Jean de Salisbury (1115-1180) l’humaniste du 12é

Etudes (1136 -1148)

Jean est né à Salisbury en 1115

il arrive en France en 1136

et devient successivement élève  d’Abélard

de Robert de Melun ,de Guillaume de conches à Chartres

de Gilbert de la Porrée  …et de bien d’autres

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Ayant ainsi suivis  plusieurs maîtres

il revint en Angleterre  

avec un esprit critique et largement ouvert 

Pas seulement philosophe ou théologien

il est un humaniste cultivé et poète

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Un homme de relations

Au concile de Sens  

lors du jugement de Gilbert de la Porrée

Il sympathise avec Saint Bernard et le pape Eugene 3

avec qui il part en Italie

Plus tard il aura des relations très amicales  avec le pape Adrien IV

puis il rencontrera le pape Alexandre 3

C’est  du beau monde tout cela !

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Secrétaire à Cantorbéry ( 1150-1164)

En 1150 il retourne en Angleterre avec une lettre de recommandation de saint Bernard

 et devient secrétaire de l’évêque Theobald de Cantorbéry

la ville administrative du roi Henri II

ce qui ne l’empêchera  pas de continuer à voyager

et de se rendre une  dizaine de fois en Italie

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En 1156  Jean écrit le « policraticus » 

et donnent de leçons aux gouvernants 

ce qui n’a pas forcément plu à tout le monde

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En 1159 le roi d’Angleterre Henri II

 lui reproche de pousser le clergé à réclamer des droits

Jean s’exile alors en France

et va séjourner quelques  temps

à l’abbaye de saint Rémy de Reims

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Thomas Becket

En 1162 Thomas Becket est sacré évêque de Cantorbéry

mais il est exilé à son tour

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En 1170 ,tout semble s’arranger pour Jean et pour Thomas Becket

qui tous les deux rentrent en Angleterre

mais cette même année Thomas Becket

est assassiné par les sbires du roi

Jean s’était  il caché à ce moment là ?

on ne sait pas !

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En 1176 Jean devient evêque de Chartres

mais pour peu de temps puisqu’il meurt en 1180

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voir l’audience du pape benoit XVI le 16 /12/2009

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2009/documents/hf_ben-xvi_aud_20091216_fr.html

 

Jean de Salisbury : Le « policraticus » est il une « Somme » ou un livre de morale ?

Jean de Salisbury

le grand humaniste du  12é s

l’Erasme de son temps

est célèbre pour son livre le Policraticus

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Le policraticus

Quel mot étrange !

polis (= la ville ) 

craticus ( = s’emparer de )

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Il est donc question dans ce livre

des affaires publiques 

et de la vie en ville

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Le Polycráticus, est  le traité de philosophie et de théologie politique,

dans lequel Jean de Salisbury réfléchit sur les conditions

 qui rendent l’action des  gouvernants  juste et permise (Audience de benoit XVI du 16 octobre 2009)

Il comprend 8 livres

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Un prologue

Jean explique le but de son livre et sa méthode

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Livre 1

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Livres 2 et 3  

Il critique  les chasseurs ,les courtisans les ménestrels, les jongleurs

plus conciliant pour les musiciens

et aussi du luxe, des repas copieux et de la chasse

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Livre 3 : Qu’est ce que l’homme ?

Que chacun apprenne à se connaître

D’où viennent nos maux   

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Livre 4  et 5

Ces deux livres sont les principaux

Jean y  aborde des questions d’actualité 

car la querelle des investitures est loin d’être terminée

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Les princes dépendent du sacerdoce

l’église peut couronner  les rois et les détrôner

Quels sont  les devoirs des rois et des juges

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Livre 6, 7 et 8

 traite des devoirs des guerriers ,des laboureurs ,des ouvriers

Le livre 7 contient des commentaires sur des philosophes 

le livre  8 : Comment vivre Heureux ?

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Jean de Salisbury : Le prologue du « policraticus »

Dans le prologue de son livre  « le policraticus « 

Jean de Salisbury 

explique  comment il a procédé

en s’inspirant à la fois des auteurs anciens et des écritures Saintes 

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Le plaisir des lettres,

Ce plaisir est  agréable à bien des égards,

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 Sans les écrivains courageux et non paresseux

qui aurait jamais entendu parler d’un Alexandre ou d’un César? 

Qui aurait jamais senti de l’admiration pour les stoïciens ou péripatéticiens,

Qui aurait jamais suivi les traces, si vénéré, des apôtres et des prophètes, ?

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Il n’existe pas de politique plus sage  pour ceux qui ont soif de gloire que de lire assidûment les savants et écrivains,

En outre, la fréquentation des lettres nous console quand nous sommes dans la peine

L’’âme est alors revivifié  par une gaieté mystérieuse et sereine.

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 On trouvera aucune activité humaine plus agréable ou plus rentable

 à moins que ce soit la piété  qui converse par la prière avec Dieu,

avec un  cœur plein d’amour

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Méthode

Bien sûr, je n’ai jamais vu Alexandre ou César,

 et je n’ai pas entendu Socrate ou Zénon, Platon ou Aristote débattre,

 mais à partir de ceux-ci et d’autres tout aussi inconnus pour moi,

j’ai tiré beaucoup d’enseignement pour l’édification de mes lecteurs.

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J’ai suivi les historiens, qui se contredisent souvent l’une l’autre,

et en philosophie, j’ai admis que ce qui semblait le meilleur.

Parfois aussi j’ai employé le témoignage de l’Écriture sainte,

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Jean de Salisbury : Le premier livre du « policraticus »

Dans le premier livre du « le policraticus » 

Jean de Salisbury  serait il un la Bruyère

qui ironise sur les « caracteres » ?

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Oh non ! c’est du sérieux

il serait plutôt un moraliste comme Massillon 

qui à la cour de Versailles

critiquait les mœurs  des courtisans et les coutumes de la cour 

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Les courtisans

Comblé d’honneur , l’homme devient une brute;

l’image du Créateur se transforme en une bête

et sa fierté détruit sa compréhension.

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Qui est  plus méprisable que celui qui  évite de se connaître lui-même ?

Qui  est plus brutal que celui qui, par manque de jugement et passion lubrique néglige ses propres intérêts ?

Qui est plus bestial que celui qui, négligeant les devoirs, se lève à minuit,

et qui avec l’aide de chiens désireux de parfum,

et son cortège de serviteurs dévoués,

mène sa campagne contre les bêtes?

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La chasse

Pour les anciens

la chasse, est considérée comme une profession

sinon, elle était considérées comme une perte de temps ou même un vice

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.Peut-être une déesse a été choisi pour présider la chasse parce que les gens ne voulaient pas dégrader leurs dieux

 en leur faisant présider  une telle activité

Pouvez-vous nommer un homme de distinction qui a été un passionné de sport de la chasse? 

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Ulysse a enjoint son fils Télémaque à abjurer ce type de divertissement,

Nemrod, fut un chasseur vaillant mais nous ne doutons pas qu’il était en discrédit,

car tous les savants le condamnent.

Esaü a également pratiqué la chasse et méritait d’être floués de la bénédiction de son père.

Il a vendu son droit d’aînesse pour un plat de lentilles,

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En admettant que il ya eu des hommes distingués qui ont été consacrés à la chasse,

 un Alexandre ou peut-être un César,

vous ne trouverez jamais chez eux un philosophe 

 ni Socrate, Platon, Aristote, Sénèque,

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Les agriculteurs  doivent savoir que  les bêtes sauvages peuvent avoir la liberté de se déplacer. dans leur champ

Ainsi les agriculteurs sont privés de leurs champs de céréales,

et les troupeaux de leur pâturage.

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Les jeux de hasard

Qui n’aurait pas honte de confier  sa propre destinée

 non pas à son propre caractère, mais à au coup de dés? 

à laisser au  cornet  prendre le pas sur son propre jugement? 

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ce  jeu est absolument bannie du domaine de la morale

 

La  Musique,

Il ne faut pas calomnier la musique

en l’accusant d’encourager la frivolité des courtisans,

et des personnes frivoles .

La musique est en effet l’un des arts libéraux et elle a une origine honorable

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Ses harmonies  embrassent l’univers, concilient les relations conflictuelles

 Par elle, les phénomènes célestes sont gouvernés et les activités du monde et les hommes sont gouvernés. 

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Quand le mauvais esprit s’empara de Saül,

 David chantait, harpe à la main, jusqu’à ce que l’esprit ait cessé de troubler le roi.

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Les Pères de l’Église, ont  jugé que la musique devait être mis au service du Seigneur

dans le but d’améliorer la moralité

et de transporter  les esprits vers un plus grand amour de Dieu

en leur inspirant des sentiments de joie et de bonté

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Les chansons d’amour

Le  fait de chanter  en présence d’hommes éminents étaient autrefois considéré comme de mauvais goût,

 mais maintenant cela est  considéré comme louable

**.

 Lorsque cette musique est poussée à l’extrême,

 elle est plus susceptible de susciter des sensations lascives dans les reins

 que la dévotion dans le cœur. 

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Mais si elle est maintenue dans des limites raisonnables,

elle libère l’esprit des angoisses et de diverses inquietudes

tout  en donnant  de la joie et de  la paix 

Jean de Salisbury : Les livres 2 et 3 du « policraticus »

Dans le deuxième et troisième  livre du « le policraticus » 

Jean de Salisbury

qui  avait été élevé par un prêtre qui pratiquait la magie  

et  qui ensuite avait suivi  l’enseignement scientifique des écolâtres de  Chartres

compare  l’astronome et l’astrologie

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L’astronomie

L’astronomie est une science noble et glorieuse

dans les limites de la modération,

Elle consiste à diviser les zones, établir des parallèles, parler du zodiaque

mesurer les éclipse des planètes,

etc ..

Les astronomes affirment également que le soleil est la source de chaleur 

 et que  l’augmentation et la diminution de l’humidité provient du  mouvement de la lune

Les mathématiciens ont aussi  le pouvoir de déterminer la position des astres

 **

L’astrologie,

Elle tire son origine dans les principes de la philosophie,

mais les astrologues vont trop loin dans leurs raisonnements

Ils errent loin de la connaissance de la vérité

d’autant plus qu’il sont arrogants

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Avec  leurs phylactères large et leurs franges élargies

 ils  attribuent à des constellations et à des planètes 

des pouvoirs excessifs

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Saturne  est sévère et dangereux, méchant par nature, et morose en raison de l’âge…

Mars, est  hautain, indomptable….

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Ce sont des corniflards

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Comment se connaître ?

Les astrologues veulent connaître l’avenir

l’homme sage cherche à mieux se connaître

et à donner un sens à sa vie ( livre III )

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La première tâche de l’homme qui aspire à la sagesse,

c’est de mieux se connaître

 Connais-toi toi même

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Pourquoi nous sommes nés ? Comment bien vivre ?  

 Quelle doit être la limite de  notre richesse ;

 Quelle prière, nous devon adresser à Dieu par-dessus tout

Quelle est notre vocation  ?

L’amour de soi  est innée en tout,  et si elle est excessive, il devient une faute morale.

 Toute vertu est marquée par ses propres limites, et son essence est la modération.

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et surtout ne pas écouter les flatteurs 

qui nous trompent

sur nous mêmes

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Les flatteurs

  Le flatteur est l’ennemi de toutes les vertus

Quoi de plus traître que de tromper par des flatteries verbales, ?

Quoi de plus odieux que la tromperie et la ruse, 

qui, sous couvert d’’amour et de fidélité,

n’est que trahison infâme ?

Il est encore plus méprisable, quand il agit avec un ami affectueux.

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Son but est de piller comme un pickpocket les bonnes grâces de celui à qui il a affaire

Pour cela il devient flatteur, servile,  épais

Il  vante les discours du rustre, le visage hideux de l’ami;

le  cou décharné de l’ invalide qu’il assimile aux épaules larges d’Hercule,

il s’émerveille avec une voix  grinçante

qui est  pire que cri de coq qui picore et qui veut revir laa poule

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Il devient un trappeur de bonne volonté et un demandeur incestueux de faveurs,

 de sorte que, après avoir déjà débauché son ami par flatteries

, suivant la pratique des prostituées,

il dérobe sa fortune, affaiblit ses facultés, rassemble à lui tout le butin, et se transforme tout à son propre profit.

 …Il y a  ceux qui ne reculent pas devant le rôle de bouffon en exhibant leur amitié. 

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Ils sont pires que des prostitués

Les lèvres d’une prostituée sont comme un rayon de miel dégoulinant,

 et sa gorge est plus doux que l’huile.

 Mais à la fin elle est amère comme l’absinthe et tranchante comme une épée 

Maintenant, mon fils, écoutes moi .. éloigne toi  d’elle et ne t’approche pas de sa porte  (Pv  v3-88

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Jean de Salisbury : les livres 4 et 5 du « policraticus »

Les livres 4 et 5

du « policraticus » 

de Jean de Salisbury

sont les plus importants

car il  parle du devoir des princes ,des rois et des juges  

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Ce sont des sujets chauds

des  questions vraiment d’actualité 

car la querelle des investitures est loin d’être terminée

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Le prince et la loi (livre IV)

Les princes dépendent du sacerdoce

l’église peut couronner  les rois et les détrôner

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Bien que le prince n’est pas lié par la loi,

il n’en est pas moins le serviteur de la loi et de l’équité,

le prince est  inférieur aux prêtres

Il doit toujours se souvenir des lois de Dieu et être instruit

« Un roi ignare est un âne couronné »

Le prince  doit être chaste , généreux, humble

 …souple dans ses jugements à la fois juste et miséricordieux

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L’état et la Justice (Livre V)

Jean de Salisbury commence le cinquième livre d’une façon solennelle

Il cite entièrement  une lettre que Plutarque aurait  écrite à Trajan

« C’est Plutarque qui doit être écouté »

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L’état est un corps  

Les prêtres tiennent la place de l’âme

Les princes tiennent la place de la tête

Les juges et les gouverneurs sont les oreilles ,les yeux et la langue

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Jean de Salisbury s’inspire peut être de saint Paul

qui avait comparé l’église au corps du Christ.

et plus tard le cardinal Newman ,anglican devenu catholique 

 reprendra la même image à la fin du 19é siècle

http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Henry_Newman 

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Les devoirs de chacun

Jean de Salisbury cite le code de Justinien 

et le  « de officis » de Cicéron

et par le fait même nous fait penser  à saint Ambroise

qui avait aussi pris Cicéron comme modèle pour son « traité sur les devoirs»

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Les princes seront jugés

 Ceux qui infligent des outrages aux serviteurs de l’église

doivent être chatiés

( Est-ce une attaque contre Henri 2 ?)

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La justice  

Pour les juges et les gouverneurs ,Jean cite Claudien

Ce n’est pas par la force qu’on obtiendra l’amour

mais c’est par la confiance réciproque ,

c’est par le bienfait désintéressé

la modération

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Les juges doivent connaître la loi

et faire le serment de l’appliquer également pour tous

Ils ne doivent pas recevoir de cadeaux 

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Le clergé

Il n’y a pas de méfaits parmi le clergé que ces derniers ne commettent pas .

…Ils se nourrissent des péchés du peuple

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Les philosophes  

Jean cite longuement Diogène

qui a dédaigné l’argent

et préférait  la sagesse

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Remarques

Jean ne parle pas des lois de son temps

ou occasionnellement

mais donne en exemple les lois de l’ancien testament

ou de la Grèce antique  

 

Jean de Salisbury : les livres 6,7 et 8 du « policraticus » ,les Tyrans

Dans les livres 6,7 et 8 du « policraticus » 

Jean de Salisbury  parle des devoirs de chacun 

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Les guerriers (livre 6)

N’est pas guerrier qui veut

Le guerrier  doit être formé et disciplinés

pas fanfarons, fidèle à Dieu

car l’homme ne peut servir et être servi

s’il ne sert pas d’abord Dieu

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N’est ce pas l’idéal que l’on veut ,à l’époque 

aux croisés qui partent reconquérir la terre sainte

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Les Ambitieux (livre 7)

Jean de Salisbury parle des « ruses de l’ambition »

qui sont à l‘origine de la tyrannie

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L’ambitieux cache son véritable objectif

il agit avec  hypocrisie pour être honoré  

qu’il soit clerc ou  fonctionnaire

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Les  Tyrans (livre 8 )

Le tyran est un voleur ,un mercenaire

alors qu’il devrait être un berger

on trouve aussi  ce genre de tyran chez les prêtres

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Les tyrans seront punis par Dieu et ils finissent tous mal

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Jean de Salisbury affirme alors

 C‘est une chose légitime et glorieuse de tuer les tyrans

si cette décision  a été prise en public

à condition que le tueur n’est pas lié par fidélité au tyran

ou ne fonctionne pas pour une autre raison que la justice

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Cela veut il dire qu’il autorise  la peine de mort si elle est décidée

  par un tribunal compétent et non par un particulier ?

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En tous les cas ce texte fut longuement et longtemps discuté

Jean de Salisbury : Le métalogicon et les corniflards

Dans son livre  intitulé « le métalogicon » 

Jean de Salisbury  fait l’éloge d’Aristote

tout  en corrigeant certaines erreurs

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il loue aussi Abélard ,Bernard de Chartres, Guillaume de Conche..

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Ensuite il s’en prend à certains philosophes

qu’il appelle les corniflards

à cause de leurs arguments « cornus »

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Ces corniflards  seraient des fabricants de cornes (des oreilles d’âne ?)

Cette expression a peut être été inventée par son maitre Gilbert de la Porrée

qui ne pouvait supporter les « fainéants » 

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Jean de Salisbury écrit :

Si tu apprécies les auteurs

si tu te réfères aux écrits des anciens pour démontrer  plus clairement ce que tu veux prouver

ces « corniflards » s’écrient

« Que cherche ce vieil âne

Pourquoi nous rappelle il sans cesse les propos et les faits des anciens ? »

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Le clan des Cornifucius s’efforce de flétrir les plus brillantes intelligence de la Gaule ,

la gloire de Laon à savoir Anselme et Raoul

dont la mémoire procure le bonheur et la bénédiction que personne n’attaque impunément et qui ne déplurent qu’aux hérétiques et aux hommes embourbés dans l’infamie des scandales

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On pourrait à ce propos remarquer que Jean Salisbury estimait Abélard

qu’il avait eu pour maitre

or Abélard méprisait l’enseignement des écolâtres de Laon

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Evidemment ces propos de Jean de Salisbury n’ont pas plu à tout le monde

et son ami ,Pierre de Celle ,abbé de Saint Rémy à Reims

lui écrit

On vous reproche

de manquer de gravité dans votre conduite

de circonscription dans vos discours

 de stabilité dans vos jugements

 d’exactitudes dans vos promesses

…Si tout cela est véritable ,vous avez bien changé