Archive pour la catégorie 'Jean Chrysostome'

J. Chrysostome :L’angoisse des habitants d’Antioche après le renversement des statues

30 janvier, 2012

 En 387

les habitants d’Antioche

furieux après une  augmentation des impôts

avaient renversé les statues de l’empereur et de sa famille 

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L’évêque de la ville Flavien intervient auprès de l’empereur

Qui finalement ne sévit pas trop 

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Dans son homélie 13 sur les statues

J Chrysostome rappelle les angoisses des habitants de la ville

quand les événements eurent lieu  

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Ces homélies furent dites  

par un grand orateur

pas encore évêque 

mais qui le rendit célèbre

et dorénavant très écouté

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Voilà ce qui se passait devant les portes du prétoire.

Des troupes de soldats armés de piques et d’épées, étaient placées en cet endroit pour assurer la sûreté des juges renfermés dans les salles. Tous les parents des accusés, leurs, femmes, leurs mères, leurs filles, leurs pères, se tenaient aux portes du tribunal :

**

Dans la crainte que si les accusés étaient traînés au supplice,

leurs parents hors d’eux-mêmes  ne pouvant se retenir

n’excitassent quelque trouble et quelque tumulte,

 les soldats les intimidaient pour les écarter,

et jetaient d’avance la frayeur dans leur âme.

**

Des méres se traînaient aux portes du tribunal

plus affligées et plus souffrantes que ceux mêmes qui subissaient le jugement

 en  entendant les paroles des bourreaux, les coups de verges, et les gémissements des misérables

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 Il y avait tourments au dedans du tribunal, et tourments au dehors.

Les lamentations des accusés et celles de leurs proches se faisaient entendre également.

Les juges eux-mêmes gémissaient au fond de leur âme,

affligés de se voir contraints de présider à cette scène douloureuse.

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C’étaient les premiers à la ville, les principaux de la noblesse qui étaient alors jugés ; et ils se seraient trouvés trop heureux si, dépouillés de leur fortune et de la liberté même, on leur eût permis seulement. de vivre.

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 Tous invoquaient le ciel et faisaient ces demandes les larmes aux yeux. Mais aucune de ces représentations ne put alors fléchir les juges, qui n’étaient occupés qu’à informer scrupuleusement de l’attentat commis envers l’empereur.

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 Ils finirent par faire charger de chaînes les accusés;

et l’on vit passer au milieu de la place publique, pour être jetés en prison, des hommes riches, qui entretenaient des coursiers superbes, qui avaient donné des jeux publics, et qui pouvaient citer mille occasions où ils avaient prodigué leurs richesses pour le plaisir ou pour l’utilité du,peuple. On confisqua tous leurs biens, et on scella leurs portes du sceau public.

 

Ces hommes, pour qui naguère les moindres pertes étaient sensibles, saisis d’une frayeur violente, se voyaient alors tranquillement dépouiller de tous leurs biens, menacés qu’ils étaient d’un danger plus grand, et regardaient comme’ un bonheur insigne qu’on ne leur ôtât pas la vie.

.

J. Chrysostome : Le prêtre est un berger

29 janvier, 2012

 Dans le livre 2 de son « traité sur le sacerdoce »

J. Chrysostome

explique ce que doit être un prêtre  

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Le prêtre est un berger .

Le prêtre est le berger qui gouverne le troupeau

le préposé au gouvernement des biens de Dieu,

charge qui a valu à saint Pierre sa puissance et sa haute prééminence sur le reste des apôtres

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Pierre, dit le Seigneur, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? pais mes brebis. (Jean XXI, 15.)

 Il aurait pu dire : si tu m’aimes, jeûne, couche sur la dure, veille sans cesse, protège les opprimés, sois le père des orphelins, le défenseur de la veuve ;

 mais non:

 laissant là toutes ces oeuvres, que dit-il?

 Pais mes brebis.

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Le prêtre est donc avant tout un berger

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mais ici ce ne sont ni des loups à repousser, ni des voleurs à redouter,

Avec quels ennemis le ministre de Jésus-Christ est-il en guerre?

 contre qui lui faut-il combattre?

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Les œuvres de la chair

il faut combattre

 Les œuvres de la chair, qui sont la fornication, l’adultère, l’impureté, l’impudicité, l’idolâtrie, les empoisonnements, les haines, les querelles, les jalousies, les colères, les cabales, les médisances, les murmures, les enflures de cœur, les révoltes (Gal. V, 19)

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non par la force mais la persuasion

La chose la moins permise aux chrétiens, est de corriger par la violence les fautes des pécheurs.

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. Mais nous, nous n’avons, pour rendre les hommes meilleurs, d’autre ressource que la persuasion, jamais la contrainte…. Car il n’y a personne au monde qui puisse guérir celui qui ne veut pas l’être.

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Vouloir les soumettre brusquement à une discipline sévère, ce serait les priver de ce commencement de conversion

**

Cela étant, quelle prudence ne faut-il pas au  pasteur, et aussi quelle clairvoyance pour sonder une âme en tous sens et discerner son état

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Le prêtre est un berger qui rassemble.

Il faut encore réunir au corps de l’Eglise les membres qui en sont séparés,

et que de soins et de peines ne doit-il pas prendre pour cela!

**

Cet homme qui a quitté le droit chemin de la foi, qu’il faut de soins au pasteur pour le ramener! que de persévérance! que de patience! Il ne faut pas songer à l’entraîner par la force, à le contraindre par la peur. La persuasion seule peut le ramener à la vérité qu’il a quittée d’abord.

**

Conclusion

 . Quelqu’un distribue de l’argent aux pauvres, ou bien il vient en aide d’une manière quelconque aux opprimés; c’est là sans doute se rendre utile au prochain;

mais il y a entre ce genre de service et ceux qu’il faut attendre du prêtre,

autant de différence qu’il en existe entre le corps et l’âme

J. Chrysostome : le prêtre est l’homme des sacrements

29 janvier, 2012

Dans le livre 2 de son « traité sur le sacerdoce » 

J Chrysotome

dit que  le  prêtre est un berger

qui conduit les fideles

sur la voie de la conversion

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Dans le livre 3 du même traité

il ajoute que le prêtre est aussi

celui qui distribue 

les dons de la grâce

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Le prêtre :l’homme de la  messe

4. Le Sacerdoce s’exerce sur la terre, mais il a son rang dans l’ordre des choses célestes:

**

. Quand tu vois le Seigneur immolé et étendu sur l’autel, le prêtre qui se penche sur la victime et qui prie, et tous les fidèles empourprés de ce sang précieux, crois-tu encore être parmi les hommes, et même sur la terre?

**

O prodige! ô bonté de Dieu! Celui qui est assis là-haut, à la droite du Père, en ce moment même se laisse prendre par les mains de tous, il se donne à qui veut le recevoir et le presser sur son coeur; voilà ce qui se passe aux regards de la foi

**

Le prêtre : l’homme du pardon

5 Des créatures qui habitent sur la terre, qui ont leur existence attachée à la terre, sont appelées à l’administration des choses du ciel, à l’exercice d’un pouvoir que Dieu n’a donné ni aux anges ni aux archanges! Car ce n’est pas à ceux-ci qu’il a été dit: Ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel; ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. (Matth. XVIII, 18.)

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Il leur a donné pour ainsi dire la toute-puissance dans le ciel. Il dit : Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. (Jean XX, 23.) Est-il un pouvoir plus grand que celui-là?

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Le baptême

les prêtres nous font naître enfants de Dieu; nous leur devons notre heureuse régénération, la vraie liberté dont nous jouissons, notre adoption dans l’ordre de la grâce.

 

, les prêtres ont reçu de Dieu un plus grand pouvoir que nos parents dans l’ordre de la nature. Entre les uns et les autres la différence est aussi grande qu’entre la vie présente et la vie future. Nos parents nous engendrent à la première, les prêtres à la seconde

J. Chrysostome : Le prêtre doit être un prédicateur éloquent

29 janvier, 2012

Annoncer la parole de Dieu

ce n’est pas rien

Il faut être digne

éloquent

pédagogue 

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Dans le livre 5 de son « traité sur le sacerdoce » 

J Chrysotome  donne des conseils 

pour assurer une bonne prédication 

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 Une prédication se prépare sérieusement  

Je veux parler du travail plus ou moins considérable que le prédicateur emploie à la composition des discours qu’il fait en public.

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La plupart des auditeurs ne veulent point se mettre dans les dispositions qui conviennent aux disciples à l’égard du maître qui les instruit.

 Trouvant le rôle de disciples trop au-dessous d’eux, ils croient s’élever en prenant celui des spectateurs de théâtres et de cirques

Car ce n’est pas leur utilité, mais leur agrément, que la plupart des auditeurs viennent chercher à ces discours, auxquels ils assistent, comme à une tragédie ou un concert, en qualité de juges.

 Il en résulte que l’espèce d’éloquence que je réprouvais,, est encore plus  exigée dans la chaire évangélique, qu’entre des sophistes obligés de mesurer leurs forces.

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. En supposant même  au prédicateur un grand talent naturel pour la parole, ce qui est bien rare, il n’en est pas moins tenu de travailler sans relâche.

 En effet, l’éloquence est  moins un don de la nature que le produit du travail et de l’étude (5)

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 L’auditoire juge moins l’orateur par son discours que par sa réputation. Il est donc évident que le plus éloquent des prédicateurs doit être le plus laborieux;

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Mépriser les louanges et avoir du talent

L’orateur de la chaire, au lieu d’être lui-même le trop facile jouet des caprices de la foule, marchera comme un guide à la tête de son peuple

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Ce résultat ne peut s’obtenir qu’à deux conditions :

 le mépris des louanges, et le talent de la parole

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Si  un homme qui, à la vérité, est insensible aux caresses de la renommée;

mais si  il ne sait point parler, que fera-t-il?

**

N’éprouver aucun plaisir à s’entendre louer est un degré de perfection auquel peut-être il n’est pas donné à l’homme d’atteindre.

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Avoir du caractère

 Le pasteur parfait aura  un caractère égal à son talent, et un talent égal à son caractère, ainsi soutenu des deux côtés, il ne faillira point dans sa mission.

. **

 

Bien loin de mépriser les bruits populaires qui nous sont désavantageux, il faut leur couper pied dès le commencement, en confondant les calomniateurs,

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 Quelqu’un qui se laisserait abattre par ces contrariétés, ne pourrait plus rien faire de beau ni de grand, parce que le chagrin et les soucis continuels le réduiraient à une complète impuissance;

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 . Personne ne tient compte  que le moindre accident , un chagrin , une anxiété, un souci quelconque, parfois même la colère a pu troubler la lucidité de son esprit, et ôter à ses conceptions quelque chose de leur clarté et de leur précision habituelles; enfin, que l’orateur étant homme, il ne peut pas être partout le même et n’avoir à traverser pour ainsi dire que dés jours sereins;

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J’ajoute qu’il lui faut une patience à toute épreuve.

Une foule de malveillants l’assaillent sans cessé à tort et à travers, sans avoir aucun reproche légitime à lui faire, uniquement

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Enfin Outre ces ennemis, le vaillant défenseur de l’Eglise aura souvent à lutter contre l’ignorance de tout un peuple.

 

J. Chrysostome : La nécessité du rassemblement des chretiens

28 janvier, 2012

L’ église est le corps du Christ

Sur le chemin de Damas

Jésus dit  à Paul

qui persécutait les chrétiens  

 Pourquoi me persécute ?

Car l’église est le corps du christ

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C’est pourquoi

Le rassemblement des chrétiens est si nécessaire

il faut que ce corps du Christ

qu’est l’église

soit visible

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Chrysostome dit 

dans les homélies contre les anoméennes

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Je peux prier à la maison;

Vous vous trompez, chrétien !

 On peut, il est vrai, prier à la maison, mais on ne peut y prier aussi efficacement qu’à l’église,

 où de tous les coeurs montent vers Dieu les supplications.

Vous trouverez ici ce que vous ne trouvez pas dans vos maisons :

l’union des coeurs et des voix, le lien de la charité, la prière des prêtres.

 Les prêtres président, afin que les prières plus faibles du peuple, unies à leurs supplications plus ferventes, montent ensemble vers le ciel. Homelie 3 contre anomééens )

**

Tel est l’avantage des assemblées en général,

. D’abord notre âme reçoit la rosée des divins enseignements,

ensuite nous couvrons de confusion- nos ennemis,

et nous remplissons nos frères de consolation.

 Venez seulement, et cela suffit. Présents de corps vous augmenterez le troupeau, vous encouragerez vos frères,

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Si en entrant dans l’église , un fidèle aperçoit peu d’assistants, il laisse éteindre son zèle, s’engourdit, devient négligent et paresseux, et se retire;

 ainsi peu à peu tout le peuple tombe dans la torpeur et le relâchement.

Au contraire s’il voit la foule accourir, s’empresser et affluer de toutes parts, quelle que soit sa nonchalance, il devient bientôt plus zélé.

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Les onze disciples  se multiplièrent jusqu’à cent-vingt, puis jusqu’à trois mille et cinq mille, et ils remplirent toute la terre de la connaissance de Dieu.

 La cause de cette propagation rapide, c’est que les fidèles ne quittaient pas l’assemblée, ils étaient toujours ensemble, réunis dans le temple, appliqués à la prière et à la lecture. Voilà pourquoi ils allumèrent un grand incendie, pourquoi ils ne se découragèrent jamais, et soumirent toute la terre.

 Homelie 11 contre anoméeesn)

J Chrysostome : La messe est un mystère redoutable et un sacrifice

28 janvier, 2012

 Le « mystère redoutable »

dont parle Saint Jean Chrysostome

dans ses homélies

est ce que ,depuis longtemps, nous appelons

« la messe »

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Il nous donne à ce sujet

une catéchèse en 3 parties  

-La présence réelle de Jésus 

-La  communion

-Le sacrifice

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On retrouvera ce schéma 

dans toutes les catéchèses ultérieures

sur l’eucharistie

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Il faut apprendre quel est le miracle qui s’opère dans nos mystères,

 pourquoi ils nous ont été donnés, quel profit, quel avantage il nous en doit revenir.

 « Nous ne sommes tous qu’un seul corps », dit l’Ecriture,

. Que ceux qui sont initiés à nos saints mystères écoutent attentivement ce que je vais dire

( homélie 46,2 sur l’évangile de Jean)

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L’hostie est le corps du Christ

Le Christ est réellement présent dans l’hostie 

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 Il s’est donné à toucher, à manier, à manger, à broyer avec les dents,

 à absorber de manière à contenter le plus ardent amour.

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3 Voilà ce que Jésus-Christ a fait pour nous;

 il nous a donné sa chair à manger pour nous engager à avoir pour lui un plus grand amour,

et nous montrer celui qu’il a pour nous

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On est un peu gêné par le réalisme de ces descriptions

et des conséquences qui en découlent

Puisque ce pain est sacré

sont exclus tous les impurs

tous ceux qui ne suivent pas la loi 

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Comme c’est là quelque chose de grand et d’admirable,

 si vous approchez de cette table avec une véritable pureté de coeur, vous vous approchez du salut;

mais si votre conscience est impure, vous vous précipitez au supplice

 

…4. Les mystères que Jésus-Christ a confiés à son Eglise sont véritablement terribles

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La messe est un sacrifice :Le sang du Christ

 Ce sang, par son effusion, a lavé et purifié tout le monde.

…Ce sang est la sanctification et le salut de l’âme.

…C’est ce sang qui, ayant été répandu, a ouvert le ciel.

**

Voilà le prix de la rédemption de tout le monde;

 voilà avec quoi Jésus-Christ a acheté son Eglise,

 c’est par ce sang qu’il l’orne et l’embellit tout entière

…: l’autel, sur lequel est immolée cette divine -victime, est véritablement redoutable. (Gen. II, 10.)

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Dans son Hom. 24,2 sur la première aux Corinthiens

J Chrysostome ajoute 

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Ce qui est dans le calice, c’est précisément ce qui a coulé de son côté

: Si vous désirez m’offrir du sang, n’ensanglantez pas les autels des idoles, en égorgeant des animaux;

 ensanglantez mon autel de mon propre sang.

**

. Il a changé l’essence même du sacrifice, et, au lieu d’égorger des animaux, c’est lui-même qu’il a commandé d’offrir

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Ce que le Christ n’a pas souffert sur la croix,

il le souffre dans l’oblation à cause de vous.

Et il veut bien être rompu,

 afin de rassasier tous les hommes.

**

La messe est un mystère redoutable

Dans son livre 3 du traité sur le sacerdoce

J Chrysostome écrit :

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. Quand tu vois le Seigneur immolé et étendu sur l’autel,

le prêtre qui se penche sur la victime et qui prie,

 et tous les fidèles empourprés de ce sang précieux,

 crois-tu encore être parmi les hommes, et même sur la terre?

**

O prodige! ô bonté de Dieu!

 Celui qui est assis là-haut, à la droite du Père,

 en ce moment même se laisse prendre par les mains de tous,

 il se donne à qui veut le recevoir et le presser sur son coeur;

 voilà ce qui se passe aux regards de la foi

**

Le prêtre est debout, il fait descendre non le feu comme Elie sur le mont carmel , mais l’Esprit-Saint sa prière est longue : elle s’élève

 non pour qu’une flamme vienne d’en haut dévorer les offrandes qui sont préparées,

mais pour que la grâce, descendant sur l’hostie, embrase par elle toutes les âmes,

et les rende plus brillantes que l’argent épuré par le feu.

 (livre 3 du traite sur le sacerdoce )

 

 

J Chrysostome : La fraction du pain est un signe de communion

28 janvier, 2012

 

La fraction du pain

 En souvenir de la céne

les premiers chrétiens se rassemblaient régulièrement

au cours d’un repas

qu’il  nommaient  

« la fraction du pain »

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Au 4é siècle saint Jean Chrysostome

préfère parler d’un « mystère redoutable »

ce que nous mêmes

nous nommerons la messe

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Mais J. Chrysostome

en insistant trop sur le sens du sacré

ne fait il pas une erreur ?  

cliquez ICI

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Le corps du Christ n’est pas le pain

Le corps du christ c’est le pain partagé

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Le corps du Christ c’est  l’église

c’est à dire l’ensemble des fidèles qui ont la même foi

en union avec le Christ

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Voilà le corps du Christ 

et non le pain en soi

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J Chrysostome lui même le dit

dans son Hom. 24,2 sur la première épître aux Corinthiens de Paul 

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Lorsque nous communions, nous lui rendons  grâces

 d’avoir rapproché de lui ceux qui en étaient éloignés

, d’avoir fait, des désespérés, des athées de ce monde,

 un peuple de frères, de cohéritiers du Fils de Dieu.

**

Paul dit . « Le pain que nous rompons n’est-il pas la communion du corps du Christ? »

Pourquoi ne dit-il pas: la participation ?

C’est pour exprimer quelque chose de plus, pour indiquer une intime union;

 car il n’y a pas seulement participation, partage, il y a union.

 De même que ce corps est uni au Christ, de même, nous aussi, par ce pain, nous sommes unis à Jésus-Christ même.

**

 Que parlé-je, dit-il, de communion? Nous sommes précisément ce corps même.

 Qu’est-ce que le pain? le corps du Christ.

Que deviennent les communiants? le, corps du Christ;

 non pas une multitude de corps, mais un corps unique.

**

 Nous tous ensemble; et avec le Christ, nous ne faisons qu’un tout.

 Aussi l’apôtre a-t-il ajouté : « Parce que nous participons tous à un même pain ».

 Eh bien, maintenant, si nous participons tous au même pain ;

 et si tous nous devenons- cette même substance, pourquoi ne montrons-nous pas la même charité ? Pourquoi, par la même raison, ne devenons-nous pas un même tout unique? C’est ce que l’on voyait du temps de nos pères : « Toute la multitude de ceux qui croyaient, n’avaient qu’un coeur et qu’une âme ». (Act. IV, 32.)

J. Chrysostome : Le corps du Christ à la messe et sur la croix

27 janvier, 2012

 Dans son homélie 46,2 sur l’évangile de jean

J. Chrysostome

nous stupéfie

en parlant du pain eucharistique

d’une façon vraiment trop réaliste   

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 il s’est donné à toucher, à manier, à manger, à broyer avec les dents,

 à absorber de manière à contenter le plus ardent amour.

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Il en rajoute dans son Homélie 24

 sur la première épître au Corinthiens de saint Paul

.**

.  Ce corps a été cloué sur la croix, ce corps a été déchiré par les fouets,..

 Ce corps, attaché à la croix, a fait que le soleil a détourné ses rayons;

 C’est par ce corps que le voile du temple a été déchiré,

le voilà ce corps qui a été ensanglanté, percé d’une lance

d’où ont jailli deux sources salutaires pour le monde,

 une source de sang, une source d’eau.

**

Ce même corps, il nous l’a donné pour le posséder, pour nous en nourrir, preuve d’un ardent amour;

car ceux que nous aimons d’un vif amour, nous voudrions les manger

**

5. Ce corps était couché dans une crèche, et les mages lui ont apporté leur vénération.

 Des hommes sans foi , des barbares ont quitté leur patrie, leur maison ; ils ont fait un long voyage, et ils sont venus, avec crainte et tremblement, l’adorer.  Ces hommes qui ne voyaient qu’une crèche , une cabane, rien qui ressemble à ce que vous voyez aujourd’hui, se sont approchés, tout saisis de respect et de crainte;

**

Ce qu’il y a dans l’univers de plus précieux, vous le voyez sur la terre? et non seulement vous le voyez, mais vous le touchez : mais vous faites plus encore, vous vous en nourrissez, vous le recevez, vous l’emportez dans votre demeure?

 

 

 

 

J. Chrysostome : Le repas qui suivait la célébration dela Céne : signe de communion

27 janvier, 2012

Au cours des premiers siècles ap.J.C.

les chrétiens avaient l’habitude de manger ensemble aprèsla Cène

en signe de communion  

**

Mais ce signe de communion

Etait souvent révélateur de désunion

Paul le signale déjà dans son épître aux Corinthiens

**

J. Chrysostome

en commentant   l’institution de la cène selon st Paul ( 1cor 17)

ne parle ni de sacrifice

ni de présence réelle

mais insiste sur cette communion 

**

Vous faites la commémoration du Christ, et vous méprisez les pauvres,

. Et vous faites la mémoire de votre Seigneur, sans même partager votre table avec les pauvres

**

5. Quels désordres? direz-vous. — Quoi, mon frère, en doutez-vous?

 Voilà la table à laquelle vous avez été admis ;

vous devriez montrer une douceur parfaite, égaler les anges, et vous êtes devenu un monstre de cruauté.

**

Avez-vous oublié que vous-même vous étiez plus pauvre que ce pauvre d’argent,

 vous qui étiez dans l’indigence des bonnes oeuvres, riche de tant et tant de péchés

**

Considérez ce que firent les apôtres, au sortir de la cène sacrée.

 Ne s’appliquèrent-ils pas à la prière, au chant des hymnes, aux saintes veilles, aux longs enseignements d’une doctrine pleine de sagesse?

car c’était l’heure où le Sauveur leur exposait sa merveilleuse doctrine,

**

. Nourrissons le Christ, donnons-lui à boire, donnons-lui des vêtements.

 Voilà ce qui est digne de cette table auguste.

Avez-vous entendu les hymnes sacrées?

 Avez-vous vu les noces spirituelles?

Avez-vous été reçus à la table royale?

Avez-vous. été remplis de l’Esprit-Saint?

Vous êtes-vous mêlés au choeur des séraphins?

Jean Chrysostome : Traité contre les Anoméens (homélie 2)

26 janvier, 2012

Dans la 1é partie de sa « 2é  homélie contre les anomméens »

Jean Chrysostome 

se demande

si nous avons le droit de discuter sur l’essence de Dieu

**

1)  Il affirme que Dieu est trop grand

et qu’il ne faut pas chercher à l’expliquer 

**

Mais qu’ont donc fait les pères de l’église tout au long de ce 4é  siècle ?

Ils ont discuté

Ils ont palabré

Ils se sont entretués

Et finalement

parfois au prix du sang

ils ont imposer leurs dogmes

**

2) Dieu est trop grand

 Mais, n’est ce pas le propre de l’homme de chercher à comprendre ?

**

Oui ! l’homme se doit de  chercher

 Il a droit de se poser des questions

Mais surtout

Il ne doit pas imposer ses convictions 

**

Il ne faut pas croire n’importe qui et n’importe quoi

Origène qui le disait déjà sera rejeté par  les fanatiques  de son temps 

Beaucoup plus tard cependant

Au concile vatican 1

L’église condamnera la foi du charbonnier

Mais voici ce qu’en dit Jean Chrysostome dans  sa 2é homélie aux Anoméens  

 

 

Opinion de Jean  Chrysostome:

 

 Quand Dieu nous révèle quelque chose, nous devons le croire avec soumission,

 et repousser toute vaine curiosité.

 En pareille matière, chercher les causes, demander les raisons, scruter le mode,

 c’est le propre d’un esprit audacieux et téméraire.

**

Nous voulons montrer que c’est une faute impardonnable que de scruter témérairement les oracles divins

 au lieu de les recevoir avec soumission.

**

Pourtant dans son homélie 9

Il dit

 enseigner aux hommes à ne pas croire facilement  et à n’ajouter foi qu’après avoir examiné attentivement et par eux-mêmes. Voilà pourquoi il est dit ailleurs : Ne croyez pas à toute parole. (Eccli. XIX, 16.)

 Rien ne trouble la vie des hommes comme la trop grande crédulité  Homelie 9 aux anoméens

 

 Jean Chrysostome donne en exemple le pretre Zacharie  qui douta de la parole de Dieu  

**

. Ecoutez , Anoméens, comment Dieu s’irrite contre la vaine curiosité.

Si Zacharie est puni pour n’avoir pas cru à la naissance d’un homme,

dites-moi, comment éviterez-vous le châtiment, vous qui scrutez la génération ineffable de Dieu?

 **

Beaucoup plus bas dans son homélie

Jean ajoute en parlant de Paul

**

. Il déclare expressément aux Philippiens

Je ne pense point encore avoir compris (Philip. III , 13), leur dit-il.

 Il avait déjà dit aux Corinthiens: Nous ne connaissons qu’en partie.

6 . Vous me direz peut-être que dans cet endroit l’Apôtre parle de la foi, de la science et des dogmes de la religion,

 et non des moeurs et des devoirs de la vie

 Or

ce qu’il faut faire ou ne pas faire, n’est ignoré de personne;

**

On peut se permettre de dire que

Cette  dernière affirmation de notre prédicateur est fausse

Combien de fois ,au cours de notre vie

on ne sait que faire

quand il s’agit d’une décision grave à prendre

même au niveau morale

**

Conclusion 

. Quelle est l’essence de Dieu  nous l’ignorons.

Si. quelqu’un prétend le contraire, qu’il nous dise quelle est la substance du ciel

 Est-ce un cristal solide, une nuée condensée, un air épaissi? Personne ne peut l’affirmer. Avez-vous encore besoin de preuves pour comprendre toute la folie de ceux qui prétendent connaître Dieu?

**

D’accord !

 on comprend si peu de choses

comment donc comprendre Dieu ?

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