Archive pour la catégorie 'Origene'

Dans son 3é livre « contre Celse » Origène dit combien il admire les évangiles et les épitres

5 janvier, 2011

. Les auteurs des évangiles  

Ceux qui ont écrit les Évangile étaient des personnes sincères; Nous voyons clairement dans leurs écrits ,leur piété et leur candeur, 

Rien qui sente le déguisement, l’artifice, la fourbe ou l’imposture,  ne s’y trouve. Des personnes qui n’ont pas  été formés dans les écoles des Grecs,  pour y apprendre les subtilités des sophistes ou les finesses de la rhétorique n’auraient pas été capables d’inventer de telle choses capables de nous donner la foi en leur doctrine et la résolution d’y conformer notre vie. 

** 

Du reste les principes de notre foi sont si parfaitement conformes avec la nature, qu’ils s’insinuent d’eux-mêmes dans un esprit bien disposé? 

L’âme raisonnable réfléchissant sur ce qu’elle est elle-même, et reconnaissant l’affinité qu’elle a avec la nature divine, rejette tout d’un coup ceux qu’elle avait jusque-là pris pour des dieux, et se sent naturellement portée à l’amour du Créateur : 

Cette âme s’attache aussitôt à celui qui a le premier appris à tous les peuples par l’intermédiaire de ses disciples qu’il revêtit d’une vertu et d’une puissance surnaturelles. ce qu’ils devaient croire de Dieu et de son royaume,

 ** 

Les Évangiles,

peuvent intéresser les savants aussi bien que les plus incultes :

On admire les beautés secrètes des paraboles où Jésus cachait ce qu’il expliquait ensuite à ceux qui, s’approchaient de lui à la maison pour s’instruire (Marc, IV, 34). ** 

On  s’étonne devant la signification des déplacements de Jésus qui  choisissait  une montagne pour  certains discours et pour certaines actions, comme lors de la transfiguration 

ou qui restait dans les vallées pour guérir les malades qui ne  pouvaient pas le suivre avec ses disciples? ** 

 Mais ce n’est pas ici le lieu de s’étendre sur les merveilles véritablement divines des Évangiles  ni sur celles que S. Paul nous dit de Jésus-Christ, qui est la sagesse et la parole de Dieu. ** 

Nous voulons quand même  demander à Celse qu’il étudie un peu les Épîtres de Paul ,l’Épître aux Éphésiens , aux Colossiens, aux Thessaloniciens, aux Philippiens ou aux Romains :  car je suis assuré que s’il les  lit les Épîtres de S. Paul avec attention, l admirera des écrits qui renferment des pensées sublimes sous des paroles communes; 

 

Dans son 3é livre « contre Celse » Origène compare les assemblées chrétiennes et les assemblées politiques

5 janvier, 2011

Dieu, qui avait envoyé Jésus, forma partout des assemblées de fidèles opposées aux autres assemblées qui dirigent les villes et les  assemblées politiques; Si ‘on compare les assemblées qui suivent les enseignements de Jésus-Christ, à celles des peuples ,elles sont parmi elles comme des astres dans le monde (Philip.. Il, 15).

 Et mêmes nos assemblées ecclésiastiques qui ont fait le moins de progrès dans la vertu valent beaucoup mieux que la plupart des assemblées civiles   Considérez, par exemple, l’église d’Athènes, vous y verrez régner la douceur et le bon ordre 

pendant que l’assemblée politique des Athéniens, est pleine de confusion et de trouble. Vous constatez la même chose avec l’église de Corinthe ** Et si on comparait les responsables des unes, et des autres, on trouverait que les conducteurs de nos églises,  mériteraient de diriger une ville habitée par des saints ,tandis que ceux qui tiennent le premier rang dans les sociétés civiles, n’ont rien dans leurs mœurs qui les rende dignes de cette  prééminence 

 Si l’on veut même prendre en chaque ville le principal magistrat du peuple et le pasteur de l’église, la comparaison qu’on en fera sera toujours à l’avantage du dernier, Bien que ceux qui dirigent nos églises ne soient pas tous de la même valeur il est certain pourtant que les mœurs des moins avancés en sainteté sont en général plus pures et mieux réglées que celles des magistrats politiques. 

On peut en conclure que Jésus, à l’origine d’une telle église , était accompagné d’une puissance vraiment divine,? 

**

 Il faut examiner l’influence de Jésus  En considérant  la conversion de tant de personnes qui composent nos églises, 

 tontes les prophéties qui ont parlé de lui, les diverses guérisons qui se font en son nom,  par la profondeur des mystères qu’on découvre en sa doctrine,  C’est ce qu’il nous ordonne lui-même par ces paroles :  Examinez avec soin les Écritures (Jean, V, 39).  C’est aussi ce que saint Paul nous recommande, lorsqu’il dit qu’il faut que nous sachions comment nous devons répondre à chaque personne (Coloss., IV, 6):  et un autre apôtre, qui veut que nous soyons toujours prêts à rendre raison de notre foi à tous ceux qui le souhaiteront (I. Pier. Ill, 15

 

Dans son 3é livre « contre Celse » Origène pense t il que la sagesse est la gnose ?

5 janvier, 2011

  1) S. Paul met au premier rang le don de la sagesse (I Cor., Xll, 8, 9) : 

 il nomme ensuite le don de la science,  puis le don de la foi, le don de faire des miracles  de guérir les maladies 

 pour montrer, que les grâces spirituelles sont bien plus considérables  que les dons corporels les plus éclatants. 

** 2) Certains croient que notre religion rejette les sages, 

Car S. Paul semble dans sa première Épître aux Corinthiens, rejeter la sagesse des grecs (I Cor., I. 18, etc.). Mais  Paul ne parle pas de la sagesse des philosophes mais de « la sagesse de ce monde », qui rejette la  folie de la croix 

Et comme il est sincère, il reconnaît  qu’ils connaissaient Dieu ; et que c’est Dieu lui même qui leur avait donné cette connaissance, (Rom., I, 19), 

En effet il dit  : « Ce qui est invisible en Dieu, tant sa puissance éternelle que sa divinité, est visible en ses ouvrages, et s’y fait connaître depuis la création du monde : ainsi ces personnes sont inexcusables, parce qu’ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces » ( Rom. 1, 20, et 21). 

** D’autres sentences de Paul peuvent nous faire croire que notre doctrine est ennemie du savoir et  de la sagesse ,quand il écrit 

 Considérez, mes frères, ceux d’entre vous que Dieu a appelés à la foi ; il y en a peu de sages selon la chair, peu de puissants et peu de nobles. Mais Dieu a choisi les moins sages selon le monde, pour confondre les sages  (I Cor., 1, 26, etc). L’apôtre ne dit pas, Qu’il n’y a point de sages selon la chair, mais, qu’il y a peu de sages selon la chair ( Tit., I,9, etc.). 

** 3) On sait que  Paul   exige  de la part des évêques la sagesse et la science    

« il faut que l’évêque soit capable de convaincre ceux qui s’opposent à la saine doctrine et de fermer la bouche, par sa sagesse, à ces personnes qui s’occupent à conter des fables, pour séduire les âmes (I Tim., Ill, 2). Il préfère pour évêque  celui qui n’a épousé qu’une seule femme, à celui qui en a épousé deux, , 

 celui qui est vigilant, à celui qui ne l’est pas, ; il veut aussi qu’une personne qui aspire à cette charge soit propre à instruire les fidèles et à confondre les ennemis de la vérité. 

**  C’est encore une fausseté de dire que les prédicateurs de celle sainte doctrine ne veulent gagner que des personnes sans esprit, sans jugement et sans vertu. des femmes, des enfants et des esclaves. Il est vrai qu’elle invite toutes ces personnes à la suivre, afin de les corriger de leurs défauts mais elle y invite aussi ceux qui ont d’autres qualités meilleures; car Jésus-Christ est le Sauveur de tous les hommes et principalement des fidèles (l Tim., IV, 10), sans avoir égard soit à leur sagesse, soit à leur simplicité. 

** Il  n’y a point de mal à se rendre véritablement savant, 

 puisque le savoir est le chemin de la vertu. Mais les sages, même d’entre les Grecs, 

ne voudraient pas mettre au nombre des savants ceux qui suivent de faux principes. On ne peut nier qu’il est bon de se remplir l’esprit par d’excellentes méditations? 

celles  qui ont la vérité et la vertu pour objet ? .** 

Que faisons-nous de mal   nous qui, par la lecture et par l’explication des livres sacrés, détournons les hommes du mépris de
la Divinité, 

de ne rien faire contre la droite raison,  de les porter à la piété et aux autres vertus   

Dans son 3é livre « contre Celse » Origène parle du baptême et des catéchumènes

5 janvier, 2011

Origène a déjà abordé le problème du baptême dans son premier livre « contre Celse » quand Celse comme bien d’autres ont reproché aux premiers chrétiens d’être des ignorants 

** 1) les ignorants 

C’est encore une fausseté de dire que les prédicateurs de celle sainte doctrine ne veulent gagner que des personnes sans esprit, sans jugement et sans vertu. des femmes, des enfants et des esclaves. Il est vrai qu’elle invite toutes ces personnes à la suivre, afin de les corriger de leurs défauts mais elle y invite aussi ceux qui ont d’autres qualités meilleures; car Jésus-Christ est le Sauveur de tous les hommes et principalement des fidèles (l Tim., IV, 10), sans avoir égard soit à leur sagesse, soit à leur simplicité. Il est la victime de propitiation offerte au Père pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux de tout le monde (I Jean, II, 2) 

** Celse dit ensuite, que nous avons ramassé des  vieux contes pour épouvanter les simples 

Il parle sans doute de  la doctrine du jugement dernier  doctrine solidement établie, 

sur l’autorité de l’Écriture,  sur les lumières de la raison, ** 

2) Les catéchumènes  En fait les exigences étaient grandes pour les catéchumènes 

d’où la foi de ces premiers chrétiens  leur courage devant les persécutions 

la pureté de leur mœurs ** 

C’est peut être le laxisme dans l’église la coutume de donner le baptême aux enfants de famille non pratiquantes 

qui ont rendu tiède les chrétiens du monde moderne   ils sont baptisés mais ne pratiquent pas 

ils sont baptisés ,mais ne connaissent rien à l’évangile ce n’est que de la comédie   

 mais il n’en était pas ainsi du temps d’Origène ** 

Les chrétiens examinent, les personnes qui veulent les suivre  et  leur font diverses exhortations, pour les fortifier dans le dessein de bien vivre, 

 avant que de les recevoir ** 

Puis il les divisent en 2 catégories D’abord les initiés qui ne le sont que depuis peu et qui n’ont pas encore reçu le symbole de leur purification ; 

Puis ceux qui ont donné toutes les preuves de leur ferme résolution ** 

 Les chrétiens considèrent comme morts  ceux qui retombent dans le  péché Et  s’ils se repentissent , ils les regardent comme ressuscites d’entre les morts 

 mais ils sont plus exigeant pour les recevoir que pour  ceux qui se présentent la première fois. ** 

 Nous ne négligeons rien  pour que nos assemblées soient composées de personnes prudentes : et nous exposons ce qu’il y a  de  plus divin dans notre doctrine, qu’à des auditeurs intelligents. 

Paul disait  que pour les personnes nouvellement initiées, il y a une nourriture  semblable au lait qu’on donne aux enfants, Et que la nourriture solide est pour les parfaits . c’est-à-dire pour ceux dont l’esprit, par une longue habitude, s’est accoutumé à discerner le bien et le mal (Hébr. V, 11, etc). 

** . Nous ne nions pas que nous ne nous proposions d’instruire tout le monde dans notre doctrine, qui est,  la doctrine de Dieu. 

  et nos docteurs confessent que l’âme des simples ne doit pas être négligée, et qu’il faut tâcher de les guérir de leur ignorance, afin qu’ils fassent tous leurs efforts pour acquérir la sagesse, ** 

: Est-ce que les philosophes n’ont aucun soin de l’instruction des enfants; et que quand ils voient des jeunes gens qui vivent dans le désordre, ils ne les exhortent pas à s’en retirer, ou qu’ils trou vent mauvais que des esclaves embrassent l’étude de la philosophie? Nous pensions pourtant ne nous pas éloigner des devoirs de l’humanité, en offrant à tous les hommes, de quelque condition qu’ils soient, de les guérir de leurs vices, par les remèdes que notre doctrine nous fournit et de les mettre dans les bonnes grâces de Dieu, le créateur de l’univers. 

  3) Les disciples 

Celse ne parle pas ensuite des chrétiens confirmés lorsqu’ils se présentèrent hardiment devant les Juifs ( Act., IV, 13), et qu’ils en reçurent toutes sortes de mauvais traitements pour la doctrine de leur maître, jusqu’à ce qu’enfin ils la scellèrent de leur sang. 

**  Il ne veut pas entendre Jésus faisant cette prédiction à S. Pierre : Quand tu seras vieux, tu étendras tes mains (Jean, XXI, 18, et 19) ; et ce qui suit : Ce qu’il disait, ajoute incontinent l’Écriture, pour marquer de quelle mort Pierre devait glorifier Dieu. 

Il ne dit rien de S. Jacques, frère de l’apôtre S. Jean et apôtre lui-même qu’Hérode fit mourir par l’épée pour la parole de Jésus-Christ (Act., Xll, 2). 

 11 ne dit rien de S. Pierre ni des autres apôtres que les menaces des Juifs n’empêchèrent point de prêcher hautement l’Evangile, et qui ayant été fouettés, sortirent du conseil tout remplis de joie de ce qu’ils avaient eu l’honneur de souffrir des opprobres pour le nom de Jésus (Act., IV, 13, et V, 41 ) ; ce qui surpasse de bien loin tout ce que les Grecs racontent de la fermeté et de la constance de leurs philosophes 

Dans son 3é livre « contre Celse » Origène compare Moise et Jésus

5 janvier, 2011

Origène répond à diverses questions posées par Celse

**

 1) Pourquoi prenez vous Jésus pour le fils de Dieu

Nous prenons Jésus pour le fils de Dieu parce qu’il a souffert,  et Celse de répondre   Quoi donc ? Il y en a bien d’autres qui ont ainsi souffert 

**

2) Jésus ne fait il pas des miracles avec l’aide de Satan et Moise n’ a t il pas fait mieux que Jésus   

Donc il faut  que nous examinions soigneusement la vie et les mœurs de tous ceux qui font des  miracles, pour voir s’ils nuisent aux hommes ou les porte à la vertu 

Ne sera- t-il pas aisé de reconnaître que ceux de Moïse et de Jésus sont du premier ordre, puisqu’ils ont servi de fondement à deux grandes sociétés? Et si les Juifs plaident en faveur de Moïse    que devons-nous penser de Jésus qui a fait mieux que Moïse ? ** Car Moïse, trouva, dans les descendants d’Abraham des personnes toutes disposées à le suivre  au lieu que Jésus, pour établir dans le monde celles de l’Évangile, a eu à combattre des coutumes qui existaient depuis plusieurs siècles,   Si donc Moïse a eu besoin de miracles pour faire reconnaître sa vocation; pourquoi n’aura-t-il pas été nécessaire que Jésus en fasse aussi  N’est ce pas une folie  de prendre Jésus pour un Dieu, pendant qu’on prend pour des  imposteurs ceux qui font les mêmes choses que lui ? 

Dans son 3é livre « contre Celse », Origène plaide pour l’enseignement des petits et le dépassement d’une simple philosophie

5 janvier, 2011

1) L’enseignement des petits 

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Celse avait déjà dit à propos des catéchumènes que :  . Nous voyons dans quelques maisons particulières, des cardeurs, des cordonniers et des foulons, les plus ignorants et les plus rustiques de tous les hommes, qui n’osent ouvrir la bouche devant les personnes graves et éclairées A des femmes aussi peu judicieuses que des enfants, ils font mille beaux petits contes pour les porter à leur obéir plutôt qu’à leur père et à leurs précepteurs. 

 Pendant qu’ils leur tiennent ces discours, s’ils voient venir quelque homme de poids, quelqu’un des précepteurs ou le père même, Les plus timides se taisent d’abord tout tremblants; Mais les autres ont assez d’impudence pour solliciter encore ces enfants à secouer le joug, Leur soufflant tout bas, qu’ils ne peuvent et qu’ils ne veulent leur rien apprendre de bon en la présence de leur père ou de leurs précepteurs; 

Et que s’ils veulent être instruits, qu’ils aillent avec les autres enfants, et avec les femmes dans l’appartement de celles-ci, dans ¡a chambre du cordonnier ou dans celle du foulon, afin de s’y perfectionner. ** Nous répondons Nous exhortons les femmes à n’être ni infidèles ni fâcheuses à leurs maris ; 

à se défaire de la folle passion des théâtres et des danses, et à vaincre la superstition. Nous nous opposons semblablement aux débauches que les jeunes gens ont accoutumé de faire, dans un âge ou ils sentent les premières pointes de la volupté: et nous représentons aux uns et aux autres, non seulement ce que le péché a de hideux en lui-même, mais aussi les châtiments qu’il attirera sur les pécheurs, et les peines que leur âme aura à souffrir dans l’autre vie. ** Celse prend peut-être pour des précepteurs forts sages et forts raisonnables 

, ceux qui portent les femmes à la superstition et aux spectacles impurs;  ceux qui engagent et qui poussent la jeunesse dans tous les dérèglements, ceux qui  enseignent les mauvais exemples de la comédie, les saletés des vers trop libres

 ** 

  2) Au-delà de la Philosophie   

Nous n’empêcherons pas qu’on écoute les philosophes nous tâcherons seulement de mener plus loin les jeunes gens, qui se seront ainsi préparés, comme on se prépare aux hautes sciences, 

Nous leur ferons voir, par des preuves et par des démonstrations évidentes,  qu’il n’y a rien de plus beau, ni de plus nécessaire que la doctrine chrétienne et nous les convaincrons que les prophètes de Dieu et les apôtres de Jésus, qui sont nos philosophes, traitent ces choses d’une manière qui ne fait point tort à la dignité de leur sujet. 

Dans son 3é livre « contre Celse », Origène parle de la conversion des pécheurs

5 janvier, 2011

Nous exhortons d’abord tous les hommes à venir chercher leur guérison dans notre doctrine. 

Nous promettons aux pécheurs qu’elle leur apprendra à ne plus pécher ; Aux ignorants, qu’elle leur donnera de la science ; 

Aux simples, qu’elle les remplira d’une prudence consommée;  Et à tous les malheureux, en général, qu’elle les conduira au bonheur, ou pour parler plus proprement, à la béatitude

** 1) Distinction entre les débutants et les « parfaits » 

Mais, quand nous voyons que ceux à qui nous nous sommes adressés,  ont fait leur profit de nos exhortations 

 et qu’ils tâchent sérieusement de réformer leur vie, c’est alors que nous les initions à nos mystères. Car nous prêchons la sagesse entre les parfaits (I Cor., II, 6). 

 Et nous les enseignons pour qu’elle n’habite point dans un corps assujetti au péché (Sag. I, 4) Qu’ils lèvent leurs mains pures à Dieu ( I Tim. . II, 8) ; 

Que l’élévation de leurs mains est comme le sacrifice du soir (Ps. CXL ou CXLI, 2) ** 

.Que ceux qui  s’appliquent à méditer jour et nuit, la loi du Seigneur (Ps., I, 2), et qui par une longue habitude, se sont accoutumés à discerner le bien et le mal (II Héb., V, 41); 

 se présentent  sans crainte pour être initié aux mystères de la religion de Jésus,  où l’on ne peut raisonnablement recevoir que les personnes saintes et pures. 

** ce ne sont pas les sains, mais les malades qui ont besoin de médecin ( Matt., IX, 12) 

mais les personnes qui sont pures d’esprit et de corps y trouvent la révélation du mystère  qui, étant demeuré caché dans tous les siècles passés, a été maintenant découvert par  l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ (Rom.,XVl, 25); 

où les parfaits puisent des lumières qui, éclairant la partie supérieure de leur âme, et les conduisent  à la juste connaissance des choses. ** 

 Dieu le Verbe, comme médecin, a été envoyé pour les pécheurs ;  mais que, comme docteur des divins mystères, il a été envoyé pour ceux qui se sont déjà purifiés, et qui ne pèchent plus 

** Tous les hommes sont pécheurs. Et jésus les appelle 

Or Jésus parle en ces termes : Vous tous qui portez de lourds fardeaux  venez à moi et je vous soulagerai (Math., XI, 28). Par où il invite tous les hommes qui ploient sous le fardeau de leur corruption naturelle, à venir au repos que la parole de Dieu leur promet. 

 Car Dieu a envoyé sa parole et les a guéris, il les a tirés de la corruption où ils étaient (Ps. СVI, ou CVII, 20) ** 

Jésus ne préfère pas les plus grands pécheurs mais les plus humbles    C’est le plus humble qui peut être préféré 

C’est ce que nous enseigne la parabole de l’Évangile, du publicain qui disait, tout confus : Mon Dieu, ayez pitié de moi, qui suis un pécheur (Luc., XVIII, 9, etc.) 

Pendant que le pharisien  disait   Je te rends grâces, ô de ce Dieu, que je ne suis point comme le reste des hommes, qui sont voleurs, injustes et adultères, ni même comme ce publicain. 

Sur quoi Jésus prononce que ce fut le publicain et non l’autre, qui s’en retourna chez lui justifié, parce que quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé. ** 

2) La persuasion de la parole qui convertit  Des hommes qui ont pris de mauvaises habitudes depuis longtemps sont difficiles à convertir 

Mais des bons raisonnements et des discours pleins de grâce et d’adresse, ont pu faire impression sur ces pécheurs 

**  Mais quand nous voyons des chrétiens simples mais convaincus 

produire des effets  surprenants convertir en foule les pécheurs 

et faire que  les déréglés deviennent des exemples de modestie, que les injustes deviennent si hardis et si courageux qu’ils méprisent même la mort, pour les intérêts de la religion qu’il professent 

quand dis-je, nous voyons toutes ces choses, comment pourrions-nous nous empêcher d’admirer la vertu de cette parole? ** 

Dieu donna aux apôtres de Jésus le pouvoir de gagner les cœurs, par les démonstrations de l’esprit et de la puissance. 

C’est pour cette raison que leur parole ou plutôt celle de Dieu, qui se servait de leur ministère, courut et se répandit avec tant de vitesse (Ps. CXLVII, 4 ou 15) ; et qu’elle convertit tant d’hommes, qui étaient naturellement enclins à pécher et qui en avaient fait habitude. 

La crainte du châtiment n’était pas capable de corriger ces pécheurs  mais cette parole les corrigea, les réglant et les formant à sa volonté. 

** 3) Dieu serait il  injuste ? 

Selon Celse ,Dieu est injuste car se laissant toucher de compassion il  fait grâce aux méchants qui savent bien pleurer et gémir, 

et il rejette les bons qui ne savent  pas aussi bien faire   ** 

Nous ne disons pas que des pleurs et des gémissements puissent entrainer Dieu à faire miséricorde, Nous disons qu’un pécheur qui regrette sincèrement ses propres péchés, Et désire sérieusement changer de vie, 

Dieu le reçoit alors â cause de sa pénitence  car la vertu, vient s’établir dans son âme, pour en chasser le vice qui y régnait, 

** 4) Pourquoi les sages refusent la conversion ? 

Quand Celse ajoute  Les sages refusent de nous écouter, parce que leur propre sagesse qui les séduit 

Je réponds : Ce n’est pas la véritable sagesse, c’est l’ignorance qui séduit, 

**  Saint Paul  disait que Dieu a choisi les moins sages, selon le monde, pour confondre les sages (l Cor., 1,27), 

où il nomme sages, ceux qui semblent être fort versés dans les sciences,  mais qui, pour avoir trop de dieux, n’en ont point du tout. 

 Car en voulant passer pour sages, ils sont devenus si fous q Au point de changer la gloire de Dieu par des représentations d’hommes corruptibles, d’oiseaux, de bêtes à quatre pieds et de serpents (Rom., I, 22). 

.** . Nous ne pensons pas que la science soit une mauvaise chose, et nous ne sommes pas assez fous pour croire que les connaissances d’un homme peuvent nuire  à la santé de son âme, 

Mais nous parlons des  aveugles spirituels  Ceux qui, faute de connaître Dieu, ont de l’attachement pour les temples, pour les simulacres, pour les fêtes marquées à certains jours du mois ; 

Ceux surtout qui, à l’impiété, joignent la mauvaise vie, et qui ne sachant ce que c’est que l’honnêteté ou la vertu, s’abandonnent aux passions les plus sales et les plus honteuses. 

Dans son 4é livre « contre Celse » Origène répond à la question .Pourquoi Dieu descendrait il sur terre

5 janvier, 2011

1) Celse demande :La puissance divine n’était-elle pas capable de  corriger nos désordres sans qu’il fut besoin d’envoyer quelqu’un au monde? 

**  la liberté 

Origène répond : Voudrait-il que Dieu, fasse un miracle grandiose et subit  pour impressionner l’esprit des hommes  On sait que ce fut une des 3 tentations dans le récit des évangiles 

quand le diable dit à Jésus   « saute du temple et on croira en toi » 

**  Mais, alors  que deviendrait notre liberté ? 

 et qu’y aurait-il de louable dans  l’acquiescement face à l’évidence les sages savent bien que  si l’on ôte à la vertu, la liberté du choix, on lui ôte son essence, 

** En fait Dieu ne laisse jamais les pécheurs sans leur envoyer quelqu’un pour les corriger; comme  Moïse et les prophètes.   Mais entre tous ceux-là, il n’y en a point de comparable à Jésus, 

 Car il est venu pour être le Sauveur de tous les hommes (I Tim. IV, 10). ** 

2) Comment Dieu peut il descendre parmi nous ?  Celse  dit que si Dieu doit descendre parmi les hommes 

‘il faut qu’il quitte son trône. ** 

Celse ne connaît donc pas le pouvoir de Dieu.  Il ne sait pas, que l’esprit du Seigneur remplit l’univers ; 

qu’il contient tout, et  entend tout ce qui se dit ( Sag., I, 7 ).  Il ne peut comprendre ce que Dieu dit de soi-même ; 

Ne remplis-je pas le ciel et la terre (Jér.. XXIII, 24)? et il ne voit pas que, suivant les principes de la religion chrétienne, 

c’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être ( Act., XVII, 28),  comme saint Paul le prêchait aux Athéniens. 

** Ainsi, si  Dieu, par sa puissance infinie, est  descendu sur la terre avec Jésus 

et que le Verbe, qui était au commencement , et qui était Dieu lui-même (Jean, I,1), est  venu vers nous, 

Dieu n’a pas pour cela quitté ni abandonné son trône, Car il étend sa puissance et sa divinité partout où il veut, 

Il est présent partout, sans changer pourtant de lieu ** 

 Si nous disons quelquefois qu’il quitte un endroit , cela ne se doit pas entendre du lieu, mais de notre âme.  Nous disons ainsi que Dieu quitte celle des méchants, 

 mais que celle des bons, est remplie de l’esprit divin.  Il n’est donc pas nécessaire de dire que Dieu ait quitté son auguste trône,  

** )Dieu descend pour se faire  connaitre 

Selon Celse ,Dieu n’étant pas connu des hommes, et trouvant qu’il manquait en cela quelque chose à son bonheur, a voulu se faire connaître à eux, et discerner ainsi les fidèles d’avec les incrédules ? ** 

Mais Dieu n’étant pas connu des méchants, il veut se faire connaître à eux, non parce qu’il manque quelque chose à son bonheur, mais au contraire parce qu’on cesse d’être malheureux dès qu’on a sa connaissance. ** 

Nous disons encore qu’il se présente lui-même à quelques uns, par sa puissance divine et ineffable, ou qu’il leur envoie son Christ,  pour délivrer de tout mal les fidèles qui reconnaissent sa divinité, et pour ne laisser aux autres aucun prétexte de s’excuser, comme si leur incrédulité ne venait que de ce qu’on ne leur a pas enseigné les choses qu’ils devaient croire. ** 

Ce n’est pas pour nous montrer sa gloire, que Dieu nous la découvre. Mais afin de procurer à nos âmes le bonheur de le connaître. 

** 4)Pourquoi attendre la fin des temps pour se reveler 

Je réponds à cela que les hommes n’ont jamais été négligé par Dieu, Il n’y a point eu de siècle sans intervention de la sagesse 

et à tout âge il y eut des saints qui recevaient l’esprit de Dieu, et qui ensuite travaillaient à la conversion des autres hommes. 

** Dieu s’est d’abord révélé aux Juifs 

Pour quelle raison le seigneur a d’abord choisi  Jacob, comme  son peuple, puis  que dans la suite des temps, le père dit à notre Sauveur, : 

« je te donnerai les nations pour ton héritage  et toute l’étendue de la terre pour ta possession ». ? 

il y a assurément des choix inexplicables de Dieu à l’égard des âmes humaines. On peut remarquer que ce n’est pas la première fois 

que Origène avec humilité avoue qu’il ne peut répondre et qu’il ne peut que s’incliner devant les mystères 

Enfin le Christ est venu pour semer sa parole ** 

5)Dieu reviendra à la fin des temps   les prophètes parlent quelquefois de Dieu, comme s’il descendait, 

 bien qu’il dise de soi-même : Ne remplis-je pas le ciel et la terre (Jér., XX1II, 24}? nous prenons cette descente en un sens figuré; 

 car Dieu descend de sa majesté et de sa grandeur quand il abaisse ses soins jusqu’aux hommes et surtout jusqu’aux méchants 

** . Lorsque l’on parle ainsi, l’on ne veut signifier rien de corporel. 

Il faut prendre évidemment dans un sens figuré les  verbes :descendre et monter, ** 

Quand on lit dans les écritures que Dieu descend comme  un feu dévorant (Dan., VII, 10),  nous pouvons demander ce qu’il va  dévoré. 

Nous disons que c’est la corruption des hommes et ses fruits, nommés figurément, du bois, du foin et de la paille (Mal., III, 2) ** 

Notre Dieu est donc un feu dévorant, au sens que nous l’avons expliqué. Il est comme un feu de fonte, 

qui vient raffiner notre âme, en séparant le bien et le mal 

comme on sépare le plomb d’avec de  l’or   Il envoie des fleuves de feu pour consumer la méchanceté qui se trouve en nos cœurs 

** 6)Dieu change t il en venant parmi nous ? 

 Celse dit Dieu est bon, beau, et heureux ; il possède toutes sortes de perfections. 

S’il descend donc parmi les hommes, ‘il ne peut le faire sans changer Sa bonté se changera en méchanceté, 

Sa beauté en laideur, sa félicité en misère, Ses perfections en toutes sortes de défauts. 

 Qui est-ce qui vaudrait éprouver un tel changement ? La nature des choses périssables, c’est de changer et de s’altérer; 

mais celle des choses éternelles, c’est du demeurer toujours les mêmes. Ce changement ne saurait donc convenir à Dieu. 

**  Origène répond  

Cette descente ne marque en lui aucun changement Nous lisons dans les saintes Écritures, 

« Seigneur ,tu es toujours le même » (Ps. CI ou CII, 18);  ou «  Je ne change point » (Mal. III, 6). 

** Celui qui est descendu parmi les hommes, il avait la forme et la nature de Dieu (Philipp., II, 6 et 7) ; 

Ce n’est pas que sa bonté se soit changée en méchanceté ; car il ne pécha jamais (I Pierre, II, 22) ni que sa beauté se soit changée en laideur ; car il n’a point connu le péché (II Cor., II, 21 ) : 

ni que sa félicité se soit changée en misère; car il s’est bien rabaissé (Philipp. II, 8) volontairement en faveur du genre humain mais il n’a pas pour cela laissé d’être heureux dans son abaissement même : 

 ni enfin que ses perfections se soient changées en toutes sortes de défauts ;  car sont-ce des défauts que la douceur et l’humanité? 

. ** Celse ajoute 

quoiqu’il ne change pas effectivement, il fait qu’il parait changé, il trompe donc  ceux qui le voient, ce qui est un mensonge 

Or la tromperie et le mensonge sont toujours blâmables, nous répondons 

Dieu ne trompe pas .Il s’adapte Il  ne déguise pas sa nature ; 

mais, il instruit chacun selon ses capacités en quoi il n’y a ni tromperie ni mensonge. 

Dans son 4é livre contre Celse » Origène prouve la dignité de l’homme au sommet de la création

5 janvier, 2011

1) dignité des juifs et des chrétiens  Celse compare les juifs et les chrétiens à une troupe de chauves souris, 

 ou à des fourmis qui sortent de leur trou, ou à des grenouilles campées autour d’un marais,  ou à des vers qui tiennent leur assemblée au coin d’un bourbier, 

 et qui  disent, que Dieu s’occupe seulement d’eux qu’il abandonne tout le reste de la terre, pour ne prendre soin que d’eux ; 

 qu’ils sont les seuls à qui il adresse ses hérauts ** 

Nous répondons :Mêmes les païens vicieux  ne peuvent être comparés à ces vers qui se roulent dans l’ordure au coin d’un bourbier; 

Nous ne ferons donc pas une telle injure à la nature humaine, qui est capable de vertu, 

** Il faut considérer les hommes nobles, 

ceux qui se laissent conduire aux lumières de la révélation divine, et qui  ont pu se détacher du bois et des pierres, de l’argent même et de l’or, 

pour s’élever jusqu’au Créateur en considérant la beauté des créatures ; ceux qui s’abandonnent entièrement à ses soins, 

qui lui adressent leurs prières, qui agissent toujours comme sous ses yeux, 

 qui se gardent de rien dire qui lui puisse déplaire ; persuadés que ce grand Dieu est le seul qui puisse pourvoir aux besoins de tout le monde, 

qu’il connaît toutes les pensées des hommes, qu’il voit toutes leurs actions, et qu’il entend toutes leurs paroles. 

** Des hommes qui ne se laissent pas  vaincre 

 ni par calamités de la vie ni par la crainte de la mort, 

ni par toute la subtilité des raisons humaines, peuvent ils être comparés à des vers ? 

** Ne sont-ce pas plutôt ceux qui se plongent dans les ordures de l’intempérance, 

ceux qui fréquentent sans scrupule les lieux infâmes qu’on doit regarder comme des vers qui se roulent dans un bourbier? 

** Dans les assemblées chrétiennes, on n’y voit,  rien de tel, à moins que quelqu’un de mauvaise vie se trouve par hasard mêlé dans la foule. 

 Nous ne sommes donc point une assemblée de vers, ** 

Si l’on a le cœur pur, comme Dieu l’ordonne, si l’on est doux et pacifique, si l’on souffre courageusement  les persécutions qui accompagnent la  piété, c’est alors qu’on peut avec raison s’assurer en Dieu 

 et qu’on peut dire, « Dieu n’a ici rien fait qu’il ne nous eût découvert et révélé auparavant, à nous qui croyons en lui » (Math., V, 8, etc.). 

** 2) Dignité de tous les Hommes 

 Comment Celse peut il nous faire dire que Dieu néglige le monde entier, et qu’il abandonne tout le reste de la terre pour ne prendre soin que de nous, 

nous qui savons que dans nos prières nous devons toujours souvenir que toute la terre est remplie de la bonté du Seigneur (Ps. XXXII ou XXXIII, 5), 

et que sa miséricorde s’étend sur toute chair (Ecclés., XVI II, 12 ou 13);  que Dieu, qui est doux, fait lever son soleil aussi bien sur les méchants que sur les bons, et fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes (Matth., V, 45) ; 

nous qui savons encore que si nous voulons être ses enfants il faut que nous l’imitions et que nous fassions du bien à tous les hommes, 

autant qu’il nous sera possible, comme il nous l’enseigne et nous y exhorte? ** 

 Car il est le Sauveur de tous les hommes et principalement des fidèles ( Luc. VI, 35); et son Christ est la victime de propitiation pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux de tout le monde (Tim., IV, 10; I Jean, II, 2). 

C’est là ce que je réponds à tout ce que Celse avance ici contre nous. ** 

Jésus est venu au monde pour tous les pécheurs qui y sont,  pour leur apprendre à ne plus pécher et à se consacrer tout entiers à Dieu. 

** 3)L’homme à l’image de Dieu 

 nous sommes exhortés à être parfaits, comme notre Père céleste est parfait (Matth., V, 48).  car Dieu a dit « faisons l’homme selon notre image et selon notre ressemblance » (Gen., I, 26). 

Dans son 4é livre « contre Celse » Origène répond à la question : Dieu aurait il créé que les âmes et non les corps ?

5 janvier, 2011

Celse  se mît en devoir de prouver que les corps des animaux ne sont point l’ouvrage de Dieu,  et que cet art admirable qu’on y remarque n’est point une production de la souveraine intelligence ? 

**  D’où vient que ces mots : Dieu créa (Gen.,1, 1,7; XVI, 21, 25), 

sont employés à l’égard du ciel et de la terre ;  à l’égard de ce qui est nommé le firmament 

; à l’égard des deux grands astres et des étoiles ;  à l’égard des grands poissons et de tous les animaux qui nagent, que les eaux produisirent chacun selon son espèce ; à l’égard de tous les oiseaux qui volent dans l’air selon leurs espèces ; 

à l’égard de toutes les bêtes sauvages, de tous les animaux domestiques et de tous les reptiles de la terre, selon leurs espèces ; enfin aussi à l’égard de l’homme : 

** Celse nous dit que l’âme doit être regardée comme l’ouvrage de Dieu; 

 mais que le corps est d’un autre ordre,  et qu’à cet égard il n’y a point de différence entre le corps  d’un ver et celui d’un homme, 

 parce que la matière de l’un est la même que celle des autres, et qu’ils sont tous également corruptibles, 

** et  Celse, prétend que rien de corruptible n’ait Dieu pour auteur. 

** Or le prophète dit 

 Les cieux périront mais tu demeureras (Ps. CI ou СII, 27 ). Ils vieilliront tous comme un vêtement. Tu les plieras comme un manteau ; et ils seront changés : mais toi tu es toujours le même 

Car pour ce qui est de nous, nous savons qu’il y a des corps célestes et des corps terrestres (I Cor., XV, 40) ; que l’éclat des corps célestes est autre que celui des corps terrestres; 

et qu’entre les corps célestes mêmes, il y a de l’inégalité : que le soleil a son éclat et les étoiles le leur (v. 41) ; 

et qu’entre les étoiles l’une est plus éclatante que l’autre. ** 

Ainsi, dans la résurrection que nous attendons, nous disons que les corps doivent changer de qualités  que quand on les met en terre, ils sont dans un état de corruption (v. 42) 

, mais que quelques-uns d’eux ressusciteront incorruptibles ; qu’ils sont dans un état d’ignominie (v 43) 

, mais qu’ils ressusciteront glorieux ;  qu’ils sont dans un état d’infirmité (v. 44), 

 mais qu’ils ressusciteront pleins de vigueur;  qu’ils ont les qualités d’un corps animal,  mais qu’ils ressusciteront avec celles d’un corps spirituel. 

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