Jean de Gerson : Educateur des enfants

En 1395, Gerson devient à 32 ans chancelier de l’université de Paris

A ce titre, il n’avait  pas seulement la responsabilité des diverses facultés ,,mais encore celle des écoles élémentaires à qui il envoie des directives

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Directives

Il écrit

un traité sur le devoir de conduire les enfants à Jésus Christ

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Il donne des directives pour le choix des maîtres

et des méthodes pour bien éduquer les enfants

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Lui-même s’occupe des enfants

malgré des détracteurs

qui lui reproche de perdre son temps dans un pareil ministère

et d’y avilir sa dignité

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Mais pour Gerson , éduquer des jeunes

c’est un honneur ,

que du bonheur

et il écrit

Venez donc ,petits enfants ,venez en confiance

nous mettrons en commun nos biens spirituels ;

Je vous donnerai ma sagesse et ma science et vous en retour vous me donnerez les charmes de votre jeunesse et vos prières

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Méthode

Nos pédagogues modernes n’ont rien à redire aux conseils de Gerson qui est vraiment à l’avant garde de son temps où l’on insistait tant  sur les châtiments corporels

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Pour éduquer les petits ,il faut qu’ils sentent en nous des frères 

« On ira jusqu’à prendre part à leur gaieté »

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On veillera à la propreté des enfants, à la bonne tenue des chambres et des vêtements 

Que les récréations soient  fréquentes

Que les études ne durent pas plus d’une heure et demie

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Gerson redoute les influences néfastes des maitres sensuels ou de livres malhonnêtes

et en cas de problèmes il a recours aux pouvoirs publics

(Fliche et Martin Hist de l’église tome 14 p 846 ss)  

Jean de Gerson et la prédication

Pour Gerson, la prédication est le premier devoir du pasteur.

Il s’empresse donc de donner des conseils  sur le contenu et donne une méthode pour bien prêcher

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Contenu

Les sermons doivent contenir le minimum de la doctrine  nécessaire pour être sauvé :

Les commandements de Dieu ,les articles de foi ,un enseignement sur les sacrements et sur les catégories de péchés

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Méthode

Cette prédication visera toujours le bien spirituel des auditeurs

le prédicateur doit se faire persuasif

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Le sermon populaire est différent du sermon universitaire

et s’adresse à des personnes incultes

peu ouverts ,à l’esprit vagabond ,vite inattentifs

Il faut donc apprendre à les intéresser

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L’orateur ne doit pas apprendre son sermon par cœur ,ni le lire mais se contenter d’un canevas

qui lui laisse la liberté d’improviser selon les réactions de son public ,quitte à abréger  pour ne pas être trop long

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Gerson ne manque pas d’avoir recours au théâtre pour donner plus de relief à son discours

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Morale

Il veut avant tout convertir son auditoire

et ce sont les « grosses vertus qu’il rappelle

et ce sont les vices qu’il dénonce

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C’est ainsi qu’il compose les « règles morales »

qui répondent à, toutes les questions que peuvent se poser un chrétien

Comment connaître la volonté de Dieu ?

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Il parle souvent de l’importance de la confession et  distribue des manuels à l’usage des confesseurs 

 (Fliche et Martin Hist. de l’église tome 14 p 848 ss)

Jean de Gerson et les dévotions populaires

Jean de Gerson

 Jean de Gerson est chancelier  de l’université de Paris

responsable de tout un peuple de jeunes

Il est aussi pasteur

et se méfiait  donc des superstitions et de certaines dévotions populaires ,

des sorcières, des mécréants et des idolâtres qui pullulaient

Il va jusqu’à critiquer la cour royale  où des rebouteux et occultistes ont été appelés pour guérir Charles VI de sa folie

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Un peuple ignorant

Gerson  a un certain mépris pour le peuple ignorant

c’est pourquoi, tout en n’ appréciant pas certaines dévotions il les permet

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Le peuple s’imagine avoir davantage de grâces devant certaines images plutôt que devant d’autres

Le peuple fait de certains saints des spécialistes infaillibles de telle ou telle maladie

 Le peuple se passe des chaînes de prière et mesure la longueur des cierges

Et Gerson de conclure

le nombre des sots est infinis

Par contre Gerson accorde sa confiance aux neuvaines  

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Dans le même esprit Gerson interdit aux laïcs

la lecture sans condition des écritures saintes

qui est  réservée aux seul  clercs 

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Qu’il s’agisse de l’adoration des images 

ou de la prière aux saints ,

le peuple n’est pas capable de sortir de sa rusticité

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Qu’on lui demande donc seulement l’intention droite ,

cette le faire ce que veut l’église

et la foi implicite

croire ce que croient les clercs

cela suffit à son salut

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Dévotion à Saint Joseph

Gerson a une dévotion particulière  pour saint Joseph

et écrit même en son honneur  un poème intitulé « Josephina »

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En outre il recommande vivement  la méditation de la passion

(Fliche et Martin Hist. de l’Eglise tome 14 p 855 ss) 

Les écolâtres depuis Gerbert jusqu’aux Chanoines de saint Victor

Après l’invasion des normands

la plupart des monastères fermèrent  leurs écoles

Les évêques ouvrirent donc les écoles cathédrales

Ainsi commença la période des écolâtres

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L’enseignement évolua 

les moines lisaient les « écritures »

mais ne les  commentaient pas

car la bible n’est pas un livre comme les autres

et ne se discute pas

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Les moines préféraient les images les allégories

Le mot « skoa » servait à désigner les moments de loisir

de repos d’étude intellectuelle

finalement de méditation

puis ce devient le temps des études

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Avec les écolâtres commencent le temps des discussions

et le retour de la dialectique

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Les écolâtres étaient des hommes engagés

Gerbert avant d’être pape était le secrétaire de Hugues Capet

Saint Bernard au moment des croisades était le prédicateur  de Louis VII

Abbon de Fleury et Fulbert de Chartres étaient des conseillers de Robert le pieux

Anselme Cantorbéry se disputa avec le roi des anglais

Jean de Salisbury critique la société de son temps dans le « policraticus » 

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Des hommes de Sciences

qui s’intéressaient à tout

Gerbert aurait étudié chez les arabes

Abbon de Fleury et Fulbert de Chartres s’intéressaient à la physique

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Hugues de saint Victor invitait ses étudiants à tout lire

il écrit le didascalicon qui est une véritable encyclopédie

http://fr.wikipedia.org/wiki/Didascalicon

Pierre le vénérable était un humaniste

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Des enseignants

A cheval entre les carolingiens penchés sur la bible

et les futurs maitres d’université du 13é siècle qui s’appuient davantage sur la raison  

Anselme de Cantorbery  prouve l’existence de Dieu par la raison (le proslogion

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Gilbert de le Porrée parle aussi de la Trinité sans citer le bible mais en raisonnant

Richard de saint Victor veut aussi prouver par la raison

que le mystère de la Trinité n’est pas une absurdité

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et evidemment Pierre Lombard

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Des exégètes

Bruno de Reims ,l’homme des Questions

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Pierre le mangeur

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Anselme de Laon ,le maitre des gloses 

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Pierre le mangeur (Cosmetor +1179) :Un historien de la bible

Pierre le mangeur

est un  mangeur de livre

Son nom fait rêver

mais pour bien le connaitre 

il faut  chercher longtemps

Tout ce qu’on sait de lui est en latin

Bof !

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On le dit frère de Lombard et de Gratien

mais c’est pas vrai !

Ce qui est vrai est qu’à eux trois

ils représentent  

l’un la théologie ,l’autre le droit canon et le 3é l’histoire de l’église

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Pierre le mangeur

serait né à Troyes mais on sait pas quand

Il meurt en 1179

mais d’autre le font mourir en 1164

Allez savoir !

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Tout est doute dans sa vie

On dit qu’il est mort  au monastère de Saint Victor 

http://jesusmarie.free.fr/dictionnaire_de_theologie_catholique_lettre_P.html

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Son « Historia Scholastica » 

est avant tout une « Histoire Sainte »

Il commence avec le récit de la création et termine avec les actes des apôtres

Son commentaire donne des explications littérales et allégoriques

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Les livres non historiques ne l’intéressent pas

Quand il lui manque des renseignements il va les chercher ailleurs

chez les pères de l’église ou même chez les auteurs comme Flavius Josèphe

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Son travail se compose de vingt livres et fournit souvent des précisions géographiques ou des explications annexes ou étymologique, à la fin des chapitres . 

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Il eut un grand succès pendant  longtemps  et recopié maintes et maintes fois, car unique en son genre

 

Pierre Lombard (1095-1160)

Pierre Lombard naquit dans le Piémont

en 1136 il arrive à Paris encouragé par saint Bernard  

Il entra vite en contact avec Pierre Abélard et Hugues des Saint Victor

En 1145  il devint  écolâtre à la cathédrale Notre Dame de Paris

  http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Lombard

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Le maitre

Comme les autres écolâtres de son temps

qui eurent pour maître Anselme de Laon

Lombard ne se contente pas de gloser la Bible

mais il la commente longuement

sous forme de sentences

que  les copistes ne mettent plus en marge  

mais  sous la forme de paragraphes   

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Les sentences

Son œuvre la plus célèbre est donc le livre des sentences

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Pierre Lombard écrit aussi

un commentaire sur le livre des psaumes

des gloses sur le livre de Job

si commenté depuis Grégoire le Grand

un commentaire  sur les épitres de Paul

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L’évêque

Pierre lombard  eut pour disciple

le dernier fils du roi Louis le gros

dénommé Philippe

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Celui-ci devint archidiacre de la cathédrale de Paris

et quand l’évêque de Paris mourut

il fut naturellement élu pour succéder au défunt

mais il préféra laisser sa place à Pierre Lombard

le jugeant plus digne que lui

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Pierre Lombard devient donc évêque de Paris en Juin 1159.

mais ce fut bref

il meurt en juillet 1160

etfut remplacé par Maurice de Sully qui commencera la construction de Notre Dame de Paris 

Pierre Lombard : Le livre des sentences

Le livre des sentences de Pierre Lombard est composé de quatre livres 

Voici pour chaque livre quelques citations

qui peuvent nous éclairer sur la doctrine enseignée par Pierre Lombard

et  sur la méthode qu’il emploie 

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Livre 1 

Le premier livre traite de la Divinité

La trinité

En toutes créatures nous voyons des images de la Trinité

Ainsi quoique l’âme ne soit pas Dieu ,elle en est toujours l’image

car il ya dans l’âme la mémoire, l’intelligence  et l’amour (sentence 1,3)

 

Jésus Christ

Jésus Christ en tant qu’homme est inferieur au Père  au Saint Esprit et à lui-même

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Le saint Esprit 

a 2 missions temporelles

L’une invisible quand il est reçu dans le cœur des vrais fidèles

L’autre visible comme le jour de la pentecôte (1,16)

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Livre 2

Le second livre des sentence (44 sentences) traite de la Création (la matière, la création en six jours, l’homme, le pêché, la grâce).

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Il y  est question des anges (9 distictions)

Il explique ensuite que

Dieu forma la femme non d’une partie de la tête ,ni des pieds d’Adam ,mais  de son coté pour marquer qu’elle ne devait pas être sa maitresse ,ni sa servante mais sa compagne(,2,18)

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Adam reçu le libre arbitre

il connut ce qu’il devait faire ou éviter on n’en peut douter

autrement il n’aurait pas été responsable de la faute dans laquelle il tomba (2,27)

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La charité, c’est l’Esprit saint qui informe et sanctifie les qualités de l’âme ;

Sans lui ,sans elle on ne pourrait donner le nom de vertus à ces qualités parce quelle n’auraient aucune valeur de purification

 

Livre 3

Le troisième livre (40 sentences) traite donc l’Incarnation et de la Rédemption (vertus théologales, lois morales et civiles, commandements, incarnation, rédemption et nature du Christ).

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Le Christ, est le sauveur de la création déchue

On ne doit pas dire que la nature divine est né de la Vierge ,mais on peut le dire de la personne divine du fils  (3,8)

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A ce propos Pierre lombard fut accusé d’hérésie  car il aurait écrit que

 Jésus, en tant qu’homme était rien

en fait il dit

Jésus homme n’est pas une personne .

Il ne peut en cette qualité, ni en aucune autre

être appelé le fils adoptif de Dieu

parce qu’il l’est par nature

On ne peut appeler Jésus christ Créature, sans ajouter que c’est selon son humanité (3,11)

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Prêtre  et hostie il s’est offert à son père pour tous

mais d’une façon efficace  seulement pour les élus

car son sacrifice n’a opéré le salut que dans les prédestinés

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puis Pierre parle longuement de la charité

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Livre 4

Le quatrième (50 sentences) traite des sacrements et des fins dernières (la résurrection, la béatitude future).

La pénitence comprend 3 éléments

la contrition ,la confession est la satisfaction  (4,16)

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Pierre lombard

dans tout son enseignement se comporte avant tout comme un théologien

avant d’être un philosophe 

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Pierre Lombard : Le grand théologien du 12é siécle

Pierre Lombard n’est pas un philosophe

Il est avant tout Théologien  

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Il cite les  écritures et les pères de l’Eglise

et utilise rarement les raisonnements philosophiques

Il n’aime pas les dialecticiens qu’il traite de « raisonneurs bavards plus vaniteux que capables»,

et tente de  bannir les  méthodes des scholastiques

qui commençaient déjà à s’imposer dans les écoles

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Sa méthode est particulièrement visible

quand il parle du libre arbitre

Il n’argumente pas 

mais il cite le récit de la Genèse 

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Le libre arbitre

Avant le péché d’Adam

il n’y avait aucun empêchement pour faire le bien

aucune tentation pour faire le mal

aucune erreur ne viciait  l’intelligence

aucune faiblesse ne frappait la volonté

mais après le péché,

le libre arbitre est écrasé par le concupiscence 

Nous ne pouvons retrouver notre liberté que par la grâce 

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Donc il n’y a de liberté  que dans l’adhésion au bien ;

Là ou est l’Esprit, là est la liberté

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Apres la rédemption l’homme est encore en butte à la concupiscence,

 mais il n’est plus forcement vaincu par elle

Un des obstacles à la liberté est l’ignorance de la loi à observer  (les Sentences 2,25)

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Le péché

De même quand Lombard  parle du péché

il parle peu,

du mal qui est commis

comme le ferait un philosophe,

mais sur le fait que par le péché

on se sépare de Dieu

On détruit en nous l’image de Dieu  (S2,35)

Le péché c’est ce qui nous éloigne de Dieu

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Il y a lieu de distinguer les péchés selon les objets que l’on méprise

Dieu ,Soi ,les autres (2,42)

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et de citer  les pères de l’église

Sant Grégoire a dit que l’origine de tous les péchés était l’orgueil

Saint Augustin pense que c’est la cupidité qui est à la source de toute faute

Lombard pense que les 2 points de vue se complète

car c’est par orgueil que l’on peut rechercher les richesses (S,2,42)

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Les vertus

Pour les philosophes

 la vertu de justice consiste à respecter le droit de chacun

Pour Lombard, le théologien,

la justice est la vertu du juste de l’ancien Testament qui fait la volonté de Dieu (S 3,33)

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D’autre part la vertu est un don de la grâce avant d’être un effort de l’homme .

Elle ne reçoit son nom qu’en raison de son efficacité

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La crainte Dieu

Il y a trois  formes de crainte

la crainte humaine est mauvaise car elle détourne de Dieu ceux qui sont effrayés par les persécuteurs

la crainte servile  a pour conséquence la peur du châtiment, ce qui n’est pas forcement mauvais

la crainte religieuse peut aller de pair avec la charité .C’est celle de l’âme qui craint d’offenser Dieu  et de s’éloigner de lui (S3,34)

L’influence de Pierre Lombard au cours des siècles

Pour les catholiques 

le grand Théologien fut

c’est certain

saint Thomas d’Aquin

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C’est l’homme de l’essence et de  l’existence

de la puissance et de l’acte

l’homme des natures et des substances

mais les fidèles de la base ,les catéchumènes  les « petits »  qui ont appris le catéchisme

ont sans le savoir

plutôt acquis leur connaissance chez Lombard

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Le péché

Ce qui a été enseigné aux catéchumènes pendant des siécles

se trouve dans le « livre des sentences » de  Pierre Lombard

Ainsi les catéchumènes apprenaient qu’il n’y a de péchés 

que sous 3 conditions

1 Il faut faire le mal

2 en le sachant

3 en le voulant

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Les bourreaux du Christ n’ont donc  pas péché

 puisqu’ils croyaient bien faire (Sentences 2,40)

 

la Pénitence

Elle comprend 3 éléments

1 la contrition ,

2 la confession

3 la satisfaction (S4,16)

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Lombard

insiste  sur la confession

Pour être pardonné  

il faut avouer obligatoirement sa faute

même à un laïc

Cette opinion doit certainement plaire aux protestants

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Quel est donc le rôle du prêtre ?

« Il tient le  rôle analogue au prêtre juif qui déclara pur

les 10 lepreux que le Seigneur avait guéri

Les prêtres ne délient pas les pécheurs devant Dieu ,mais devant l’église 

Pierre Lombard et l’amour divin

Le siècle de l’amour

le 12é siècle est celui de l’amour

Tous les « amoureux de Dieu » en parlent

Saint Bernard,  Guillaume de saint Thierry

 ceux de saint Victor et bien d’autres

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Pierre Lombard aussi  aborde  le problème de l’amour de Dieu

dans son 3é livre des sentences  (3,27…)

mais avec sa raison

en intellectuel

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L’amour c’est le Saint Esprit

L’amour ou la charité,

c’est l’esprit saint

qui habite en nous

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D’une part l’amour vient de Dieu

D’’autre part il va vers Dieu

A l’amour de Dieu nous ne pouvons que répondre par l’amour 

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Aimer  Dieu et l’homme

Aimer le prochain c’est aimer Dieu (3,27)

Il n’ya qu’une charité mais qui se diversifie selon 2 objets 

Nous aimons Dieu pour lui même

nous aimons l’homme pour Dieu

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La charité  est donc un mouvement dirigé vers Dieu

issu de l’Esprit saint qui est en nous (3,27)

d’un côté on se dirige directement vers Dieu

de l’autre on atteint Dieu  en passant par l’homme

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Comme le dit ,Hugues de saint Victor  il faut d’abord s’aimer 

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en recherchant  le vrai bien et pour  Dieu (3,27)

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la charité est la mère des vertus

La charité est la mère des  vertus.

Toutes les autres vertus se résument en elle (3,36)

Dans les évangiles, il est bien écrit que

toute la loi et les prophètes se résument dans la charité (3,36) 

(P Delhaye :conference Albert le grand en 1960)