Jean Chrysostome et le clergé

Les sources sur la vie de jean Chrysostome se trouvent

surtout dans « le dialogue sur le vie de jean Chrysostome »

par Palladius

et dans «  l’histoire ecclésiastique » de Socrate

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Quand Jean fut parvenu à la dignité Episcopale,

il usa d’une trop grande sévérité pour réformer,  la vie des Ecclésiastiques.

Cela le rendit extrêmement odieux à plusieurs qui l’évitaient 

. Mais le peuple méprisant ces plaintes,

 estimait extrêmement les discours qu’il prononçait dans l’Eglise. (Socrate Chap 6, IV)

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Parmi ses ennemis

se trouvait  un moine Isaac

 peu instruit mais en grande réputation de sainteté

Il avait fondé le premier monastère à la porte de Constantinople

mais il ne tolérait pas les réformes de jean

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En outre

beaucoup d’évêques résidaient davantage à Constantinople

que dans leur diocèse

et critiquaient les austerités de Jean

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Acace de Bérée ,s’accoquine avec Sévérien 

 et le petit syrien ,chef de file des faux moines

 et ensemble méditent un plan contre Jean (Palladius Dialogue VI,17)

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Socrate en dit davantage

 Il y avait en ce temps-là deux Evêques fort célèbres, Sévérien et Antiochus

Bien que Sévérien parût fort éloquent.il prononçait mal le Grec, et retenait quelque chose de l’accent Syriaque.

 Antiochus était venu le premier à Constantinople, et après y avoir prêché longtemps, et y avoir amassé de l’argent, il était retourné à son Eglise.

 Sévérien ayant appris qu’Antiochus s’était enrichies prêchant à la Cour, eut envie de l’imiter, et y vint avec quantité de Sermons qu’il avait préparés.

 Il y fut reçu très civilement par Jean, de qui il tâchait de gagner les bonnes grâces par ses caresses, et s’y fît connaître à plusieurs personnes de condition, et même à l’Empereur.

Certains dirent à Jean que Sévérien  troublait la paix de l’Eglise, …

il en fut sensiblement touché …

Jean chassa Sévérien de Constantinople. L’Impératrice Eudoxie, blâma cette action de Jean, et. fit revenir Sévérien à Constantinople

(Socrate H.E ,11)

Jean Chrysostome en exil

Les moines de Nitrie 

Tout commença en 402

avec les moines de Nitrie

qui avaient été chassés par Théophile d’Alexandrie

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ces moines  avaient été accueillis

par Jean Chrysostome à Constantinople

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Théophile  surnommé le « pharaon »

sort alors de ses gonds

Il rougit ,rugit ,explose  contre Jean

d’autant plus que les moines

arrivés dans la capitale

l’ont accusé de tous les maux

au point que l’empereur Arcadius

convoque Theophile à Constainople

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Eugraphia

Or ils y avaient en ville

des femmes très influentes

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dont Eugraphia

qui faisait salon avec les grandes dames de la ville

et fréquentait l’impératrice Eudoxie 

Elles ne pouvaient supporter Jean qui les avaient traiter

en quelque sorte  de « vieilles coquettes »

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Theophile  et Eugraphia

ensemble vont sortir les griffes

et s’abattre sur Jean

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La villa du chêne

en 403 Théophile réunit un petit synode

avec vingt-neuf évêques égyptiens.

dans la villa du Chêne près de Chalcédoine.

et pour avoir une raison valable de condamnation

ils accusent  Jean de soutenir

comme mes moines de Nitrie

les « erreurs » d’Origéne 

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Jean est alors déposé et condamné,

par Arcadius.l’empereur

qui l’envoie une  première fois en exil

mais Jean  soutenu par la population

revient assez vite

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L’incendie de l’église

Ni Théophile  et ses évêques

ni Eugraphia et sa clique

ne peuvent accepter ce revirement de la situation

Ils recommencèrent à réunir les mecontents

et à influencer Arcadius

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A Pâques 404

au moment des cérémonies pascales

des troupes cernent l’église

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La foule s’échauffe

les fideles défendent leur évêque

qui se sauve

D’autres mirent le feu à l’église

Le jour qu’ il partit quelques uns de ses amis mirent le feu à l’Eglise,

 qu’un vent de Levant qui régnait ce jour-là poussa vers le Sénat.

 Cet embrasement arriva le dixième jour du mois de Juin,

Je crois devoir passer sous silence les maux qu’Optat Gouverneur de Constantinople,

 Païen de Religion, et en cette qualité ennemi des Chrétiens,

 fit souffrir aux amis de Jean au sujet de cet incendie. (Socrate H.E. 6,18)

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Certains accusèrent Olympiade

l’égérie de Jean

d’avoir allumé le feu

 

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Ce fut le 2é exil de Jean

et le définitif

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Quel siècle que ce siècle  !

qui commence par la proclamation de la trinité

au concile de Nicée

et qui se termine par l’incendie d’une église prestigieuse

par Théophile d’Alexandrie

l’oncle de Cyrille d’Alexandrie

du même acabit 

et qui plus tard sera à l’origine

au concile d’Ephese 

du dogme de  « Marie la mère de Dieu »  

Le caractère de J. Chrysostome

Qui était donc

J. Chrysostome

à la bouche d’or

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Un chef

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Un moralisateur

Contre les riches

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Contre les femmes

Contre les jeux

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Contre les troubles

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Un enseignant

On retrouve chez lui une sorte de resumé de toute la doctrine actuelle de l’eglise

Sur le sacerdoce

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Sur l’eucharistie

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Sur l’église  

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Son caractère Selon Palladius

Dans un dialogue entre un diacre et un évêque 

Palladius  décrit le caractère de Jean

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Etait il hautain ?

Le diacre : j’ai entendu raconter par un certain tanneur

qu’il était rare de le voir au milieu d’un groupe en dehors de l’église

  …C’est un signe de dédain et d’orgueil que de fuir la compagnie du premier  venu

L’évêque répond

Qui d’autre qu’un tanneur

respirant la puanteur de son atelier pouvait reprocher la sagesse de jean

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Etait il insolent ?

Voici ce qu’il en est

Il était impensable qu’il plaisante avec le premier venu et donc à plus forte raison, qu’il fut insolent

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Sa culture  

Ce fut une bouche d’or selon les forts en grec

Mais Il n’a pas l’ouverture des capadocciens

formés par Libanius

Il n’a pas la science de Basile

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Il se contente de la doctrine  

Mais là ! alors  là !

il est le chef !

le fondateur 

de la nouvelle église institutionnelle

beaucoup plus  que les autres « pères »

J Chrysostome aime être écouté par des assemblées nombreuses

J Chrysostome

Est un prédicateur

Qui aime avoir beaucoup d’auditeurs 

Sinon il se fâche

Sinon il crie

Sinon il menace 

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C’est le cas dans beaucoup de ses homélies

En particulier quand il parle contre les  Ammonéens

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Il faut venir nombreux pour écouter le prédicateur

Encore les jeux du cirque, encore l’église déserte; ou plutôt non, puisque vous êtes venus, l’église n’a rien perdu.

 A la vérité leur négligence m’attriste, mais votre assiduité me console.

 Au reste, ces gens-là, même lorsqu’ils viennent, ne sont pas présents; leur corps est ici, leur esprit divague au dehors.

…. Je voulais ne les pas épargner aujourd’hui. Mais réprimander des absents qui ne m’entendent pas, ce serait combattre des fantômes. J’attendrai pour cela qu’ils soient ici, et avec la grâce de Dieu, j’essayerai de vous conduire aux pâturages accoutumés de la sainte Écriture. (Homélie 7 contre les ammonéens )

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On a recours à toutes sortes de moyens pour écarter la faim du corps, et l’on recherche pas  celle de l’âme qui est plus terrible et dont les ravages sont plus funestes. Quelle absurdité ! Je vous en conjure ; ne soyez pas si cruels pour vous-mêmes; préférez nos assemblées à toutes les occupations mondaines.

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4. Si tel est l’avantage des assemblées en général, nous trouvons dans celle-ci un double profit. D’abord notre âme reçoit la rosée des divins enseignements, ensuite nous couvrons de confusion- nos ennemis, et nous remplissons nos frères de consolation.

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 Si en entrant dans l’église , un fidèle aperçoit peu d’assistants, il laisse éteindre son zèle, s’engourdit, devient négligent et paresseux, et se retire; ainsi peu à peu tout le peuple tombe dans la torpeur et le relâchement.

 Au contraire s’il voit la foule accourir, s’empresser et affluer de toutes parts, quelle que soit sa nonchalance, il devient bientôt plus zélé.

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Il faut rester après l’homélie

J Chrysostome n’apprécie pas

que les fidèles quittent l’église juste après l’homélie

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Cette multitude innombrable , maintenant réunie et écoutant avec la plus grande attention,

 je l’ai souvent cherchée des yeux au moment le plus solennel, et je ne l’ai point rencontrée.

J’en gémis profondément.

Un homme parle, on se hâte , on accourt, on se presse, et l’on demeure jusqu’à la fin de son discours.

Jésus-Christ va paraître dans les saints mystères , l’église est vide et déserte !

 Cette conduite est-elle pardonnable?

**

 Vous avez du zèle pour entendre la parole de Dieu, c’est bien,

Mais se retirer tout après l’homélie, c’est une preuve que l’on n’a pas été véritablement touché. Si votre âme conservait les enseignements de la chaire, vous resteriez pour assister pieusement à nos redoutables mystères. (Homélie 3 contre les ammonéens)

. **

5. Je dois aussi réprimander ceux qui restent à l’église, non parce qu’ils y restent, mais parce que tout en y restant, ils ne se conduisent pas mieux que les premiers;… ils s’amusent à causer. .(Homélie 4 contre les ammonéens)

**

 

J. Chrysostome : Un chef . Le prêtre préposé au gouvernement

Un chef !

Notre Chrysostome

Notre bouche d’or

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Dans son homélie contre les jeux de cirque

Il menace d’exclure les contrevenants 

**

. Je vous préviens donc, et je le proclame hautement, si l’un de vous, après cette exhortation, cette leçon, déserte l’Église pour courir se perdre à ce gouffre du théâtre,

je ne le recevrai plus dans cette enceinte,

je ne l’admettrai plus à nos mystères,

 je ne lui permettrai plus de s’approcher de la sainte table

**

Il répète ,il insiste

 Il y a un an que je suis entré dans votre ville, et je n’ai pas négligé de vous exhorter sans cesse. sur ce sujet

**.

Au nom de Dieu .

Ainsi ne bravez pas notre sentence.

 Quoique indigne et misérable, j’ai reçu de la grâce de Dieu autorité pour agir ainsi

…. Car si j’ai reçu le pouvoir de lier, j’ai aussi celui de délier, et de faire rentrer dans l’Église.

**

Dans son homélie sur la première épître aux Corinthiens

 Je sais bien que je parle pour rien , mais je n’en continuerai pas moins de parler

Et quand vous seriez tous à  repousser mon discours

, eh bien, ma récompense n’en sera que plus belle,

et, pour vous, le jugement plus à craindre.( homélie 27 sur 1cor) 

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Dans la 2é homélie sur les statues 

Il rappelle que l’église n’est pas un cirque

Pas question de rigoler !

C’est du sérieux !

L’église, non , l’église n’est pas un théâtre où l’on doive venir entendre des discours agréables.

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A quoi me servent vos louanges, vos cris d’admiration, vos applaudissements? Mes paroles justifiées par vos oeuvres, voilà mon éloge : et ce ne sera point quand vous vous bornerez à une admiration stérile, mais quand vous agirez avec ardeur, que je serai satisfait,

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Dans son traité sur le sacerdoce

Il recommande cette fermeté aux prédicateurs

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L’orateur de la chaire, au lieu d’être lui-même le trop facile jouet des caprices de la foule, marchera comme un chef et un guide à la tête de son peuple docile à le suivre. (livre 5du traité sie le sacerdoce)

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Le prêtre est un berger qui gouverne

le prêtre est le berger qui gouverne le troupeau

le préposé au gouvernement des biens de Dieu,

 

Jean Chrysostome et les femmes : Eugraphia ,Olympiade et les veuves

Les   vieilles « Coquettes » 

Saint Jérôme était entouré de femmes qui l’admiraient

Marcella , Paule , Eustochia

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Par contre Jean Chrysostome

se fit des ennemies farouches

parmi les veuves riches

qui fréquentaient la cour de l’impératrice Eudoxie

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Au cours de plusieurs sermons il attaqua leur train de vie

et les traite de  « vieilles coquettes »

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Parmi elles et la plus célèbre

 fut Eugraphia qui donnait salon

et rassembla autour d’elle tous les mecontents qui critiquaient Jean

**

L’ordre des veuves

mais il a aussi du mal avec l’ordre des veuves

composé de pauvres veuves qui vivaient désormais en communauté

Il écrit dans son traité sur le sacerdoce 3,15

**

Commençons par ce qui paraît le plus facile, le soin des veuves

 Il n’en est rien

On a vu des veuves ruiner des maisons, troubler des ménages, se déshonorer par le vol, par la fréquentation des cabarets et par d’autres honteux désordres.

Nourrir de telles femmes avec les revenus de l’Eglise

, c’est refroidir la charité des bienfaiteurs.

**.

Il faut donc qu’un administrateur ait assez de patience pour ne pas accroître leur douleur par ses violences, pour calmer en grande partie leur affliction par des paroles de consolatiou.

 Le pauvre que l’on insulte est peu touché de l’aumône qu’on lui donne,

**

Olympiade

Parmi ces veuves cependant il y avait une jeune fille remarquable

très riche

Devenue   veuve à 20 ans

elle est demandée de nouveau en mariage par

un proche parent de l’empereur Théodose

elle préféra se retirer pour prier

et donna tous ces biens 

qui furent gérés par Jean

 **

Jean Chrysostome ne cessa de lui écrire toute sa vie

pour la conseiller et l’encourager

**

Ce qui me réjouit surtout, c’est de vous voir supporter avec courage tous les maux de la vie et de vous entendre les comparer à une fable.

 je suis fier de votre grandeur d’âme

**

Votre conduite, votre patience, c’est une voix puissante qui apprend aux deux sexes à se tenir prêts pour le combat, à descendre avec courage dans l’arène, et à supporter de bon coeur toutes les fatigues de la lutte.

 Chose admirable ! vous n’allez point sur la place publique, vous ne vous avancez pas au milieu de la ville; non, vous êtes dans une chambre étroite, et là, vous, fortifiez, vous excitez ceux qui vous entourent .(lettre 6 à Olympiade)

 

 

J. Chrysostome :Interdit de prendre des loisirs ,d’aller au cirque

Pas un marrant

notre Chrysostome

à la bouche d’or

**

Dans son « homélie contre ceux qui vont au cirque ou au théâtre »

Il reproche aux chrétiens de préférer le théâtre à ses homélies

Oh !il est pas vexé !Ce n’est pas son genre !

Pire ,il est outré !

**

Et puis ! et puis !

tous ces loisirs ne sont ils pas des sources de perversions 

**

 Après que ma voix a tant de fois fourni sa carrière,

 après un si long enseignement, plusieurs m’ont abandonné, pour aller voir courir des chevaux,

et ils se sont livrés à de tels excès, qu’ils ont rempli la ville entière de bruit et de clameurs désordonnées, et provoqué les rires ou plutôt la tristesse.

**

Scandale !

les chrétiens ont même  été au cirque

au moment où l’on célébrait le mystère du salut 

 **

Vous n’avez pas même respecté le jour où s’est accompli ce :mystère de notre salut :

mais au moment où Notre-Seigneur était crucifié pour le monde,

où s’offrait un tel  sacrifice, et où le larron était rétabli dans son ancienne patrie;…

; en ce jour où vous deviez jeûner, glorifier le Seigneur,

et adresser de pieuses actions de grâces à Celui qui comblait de biens le monde

…. vous avez abandonné l’église, le sacrifice spirituel, l’assemblée de vos frères, la solennité du jeûne, pour vous donner à Satan, et, sous sa garde, courir à ce spectacle !

**

Et il ne vous a pas suffi d’un jour de désordres !

 mais le lendemain, quand vous deviez prendre quelque répit après l’infamie de la veille,

 vous retourniez au théâtre; Vous vous jetiez dans un nouveau gouffre plus effroyable

**

D’accord ! D’accord !

On peut comprendre Jean  

Nous avons un culte à rendre à Dieu

Mais faut il pour autant rejeter tous les loisirs ?

Faut il tous vivre comme des moines ?

**

Les méfaits des spectacles 

 

 Celui qui ne sait pas résister à l’attrait du spectacle, qui se montre si empressé à y courir,

 comment, après avoir rassasié ses yeux, pourra-t-il rester chaste ?

**

 Et vous, dominant la scène, assis à une place où tout excite à la débauche,

 vous voyez une femme perdue entrer tête nue,

 avec la dernière impudeur, couverte de vêtements tissus d’or,

 faisant des gestes efféminés et déshonnêtes,

chantant des chansons lascives, des vers obscènes, lançant des paroles infâmes,

**

 …Quand, tout pleins d’elle, vous rentrez déjà vaincus et pris, vous trouvez votre femme déplaisante, vos enfants insupportables, vos serviteurs odieux, votre maison, ennuyeuse, vos occupations habituelles, le soin de vos affaires vous importunent, et tous ceux qui vous approchent vous sont à charge et vous pèsent.

**

Aussi suis-je accablé de douleur et d’amertume, quand je vous vois sortir delà infectés d’un tel mal, et exposés pour un instant de plaisir à de perpétuels tourments ! Oui, avant même l’enfer et ses supplices, vous vous

**

On aurait  pas le droit de rire ,de chanter,de faire la fête

sous prétexte que parfois ,il y a des excès ?  

**

Jésus de Nazareth lui même prenait des loisirs

Il était invité à manger par les pharisiens

Il assistait  à des mariages ou l’on buvait beaucoup de vin

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 Dans son homélie 27 sur la première aux Corinthiens  de st Paul

J. Chrysostome

appuie sur le bouchon

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 Ignores-tu quels maux innombrables produit la vie passée dans les délices? le rire intempestif, les paroles désordonnées, les bouffonneries mortelles à l’âme, le bavardage funeste, et tout ce que l’on n’ose même pas rappeler?

**

Les fêtes sont instituées, ce n’est pas pour mener une conduite honteuse, 

 ce n’est pas pour accumuler les péchés,

 mais, au contraire, pour effacer ceux que nous avons commis.( homelie 27 sur 1cor)  

J.Chrysostome déplore l’incident des statues à Antioche

en 387

Suite à une augmentation des impôts

les habitants d’Antioche

se soulèvent en masse  

et renversent les statues de l’empereur et de sa famille 

**

Grave !

L’empereur Théodose ne peut laisser passer

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J Chrysostome

pas encore évêque de Constantinople 

mais jeune prêtre à Antioche

désapprouve cette manifestation  

et prononce un série d’homélies

connues désormais sous le nom

des « homelies sur les statues »

**

Dans la 2é  homélie  il s’ecrie

Ce peuple si doux, si bien réglé; ce peuple, comme un coursier généreux, dressé par un écuyer habile, si docile à la voix et à la main de ses chefs, est devenu tout à coup rebelle au point de se livrer à des excès inouïs et sans exemple.

**

La douleur  m’accable ;.je ne puis que gémir et pleurer,

**

Quoi de plus heureux naguère encore que notre ville ! quoi de plus malheureux aujourd’hui et de plus à plaindre !

**

Semblables à des abeilles qui bourdonnent autour de leur demeure, on voyait tous les jours une foule d’habitants remplir et parcourir la place publique ; tous nos voisins admiraient cette immense multitude qui donnait la vie à notre cité.

**

Maintenant , nous n’osons pas même nous montrer dans la place publique;

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Aussi les personnes libres sont-elles retenues et comme enchaînées au fond de leurs demeures avec leurs esclaves:

**

 Qui a été arrêté aujourd’hui? qui a été traîné en prison? qui a subi le supplice? demandent-elles sans cesse avec inquiétude, désirant d’apprendre ces nouvelles, dans le plus grand détail

**

Mais  Le chrétien a cet avantage sur les infidèles; qu’il supporte courageusement le malheur, et que, soutenu par l’espérance des biens futurs, il se met au-dessus de tous les maux de cette vie. Appuyé sur la pierre ferme, le fidèle ne peut être renversé par les vagues qui viennent l’assaillir.

.

J Chrysostome : Contre les meneurs d’une manifestation populaire à Antioche

En 387

les habitants d’Antioche

furieux après une  augmentation des impôts

avaient renversé les statues de l’empereur et de sa famille 

**

J Chrysostome ne peut tolérer un tel désordre

et s’attaque aux casseurs de son temps

**

Que penserait il donc du printemps arabe

et de nos manifestations si fréquentes  dans nos villes modernes ?

**

Il avait déjà auparavant mis en garde les chrétiens contre de telles manifestations

**

Je vous avais demandé  

de reprendre publiquement  de punir les blasphémateurs et  de réprimer ces hommes

**

Si  nous avions puni ces audacieux coupables

, ce que nous voyons maintenant ne serait pas arrivé.

n’aurait-il pas mieux valu essuyer de leur part des violences

que de craindre aujourd’hui et de trembler à cause de leurs excès., ?

  La faute n’est l’ouvrage que d’un petit nombre, et la responsabilité en retombe sur toute la ville.

**

Evidemment ce sont déjà les étrangers ,des immigrés  qui ont tort

**

 Nos citoyens en général, je le sais, sont par eux-mêmes sages et honnêtes : ce sont de misérables étrangers, des gens sans aveu, venus d’autres pays chez nous, hommes perdus, et scélérats déterminés; ce sont eux qui ont commis l’attentat dont nous gémissons.

**

. Etait-ce donc à tort et sans motif que je vous avertissais, que j e vous fatiguais, que je vous importunais ? Mes avertissements et mes importunités n’ont rien produit alors

Vous n’avez point participé à la révolte, je vous loue et je vous approuve; mais vous n’en avez point arrêté les fureurs, et en cela vous méritez des reproches.

J.Chrysostome : Démarche auprès de l’empereur après l’incident des statues

En 387

les habitants d’Antioche

furieux après une  augmentation des impôts

avaient renversé les statues de l’empereur et de sa famille 

**

Le vénérable évêque de la ville Flavien

se rend donc chez l’empereur

**

Dans son homélie 3

sur les statues

Jean Chrysostome

raconte

 **

Quand je vois inoccupé ce siège du pontife, quand mes regards n’y aperçoivent plus le pasteur de nos âmes, je pleure et je me réjouis en même temps. Je pleure l’absence d’un père, et je me réjouis d’un voyage entrepris pour nous sauver et pour arracher à la colère de l’empereur un peuple si nombreux

**

Rien n’a pu l’arrêter, ni la parenté, ni la vieillesse, ni la rigueur de la saison, ni les difficultés du voyage. Il ne songe qu’à ses enfants, il veut les sauver, il brise toute entrave, et ce vieillard s’élance comme un jeune homme

**

Dans son homélie 6 sur les statues

J. Chrysostome essai de rendre l’espoir à ceux qui l’écoutent  

**

3. Un  motif d’espérer, c’est la solennité présente, que les infidèles eux-mêmes vénèrent, que notre pieux empereur a vénérée et honorée plus que tous ses prédécesseurs.

 N’a-t-il pas, en l’honneur de cette fête, envoyé naguère une lettre qui mettait en liberté presque tous les détenus? Le pontife lira cette lettre à l’empereur, il lui rappellera ses lois et lui dira : « Ecoute tes propres exhortations; souviens-toi de tes propres exemples; » c’est en toi-même que tu trouves un modèle de clémence.

 Tu n’as pas voulu faire mourir des coupables, et tu oserais mettre à mort des innocents? Par respect pour la solennité, tu rends la liberté à des condamnés , et malgré la solennité, tu vas condamner des hommes qui ne sont coupables d’aucun crime?

Ah ! c’est maintenant que cette clémence nous est nécessaire, que ces paroles peuvent s’accomplir. Il y a moins de

gloire pour les rois à vaincre leurs ennemis, qu’à triompher de leur colère et de leur indignation

**

Voilà ce que dira notre pontife, et il saura trouver d’autres moyens encore pour vous arracher à la colère de l’empereur.

**

  Enfin  tout est réglé (homelie 12)

**

 Béni soit Dieu !Le péril est passé

Mais  que la mémoire nous en reste pour faire éclater non pas notre douleur, mais notre reconnaissance.

**

Les événements que nous venons de traverser ont fait briller votre vertu, vous qui avez su, à force de repentir, conjurer une  si terrible colère;

ils proclament en outre la bonté de Dieu qui, apaisé par votre prompte conversion,

 a dissipé ce gros nuage un instant suspendu sur vos têtes;

**

. La semaine passée nous nous attendions à la confiscation de nos biens, nous ne rêvions que pillages et soldats déchaînés ; mais tout s’est évanoui comme un nuage, comme une ombre qui passe :

 l’appréhension du danger a été notre seul châtiment, ou pour mieux dire notre seule leçon; car de châtiment, il n’y en a pas eu, il n’y a eu qu’une leçon qui â servi à nous rendre meilleurs: nous le devons à Dieu qui a apaisé le courroux du prince.