Ambroise de Milan : Dieu est miséricordieux .Il faut être miséricordieux
10 février, 2012Il faut être miséricordieux
Qu’est ce à dire ?
Misère …. et … cordieux
c’est-à-dire
Avoir le cœur ouvert à la misère des autres
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La miséricorde est bonne, d’abord envers les pauvres,
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En échange de ces bienfaits, le pauvre t’apporte davantage,
puisqu’il est ton débiteur dans l’ordre du salut :
si tu habilles celui qui est nu,
c’est toi-même que tu revêts de justice .
Si tu fais entrer un étranger sous ton toit, si tu accueilles un indigent, lui t’acquiert l’amitié des saints.
tu sèmes des biens corporels et tu reçois des biens spirituels.
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Il n’est pas en effet d’homme plus heureux que celui qui s’intéresse aux besoins du pauvre
et à l’épreuve du malade et de l’indigent.
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Dieu est il miséricordieux ?
Mais beaucoup se détournent du devoir de la miséricorde distributive,
en pensant que le Seigneur ne se soucie pas des actes de l’homme,
ou qu’il ne sait pas ce que nous faisons dans le secret,
ou bien en pensant que son jugement n’est pas du tout juste, puisqu’ils voient les pécheurs regorger de richesses, jouir des honneurs,tandis qu’ils voient au contraire les justes vivre pauvres,
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Première objection. Dieu nous ignore
Aristote affirme que Dieu n’aurait pas le souci des terres,
de même qu’il n’a pas le souci de la mer ou de l’enfer
D’où l’affirmation de ceux qui estiment que Dieu n’a en aucune manière le souci du monde,
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Et quel ouvrier négligerait le souci de son œuvre ?
Lequel abandonnerait et délaisserait ce que lui-même a estimé devoir réaliser ?
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Seconde objection. Dieu ne nous connaît pas
La connaissance de son oeuvre lui échappe.
Ainsi donc : « Celui qui a planté l’oreille, n’entend pas ? Celui qui a modelé l’oeil, ne voit pas ?»
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L’artisan peut-il ignorer son propre ouvrage
celui-là même qui dit : « Je suis celui qui sonde les coeurs et les reins. »
Et dans l’Évangile, ce que dit Jésus : « Pourquoi ces pensées mauvaises dans vos coeurs ? »
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Troisième objection. Dieu est injuste
. Reste,la troisième objection : pourquoi les pécheurs regorgent-ils de puissance et de richesses,…, tandis que les justes vivent dans l’indigence….
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Aux tenants de l’objection cette parabole de l’Évangile aurait dû suffire :
Le riche était vêtu de lin fin et de pourpre, et tenait chaque jour des festins plantureux, tandis que le pauvre, couvert d’ulcères, recueillait les reliefs de sa table. Mais après la mort de l’un et de l’autre, le pauvre était dans le sein d’Abraham, en possession du repos, tandis que le riche était dans les tourments.
N’est-il pas évident que nous attendent après la mort les récompenses ou les tourments dus à nos mérites ?