.

Si une veuve a fléchi un juge qui ne craignait ni Dieu ni les hommes, combien plus une prière continuelle apaisera-t-elle un Dieu si doux et si plein de miséricorde?

Quand donc vous ne seriez pas ami de Dieu..

  quand vous auriez consumé tout le bien de votre père, comme l’enfant prodigue;

 commencez seulement à le prier et à vous rapprocher de lui,

et vous recouvrerez votre première dignité.

**

Les prières sont elles  inutiles ?

Mais je prie, me dites-vous, et mes prières ne me servent de rien.

 C’est parce que vous ne priez pas comme ceux que je vous cite;

comme la Chananéenne,

comme cet ami qui va au milieu de la nuit demander des pains,

 comme cette veuve qui importunait son juge,

et comme cet enfant qui retourne à son père après avoir dissipé tout ce qu’il avait.

 Si vous aviez prié de la sorte, vous auriez été bientôt exaucé.

Quoique vous ayez offensé Dieu, il ne laisse pas d’être votre père.

**

 Il ne cherche pas votre perte, mais votre salut.

Sa charité est un feu brûlant.

 Il ne veut qu’une petite étincelle pour trouver entrée dans votre coeur,

 et pour l’embraser et le combler de ses grâces. 

Jean Chrysostome et le jugement (Mtt 7)

16 février, 2013

Dans son homelie 23 sur l’évangile de St Matthieu

Jean Chrysostome 

commente la parole de Jésus

**
Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés.

Car on vous jugera du jugement dont vous jugez,

 et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez.

Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’oeil de ton frère,

 et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil? (Mtt7,2ss)

**

Pouvons nous porter des jugements sur les autres ?

S’il est vrai qu’on ne doive point juger, comment Jésus-Christ établit-il tant de personnes, non-seulement pour reprendre, mais pour punir même ceux qui pèchent?

Comment aussi donne-t-il les clefs à ses apôtres? Car s’ils n’ont pas droit de juger, ils n’ont pas droit non plus d’user de ces clefs, et ce serait en vain qu’ils auraient reçu la puissance de lier et de délier.

De plus, si il n’y a plus de jugement

tout serait en confusion et dans l’Eglise, et dans l’Etat, et dans les familles.

Il me semble donc que Jésus-Christ ne défend pas absolument de juger tous les péchés, et qu’il n’ôte pas ce droit généralement à tout le monde, mais seulement à ceux qui, remplis eux-mêmes de vices, condamnent insolemment dans leurs frères les défauts les plus légers.

Il me semble qu’il désigne particulièrement les Juifs, qui étaient de très sévères censeurs des moindres fautes des autres, et qui ne voyaient pas dans eux-mêmes les plus grands excès.

 Les pharisiens leur imputaient à péché des choses qui n’étaient pas réellement des péchés : comme de ne pas garder le sabbat, de se mettre à table sans se laver les mains, et de manger avec les publicains et les pécheurs : ce que le Sauveur appelle ailleurs « passer ce que l’on boit, de peur d’avaler un moucheron, et avaler néanmoins un chameau. » (Matth. XXIII, 24.)

Nos jugements sur les autres se retournent contre nous.

  « Vous serez jugés selon que vous aurez jugé les autres. Et on se servira envers vous de la même mesure dont vous vous serez servi envers les autres (7,2). »

  Ce n’est pas votre frère, dit-il, que vous condamnez, c’est vous-même ; vous dressez contre vous un redoutable tribunal, devant lequel vous rendrez un compte rigoureux. Dieu donc nous mesurera « à notre mesure ; »

et comme il nous pardonnera nos péchés, selon que nous aurons pardonné aux autres, il nous jugera de même selon que nous les aurons jugés.

Il nous faut  avertir; non pas accuser, mais conseiller.

 Il faut redresser votre frère avec des témoignages d’affection et de tendresse,

 Car celui qui pardonne à son frère, c’est lui-même plus encore que son frère qu’il absout de tout grief et cela sans peine aucune; et celui qui juge les fautes des autres avec ménagement et indulgence, s’amasse un trésor de miséricorde pour le jour auquel Dieu le jugera.

il dit ensuite: « Pourquoi voyez-vous une paille dans l’oeil de votre frère lorsque vous ne vous apercevez pas d’une poutre qui est dans le vôtre (2

Jésus-Christ ne défend donc pas absolument de juger; mais il nous commande de commencer par ôter la poutre de notre oeil, et de corriger ensuite nos frères.

condamner l’acte

et ne pas juger la personne ?

Jean Chrysostome : La prière (Mtt 7)

16 février, 2013

Dans son homélie 23,4 sur l’évangile de St Matthieu

Jean Chrysostome 

commente la parole de Jésus

« Demandez et l’on vous donnera; cherchez et vous trouverez;

frappez et l’on vous ouvrira (Mtt7).

**

Cherchez

 il nous commande de prier, et il nous promet de nous exaucer. Il ne veut pas que ces prières soient froides et lâches, mais ferventes et continuelles. C’est ce qu’il marque par ce mot: « cherchez. » Celui qui cherche une chose, bannit les autres de son esprit, il ne s’occupe que de ce qu’il cherche, et il ne pense à rien de tout le reste.

**

Frappez

Cet autre mot « frappez, » montre l’ardeur avec laquelle nous devons prier, et quelle doit être la ferveur de notre oraison. Ne vous découragez donc pas, et ne témoignez pas moins de zèle pour la vertu, que vous n’en montrez pour rechercher de l’or.

Lorsque vous pressez trop les hommes vous leur devenez importun; mais Dieu se fâche contre vous, si vous ne le pressez avec instance. Que si vous l’importunez par vos prières, quoiqu’il diffère à vous accorder vos demandes, soyez sûr néanmoins qu’il le fera.

Il ne tient la porte fermée qu’afin de vous exciter davantage à frapper ; et s’il diffère à vous exaucer, c’est afin que vous le priiez avec plus d’instance. Soyez donc ferme et persévérant dans la prière, et vous serez exaucé.

**

Que demander ?

 « Quel est parmi vous, » dit-il, « le père qui donne une pierre à son fils lorsqu’il lui demande du pain? » Si vous n’êtes pas exaucé dans votre prière, c’est parce que vous demandez « une pierre, » au lieu de demander « du pain. »

 Ce qui vous empêche, d’être exaucé, c’est qu’étant fils de Dieu, vous lui demandez des choses indignes de ce que vous êtes. Ne demandez que les biens de l’esprit, et non ceux de la chair et du monde, et vous les recevrez.

Que devez-vous donc observer dans vos demandes? C’est de ne demander que des choses spirituelles; c’est de pardonner à vos frères avant que de prier Dieu qu’il vous pardonne; c’est « d’élever des mains pures et saintes, sans « colère et sans dispute (I Tim. II, 8.)

**

La prière et les œuvres

 Il nous apprend ensuite ces deux choses très importantes,

que nous ne devons pas nous confier uniquement dans nos prières,

 sans les accompagner de nos bonnes oeuvres et de nos efforts;

et que nous ne devons pas non plus nous appuyer entièrement sur notre travail et sur nos efforts,

mais y joindre la prière, et implorer sans cesse le secours de Dieu.

Il nous commande continuellement d’allier ces deux choses ensemble.

**

: Si vous désirez d’être exaucé,

« Faites à autrui ce que vous voulez que l’on vous fasse. »

 Jésus-Christ pouvait-il marquer plus clairement combien il est nécessaire que nous accompagnions nos prières de nos bonnes oeuvres et de notre vigilance?.

 

La parabole des talents (Mtt 25,11) expliquée par St Jean Chrysostome

15 février, 2013

L’enseignement de Jésus n’est pas un enseignement autoritaire

Un enseignement de maître qui s’impose

qui tyrannise

mais un enseignement souple, respectueux

qui nous invite à la réflexion

et qui s’adapte à chaque situation

**

La parabole des talents

C’est ainsi que la parabole des talents (Mtt25,11)

furent interprétée différemment par les exégètes

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La morale

Selon la tradition moralisante

Cette parabole nous invite à faire fructifier nos talents

sous peine de sanction !

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Le risque de la foi

Selon les exégètes modernes

la  vedette  de cette parabole est le  3é homme

qui a eu peur de prendre des risques

et de perdre son talent

**

Ce 3é homme manque de confiance

manque de foi

par conséquent il ne fait rien

et cache son talent

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**

Faire le bien ,en fonction de nos capacités

Saint jean Chrysostome

dans son commentaire de l’évangile de saint Matthieu

fait certes  de la morale

mais il insiste aussi sur ce manque de confiance du 3é homme

et sur son peu de charité (Homélie 78 sur Stt Matthieu)

**

Il faut par ce mot de « talent » entendre tout ce par quoi chacun peut contribuer à l’avantage de son frère, soit en le soutenant de son autorité, soit en l’aidant de son argent, soit en l’assistant de ses conseils, soit en lui rendant tous les autres services qu’il est capable de lui rendre.

**

Un seul Talent

Il faut rendre service

même si nous avons peu de talents

même si nous avons peu à donner 

**

Que personne ne dise en lui-même: Que puis-je faire n’ayant reçu qu’un seul talent?

Un seul talent peut vous suffire pour témoigner votre fidélité envers votre maître, et pour vous rendre agréable aux yeux de Dieu.

Vous n’êtes pas plus pauvre que cette veuve de l’Evangile qui n’avait que deux petites pièces de monnaie.

 Vous n’êtes pas plus grossier que ne l’était saint Pierre ou que saint Jean, qui étaient des hommes sans lettres et qui sont devenus néanmoins les princes du ciel, par cette charité catholique et universelle qu’ils ont eue pour toute la terre.

 

Mais puisque vous ne l’avez pas fait «Qu’on lui ôte le talent qu’il a, et qu’on le donne à celui qui a dix talents .

 Car on donnera à tous ceux qui ont déjà, et ils seront comblés de richesses, mais pour celui qui n’a point, on lui ôtera même ce qu’il a  »

**

. C’est-à-dire, celui qui a reçu de Dieu le don de science pour l’utilité des autres, et qui ne s’en sert pas, le perdra entièrement.

 Au lieu que celui qui dispense sagement et avec soin ce qu’il sait, fera croître encore ce don que l’autre étouffe et détruit par sa paresse

**

. Mais le malheur de ce serviteur paresseux et négligent ne se termine pas là et cette première parole est aussitôt suivie d’une sentence terrible.

Remarquez donc ici, mes frères, que ce ne sont pas seulement les voleurs et les usurpateurs du bien d’autrui, ni ceux qui commettent des violences, qui seront condamnés par Jésus-Christ aux flammes éternelles de l’enfer, mais encore ceux qui sont lâches pour faire le bien.

**

Rien n’est si agréable à Dieu que de sacrifier sa vie à l’utilité publique de tous ses frères.

**

Faire confiance

Et si nous sommes peu doués

Si nous avons peu à donner

Il faut faire  confiance  en Dieu

qui fera fructifier

le peu que nous avons fait 

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 Le maître dit  Vous deviez  mettre mon argent entre les mains des banquiers », et me laisser à moi seul le soin de l’exiger avec usure.

Vous deviez donc faire ce qui était le plus aisé, et vous reposer sur moi du plus difficile.

 

Le seigneur est Bon

Le 3é homme a peur aussi car il croit que le maître est un homme dur

Celui qui n’avait reçu qu’un talent vint ensuite et dit : Seigneur, je sais que vous êtes un homme rude et sévère, que vous moissonnez où vous n’avez point semé, et que vous recueillez où vous n’avez rien mis.

La confiance ,la foi

C’et aussi croire en la bonté de Dieu 

J Chrysostome :La bouche d’or

15 février, 2013

Chrysostome  veut dire « la bouche d’or »

Il fut ainsi surnommé

par une foule de fidèles

qui étaient charmés par son éloquence

**

Mais pour lui la bouche d’or

n’est pas la bouche du beau parleur

Mais la bouche de celui qui édifie et respecte son prochain

**

en commentant « la parabole des talents »

Dans son homélie 78 sur l’évangile de Matthieu

Chrysostome dit

Faisons  mes frères, que notre langue ne dise que ce que Jésus-Christ veut qu’ elle dise.

 C’est-à-dire des paroles pleines de douceur, d’humilité et de charité.

**

, si vous avez pour but dans toutes vos paroles l’édification du prochain, votre langue deviendra semblable à celle de Jésus-Christ.

Ce n’est pas de moi-même que je parle de la sorte, c’est Dieu qui nous l’assure par ses prophètes: « Celui », dit-il, « qui élève le pauvre, et qui le met en honneur, deviendra ma langue et ma bouche ». (Jérém. XV, 19.)

**

Quelle plus grande gloire vous peut-il donc arriver, mes frères,

que de ,voir votre bouche devenir la,bouche de Dieu;

 votre langue la langue de Jésus-Christ

, et votre âme le temple de l’Esprit-Saint?

**

Si on rendait votre bouche d’un or très-pur, et qu’on l’enrichît d’un grand nombre de diamants de grand prix, que Serait-ce que cet ornement en comparaison de ce qu’elle est, lorsque l’humilité et la douceur forment et tempèrent toutes vos paroles?

**

 Qu’y a-t-il de plus aimable qu’une bouche qui est éternellement fermée aux malédictions et aux injures, et qui est toujours ouvert pour bénir ceux même qui nous outragent?

**

.. Parlez comme le fils de Dieu, et vous deviendrez semblables à lui, autant qu’un homme le peut devenir. C’est pourquoi j’ose assurer que celui qui parle humblement et avec modestie, fait plus que celui qui prophétiserait et qui prédirait l’avenir;

**

 puisque ce dernier don est tout extérieur, et que notre vertu n’y a point de part, au lieu que l’autre vient du règlement et de la pureté de notre coeur. Appliquez-vous donc à régler et à former votre bouche de telle sorte qu’elle devienne semblable à celle de Jésus-Christ

 

La seule vertu, la douceur, l’humilité,i donnentà votre bouche  tous ces ornements et tout cet éclat dont nous parIons.

Le démon aussi a sa manière d’orner la bouche de ceux qu’il anime. Et il est bon de connaître ses marques afin de les éviter. Quelles sont ces noires couleurs dont il pare ceux qu’il possède? Ce sont les malédictions, les blasphèmes, les injures, les contradictions et les parjures. Car celui qui parle en démon est la bouche du démon.

 

Apprenons, mes frères, ce langage si divin. Que le monde parle comme le monde.

Parlons nous autres comme Dieu même a parlé.

 

Epître de saint Jacques

Saint J Chrysostome n’ a pas commenté l’épître de saint Jacques

Pourtant celle-ci s’étend longuement sur les méfaits de la langue (Jacques 3,2ss)   

 Si quelqu’un ne commet point d’écart de la langue, c’est un homme parfait

…la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses.

La langue aussi est un feu; c’est le monde de l’iniquité.

La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps,

La langue  est pleine d’un venin mortel.

Par elle nous bénissons le Seigneur notre Père,

et par elle nous maudissons les hommes faits à l’image de Dieu.

De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction.

 Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi.

La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie.

Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix.

**

Pourtant selon l’historien  Socrate

,Jean Chrysostome n’ a pas toujours été commode

Voici ce que l’on a remarqué dans sa conduite avant qu’il fût parvenu à la dignité  épiscopale.

L’amour qu’il avait pour la tempérance le rendait d’une  humeur fâcheuse, et incommode

et comme disait un de ses amis particuliers,

 il avait fait paraître dès sa jeunesse plus d’emportement, que de retenue.

. Dans la conversation particulière il paraissait  fier et orgueilleux à ceux qui ne le connaissaient pas. (Socrate HE 6,3)

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L’évangile et la dépendance des personnes agées dans les EHPAD

14 février, 2013

Il y a de plus en plus de « vieux »  

de plus en plus d’hommes et de femmes dépendantes

à la charge de leurs enfants

ou placés dans des EHPAD

**

C’est une charge lourde pour tous

et d’abord   

il ne faut pas l’oublier

pour les « vieux » eux mêmes

Quelle souffrance d’être dépendant

et de ne plus être libre de ses mouvements !

**

On trouve dans l’évangile  

Un passage

trop souvent ignoré

sur l’annonce de cette dépendance

**

Cela se trouve  dans l’évangile de jean (21,ss)

Jésus dit à Pierre

« Lorsque vous étiez plus jeune;

 vous vous ceigniez vous-même, et vous alliez où vous vouliez;

mais lorsque vous serez vieux,

 d’autres vous ceindront et vous mèneront où vous ne voulez pas (Jn 21,18)

**

Ce passage est commenté par Saint Jean Chrysostome

dans son homélie 43 sur l’évangile de Jean  

**

Le Seigneur ayant dit: « Lorsque vous étiez jeune », a ajouté : « Mais lorsque vous serez vieux ? »

 Ces paroles montrent, ce que nous savons d’ailleurs, que Pierre n’était alors ni jeune ni vieux, mais homme fait. Pourquoi lui a-t-il rappelé sa vie passée?

 Pour lui montrer quelles avaient été ses premières dispositions. Car, dit-il, quant aux choses du monde, un jeune homme est utile, un vieillard est inutile,

**

Mais jésus nous dit

qu’il n’en est pas ainsi 

Et que la vieillesse est une nouvelle vie

**

La force du vieille âge

  Jésus dit : A mon service, il n’en est pas ainsi

Dans la vieillesse,

 la force est plus grande,

la valeur plus éclatante ,

 l’âge n’y met aucun obstacle.

**

Quelle force si  nous savons nous en remettre à Dieu en toute confiance  

«  Père non ce que je veux mais ce que tu veux » !

Quelle force si nous sommes capables de glorifier Dieu

malgré une grande fatigue, une extrême lassitude !

« Jésus disait cela à Pierre  pour marquer par quelle mort il devait glorifier Dieu ».

Il n’a point dit : Il devait mourir, mais : « Il devait glorifier Dieu »

**

Quelle force ,si oubliant notre propre déchéance

nous restons attentifs aux besoins de nos frères !

 **

J Chrysostome ajoute dans son homélie  

Il y a bien des moyens propres à nous mettre en crédit auprès de Dieu,

 et à nous rendre illustres et agréables à ses yeux.

 Mais c’est la sollicitude à l’égard du prochain qui l’emporte sur tout,

 et qui nous attire le plus sûrement la bienveillance et la protection du Seigneur

La « jet set » du 4é siècle possédait des richesses fabuleuses

4 février, 2012

 Au cours du 4é siécle

L’église des martyrs

est devenue une puissante institution   

grâce bien souvent

à des hommes et des femmes de la haute société

la « jet set » de l’époque

qui étaient extrêmement riches

**

Ils possédaient des départements entiers

éparpillés en Gaule, en Afrique ,à Rome

et des somptueuses villas

par-ci par-là

**

Marcella qui suivit Jérôme à Rome

vivait dans un palais, sur l’Aventin

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Mélanie qui suivit Rufin  

avait  des possessions en  Espagne, en Aquitaine,en  Tarraconaise  en  Gaule,

en Sicile, en Campanie et en Afrique, …. huit mille esclaves( H.E Palladius)

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Mélanie raconte :

Nous avions une propriété remarquable ,

avec un bain dépassant tout ce qu’il y a de plus splendide au monde

D’un coté il y avait la mer ;

de l’autre un bois d’essences variées ou paissaient des sangliers et des cerfs ….

De la piscine en se baignant,,on pouvait apercevoir

 d’un côté les bateaux poussés par le vent ,

de l’autre les bêtes sauvages  dans les bois

……Autour de moi la bigarrure des marbres (vie de ste Mélanie par Gerontius ….)

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Olympiade

donne tous ses biens à l’église de Constantinople

au temps de Jean Chrysostome  

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Elle fit don à l’église de Constantinople

D’un ensemble immobilier comprenant un tribunal ,des bains ,une boulangerie  

l’ensemble immobilier situé prés des bains publics…

tous ses domaines des faubourgs

des terres de Thrace ,Galatie ,Cappadoce ,Bithynie (vie de Olympiade)

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La famille d’Ambroise  

était propriétaire de terres considérables à Rome et en Afrique   

Sa sœur Marcelline se retira un moment dans un superbe villa

Du coté des grands lacs

Ambroise fit don des tous ces biens à l’eglise de Milan

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Et nos « jet set » de maintenant ?

Faut pas rever !

Jean Chrysostome : Jeunesse à Antioche.

4 février, 2012

 Les sources sur la vie de jean Chrysostome se trouvent

surtout dans « le dialogue sur le vie de jean Chrysostome »

par Palladius

et dans «  l’histoire ecclésiastique » de Socrate

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Jean antiochien d’origine

 fit des études littéraires en vue d’un emploi dans le service de la chancellerie impériale

…Il se rebelle à18 ans contre l’expert en mot creux …

…il gagne les montagnes saintes après avoir rencontré un vieillard syrien qui pratiquait l’ascèse

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Ordonné prêtre il se distingue pendant 12 ans dans l’église d’Antioche

l’eunuque Eutrope chef de la chambre impériale

 le choisit pour succéder à l’évêque de Constantinople (Palladius dialogue V,3)

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Socrate nous donne un léger aperçu sur le caractère de Jean 

Voici ce que l’on a remarqué dans sa conduite avant qu’il fût parvenu à la dignité  épiscopale.

L’amour qu’il avait pour la tempérance le rendait d’une  humeur fâcheuse, et incommodei

et comme disait un de ses amis particuliers, il avait fait paraître dès sa jeunesse plus d’emportement, que de retenue.

. Dans la conversation particulière il paraissait  fier et orgueilleux à ceux qui ne le connaissaient pas. (Socrate HE 6,3)

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