Fulbert de chartres (960-1028 ) :Sa vie

On connait peu de choses sur la vie de Fulbert de Chartres

sinon qu’il fut écolâtre puis évêque de Chartres

Bâtisseur de la Cathédrale et dévot de la Vierge

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Il serait né en 960

Vers  984 Il aurait été élève de Gerbert à Reims en compagnie du futur  roi robert

mais  beaucoup d’historiens en doute

En 1004 il fut est nommé écolâtre à Chartres   

En 1006  son ami le roi Robert le fait nommer évêque de Chartres

C’est alors qu’il commence alors la construction de la cathédrale  

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La date la plus connue

la plus retenue,

la plus terrible   

fut sans doute celle de l’incendie de la cathédrale en 1020

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En 1023 son ami le duc d’aquitaine Guillaume V

le nomme trésorier de la basilique saint Hilaire de Poitiers

alors en construction

pour qu’il fasse part de son expérience de bâtisseur 

mais il délégua cette fonction à son disciple Hildegaire

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Atteint du mal des ardents, il fut guéri miraculeusement par la Vierge Marie

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Pour en savoir plus sur sa vie

il est intéressant de regarder le vitrail sur  la vie de Fulbert

qui se trouve  dans le chœur de  la cathédrale

http://www.vitraux-chartres.fr/vitraux/vitrail_vie_fulbert/index.htm

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Fulbert fut enterré à l’abbaye de saint père à Chartres

où  son disciple Sigon nous a laissé une très belle épitaphe

Celui que la source de bonté avait accordé à toi Chartres

illustre fleuve des deux sciences

astre des pontifes ,

Fulbert ,brillant par ses actes

vêtement et subsistance continu pour les pauvres 

Ci git enfermé

,poussière redevenue poussière

en attendant de ressusciter avec les autres

cultivateur ders vertus ,

pourchasseur des vices

…Vierge Marie ,il fut à la tête de ton églsie

voir Collectif,  Fulbert de Chartres ,precurseur de l’Europe médiévale ? PU Paris-Sorbonne, 2008. 

Fulbert de chartres (960-1028 ) : Son enseignement

Fulbert devint

 l’écolâtre de Chartres en 1004

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L’école de Chartres  

On ne connaît pas grand-chose sur l’enseignement de Fulbert 

Son programme consistait sans doute à enseigner les 7 arts libéraux (trivium et quadrivium )

comme dans toutes les autres écoles cathédrale de l’époque

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Fulbert est aussi réputé pour avoir enseigné l’arithmétique et l’astronomie

bien qu’il nous ait laissé aucun écrit à ce sujet

mais il existe toute une correspondance entre ses anciens élèves

en particulier entre 2 écolâtres de Liège  Adelman et Radulphe

au sujet de problèmes mathématiques résolus par Fulbert

( Fulbert précurseur de l’Europe médiéval p 194) 

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Ses disciples

Ceux de Liége

Beaucoup de ses élèves viennent de Liège  

dont l’école aura  par la suite une certaine renommée

pour l’enseignement des mathématiques

On peut nommer Ragimbold ,Odulphe  Radulphe,

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Bérenger de Tours et Alderman de Liège

Grace à ses 2 élèves les plus célèbres    

on peut avoir une petite idée

sur l’ambiance qui régnait dans son école

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Ainsi ,au moment ou Bérenger énonçait des « inepties »  sur l’Eucharistie

son ancien ami Alderman  devenu évêque de Liège lui écrivit

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« Je t’ai appelé mon frère de lait en raison du délicieux compagnonnage que j’ai eu la joie d’entretenir avec toi

tu étais encore adolescent ,j’étais ton ainé,  nous étions alors à l’académie  chartraine

sous la conduite  de notre Socrate vénéré

Ce Socrate était Fulbert

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Rien a voir donc entre l’école de Chartres et nos universités  modernes

Il s’agit  bien au début d’un petit  groupe de jeunes familiers

qui se réunissaient autour  de leur père ..

et qui augmenta  par la suite.

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Fulbert conversait avec quelques disciples choisis

 dans le petit jardin qui jouxte la chapelle de cette cité (Alderman à Bérenger )  

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Deux autres disciples moins célèbres que Bérenger et Alderman

furent semble t il beaucoup plus intimes    

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Hildegaire

était son disciple le plus cher

On l’appelait « Prunelle » car il était petit

il fut sous doyen de l’église de Chartres

et trésorier de l’église st Hilaire de Poitiers

On possède une vingtaine de lettres échangées entre lui et Fulbert 

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Sigon

C’est grâce à lui que l’on possède un manuscrit

qui  fut d’abord déposé dans l’abbaye de saint Père à Chartres

 et qui  se trouve maintenant à la BNF

Ce manuscrit est la source de la plupart des renseignements que nous avons sur Fulbert

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Sigon composa pour Fulbert une épitaphe remarquable

qui se trouve à l’abbaye de saint pére à Chartres

et en composa une deuxiémé en l’honneur de son maître

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Homme éloquent, tant dans les livres divins

 que dans ceux sur les arts libéraux

qui pour la restauration du saint temple

qu’il ;entreprit à réédifier de ses fondations, après l’incendie

ceda une grande partie de son or …

et illumina ce lieu avec les rayons de sa science et sa sagesse…..  

Fulbert de Chartres : L’ écolâtre et le pasteur

L’écolâtre

On trouve peu de références bibliques dans la correspondance de Fulbert  

ce qui est étonnant pour un clerc de son temps

alors qu’on se servait des psaumes pour apprendre à lire

 et pour exercer sa mémoire 

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Evidemment dans « son traité contre les juifs »

il fait davantage référence aux livres saints

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Grégoire le grand

Par contre Fulbert cite Grégoire le grand

dont les œuvres avaient été remis à l’honneur

à l’époque carolingienne par Hincmar de Reims 

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Serais ce à cause de ce succès des œuvres de Grégoire le grand

que Hildebrand  prit rendra le non de Grégoire  VII

 

Plusieurs manuscrits de Grégoire se trouvaient à l’abbaye de Saint Pére

et à la cathédrale de Chartres

en particulier « les morales sur Job » la régle pastorale » et les « dialogues »   

Cliuez ICI

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Le Pasteur

et justement comme Grégoire le grand

 il se veut d’abord pasteur

il veut se mettre à la portée du peuple

il est respectueux des croyances de la foule

et au lieu de les rejeter il s’en sert pour les instruire

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Il aime les récits populaires comme le miracle de Théophile  

Il est persuadé de l’importance des images pour donner un bon enseignement

Sa cathédrale deviendra un vrai « catéchisme »

grâce à ses vitraux et ses sculptures

cliquez ICI 

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Il institue une fête populaire (la nativité de la vierge)

cliquez ICI

 

Fulbert de Chartres : L’incendie de la cathédrale

L’événement le plus important de la vie de Fulbert de Chartres  

fut certainement l’incendie de la cathédrale en 1020

stupeur et consternation !

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Est ce à cause de cet incendie

qu’un artiste contemporain a représenté Fulbert

telle une flamme qui tourbillonne  ? 

Sa correspondance

Suite à cette catastrophe ,il se démena

et écrivit à tous les grands de  son temps

à toutes les abbayes

pour demander de l’argent

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Il demanda de l’aide au roi Robert

à Guillaume d’Aquitaine

mais aussi au roi  du Danemark Cnut

et en Hongrie où régnait alors le  roi  saint Etienne 

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Est ce à cause de cette correspondance

expédiée à tous azimuts

qu’en 2006 ,lors du millénaire de Fulbert

eut lieu un colloque

intitulé «  Fulbert le précurseur de l’Europe médiéval ?

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En tous cas, grâce à ce courrier Fulbert put reconstruire son église 

mais hélas

en 1030  2 ans après sa mort

une autre incendie la dévasta

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Il en restait les cryptes et peut être une partie du niveau supérieur

Ce fut donc le successeur de Fulbert qui termina sa cathédrale

qui fut consacrée en 1037

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Mai ce ne fut pas tout

d’autres incendies eurent  encore lieu

et souvent la veille de la fête de la nativité

alors que les pèlerins allumaient une multitude de bougies

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Les pèlerins

Pour attirer les fideles

Fulbert encourage les pèlerinages autour de la relique de la « chemise »

que portait Marie le jour de la nativité de Jésus  

et qui aurait été offerte à Chartres par le roi Charles le chauve

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Fulbert et la cathédrale actuelle

 Fulbert est sans doute l’inspirateur du célèbre vitrail de l’arbre de Jessé

que l’on peut voir dans beaucoup d’autres cathédrales

C’est en effet Fulbert qui avait composé

les versets suivants

 

la souche de Jessé a fait surgir un rameau ,le rameau une fleur

et sur cette fleur repose l’esprit bienveillant

le rameau est la vierge ,mère de Dieu ,la fleur est son fils

 

Il aurait aussi inspiré les sculptures sur la nativité de Marie (portail occidental)

et  surtout le vitrail sur la nativité de Marie

qui se trouve près de celui de notre Dame de la verrière

http://www.vitraux-chartres.fr/vitraux/vitrail_vie_vierge/index.htm

Fulbert de chartres : Sa dévotion à Marie

Il nous reste peu de sermons de Fulbert

 9 au total

dont 1 sur la purification de la Vierge

et 3 sur la nativité de Marie

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Dans un de ces sermons Fulbert

à l’exemple d’Odon de Cluny

donne à Marie le titre de « mère de la miséricorde »

Ce titre est ensuite repris dans le « Salve Régina »

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La fête de la nativité de Marie

Fulbert institue la fête de la nativité de Marie

pour répondre à la dévotion populaire

qui se presse autour de la relique de la « chemise » 

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Il compose ,à cette occasion  le répons suivant

 

Celle qui va enfanter le roi suprême, le soleil  de la justice

Marie ,l’étoile de la mer est parvenue aujourd’hui à son lever

Fideles, réjouissez vous de percevoir la lumière divine

 

La souche de Jessé a fait surgir un rameau ,le rameau une fleur

et sur cette fleur repose l’esprit bienveillant

le rameau est la vierge ,mère de Dieu ,la felur est son fils

 

Sur l’instance du Seigneur ,pour embellir notre dignité

comme l’épine une rose ,la Judée a enfanté Marie

pour que la vertu couvre le vice ,la grâce la faute

 

Selon Fulbert comme pour Bernard plus tard

« Marie » voudrait dire « l’étoile de la mer »

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Le miracle de Théophile  

Fulbert raconte aussi la légende du miracle de Théophile  

que l’on retrouve aussi  sculptée sur le portail nord de Notre Dame de Paris

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Théophile  avait signé un pacte avec le diable

et par la suite le regrette

Il prie donc la Vierge

qui lui rend le pacte

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Peu importe la légende  

Fulbert s’en sert pour divulguer le culte de Marie

Ce qui compte c’est l’esprit

et  non la lettre   

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La goutte de lait de la Vierge  

Cette légende est connue grâce à« la vieille chonique »,

  un texte rédigé en 1389 sur l’église de Chartres

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La vierge apparut à Fulbert alors qu’il souffrait du « mal des ardents » 

Dans sa maladie ,la bienheureuse Vierge l’ a visité personnellement 

 comme son serviteur particulier ,et avec le liquide de son lait tiré fraichement de son sein ,

elle a lavé sa langue ,consumée par le mal du feu sacré ;

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De ce lait ,3 gouttes restèrent sur son visage

,qu’il recueillit et déposa dans un précieux récipient apprêté à cela

,qui est vénéré  jusqu’à ce jour dans l’église à des jours déterminés

 

Anselme de Cantorbéry et la querelle des investitures

Anselme de Cantorbéry

est le grand écolâtre de « la raison » du 11é siécle  

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Il est aussi  un homme intransigeant  

incapable d’accepter des compromis

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Pas diplomate

mais alors

 pas du tout !

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Conflits avec Guillaume le roux

Devenu archevêque  de Cantorbéry en 1093

il s’opposa  aux rois des Anglais  

à propos de la querelle  des investitures

qui a débuté avec le pape Grégoire VII

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Ainsi il reproche à Guillaume le roux

d’avoir nommé des abbés indignes

le roi lui dit alors  

En quoi cela vous regarde t il ?

Est-ce que ces abbayes ne sont pas à moi ?

et Anselme ,aussi sec, riposta

Oui, elles sont à Vous

 pour que vous les défendiez ,comme avoué ,

non pas pour que vous les dévastiez

(Histoire de l’Eglise  Fliche et Martin Tome 8  p 315 )

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Quand Grégoire  VII mourut

Rome se retrouva avec 2 papes

Urbain II et Clément III

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Anselme soutenait Urbain II  

et voulait aller à Rome  pour y recevoir la pallium des mains de Urbain II

Guillaume ,plutôt favorable à Clément lui interdit un tel voyage

Anselme se cabra

et déclara ,aussi sec, qu’il obéit d’abord au pape

et part  

….mais le roi l’empêche de revenir  

ce fut son premier exil

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Réconciliations avec Henri I

Guillaume meurt

Le nouveau roi, Henri I,

 est beaucoup plus souple que son prédécesseur ,

qui était plutôt brigand sur les bords

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Henri  encourage les reformes grégoriennes

quand il s’agit de la simonie et du nicolaïsme

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Il invite Anselme à revenir à Cantorbéry

et lui restitue les biens de l’église  

mais de nouveau

dés qu’il s’agit des investitures

la tension remonte entre Henri et Anselme

qui  toujours aussi intransigeant

se retrouve en exil  

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Mais ensuite Henri  I

se laisse convaincre

par les arguments de Yves de Chartres et de  Hugues de Fleury

qui  calment  les esprits

et atténuent les tensions

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Henri I  invite donc Anselme à revenir

et signe avec lui un  concordat qui met fin à la querelle des investitures en Angleterre

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Bérenger de Tours ( 998 -1088) : Le trublion de 11é siécle et l’Eucharistie

Sa vie

Bérenger

fut l’élève de Fulbert de Chartres

puis écolâtre à Tours

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Il  devient vite

un trouble fête

le plus médiatisé de son siècle

l’hérétique à abattre

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Enfin bon !

Au moins, iI donne un peu de vie à ce siècle assez morne

au niveau de la  théologie

Ce n’est pas encore le temps des Abélard ,Lombard et autres

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Grâce à Bérenger  on connaît mieux Adelman écolâtre de Liége 

Lanfranc  du Bec et Abbon de Fleury qui s’opposent  à lui

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C’est curieux !

Il a pas l’air d’avoir de problèmes avec Anselme de Cantorbéry

il es vrai que tous les deux sont des champions de la raison et de la dialectique  

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Il est condamné par 14 conciles

 celui de Rome (1059)

 et surtout à Verceil ,la même année 

Il fait alors appel au roi Henri 1(+1060 ) ou à Guillaume qui deviendra le conquérant 

Il a donc des relations et fréquente du beau monde

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Il rencontra plusieurs fois Grégoire VII qui était assez compréhensif

 mais qui finit par perdre patience

et qui l’envoie dans un exil doré

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Il meurt en paix avec l’église

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Sa doctrine

Sa discussion sur l’Eucharistie

bof !

Pas de quoi fouetter un chat

Transsubstantiation ou/et présence réelle ?

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L’idée de la transsubstantiation avait été exprimée pour la première fois par  Paschase Radbert (né à Soissons en 790 ,mort à Saint Riquier en 865) .qui soutint qu’au cours de la consécration eucharistique,

le pain et le vin se transformaient réellement en corps et en sang du Christ

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Cette doctrine sera acceptée par l’église

mais Bérenger  la rejette

par contre il admet la présence réelle  de Jésus au cours de l’Eucharistie 

et soutient la formule suivante qu’il attribue à Jean Scot

« l’Eucharistie est la figure ,le signe le gage du corps du Christ »

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Formule qui est, quand même, un peu ambiguë

et sera souvent discutée et rejetée au cours des 14 conciles 

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En 1050 il est condamné à Rome et à Verceil par le pape Léon IX  

En 1054 il comparait devant Hildebrand ,le futur pape Grégoire VII

qui à d’autre souci à régler lors de la querelle des investitures

et qui renvoie Bérenger sans problème

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En 1059 il comparait devant le Pape Nicolas 2 qui lui fait signer le texte suivant 

« le pain et le vin offerts à l’autel sont après la consécration ,

non seulement un sacrement mais encore le vrai corps et le vrai sang de JC

et ce corps est touché, rompu par les mains du prêtre ,

mangé par les fidèles

 non pas seulement en sacrement mais réellement et en vérité » 

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c’était ce que disait déjà  Jean Chrysostome

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Dés son retour à Tours ,Bérenger se rétracte

C’est un philosophe qui  parle au nom de la raison

Il explique tout simplement

cela parait aller de soi 

que  Dieu est indivisible

et ne peut donc se trouver dans une hostie qui est divisible

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Selon la raison, l’hostie est du pain

point barre !

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Ou encore 

« Toute réalité est individuelle ,aucune n’est universelle »

L’hostie est individuelle

on parle alors de nominalisme

ou autre système philosophique au nom barbare

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Saint Thomas exaltera la notion de transsubstantiation 

et le 13é siècle sera le  grand siècle de l’adoration du saint Sacrement 

« le pain est réellement le corps du Christ »

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N’est ce pas plus simple et plus compréhensible de dire

comme le pape François à la suite de saint Paul

que le corps du Christ c’est l’église

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Bruno écolâtre de Reims (1030-1101 ) : Les questions

Saint Bruno fut écolâtre à Reims en 1057

plus d’un demi siècle après Gerbert

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Il succédait donc à un illustre maître 

Etait il aussi savant

aussi ouvert ?

En fait on ne sait pas grand-chose sur lui

en tant qu’écolâtre !

C’était pas son truc !

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Gerbert voulait être évêque de Reims

il le fut en 991

On proposa le poste à Bruno en 1080

il refusa

C’était pas son truc !

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Son truc c’était la solitude de la chartreuse 

mais bon !

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Son enseignement

Bruno enseigna les arts libéraux et la théologie

 pendant 20 ans     

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Il aurait écrit un commentaire sur les psaumes

et un autre sur les épitres de saint Paul

mais rien n’est moins sûr !

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Si ces écrits ne sont pas de lui

ils ont été sans doute été rédigé  par ses élèves

ce qui permet d’en déduire

que  Bruno s’en tenait  encore aux méthodes traditionnelles de l’exégèse allégorique

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Bruno classifia aussi les livres de la bible

Selon lui , le livre de la Genèse et l’ecclésiaste se rapportent à la physique

car l’un traite de l’origine du monde

et l’autre de la nature des choses 

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Il connaît sûrement « la morale de Job » écrit par Grégoire le grand

cliquez ICI 

et considère que le livre de Job se rapporte à l’éthique

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Tandis que le « cantique des cantiques »

qui sera si commenté au 12é s

en particulier par saint Bernard 

ainsi que  beaucoup de psaumes  relèvent de la rhétorique  

parce que ils ont pour objet le mystère de l’incarnation

Il donne donc une interprétation  Christologique du livre

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Ecole de Bruno : Les questions

Quand une sentence de l’écriture prêtait à discussion

 du fait d’opinions divergentes,

le maître et les élèves tentaient de surmonter les difficultés par une série de questions

  (  Pierre Riché :la Bible au moyen âge p 173)

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N’auraient ils pas emprunter cette méthode

aux Juifs du Moyen âge 

qui procédaient aussi  par question (La Malhoquet)?

Cliquer ICI

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Dans le commentaire des épîtres de St Paul

l’auteur cherche à découvrir systématiquement

pour chaque épître

la cause ,    c’est à dire la raison pour laquelle st Paul a écrit cette épitre 

la matière   c’est-à-dire le sujet dont elle traite 

et l’intention qui fut celle de l’apôtre en rédigeant son texte

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…Il ne s’agit plus ici seulement de chercher la signification allégorique ou morale du texte

,mais de découvrir dans les épitres de saint Paul les démonstrations que celui-ci  avait proposé pour éclairer  la foi des chrétiens

(Pierre Riché :: La bible au moyen âge p 174)

Anselme de Cantorbéry (1033-1109 )

Saint Anselme

est originaire du val d’Aoste

ou il avait tout le loisir d’admirer les œuvres de la nature

et d’en remercier le créateur

http://fr.wikipedia.org/wiki/Anselme_de_Cantorb%C3%A9ry

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Jeune ,il quitte son pays

et rejoint Lanfranc au  Bec Hellouin en 1060

où il devient écolâtre puis Abbé

avant d’être archevêque de Cantorbéry

souvent en lutte avec

le fils de Guillaume le conquérant

au sujets des prérogatives de l’église

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Le maitre du raisonnement

Il est considéré comme le père de la Scolastique 

car tout en méditant les  saintes Ecritures

il veut parvenir par la raison

et par des argumentations naturelles

à l’intelligence de la foi »

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Son œuvre la plus connue et la plus commentée est son « Proslogion »

sur les preuves de l’existence de Dieu  

Cliquez ICI

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Il faut reconnaître que dans d’autres écrits

« Pourquoi Dieu s’est fait Homme »

il est loin de nous convaincre

Cliquez ICI  

 

Anselme de Cantorbéry : Pourquoi Dieu s’est fait homme ?

Dans un traité intitulé

« Pourquoi Dieu s’est fait homme »

et publié en 2 livres

Anselme veut tout prouver

et avoir réponse à toutes les questions

d’un dénommé Boson qui se fait l’avocat du diable 

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« Pourquoi Dieu s’est fait homme ?

 Car pour que l’humanité soit sauvé

il faut que le sauveur soit vraiment Dieu et vraiment homme

S’il n’est pas Dieu

il n’a pas assez de pouvoir pour nous pardonner

S’il n’est  pas homme, il ne représente   pas l’humanité (II,7)

…l’homme doit être issu de la race d’Adam et d’une femme Vierge (II,8)

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Mais Dieu ne pouvait il pas sauver l’homme autrement

sans sacrifier son fils ,ce qui est monstrueux ?

Anselme répond 

Le Christ est mort de son bon vouloir (II,11)

en se faisant obéissant jusqu’à la mort

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Anselme

comme les pères de l’église

défend donc les dogmes

avec acharnement

non plus à partir des écritures

mais uniquement par la raison

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Questions incongrues

Que d’affirmations étonnantes 

tout à fait gratuites

et irraisonnables

au nom de la raison

 

Dieu souffre t il quand on porte atteinte à son bonheur ?(1,15)

Pourquoi les anges déchus doivent être remplacés par des hommes (I,17)

Les hommes sauvés seront ils plus nombreux que les mauvais anges (I,18)

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On comprend davantage les questions suivantes

L’homme ne peut être sauvé sans avoir satisfait pour son péché(1,19)

que la satisfaction doit être proportionné à la grandeur du péché(1,20)