Hans Küng : Hors de l’Eglise pas de salut ?

Le salut et la vérité

« Hors de l’église pas de salut » disait Cyprien

puis à sa suite, Augustin et bien d’autres

Qu’en pense donc notre grand théologien

Hans Küng dans son livre « être chrétien » ?(P108ss)

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Il constate que les mentalités ont bien changé

Tous les hommes  de toutes religions peuvent être sauvés

Mais cela ne veut pas dire qu’ils détiennent la vérité

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Si de nos jours la théologie chrétienne affirme que tous les hommes  peuvent être sauvés

 même ceux qui sont membres d’autres grandes religions

,on ne peut en conclure pour autant que tout soit également vrai ….

S’ils sont sauvés ce n’est pas à cause

,mais en dépit de toute contre-vérité et de toutes superstitions (P108)

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Les religions doivent s’adapter 

Désormais le monothéisme se renforce, l’idolâtrie est refoulée.

On abandonne les formes barbares et corrompues de la religion

 Celle-ci inspire l’engagement en faveur des réformes sociales …

et l’on prend au sérieux  les « éternels principes » annoncés par le sermon sur la montagne

….Qu’elles le veulent  ou non, les grandes religions

 sont non seulement engagés dans la discussion avec le christianisme

mais en même temps affrontées au brutal mouvement de la sécularisation ( p110)

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Apport du Christianisme

Sur le sens de l’histoire, du progrès et du monde

sur la valeur de la personne de la femme et du travail humain

sur la portée de la liberté individuelle,

de l’égalité fondamentale et de l’engagement social,

sur ces problèmes et sur tant d’autres que se posent de manière urgente, les religions non chrétiennes

la Théologie chrétienne a appliqué une réflexion méthodique et systématique

 tout au long de l’époque récente (p117)

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Il est vrai que 

L’Europe chrétienne  selon Gandhi ne l’est que de nom

,car en réalité elle adore Mannon

Son histoire et en particulier sa violence ,la soif de domination et de profit des chrétiens en Asie, en Afrique ,en Amérique du sud ont compromis pour longtemps le message chrétien (P115)

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Le chrétien peut et doit dialoguer

Non d’une façon arrogante

 un particularisme borné ,suffisant, exclusif qui condamne en bloc

Non par une confusion syncrétiste

mais dans le but de rendre service aux hommes dans leur religion

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Ce serait une rencontre authentique et féconde qui inciteraient les autres religions à exprimer ce qu’elles ont de meilleur et de plus profond en elles

 La vérité des autres religions seraient reconnue, respectée, appréciée

 sans que la confession chrétienne en soit relativisé (P118)

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Apport des grandes religions

De ces rencontres la foi chrétienne n’aurait qu’à y gagner (p118)

Ce serait le cas par exemple

 si les chrétiens  malgré l’extrême complexité de leur dogmatique …acceptait la leçon que donne la stricte simplicité de la foi des musulmans en un Dieu unique et son envoyé

Ou si les chrétiens corrigeaient leurs représentations trop anthropomorphes du Dieu père

Ou si les chrétiens toujours tournés vers l’au-delà se laissaient  influencer par l’humanité profonde et concrète de la pensée chinoise …

Des comparaisons entre le royaume chrétien et le nirvana bouddhiste

et entre leurs morales respectives  pourraient être aussi fécondes ( 119)

 

 

Hans Küng : Sa fascination pour le Christ

C’est avec des accents enthousiastes 

que Hans Küng parle de Jésus 

dans son livre

« être chrétien » P 158ss

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 Comment se fait il que …que le Christ  demeure manifestement

pour des foules innombrables

la figure la plus émouvante de la longue histoire de l’humanité ?

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Le Christ est espérance pour des révolutionnaires et des réformistes

il fascine intellectuels et anti-intellectuel

il interpelle les gens doués et les médiocres …

Pour les théologiens  mais aussi pour les athées

il est une constante provocation à la réflexion  …

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Il rayonne par delà de toutes les églises 

Ecoutons Gandhi

« Je dis aux hindous que leur vie sera imparfaite

s’ils n’étudient avec respect la doctrine du Christ

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…Kafka disait en parlant de Jésus   

C’est un abime empli de lumière ;

Il faut fermer les yeux pour ne pas tomber

 

Il est pourtant parfois soupconné d’être arien

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En 1979 Pour retirer son habilitation d’enseignement on déclara que Hans Küng ne croyait plus en la divinité du Christ (  H KüngMemoire 2 p 645)  

 

 Le nouveau testament

Le nouveau testament est aujourd’hui de loin le livre le plus étudié du monde

Il est traduit en presque 1500 langues( P 170)

 

Hans Küng : Jésus est un homme qui fait éclater tous les cadres

Encore et encore

Hans Küng

dans son livre

« Etre Chrétien »

jubile

et s’émerveille

devant la personne de Jésus de Nazareth (P 237ss)

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Jésus ne s’est laissé  annexé à aucun milieu,

 ni par les dirigeants, ni par les rebelles, ni par les moralisateurs, ni par la majorité silencieuse

Il s’est montré provocateur tant à droite qu’à gauche

Iil n’ a été protégé par aucun parti mais affronté à tout le monde

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Il fut l’homme qui « fait éclater tous les cadres ( Schweizer)

« Ni philosophe, ni politicien, ni prêtre, ni initiateurs d’une société nouvelle

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Fut il alors un génie, un héros un saint ?

Ou un réformateur ?

mais n’est il pas plus radical qu’un réformateur ?

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Un prophète ?

Mais le prophète insurpassable ,le dernier des prophètes

est il encore un prophète ?

 

…apparemment plus proche de Dieu que des prêtres

 plus libre à l’égard du monde que les ascètes

 plus moral que les moralistes …..

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Outre que Jésus de Nazareth n’ a jamais voulu fonder de religion

il n’a pas été élevé dans une cour royale comme semble t il Moise

n’a  jamais été fils de roi comme Bouddha

il n’a pas été  non plus un savant et un homme politique comme Confucius

ni un riche marchand comme Mahomet….

Hans Küng : Les miracles dans les évangiles

Les miracles dans les évangiles ? 

Vrai ou faux !

Réalité ou légende ?

des signes ? des symboles ?

Comment les interpréter ?

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Voilà encore une question que Hans Küng

pose avec courage dans son livre « être chrétien » p 254ss

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Constatation

La tradition concernant les miracles de jésus est contestée avec bien plus de vigueur que la tradition relative à ses paroles

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Dés qu’on parle d’obligation d’y croire,

il y a quelque chose qui cloche

On peut croire à une bonne nouvelle

 mais comment apprécier tous les récits des miracles de l’évangile   

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Le temps ou certains pensaient  pouvoir soutenir la possibilité de la marche sur les eaux devrait être à jamais révolus

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Mais si on veut passer pour un historien sérieux

on ne peut pas éliminer la moitié de l’évangile de Marc en vertus de préjugés philosophiques

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La foi en Jésus

En fait l’important n’est pas de croire ou de ne pas  croire dans les miracles

L’important ,c’est  le message du christ

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croire ou ne pas croire dans les miracles est tout a fait secondaire

Jésus en personne reste le signe qui en paroles et en actes fonde la foi (p 267)

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Ce qui est demandé ce n’est pas la foi aux miracles mais la foi en Jésus

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En ce sens comme le montre tout l’évangile de Jean

le croyant peut parfaitement renoncer aux miracles

heureux ceux qui voient sans avoir vu

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La  seule chose qui compte est le message ,le Verbe 

 

Hans Küng : Que penser de la rédemption ?

La rédemption ?

le scandale d’un Dieu qui sacrifie son fils !

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La rédemption ?

Un rachat !

mais être racheté de quoi ?

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Serais ce d’un supposé péché originel 

décrit par Augustin ?

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D’où viennent toutes ces croyances

Elles ne sont pas dans les évangiles

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Hans Kung dans son livre « être chrétien » p 487ss

réfléchit sur ce mystère de la « rédemption

avec un regard nouveau et critique 

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Théologie d’Anselme de Cantorbéry

Ni dans le nouveau testament

Ni dans la théologie patristique

 on ne trouve une théorie unifiée de la croix ou de la mort de Jésus  

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C’est seulement depuis Anselme de Cantorbéry (mort en 1109)

 qu’une telle théorie  s’est constituée

il écrit le premier traité théologique de la rédemption

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Par le péché l’homme s’est rendu coupable

 d’avoir détruit l’ordre juste du monde tel que Dieu l’ a établi

Dieu a été blessé

D’où la nécessité absolue de rétablir l’honneur de Dieu

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Mais la faute infinie de l’homme

peut elle être réparée  par l’expiation d’un homme ?

Elle ne peut l’être que par la mort d’un homme Dieu

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Au fond jésus serait venu pour mourir

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La croix un  sacrifice ou un acte d’amour ?

mais peux t’on parler de sacrifice

ou de rédemption

à propos de la mort de Jésus (p 492)

 

Jésus par sa mort s’offre au monde

il se donne

Cela change tout

le pere ne donne pas son fils en sacrifice

C’est le fils qui se donne par amour

 

Dans le nouveau testament

Jésus est l’agneau  qui porte les péchés du monde

c’est donc une mort expiatoire

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en fait, il  affleure nettement dans l’épître aux Hébreux  

qu le sacrifice n’est pas une tentative d’apaiser  Dieu

A la différence des prêtres  du temple

Jésus n’ a pas offert des dons matériels

 il s’est offert lui même

c’est un don de soi volontaire et personnel

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en tout cas dans l’expression mort pour nous

il ne faut pas mettre en avant le péché  comme Anselme

mais les hommes

Jésus se donne aux hommes

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La Cène

L’expression « sacrifice de la messe » est à éviter comme trompeuse

 La Cène est avant tout un repas

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C’est une participation au don unique que jésus a fait de lui même

Ce n’est pas un réitération du « sacrifice » de la croix

mais au contraire une célébration commémorative (anamnèse )

et une célébration d’action de grâce (Eucharistie) 

Hans Küng :Dieu et la souffrance

Hans Küng

dans son livre « être Chrétien »

comme Benoit XVI

dans son encyclique

« Spe salvi »

 cliquez ICI  

parle de la souffrance de l’humanité

(être chrétien p 496ss)

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Qui pourrait embrasser du regard l’histoire des souffrances humaines.. 

histoire semées de contradictions et de conflits,

tissées d’injustices, d’inégalités et de misères sociales,

chargée de maladie et de fautes accablantes

broyée par l’absurdité du destin et du mal

Immense flot de sang, de sueur et de larmes, de douleurs, de souffrances et d’angoisses

, de solitudes, de désespoirs et de morts

POURQUOI ?  Pourquoi ?

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Dieu  serait il un despote ?

Dieu ne serait il pas un despote, un imposteur, un joueur, un bourreau ?

Nietzsche l’en a accusé et il n’est pas le seul (p 497)

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L’homme serait il le responsable,

Au lieu de Dieu c’est maintenant l’homme que l’on accuse d’être  fauteur de forfaits  (498)

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La souffrance et la foi

Pourquoi est ce que je souffre ?

La souffrance c’est le roc de l’athéisme (Georg Büchner)

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La souffrance se révèle toujours comme le test de la confiance en Dieu et de la confiance en une raison d’être

Pour beaucoup la souffrance a été une occasion d’opter pour l’incroyance ou pour d’autres d’opter pour la foi (500)

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La souffrance peut elle avoir un sens ?

Jésus, rejeté par les hommes est mort dans un abandon total et sans pareil de la part de Dieu

 absolument délaissé par celui sur qui il avait tout misé

Tout a été vain

et pour finir une mort absurde qu’on ne peut escamoter ….

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De la souffrance et de la mort de cet être unique

 ne peut il surgir  un sens caché de la souffrance et de la mort

par elles mêmes absurdes qui sont le lot de la multitudes des hommes (503)

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Cette  souffrance  peut avoir un sens … recevoir un sens

ce sens est caché

Il s’agit d’un sens offert que l’homme reste libre d’accepter ….

alors la protestation, la révolte, la frustration deviennent inutiles

 et le désespoir prend fin

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L’espérance du chrétien

La souffrance n’est pas en soi le signe de l’absence de Dieu

en dépit de tout sentiment de déréliction, la souffrance peut devenir le lieu de la rencontre avec Dieu

Dieu est un Dieu com-patissant, ami des hommes

Nulle part il n’ a  été révélé plus nettement que dans la croix

 que Dieu se situe à côté des faibles ,des malades ,des pauvres …

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Ne pas voir en la croix le sacrifice exigé par un Dieu cruel …

.mais comme la plus profonde expression de l’amour de Dieu

Hans Küng : Jésus vrai Dieu, vrai homme

 Mais qui donc est Jésus ?

Dans son livre « être chrétien » p 516ss

Hans Küng pose de nouveau

cette éternelle question

comme Arius bien avant lui 

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ou comme  Benoit XVI

aujourd’hui

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Jésus est le révélateur du divin

Jésus de Nazareth homme véritable

est pour le croyant

La révélation réelle de l’unique vrai Dieu (P516)

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C’est en Jésus que Dieu se montre tel qu’il est….

 

Quand Jésus est désigné comme Parole de Dieu ou finalement comme fils de Dieu

 ….il s’agit de signifier  aussi bien la relation particulière du Père à Jésus et de Jésus au Père

que la relation singulière de Jésus aux Hommes 

c’est-à-dire son action et son importance comme révélateur de Dieu pour le salut du monde 

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La préexistence du fils de Dieu

L’idée de la préexistence du fils de Dieu avant son incarnation est aujourd’hui difficile à admettre

Autrefois une telle représentation était courante en particulier chez Philon(P 517)

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On trouve cette croyance en la préexistence

dans le prologue de saint Jean

….ou dans l’hymne christologique de l’épitre aux Philippiens

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Ne faut il pas que le fils de Dieu  ait été depuis toujours dans la pensée de Dieu  ?

..N’était il pas de tout temps dans l’eternel plan divin de création et de salut

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Vrai Dieu

. Affirmer que Jésus est Dieu, c’est affirmer que son message et son action ne sont pas simplement d’origine humaine, mais bien d’origine divine

et que pour cette raison, la personne de Jésus,

ses paroles comme ses actions, s’adressent à l’humanité de façon inconditionnelle, et absolument  irrévocable (p523)

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Le concile d’Ephese dominé par Cyrille d’Alexandrie

par ses explications ambiguës risqua de provoquer l’absorption de la véritable humanité de Jésus dans une nature divine envahissante (521)

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Vrai homme
« Aujourd’hui encore, il faut souligner sans cesse, à l’encontre de toutes les tendances à la divinisation, que Jésus a été pleinement et totalement homme, sans restriction et avec toutes les conséquences: expérience de la souffrance, angoisse, solitude, insécurité, tentation, doute, possibilité d’erreur.

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 Non pas purement et simplement humain, mais homme véritable.

En tant que tel, Jésus représente, par sa prédication, son comportement et son destin, un modèle d’existence humaine,

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 Ainsi, l’homme qui s’abandonne en toute confiance à Jésus peut découvrir et mettre en pratique le sens de la condition humaine et de sa liberté d’exister pour autrui. En tant qu’il a été confirmé par Dieu, Jésus représente finalement la norme ultime et inébranlable de la condition d’homme. » 

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De tels propos ne pouvaient que choquer certaines personnes

Hans Kung écrit dans ces « Mémoires 2 p 604) 

Jean Galot Jésuite ,professeur ultra conservateur,  s’est permis d’attaquer la façon dont Schillebeeckx et moi-même comprenons la personne de Jésus

en nous imputant d’être tous deux « hérétiques » et « ariens » (Memoires 2 p 604)

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En 1979 Pour retirer son habilitation d’enseignement on déclara que Hans Küng ne croyait plus en la divinité du Christ (Memoire 2 p 645)  

 

 

 

 

 

 

Hans Küng : La naissance virginale et le culte de Marie

Hans Küng

n’est pas vraiment un dévot de Marie

le «  marianisme »l’agace

C’est pas son truc !

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Voici ce qu’il écrit

à propos de Marie

dans son livre  « être chrétien » (p533…) 

La naissance virginale

La naissance virginale uniquement attestée dans le préambule des évangiles

n’appartient pas au cœur de l’évangile

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la filiation divine de jésus ne dépend pas de sa naissance virginale

il est fils de Dieu non parce que dans sa génération Dieu est intervenu à la place d’un homme mais parce que dés le commencement et de toute éternité, il est choisi et établi comme fils

il ne faut pas imaginer la filiation de jésus dans le sens biologique de la procréation

il n’y a pas incompatibilité entre naitre de Dieu et être engendré humainement

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Dieu ouvre une ère nouvelle

Ce nouveau commencement peut être annoncé sans recourir à la légende d’une naissance virginale

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Marie

Dans les synoptiques

les évangélistes parlent de Marie

qu’une seule fois

‘Voici que ta mère ,tes frères et tes sœurs sont là dehors qui te cherchent ( Mc 3,21)

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Les synoptiques ignorent la présence de Marie

 au pied de la croix

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Chez saint Jean 

Marie est présente au noce de Cana

et au pied de la croix

mais elle est absente des récits de Pâques (être Chrétien p533)

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Le culte de Marie

En orient

Ce culte commence en Orient

Marie est appelée « mère de Jésus »

 

Cliquez ICI

La formule « mère de Dieu »

 ,comme d’autres expressions de Cyrille et du concile de Ephese

…donne à entendre que Dieu pourrait naître

 et  perdre de vue qu’en Jésus c’est un homme qui est né (p537)

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En occident

C’est seulement au 7è siècle que Rome accepta les fêtes mariales de l’orient ….

…A  partir de Pie IX

 qui après la définition de l’immaculée conception fit définir l’infaillibilité pontificale

…les papes ont par tous les moyens favorisés le culte marial  

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Vatican 2 à la fin de son document sur l’église blâma formellement les excès du marianisme …

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Conclusion

Que les catholiques ne redoutent pas une révision critique et loyale ..

des 4 très récents dogmes sur Marie et le pape

Ces définitions sont dépourvus de fondements universellement convaincants

aussi bien dans l’écriture et la tradition que dans les postulats théologiques  

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Evidemment !

Faut pas s’étonner 

si de tels propos 

fassent bondir Benoit XVI

ancien compagnon de Hans Küng    

 **

Hans Kung dans ses mémoires 2 (p 609) rapporte ces paroles outrées du cardinal Höffner, président de la conférence épiscopale allemande

«  Küng ne croit ni à Noël ,ni à la naissance virginale » 

Hans Küng : Critique de l’église actuelle

Que de rêves pendant le concile

Que d’espoirs en une nouvelle Eglise 

une église du peuple chrétien

et de tous les fidéles responsables

et non plus seulement celles des clercs autoritaires

celle d’une curie toute puissante

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L’après concile

Mais rien ne bouge

dans les années qui suivent

malgré les combats d’évêques à l’avant-garde

 comme Le cardinal Suenes 

**

Dans son livre « être chrétien »

Hans küng le dit et le redit 

rien n’ a changé

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Les dirigeants de l’église

qui pendant le concile ont abordé résolument les problèmes anciens et nouveaux …

semblent incapables dans la période postconciliaire ,d’aboutir à des résultats constructifs sur des questions aussi pressantes que

 le contrôle des naissances ,la justice et la paix dans le monde

l’élection des évêques et et la crise du ministère ecclésiastique…..

**

Dans une large mesure  le pape et les évêques sont toujours  les seuls maitres dans l’église

 cumulant les fonctions législatives, exécutives et judiciaires

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On exige la liberté de l’église à l’extérieur mais on ne la garantit pas à l’intérieur

On prêche la justice et la paix dés lors qu’il ne nous en coûte rien

On se bat sur des questions secondaires

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On constate que l’église actuelle n’est pas seulement en retard sur son  temps

 mais reste aussi et surtout en deçà de sa propre mission 

**

C’est pourquoi on constate de nos jours un singulier contraste

 entre l’intérêt pour jésus et le désintérêt pour l’église

Toutes les fois que l’église au lieu de servir les hommes exerce son pouvoir sur eux …

Toutes les fois que ses paroles présentent des opinions personnelles

 comme étant  des commandements de Dieu

l’église trahit sa mission, s’éloigne à la fois de Dieu et des hommes

et subit une crise

**

Pourquoi donc rester dans une telle église ?

Ils restent

 car tout en voulant  s’opposer aux prétentions des autorités

dans la mesure ou elles dirigent l’église non d’après l’évangile

 mais d’après leurs propres conceptions…

   ils n’entendent pas renoncer à l’autorité morale que l’église peut exercer dans la société toute les fois qu’elle agit réellement en tant que l’Église de Jésus Christ

**

Ils restent

car l’église ne doit pas être confondue avec l’appareil et ses administrateurs

**

Ils restent

car il se sont trop engagés en faveur du changement..

Ils ne donneront pas en quittant l’église  cette satisfaction aux adversaires du renouveau

**

En outre il n’y a pas grand-chose à attendre d’un christianisme élitaire qui se prétend meilleur que les autres

**

L’église est une famille de croyants …

Cette communauté de foi en dépit  de toutes ses lacunes est capable parmi les hommes non seulement de causer des blessures mais aussi d’opérer des prodiges, là ou elle représente  vraiment en paroles et en actes la cause de Jésus Christ

**

Finalement si je reste dans l’église c’est parce que je suis Chrétien

 

Hans Küng : Que faire pour rénover l’église ?

Que de conflits

au sein de l’église !

Que de conflits entre chrétiens

de diverses confessions !

**

Mais ou donc est l’église du Christ 

l’église unie

tant rêvée le soir du jeudi saint ? 

, **

Il faut de toute urgence

se reformer

se rénover

** 

Hans Küng

propose des solutions

Dans son livre « être chretien » P 612ss

**                                                   

Il est parfaitement possible de surmonter toute crise dans l’église

Toute opposition entre catholiques et protestants 

entre chrétiens progressistes et conservateurs

 entre catholiques  « d’avant » et « d’après » le concile

entre jeune et vieux, entre hommes et  femmes,

 et au sein de l’église catholique

 entre évêques et clergé

 entre évêques et fidèles

entre le pape et l’église

**

Le seul moyen d’y parvenir

c’est une réflexion renouvelée sur ce centre et ce fondement qu’est l’évangile de Jésus Christ

**

Pour l’ensemble du monde chrétien
Hans Küng  propose pour les diverses Églises chrétiennes

La reconnaissance mutuelle des ministères ecclésiastiques,

Une liturgie commune de la  Parole,

l’hospitalité eucharistique et même des eucharisties communes,

La construction et l’utilisation en commun des églises et des autres équipements. 
Une action commune dans les activités caritatives,

 la fusion progressive des facultés de théologie, ainsi que des enseignements religieux

des projets d’union concrets autant sur le plan national que mondial. 
**

Pour l’église catholique en particulier

Que les dirigeants d’église exercent leur charge non comme des dignitaires

,mais avec compétence

Non comme des bureaucrates, mais dans un esprit de creativité 

Non comme des fonctionnaires

( tiens ! tiens !Plus tard Drewerman écrira « les fonctionnaires de Dieu » )

 mais dans le souci des hommes

Qu’ils aient le courage de s’engager plus pour les hommes que pour l’institution ….

**

Que la nomination des évêques ne se fassent pas dans le secret

Que le pape lui même soit élu par un organisme composé d’évêques et de laïcs

plus représentatif de toute l’église qu’un collège de cardinaux …

**

Que les prêtres décident d’eux mêmes ,

conformément à la liberté de l’évangile

de se marier ou non 

**

Que les laïcs soient coresponsables

Que les  femmes (notamment sur le plan de l’accès au sacrement de l’ordre)

aient la possibilité de faire des études de théologie et d’être ordonnées

Que dans les questions de morale

,la liberté et la conscience ne soient pas de nouveau remplacées

par une  loi qui restaurerait un nouvel esclavage de type ecclésiastique

Que la question  du contrôle des naissances soient laissée à la conscience du couple

**

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