Julien de Vézelay prêche à des moines
C’est évident
plusieurs fois il y fait allusion
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Ainsi lors de l’épiphanie il dit
Les chants
Ne prenons pas prétexte de notre manque d’intelligence pour être négligent dans le chant des psaumes
Soyons plutôt des chantres appliqués et fervents
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Les attitudes des moines
En arrivant devant Jésus, les mages se prosternèrent et l’adorèrent
mais Toi tu pénètres dans la maison de prière, la maison où Jésus est adoré,
et aussitôt tu t’affales et tu t’assieds, accablé de mollesse et de paresse
comme sous le poids d’un lourd fagot et tu t’installes avec désinvolture,
ou plutôt avec beaucoup de soin
non pour prier mais pour dormir
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…Tu bailles, tu te grattes ,tu promènes de haut en bas tes regards incapables de se fixer
quant aux prières elle-même tu les parcours à telle vitesse que tu raccourcis les versets de moitié ….(sermon de l’épiphanie)
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Des moines font la cour à l’abbé et au prieur,
leur obéissant servilement au doigt et à l’œil et fiant leurs quatre volontés …
leur tiennent des discours flatteurs afin d’obtenir pour eux mêmes une mission spéciale
grâce à cette obséquité de tous les instants (sermon sur la cananéenne )
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Les abbés
Sur un navire les capitaines et les matelots peinent
tandis que les voyageurs jouissent du voyage
Cela n’évoque t-il pas pour toi l’image d’un abbé plein de zèle et de sollicitude
avec ses ouvriers, je veux dire les prieurs et autres officiers
s’occupant des affaires de la maison tandis que les moines paisibles et sans souci matériels,
s’adonnent à une contemplation douce et joyeuse et « prennent plaisir à l’œuvre du Seigneur (sermon pour l’assomption)
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La règle
Saint Benoit interdit expressément de rapporter aux monastère les échos de ce qu’on pourrait avoir vu ou entendu dehors
et cependant , frère, nous allons rapporter ce que nous avons entendu dire … (sermon sur la victoire du Christ)
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Importance du silence
On entend pas la parole de Dieu non parce que nous sommes sourds
mais parce que nous sommes occupés par d’autres chose
et que l’on écoute pas (sermon sur la nativité)
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Guerric d’Igny
Il est intéressant de comparer
les sermons de Julien avec ceux de Guerric d’Igny, son contemporain cistercien
qui lui aussi s’adressait à des moines
Dans ces déserts ou nous habitons nous avons la paix de la solitude,
sans manquer cependant d’une société agréable et sainte.
Chacun peut s’asseoir librement solitaire, et garder le silence puisque personne ne lui adresse la parole
Nous vivons avec beaucoup d’hommes et nous ne sommes pas dans le tumulte
Nous vivons comme dans une ville et pourtant aucun tapage ne nous empêche d’entendre la voix qui crie dans le désert
si du moins à ce silence extérieur correspond notre silence intérieur (Guerric d’Igny sermon 4 sur l’Avent)
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Donc, les bénédictins à l’office baillent se grattent et dorment
mais les cisterciens trouvent la paix dans le silence intérieur
