Archive pour la catégorie 'Chanoines de saint Victor'

Ecole de Saint-Victor : Une école de savants et d’amoureux

27 novembre, 2013

Guillaume de Champeaux (1070-1121)

qui enseignait à la cathédrale Notre Dame

créa l’école  de Saint Victor en 1108

à l’emplacement actuel de « Jussieu» et du jardin des plantes

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Les écolâtres de saint Victor

devinrent très vite célèbres pour la qualité de leur enseignement

surtout avec Hugues et Richard

qui réussirent à réaliser la  difficile synthèse

entre les vieux exercices des moines

qui se contentaient d’étudier la bible 

 et les nouvelles méthodes dialectiques

répandues surtout depuis Anselme de Cantorbéry

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Ils furent aussi des grands « amoureux »

et tous écrivirent des opuscules enflammés

sur la charité et l’amour de Dieu 

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Hugues de saint Victor (1096-1141)

insista sur l’importance des études profanes (le quadrivium)

Apprends tout et tu verras ensuite que rien n’est superflu (Hugues )

Ce qui ne l’empêcha pas d’être  un grand contemplatif

profondément humain 

et d’écrire le « gage des divines fiancailles »

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Richard de saint Victor (1110-1173)

écrit sur la Trinité

et brûle aussi d’amour

en rédigeant  

« les 4 degrés de la violente charité »

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Adam le chantre (+1177)

Il enseigne mais il est davantage connu pour ses hymnes

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André de Saint Victor

était plutôt exégète

http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_de_Saint-Victor

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Les abbés de Saint Victor

Gilduin succéda à Guillaume de Champeaux

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Achard qui est né en Angleterre comme Hugues

succéda à Gilduin en 1155

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Achard a écrit un sermon sur l’abnégation

et comme Richard de Saint Victor

un « traité sur la trinité »

il est  devenu par la suite  evêque d’Avranches

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Mais l’abbaye a aussi  eu à sa tête des gens pas toujours très recommandable 

Ainsi l’abbé Ervise qui a été obligé de démissionner

 

Guillaume de Champeaux (1070-1121) et l’école de saint Victor

27 novembre, 2013

Guillaume naquit à Champeaux près de Melun.

et étudie avec  Anselme de Laon

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Ecolâtre à Notre Dame

en 1098 il devient écolâtre à la cathédrale de Notre dame de Paris

où il enseigne la rhétorique, la dialectique et la théologie

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Il attire  beaucoup d’élèves

dont Abélard qui se rendit très vite insupportable

au cours des discussion théologique  « disputatio »

devenue à la mode 

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Guillaume abandonne l’enseignement

En 1108  Guillaume décide d’abandonner l’enseignement 

et de se retirer avec  plusieurs disciples  

pour vivre une vie plus contemplative

dans un lieu solitaire 

Etait il trop agacé par Abélard ?

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Lettre de Hildebert de Lavardin

Mais il reçoit alors une lettre de l’évêque du Mans

Hildebert de Lavardin

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qui le supplie de reprendre l’enseignement  

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 « L’or brille davantage quand il est distribué que quand il est renfermé 

De même une science  que l’on dispense s’accroit

 et elle disparait chez un possesseur avare qui ne la livre pas au public

Ne ferme donc pas les ruisseaux de ton enseignement

mais  selon la parole de Salomon

que tes fontaines s’épanche au dehors

,et que leurs flots se divisent sur les places publiques

 (Hugues de saint Victor et son école par P Sicard  p 11) 

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L’école de saint Victor

Cette lettre est décisive

Guillaume reprend donc son enseignement

au bas de la montagne Sainte Geneviève  

à un endroit où se trouvait  une vieille chapelle dédiée à saint Victor

à l’emplacement actuel de « Jussieu» et du jardin des plantes

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Tandis que la haut

sur la montagne de Sainte Geneviève  

se réunissaient encore les élèves d’Abélard

qui se querellaient au sujet des universaux

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Evêque de Chalon sur marne   

En 1113  le roi louis VI  fait nommer Guillaume évêque de Chalon sur marne

tandis que grâce à Louis VI

la communauté de Saint Victor devient une abbaye

Le premier abbé Gilduin est élu en 1114

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Cependant celui qui allait donner tant d’éclat à l’abbaye de saint Victor fut

Hugues  de saint Victor

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Le 15 août 1115, Guillaume de Champeaux ordonna prêtre le futur saint Bernard

E 1121 Il est inhumé dans sa cathédrale de Châlons4.

 

Hugues de saint Victor (1096-1141)

26 novembre, 2013

Hugues était un contemporain de Bernard et de Pierre le vénérable

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hugues_de_Saint-Victor

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Bernard fut un ascète et un homme engagé 

Pierre le vénérable fut un humaniste

Hugues  selon certain fut le plus  grand théologien du 12é siècle

et plus est ,il était un homme de son temps

puisqu’à l’époque des troubadours il fut le théologien de l’amour de Dieu

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  Saint Bonaventure disait :

  « Anselme est maître en raisonnement, Bernard en prédication, Richard en contemplation .

Quant à Hugues il excelle à la fois dans les trois. »

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Un homme de science  

Ce fut un curieux ,un passionné  

ouvert à tout

dés sa plus tendre enfance  

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 Je me souviens qu’étant encore scolastique, je m’efforçais de retenir les noms de tous les objets qui tombaient sous mes yeux ou qui servaient à mon usage. Je croyais cette connaissance nécessaire pour étudier leur nature

.. Je calculais, je traçais avec de noirs charbons des figures sur le pavé. Je démontrais clairement des propriétés de l’angle obtus et de l’angle droit.(Didascalicon)

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Son œuvre la plus celebre est le  Didascalicon  composé  avant 1137.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Didascalicon

C’est une véritable encyclopédie  abordant tous les sujets

des mathématiques à la théologie

en passant par les : art textile, technique, agriculture, chasse, médecine, théâtre

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Evidemment, au début de son livre

il recommande aux étudiants d’être aussi  curieux que lui

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« Apprends tout, tu verras ensuite que rien n’est superflu ;

 une science réduite n’a rien qui plaise »

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Un théologien

Pour lui savoir c’est croire

croire c’est aimer 

Cela semble une formule en réaction 

contre l’usage de la dialectique en théologie

Du reste  Hugues rejoint saint Bernard dans sa lutte contre Abelard

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De sacramentis fidei chritianæ [Des sacrements chrétiens)

est son ouvrage majeur qu’il a laissé inachevé à sa mort en 1141.

Il écrit sur les sacrements et l’eglise ,la rédemption et la création

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Un mystique

Le solilqoue

est son livre le plus attachant

qui nous découvre à la fois un homme profondément humain et un mystique

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Un moine

qui nous apprend à prier

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Certains disent qu’il devint cardinal

mais c’est pas sûr

 

 

Hugues de Saint-Victor : L’œuvre de la création et l’œuvre de la rédemption

26 novembre, 2013

Patrice Sicard

dans son livre

« Hugues de Saint-Victor et son école »  edt Brepols

nous explique que

selon Hugues de Saint-Victor 

il existe 2 mondes

ou 2 œuvres

ou 2 écritures

C’est selon !

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L’œuvre de la création

ou écriture  mondaine

a été saccagée par la cupidité d’Adam

parce qu’il a voulu s’accaparer toutes les créatures

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L’œuvre de la rédemption

ou de la restauration ou écriture divine

est sublimée par le désir de l’homme

qui veut connaître Dieu

**

D’un coté la cupidité

De l’autre la charité

Non plus aimer pour soi

mais aimer Dieu

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La logique, la mathématique la physique enseignent  bien quelques  vérités

,mais n’atteignent pas à cette vérité où se trouve le salut de l’âme

 est sans laquelle est vain tout ce qui est  

Seule peut être nommée écriture divine ,

celle qui est inspirée par l’esprit saint

 et qui  enseigne à l’homme à connaitre Dieu et à l’aimer

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il y a donc des réalités  que l’on aime et qui nous rabaisse

et d’autres divines qui nous élèvent

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Les œuvres de la création ont été crée,

 pour un temps ,en vue du service

les œuvres de la restauration  ont été  donnée

 pour toujours en vue du salut  

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C’est en aimant d’une façon perverse les œuvres de la création

 que l’homme a été dispersé

 et c’est par les œuvres de la restauration

qu’il devait être réunifié (Sicard  p 98)

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Les Deux sciences   

Le Christ crucifié a été prêché pour que la recherche de la vérité fut pratiquée dans l’humilité

 mais le monde a méprisé une apparence modeste et il ne peut reconnaître le vrai

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Le monde  a voulu en effet contempler les œuvres de Dieu ,faites pour être admiré

mais il refuse de vénérer celles qu’il avait  proposées pour être imités (p104)

Ainsi  au dehors, il paraissait croitre mais au-dedans ce fut la déchéance

et celui qui était  au-dessus, il ne le trouva pas

**

Ce qu’ils ont découvert, ils l’ont mis par écrit

 logique, éthique, mathématiques, physique,  règles de raisonnement ……

.enfin ils ajoutèrent  la théologie…

mais la croyant consommé

 ils l’ont en fait perdu et n’ont pas trouvé  la véritable sagesse …

.car ils méprisaient l’humilité de la foi dans la mort du sauveur

**

L’image de la nature était le spectacle du monde

l’image de la grâce était l’ humanité  du sauveur

**

Il lest impossible de montrer les réalités invisibles autrement que par les visibles

Aussi  toute théologie doit elle nécessairement user de signe visibles pour manifester l’invisible (p105) 

**

C’est peut être la raison pur laquelle Hugues écrit par ailleurs

qu’il faut d’une part  tout lire et  tout connaître

et d’autre part  savoir approfondir autant le sens littéral que les sens allégoriques dans les écritures

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Hugues de saint Victor : Le gage des divines fiancailles

25 novembre, 2013

 Hugues de saint Victor 

écrivit un petit traité

le « Soliloquium de arrha animae »

traduit par Michel Ledrus (edt Charles Beyaert Bruges 1923 )

avec le titre « le gage des divines fiançailles »

*

Il s’agit d’un dialogue entre Hugues et son âme

court ,vivant

émouvant 

**

Ses contemporains avaient  surnommé Hugues

le second Augustin

**

Mais son « soliloque »

n’est pas une  confession

comme celle du docteur d’Hippone

mais on y trouve la même allégresse

la même joie

**

Il termine son traité

par une prière

qui sorti de son contexte

peut paraître prétentieuse

Hugues semble vraiment

« rouler des mécaniques »

**

mais « cette louange divine »

 est tellement sincère ,spontanée  joyeuse, humble  

qu’on a envie de louer Dieu avec lui

 

Je confesse tes miséricordes Seigneur  mon Dieu

Tu m’as donné de te connaître avec plus de vérité

de t’aimer plus purement, de croire en toi plus sincèrement

Tu m’as donné une intelligence aisée, une mémoire tenace ,

une langue diserte ,une parole agréable ,une science persuasive ,

l’efficacité dans les œuvres ,le don de plaire dans les relations

le progrès dans les études …la modestie dans les réussites

**

Quand j’étais dans l’ignorance tu m’as instruit

Quand j’étais dans le péché tu es allé me chercher …

tu as fait tout cela pour moi Seigneur

 et il me sera doux de toujours remercier, de te louer de t’aimer  (M Ledrus p106)

**

Evidemment pendant des siécles

et encore plus  depuis les jansénistes

on a bien souvnet oublié de rendre grâce  

pour tout ce que Dieu nous a donné

**

On nous a tellement enseigné de nous haïr

de ne pas se vanter

de ne pas s’aimer

que l’on ose plus

« rouler des mécaniques »

**

Tout le soliloque de Hugues  

nous invite à commencer par nous aimer

Aimes toi

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Hugues de saint Victor : Aimes toi !

25 novembre, 2013

Hugues de saint Victor 

écrivit un petit traité

à la fois en prose

versifié  et rythmé

le « Soliloquium de arrha animae »

traduit par Michel Ledrus (edt Charles Beyaert Bruges 1923 )

avec le titre « le gage des divines fiançailles »

**

Il s’agit d’un dialogue entre Hugues et son âme

Aimes toi !

Personne ne peut être heureux sans amour 

son malheur est encore plus grand  quand il ne s’aime pas

**

L’amour de soi

Hugues dit à son âme

Pourquoi  ne pas t’aimer toi-même

 dont l’image l’emporte en charme et en beauté sur toutes les choses visibles 

**

Aimes toi car ton fiancé t’aime

Tu as un fiancé et tu l’ignores

 c’est le plus beau de tous ,

mais tu n’as pas vu son visage 

**

Lui il t’a vu

Sans quoi il ne t’aimerait pas

Il t’offre l’arrhe des fiançailles  ,un gage d’amour

Un tel fiancé ne serait pas épris d’amour à ton aspect

si quelque charme singulier et admirable ne l’avait attiré

**

Aimes toi car il t’aime 

**

Le gage d’amour 

il t’a donné la vie

l’univers

Il faut aimer la création toute entière

sinon quelle injure pour ton fiancé

Cependant  aimes les créatures comme des inferieures,

comme des dons

Aimes les pour lui et pas elles

Aimes le ,Lui,

 et au-dessus d’elles toutes

**

Il a créé tous les hommes pour que nous ne soyons pas seuls

et pour que nous nous servions mutuellement les uns les autres

Dieu a créé les autres hommes pour moi

comme moi je fus créé pour les autres

Même les méchants

Il est permis au méchant de vivre

c’est pour que leur société exerce la vertu des bons

**

Mais l’âme jalouse rétorque

Je l’aime lui seul

mais je ne suis pas seule à être aimé

**

Il est vrai il y a des biens donnés à tous

tout comme il a distribué des biens généraux 

tels la lumière du soleil et l’air qu’on respire ,

Des biens spéciaux

comme la Sagesse, la foi, l’éducation .. ;

mais aussi des biens pour moi seul

des biens personnels te sont conférés à toi seul

**

L’infidèle,

Le fiancé nous aime

plus que nous mêmes 

car c’est se haïr soit même

que de se flétrir par le péché

  **

Tu as corrompu ton intégrité

Tu as délaissé ton fiancée pour prostituer ton amour à des étrangers  

Tu as souillé ta beauté,  dissipé  ta parure..;

Te voila devenue comme une femme publique

Ton front s’est ridé  ta vigueur s’est brisée

tu es odieuse( M Ledru  p 87)

 

Hugues de Saint Victor : L’église et la fiancée

24 novembre, 2013

Hugues de saint Victor 

dans son « Soliloquium de arrha animae »

traduit par Michel Ledrus (edt Charles Beyaert Bruges 1923 )

avec le titre « le gage des divines fiançailles »

parle des âmes comme autant de fiancées

aimées par Dieu

qui se réunissent au sein de l’église

pour se parer en l’honneur de leur fiancé

** 

L’église est comme cette salle ou les fiancées sont préparées pour les noces futures

Dans cette salle ,tu trouves d’abord la fontaine du Baptême et le bain de la régénération

ensuite le chrême et l‘huile dont l’onction te revêt du Saint Esprit

 **

Puis tu viens  prendre  la nourriture du corps et du sang du Christ

Là, tu retrouves ta première vigueur et en quelque sorte ta jeunesse

Tu te revêts alors du manteau des bonnes œuvres

tu t’embellis des oraisons ,ses saintes veilles  et des autres œuvres de piété

**

On t’offre aussi la sainte Ecriture comme un miroir

 ou tu peux voir ton visage et examiner si tu n’as rien d’inconvenant  dans ta tenue

**

Mais peut être t’es tu souillé de nouveau

tu as tes larmes

une fois de plus l’onction s’est desséché en toi

rafraichis là par une bonne et fervente dévotion

**

Ailleurs dans son « De sacramentis.. »

Hugues  nous parle  longuement de l‘église en des termes chaleureux

qui n’ont rien à voir avec les traités austères des théologiens

qui préfèrent  raisonner

plutôt que  d ’aimer   

**

Il y a des endroits sacrés, des églises et  des temps pour les réunions du peuple fidele 

Tantôt Dieu est prié en silence

Tantôt il est dévotement loué  par l’harmonie de toutes les voix

Ici, la psalmodie allume le dévotion ;

Là ,des hymnes et des cantiques  excitent  l’allégresse divine …

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Nous y sommes tantôt  debout

tantot prosternés ,tantôt  incliné ,tantôt en mouvement 

Les  attitudes du corps expriment l’état de l’esprit ….

Hugues de saint Victor et l’Eglise

23 novembre, 2013

Selon Hugues de saint Victor 

l’ancienne loi nous a éclairé mais  nous a pas sauvé 

Ce sera le rôle de la nouvelle alliance

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Les deux maux

Il y a en  l’homme 2 maux

l’un est l’ignorance

l’autre est la concupiscence

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La loi

La loi écrite fut donnée pour éclairer l’ignorance

,mais non pour fortifier la faiblesse

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Saint Paul  écrit que  la loi n’a jamais sauvé personne

et que la grâce qui fortifie  fut donnée à l’homme

par l’intermédiaire du saint Esprit 

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L ’église

nous donne l’esprit

pour nous nous fortifier

Cet esprit  est un feu 

qui nous donne la lumière de la connaissance

et la flamme de l’amour

au sein de l’église

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l’église  sainte est le corps du Christ

vivifié  par un unique esprit

unifié par une seule foi

 

Dans ce corps chaque membre à un rôle particulier 

mais ce que chacune a pour soi

 ce n’est pas pour lui seul

c’est pour tous les autres

 

Ainsi l’œil est le seul à voir

mais il voit pour tous les autres membres

l’Eglise  est donc l’ensemble  de tous les chrétiens qui sont « oints » (Christ)

d’une huile d’allégresse pour servir à tous 

 

Les citations sont prises dans le livre

« Hugues de Saint Victor et son école » par Patrice Sicard  edt Brepols 

 

Hugues de saint Victor et les exercices spirituels

23 novembre, 2013

Selon Hugues de saint Victor

le juste  doit gravir 5 degrés

pour progresser spirituellement

il doit successivement

lire, méditer, prier ,agir ,contempler  

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Cet enseignement est parfaitement illustré, sculpté 

sur une  voussure du portail nord de la cathédrale de Chartres 

On y voit une femme qui prend un livre ,

l’ouvre ,le referme ,médite  prie et contemple

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Lire

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Méditer  

Césaire d’Arles préférerait dire « ruminer »

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Ruminer ! Ruminer !

Facile à dire

mais comment ruminer

car si beaucoup ont lu et possèdent le savoir

,bien peu ont su comment il leur fallait apprendre

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Prier  (oraison )

comme sans l’aide de Dieu ,le conseil de l’homme est inconsistant et inefficace

, élève toi jusqu’ à la prière et demande lui son secours sans lequel tu ne peux faire aucun bien 

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Agir (opération)

Alors il te reste à te mettre à bien agir ,

pour que ce que tu as recherché dans l’oraison

tu mérites de le recevoir dans l’opération .

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Dieu veut opérer avec toi .

Il ne te contraint pas mais il t’aide

Si tu es seul tu n’accomplis rien

Si Dieu agit seul tu ne mérite rien  

Dieu agit donc de façon à ce que tu puisses agir

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Contempler 

alors on goûte et voit que le seigneur est doux (DidascaliconV,IX 12-17)(p 205)

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Les citations sont prises dans le livre

« Hugues de Saint Victor et son école » par Patrice Sicard  edt Brepols  

Hugues de saint Victor et la lecture

22 novembre, 2013

Selon Hugues de saint Victor

le chrétien doit lire et méditer les textes de la sainte Ecriture

mais l’étudiant se doit aussi de tout lire

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Les citations sont prises dans le livre

« Hugues de Saint Victor et son école » par Patrice Sicard  edt Brepols 

 

L’étudiant

L’étudiant avisé lit tout et ne dédaigne ni un livre ,ni une personne ,ni une doctrine

« Apprends tout, tu verras ensuite que rien n’est superflu ;

 une science réduite n’a rien qui plaise. »(Didascalicon, II, 20)

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….mais il ne faut pas dépenser  la même énergie pour tout

il faut lire certaines choses  afin de les connaître

d’autres de façon à s’en faire une idée …afin de ne pas surévaluer ce qu’on ignore

un bon étudiant  doit toujours être humble ( Didascalicon)

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Cependant 

s’il faut tout étudier

il ne faut pas  oublier l’essentiel

Que sert il il donc à l’homme à sonder avec pénétration la nature de toutes choses  et de réussir à les comprendre ,s’il ne considère ni ne comprend d’où il vient lui même ni où il doit aller après sa vie ( De vanitate mundi)

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Méditation des Saintes Ecritures 

En connaître les sens littérales et allégoriques

Avance bien qui avance avec ordre

étudie d’abord la lettre avant d’en chercher la signification mystique par des allégories

comme dit st Paul le charnel est premier, vient ensuite ce qui est spirituel ..

Ne vas donc pas dans le Verbe de Dieu mépriser l’humanité ,

car c’est par l’humanité que tu seras illuminé sur la divinité

Lis donc l’Ecriture selon l’ordre du récit  qui t’est offert

  tu pourras après, en méditant

 passer à la douceur de l’intelligence spirituelle qui en sort comme un rayon de miel ( Sicard  p 77 )

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Le sens historique 

histoire vient du grec histrine qui veut dire voir

car dans l’histoire ce sont des réalités visibles qui sont rapportées

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 Le sens moral ou  tropologique

c‘est-à-dire que par des faits  on comprend ce qu’il y a à faire 

tropologue signifie en effet étymologiquement  parole traduite

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le sens allégorique 

Par des faits on comprend d’autres faits

L’allégorie est  simple quand des réalités visibles signifient d’autres réalités invisibles

 

Quand l’allégorie nous porte vers le haut on parle d’anagogie 

anagogie vient de ana (vers le haut) gogo (je conduis)

aisni le mot  pédagogue veut dire :celui qui conduit les enfants (P 206 )

 

 

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