Archive pour la catégorie 'Jean Chrysostome'

J Chrysostome contre les Anoméens (homélie 2) :Dieu est grand

26 janvier, 2012

Dans sa « 2é  homélie contre les anoméens »

Jean Chrysostome 

s’émerveille devant la grandeur de Dieu

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Dieu est trop  grand

Jean Chrysostome reprend les arguments classiques de Cicéron ou de Basile de Césarée

en contemplant les merveilles de la nature

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. Ne voyez-vous pas ce ciel si beau, si vaste, couronné de ces innombrables choeurs d’étoiles?

 Depuis quand existe-t-il? Il y a cinq mille ans et plus qu’il dure tel

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Voulez-vous aussi considérer la terre? Il l’a créée de rien.

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 Considérez maintenant la masse des montagnes, la diversité des peuples, la hauteur et la multitude des plantes, le nombre des villes, la grandeur des monuments, la quantité de quadrupèdes, de bêtes sauvages, de reptiles de toute sorte, qui sont sur la surface du globe.

 Et cependant il a créé si facilement cette terre

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. Alors, contemplant d’un côté l’immensité des choses créées,

 de l’autre, la facilité de la création,

nous pouvons, selon nos forces, nous faire une juste idée de la puissance de Dieu

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L’homme est libre 

5. Mais, direz-vous, je suis homme, je jouis de ma liberté.

— Vous en jouissez non pour résister, mais pour obéir à Celui qui vous l’a donnée.

 Dieu vous a honoré, pour recevoir de vous la gloire et non des outrages.

 Or vous l’outragez, en scrutant son essence.

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On peut répondre à J Chrysostome

Que c’est  glorifier Dieu que de reconnaître qu’on ne peut le scruter 

J Chrysostome contre les anoméens (homélie 7)

26 janvier, 2012

Dans la 1é partie de sa « 7è  homélie contre les anoméens »

Jean Chrysostome 

affirme que le père et le fils sont consubstantiels

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Le fils est consubstantiel au Père

la compréhension de l’essence divine surpasse infiniment la science de l’homme,

mais . N’est-ce pas se condamner soi-même que de chercher si le Fils est consubstantiel au Père ?

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Dieu est certes incompréhensible

Mais que le père et le fils soit consubstantiel

C’est absolument compréhensible  pour J chrysostome

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 Que l’engendré soit de la même substance que l’engendrant, cela se voit,

non seulement pour les hommes, mais pour les animaux, pour les arbres mêmes. N’est-il pas absurde quand cette loi est immuable parmi les plantes, les hommes et les animaux, de vouloir la violer et la renverser en Dieu seul

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Objections des hérétiques

Voici d’autres  objections

 Si, de ce que Jésus-Christ est appelé Fils, il s’ensuit qu‘il est consubstantiel

, nous sommes aussi consubstantiels, nous tous;

 car nous sommes appelés fils.

 N’est. il, pas écrit : J’ai dit : Vous êtes tous des dieux et les fils du Très-Haut. (Ps. LXXXI, 6.)

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O imprudence ! ô folie extrême !

 Nous aussi, disent-ils, nous sommes appelés fils,

 et nous ne sommes pas pour cela consubstantiels à Dieu.

 Vous êtes appelés fils, oui, mais le Christ est Fils; vous en avez le nom; lui, la réalité

. Vous êtes appelés fils, mais non comme lui, fils unique;

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Incarnation

Des malheureux, poussés par le démon, ont osé nier l’Incarnation,

 soutenir que le Fils n’a pas pris un corps ,

 et détruire ainsi le plus grand témoignage de la bonté divine;

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  N’entendez-vous pas nier l’Incarnation par Marcion, Manès, Valentin et beaucoup d’autres ?

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Selon ces « hérétiques » jésus ,si humble ne peut être Dieu

Chrysostome leur explique pourquoi

Jésus s’est rendu si humble

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 Jésus-Christ tient ce langage humble et si éloigné de son essence ineffable

 pour nous contraindre à croire l’Incarnation.

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 Une autre raison, c’est la faiblesse des auditeurs de Jésus-Christ,

Voulez-vous une troisième raison? Ce n’est pas seulement à cause de son Incarnation, et de la faiblesse des auditeurs qu’il parle quelquefois de lui-même avec une grande modestie ; c’est encore pour nous enseigner l’humilité :

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Il y a une quatrième raison, qui n’est pas la moins forte. La voici : les rapports intimes des personnes divines auraient pu faire supposer qu’il n’y en a qu’une personne .

Il a voulu prévenir cette erreur, où, malgré cette précaution, plusieurs sont tombés.

Ainsi Sabellius l’Africain, à cause de ces paroles : Mon Père et moi nous sommes un (Jean, X, 30); Celui qui me voit, voit mon Père (Id. XIV, 9); paroles qui indiquent l’égalité du Fils avec le Père, Sabellius, dis-je, prétend dans son impiété, qu’il n’y a qu’une personne et qu’une hypostase.

J Chrysostome contre les semi ariens

25 janvier, 2012

Dans la 2é partie de sa « 7è  homélie contre les anoméens »

Jean Chrysostome  semble s’attaquer plus précisément au semi ariens

qui s’étaient manifestés au concile de Séleucie en 359

avec Acace de Césarée  

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Père et fils :une seule volonté 

Les semi ariens  pour calmer les nicéens

avaient mis de l’eau dans leur vin

 en déclarant que

si le père et le fils n’avait pas la même substance

ils  étaient unis par une commune volonté 

cliquez ICI

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J Chrysostome leur répond

 Jésus  va au jardin des Oliviers et prie.

« Mon Père, s’il est possible, que ce calice s’éloigne de moi.

Cependant non comme je veux, mais comme vous voulez.

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 ces paroles montrent non-seulement l’angoisse de l’âme,

 mais l’apparition de deux volontés, celle du Père et celle du Fils.

 Ce texte : Non comme je veux, mais comme vous voulez, le prouve

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Les hérétiques ne l’admettent pas, et quand, pour le prouver,  nous citons le passage : Mon Père et moi nous sommes un (Jean, X, 30) ;

 ils prétendent qu’il s’agit de la volonté,

 et disent que le Père et le Fils n’ont qu’une volonté.

 Si le Père et le Fils n’ont qu’une volonté,

 comment Jésus-Christ dit-il : Non comme je veux, mais comme vous voulez?

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L’incarnation

En fait ce texte nous prouve avant tout que Dieu s’est vraiment incarné

Ce que niaient certains hérétiques comme Paul de Samosate

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 Par ces paroles : S’il est possible, que ce calice s’éloigne de moi… non comme je veux, mais comme vous voulez,

 il montre qu’il a vraiment revêtu notre chair qui a horreur de la mort.

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 Car il est de la chair de craindre la mort, de trembler et d’être dans les angoisses. Tantôt Jésus-Christ en  montrant sa faiblesse  atteste sa nature humaine

 tantôt il la voile pour prouver qu’il n’est pas seulement homme.

 

 De la sorte, il ôte tout prétexte à la folie de Paul de Samosate et à la démence de Marcion et de Manès. 

J Chrysostome contre les anoméens (homélie 11)

25 janvier, 2012

Dans la  «11é  homélie contre les anoméens »

Jean Chrysostome  prouve l’égalité entre le père et le fils   

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Conformément aux écritures

 

Ce n’est pas seulement dans les Evangiles et les Epîtres,

 mais aussi dans les Prophètes et dans toute l’ancienne loi que brille du plus vif éclat la gloire du Fils unique.

Nous devons puiser dans l’Ancien Testament des armes pour terrasser les Anoméens, et beaucoup d’autres hérétiques, comme les Marcionites, lesManichéens, les Valentiniens, et même les Juifs

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Où Moïse a-t-il parlé du Christ? 

 

Tâchons de le montrer. La création était achevée, le ciel était couronné d’astres innombrables, la terre était parée de fleurs aux mille nuances..

; les poissons parcouraient la mer; les étangs, les fontaines, les fleuves avaient leurs habitants;

 rien n’était inachevé; tout était parfait.

 Alors le corps demandait une tête l’homme enfin.

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 Sur le point de le créer,

 Dieu dit : Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance. (Gen. I, 26.)

 A qui parle-t-il?

A son Fils évidemment

 indiquant par cette forme consultative qu’il parlait à un égal.

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 Après ces mots . Faisons l’homme, Dieu le Père n’ajoute pas :

 à ton image plus petite, ni à mon image plus grande,

 mais : à notre image et à notre ressemblance.

 Ce qui prouve que le Père et le Fils n’ont qu’une image.

 Il ne dit pas : à nos images, mais : à notre image.

 Car il n’y a pas deux images inégales ; c’est une seule et même image du Père et. du Fils.

*

ailleurs il est dit  

 le Fils est assis à la droite du Père. Ce qui montre l’égalité de puissance.

Partout, vous le voyez, les puissances célestes sont debout, et le Seigneur assis.

 Si donc le Fils est assis, c’est qu’il possède le pouvoir suprême

Jean Chrysostome : la ville des riches et la ville des pauvres

25 janvier, 2012

Jean Chrysostome

est surtout connu par nos théologiens

pour sa « bouche d’or » (Chrysos-tome )

Il fut  aussi

un grand administrateur des biens de son église

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Mais cette richesse qu’il accumulait

grâce aux dons de la communauté

était utilisée pour le bien de tous

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Il n’estimait guère  les riches oisifs

qui méprisaient les pauvres si utiles pour la communauté

Dans son homélie 34,5  sur la premiére epitre aux Coribthiens

il compare la ville des riches et celle des pauvres

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5. Imaginons  si vous voulez, deux villes, l’une de riches, et l’autre de pauvres, et dans la ville des riches il n’y aurait point de pauvres, et dans la ville des pauvres il n’y aurait point de riches

Voyons maintenant quelle est celle qui pourra se suffire.

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 Dans la ville des riches,

il n’y aura point d’artisans, ni architecte, ni forgeron, ni cordonnier,

 ni boulanger, ni laboureur, ni chaudronnier, ni cordier, ni quelqu’artisan que ce soit

Comment donc cette ville pourra-t-elle subsister?

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Voyons d’un autre côté la ville des pauvres,

 et si elle aura besoin des  riches.

 Et d’abord établissons et définissons clairement les richesses.

 Quelles sont les richesses? l’or, l’argent, les pierres précieuses, les vêtements de soie, de pourpre et d’or.

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Eh bien ! dites-moi si à cause de cela la ville sera dans le besoin.

 Nullement: s’il faut bâtir, on n’a besoin ni d’or, ni d’argent, ni de perles,

 mais du travail des mains, et non pas de mains quelconques,

mais de mains calleuses et de doigts endurcis, de bras forts, de poutres, de pierres ;

De même  s’il faut tisser des vêtements,

ou .s’il faut cultiver et piocher la terre,

ou s’il faut travailler le fer

c’est  alors surtout que nous aurons besoin du peuple.

 

Jean Chrysostome :Eloge des ouvriers

24 janvier, 2012

Dans son homélie 34,5  sur la première épitre aux Corinthiens

Jean Chrysostome fait un éloge de l’ouvrier

qui mériterait d’être davantage cité

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 Que personne ne rougisse d’être ouvrier;

mais que ceux-là rougissent qui vivent dans l’inutilité et la paresse,

 qui ont besoin de beaucoup de soins et de nombreux serviteurs.

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 Car il y a une sorte de philosophie à ne gagner sa nourriture que par son travail;

l’âme en devient plus pure, le caractère plus ferme.

 L’homme oisif parle bien plus au hasard, agit souvent sans but,

 passe des journées entières à ne rien faire, engourdi par la paresse;

 chez l’ouvrier, au contraire, il y a peu d’actions, de paroles ou de pensées inutiles :

 car une vie laborieuse tend tous les ressorts de l’âme.

 

Ne méprisons donc point ceux qui gagnent leur vie par leur travail;

 félicitons-les plutôt.

Quel mérite avez-vous, dites-moi, à passer votre vie à ne rien faire

et à dépenser inutilement l’héritage que vous avez reçu de votre père?

 

Jean Chrysostome : les financiers ,banquiers , traders

24 janvier, 2012

Dans son homélie 9  sur la première épitre aux Corinthiens

Jean Chrysostome donne un description de l’avare

qui vaut de loin celle de Molière

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Quel réalisme 

dans ce portrait

qui semble tant d’actualité

en ces temps de crise financière !

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Les  banquiers modernes

qui sont sans pitié  

Les traders fous  

qui ont les yeux rivés sur leur écran de leur ordinateur

et la langue pendante

ne sont il pas comme ces avares

décrit au 4é siècle par Jean Chrysostome ?

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L’avare? Qu’y a-t-il de plus impudent que ce regard?

Un chien n’est pas aussi insolent que ce ravisseur du bien d’autrui.

 Quoi de plus abominable que ses mains? Quoi de plus avide que, cette bouche qui avale tout sans se rassasier?

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Ce n’est pas là un regard humain

 mais celui de la bête fauve.

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Les yeux des avares ne sont jamais rassasiés, jamais assouvis.

On peut dire de leurs mains qu’elles n’appartiennent pas seulement à des bêtes fauves

, mais aux bêtes fauves les plus féroces et les plus cruelles.

 En effet, les ours et les loups laissent leur proie quand- ils sont rassasiés;

mais eux ne se rassasient jamais

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. La bouche des avares est une gueule de bêtes sauvages;

 elle est même plus féroce : car elle prononce des paroles dont le venin, plus terrible que la dent des animaux, donne la mort. En poussant le tableau jusqu’au bout, on verrait clairement comment l’inhumanité rend les hommes qu’elle domine, semblables aux bêtes sauvages.

 

A examiner même le fond de leur pensée, on les nommera moins des bêtes que des démons.

Car ils sont pleins de cruauté et de haine pour leurs semblables

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Qu’ils soient pires que des bêtes féroces, cela est évident : car celles-ci sont féroces par nature; tandis qu’eux, naturellement portés à la douceur, ont forcé les lois dé la nature pour se transformer en bêtes fauves.

( homelie 9)

Jean Chrysostome : L’indifférence devant les pauvres qui mendient

24 janvier, 2012

Dans son homélie 11,6  sur la première épitre aux Corinthiens

Jean Chrysostome

compare la vie du pauvre et celle du riche

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Le pauvre

tandis que le pauvre est tourmenté par la privation du nécessaire, gémit,

parcourt le soir les places publiques,

arrête tout le monde aux coins des rues,

inquiet de la manière dont il passera la nuit?

pendant que son estomac le déchire, qu’il ne peut fermer les yeux,

 que la faim l’assiége, et qu’il est souvent exposé au froid à la pluie et au mépris  

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Le riche

Vous revenez du bain,

lavé et couvert de moelleux vêtements,

plein de satisfaction et de bonne humeur;

vous allez en hâte prendre place à un splendide festin qui vous attend;

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Quand donc vous rentrez chez vous, quand vous reposez sur votre lit,

 quand votre demeure est splendidement éclairée;

quand un magnifique repas vous attend,

souvenez-vous alors de ce pauvre,

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Le pauvre paresseux ?

Cet infortuné errant, comme un chien, dans les rues,

 dans les ténèbres, dans la boue,

et s’en allant souvent, non pour rentrer chez lui,

 pour rejoindre sa femme, pour se mettre au lit,

 mais pour s’étendre sur un peu de paille,

comme nous le voyons faire aux chiens furieux qui aboient toute la nuit.

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 Quelle bête sauvage y serait  insensible?

Quel homme serait assez dur, assez inhumain pour n’en être pas touché?

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Le riche malhonnête ?

Et pourtant il y en a qui sont parvenus à ce degré de barbarie,

de dire que ces pauvres méritent leur sort.

car ils sont paresseux.

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Et vous,

 ne vivez-vous pas dans l’oisiveté et dans les délices?

Bien plus, ne faites-vous pas pire que d’être oisif,

 en vous livrant à la rapine, à la violence, à l’avarice?

 Il vaudrait mieux que vous fussiez oisif sur ce point;

 car la paresse est moins coupable que l’avarice.

 

Jean Chrysostome : La richesse est elle un péché ?

24 janvier, 2012

Jean  Chrysostome

n’aime pas les riches

C’est sûr !

Sans cesse il revient sur ce sujet

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 C’est une véritable obsession

Pas une homélie où il n’attaque pas les riches

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Mais beaucoup de commentateurs

beaucoup de prédicateurs

n’ont retenu de lui qu’une seule phrase

à ce sujet   

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5. Je ne prétends point dire par là que la richesse soit un péché;

mais le péché est de ne la pas distribuer aux pauvres et d’en faire mauvais usage

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Cette phrase est souvent répétée

surtout devant une assemblée de riches

Il faut bien les ménager

Nos riches

pourraient nous faire des dons

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