Archive pour la catégorie 'Les moines'

Jean Cassien :Les institutions

27 mai, 2012

Jean Cassien venu directement du désert  

où il était disciple des solitaires  

veut créer des monastères en Occident

Il se doit donc de donner des règles

qui seront par la suite reprises  

par Benoit et autres  grands fondateur

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On trouve dans ces institutions

Des renseignements qui peuvent intéresser les historiens

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Entre Pâque et l’ascension on, ne se met-on pas à genoux en priant

, parce que cette posture est un signe de pénitence et de tristesse. Nous observons donc le temps pascal comme le dimanche, et nos Pères nous ont appris qu’il ne fallait, ce jour-là, ni jeûner, ni se mettre à genoux, pour honorer la résurrection du Sauveur(.XXI,20.)

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Mais si ces solitaires portent des sandales, comme Notre-Seigneur le permet, ils ne les gardent jamais, lorsqu’ils vont communier ou célébrer les saints mystères ; ils croient qu’alors ils doivent observer à la lettre ce qui fut dit à moïse ou à Josué, fils de Nave : « Déliez votre chaussure, car le lieu où vous êtes est saint. » (Livre 1,17)

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De l’humanité

Pourquoi les religieux sont assis pendant les psaumes.

 Car  Leurs jeûnes, leurs travaux du jour et leurs veilles les fatiguent tellement que, sans cet adoucissement, ils ne pourraient rester debout jusqu’à la fin. Car ils ne s’accordent jamais un moment de repos,(2,12)  

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Des leçons de morale

des  invitations au renoncement

qui nous font blêmir 

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Le soin principal d’un directeur est de  conduire le jeune religieux à la perfection, et de lui apprendre avant tout à vaincre sa volonté. Pour l’exercer à cette vertu, il s’applique sans cesse à lui commander ce qu’il croit le plus contraire à ses inclinations.

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Des anecdotes  qui nous font sourire

 

Le petit capuchon, par exemple, qui leur couvre seulement la tête, en descendant jusqu’aux épaules, et qu’ils conservent nuit et jour, leur rappelle qu’il faut imiter l’innocence et la simplicité des enfants dont ils ont le voile. Ils sont revenus à l’enfance du Christ, et doivent chanter sans cesse avec un amour sincère : « Seigneur, mon coeur ne s’enorgueillit pas et mes yeux ne se sont pas levés. Je n’ai pas été ambitieux et je n’ai pas rêvé pour moi de grandes choses.(livre 1,4) 

Voici donc une régle à faire lire aux jeunes de la banlieue

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Lorsque les solitaires se réunissent pour célébrer l’office, tout le monde garde le plus profond silence, et, dans cette multitude de frères, on n’entend que celui qui se lève pour réciter les psaumes ; il semble que l’église est déserte. A la fin de la prière surtout, personne ne crache, ne tousse, ne se mouche et ne bâille ; aucun gémissement, aucun bruit, aucune parole ne trouble les assistants et ne couvre la voix du prêtre qui récite l’oraison. A peine si quelquefois un religieux laisse échapper, dans l’ardeur de son amour, quelque soupir enflammé qu’il n’a pu contenir en son coeur.

Aussi nos Pères nous recommandent de terminer promptement la prière , de peur qu’en la prolongeant trop, nous ne soyons obligés de l’interrompre pour nous moucher ou pour cracher( Livre 2 10)

 

L’abbaye de Lérins, Fausta de Riez et les grands évêques de la Gaule

26 mai, 2012

Lérins

L’abbaye de Lérins

au milieu des flots

fut comme un phare

dés sa fondation

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Sa lumière se répandit sur toute la Gaule

grâce aux grands évêques

« exercé dans la rude milice de Lerins »

Hilaire d’Arles

Césaire d’Arles

Loup de Troyes

et d’autres encore au cours des temps

dont saint Patrick qui évangélisera l’Irlande

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Fausta de Riez

Saint Honorat en fut le fondateur

Fausta qui deviendra évêque de Riez

fut le 3é abbé

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Sidoine Apollinaire

Evéque de Clermont

non issu de Lérins

mais impressionné par Fausta de Riez

écrivit un long poéme  en son honneur

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Lérins  où tu vas souvent, quoique brisé par la vieillesse, te délasser en servant tes disciples ;

 où tu consacres à peine quelques moments au sommeil,

évitant de prendre des aliments cuits,

 ne buvant pas de vin,

jeûnant sans cesse et chantant des psaumes,

rappelant à tes frères combien de montagnes s’élancèrent jusques aux cieux du fond de cette île;

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quelles vertus pratiqua ce Maxime dont tu es le successeur à double titre,

 car tu gouvernes son église en qualité de pontife,

 et tu gouvernes ses moines en qualité d’abbé;

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- soit que je considère ton empressement à pourvoir aux besoins des infirmes,

des pèlerins et de ceux dont les jambes amaigries fléchissent sous le poids des chaînes;

 — soit que, appliqué tout entier à rendre aux morts les derniers devoirs, tu ne dédaignes pas d’escorter toi-même vers la tombe les restes livides et infects du pauvre;

— soit que, placé sur les degrés des saints autels, tu parles devant le peuple, qui se presse autour de toi pour écouter la loi de Dieu, et puiser les remèdes salutaires qu’elle renferme;

 — quoi que tu fasses, en quelque lieu que tu te trouves,

 tu seras toujours pour moi Fausta, Honorat et Maxime.( poésie 16 de Sidoine Apolinaire )

Vincent de Lerins(+448) écrit un « commonitorium » ou résumé de la foi

26 mai, 2012

Qui était donc Vincent de Lérins ?

Ce frère de « Loup » évêque de Troyes

est un moine heureux qui au 5é siecle

s’est retiré dans son paradis

l’ile Lérins

une ile de beauté

qui baigne dans une eau

pure et bleue

sous un ciel d’azur

éblouissant

Là ! C’est le bonheur !

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Un homme heureux

qui vit sur une île où règne le silence et la paix

loin des barbares qui pullulent en ce siècle

loin des «pères conciliaires »

Qui ne cessent de sa battre au nom du dogme

 

« loin  de  l’affluence  des  villes  et  de  leurs  foules,  nous habitons un petit domaine  à l’écart,  et là, une  cellule de monastère où, sans la moindre distraction, on peut mettre en pratique ce qu’on chante dans le psaume : Demeurez en repos et voyez que je suis le Seigneur(Commonitorium).

Là donc ,il va pouvoir écrire  son Commonitorium

(ce qui a toujours été cru par tous )

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Le genre de vie que  nous  avons  adopté  s’accorde  à  ce  dessein,

Il veut expliquer l’essentiel de la foi

en respectant la règle suivante :

ne pas exposer tout, mais seulement l’essentiel,dans un style sans ornement ni recherche, tout uni et familier, avec  l’aide  de Dieu, abriter notre  foi derrière un double rempart : d’abord l’autorité  de  la loi  divine, ensuite la tradition  de l’Église catholique.

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« Conforment aux Ecritures

Comme il est dit dans les évangileset selon la tradition

Ce sont les arguments de tous les docteurs de l’église

des premiers siècles

 

5. Et, dans l’Église catholique elle-même, il faut veiller soigneusement 

à s’en tenir  à  ce qui  a  été  cru partout,  et toujours, et par tous ;

 

 6. Il  en  sera  finalement  ainsi,  si  nous suivons l’universalité, l’antiquité, le consentement général. Nous suivrons l’universalité, si nous confessons uniquement  vraie  la  foi  que  confesse  l’Église  entière répandue par tout l’univers ;

l’antiquité, si nous ne nous écartons  en  aucun  point  des sentiments  manifestement partagés  par  nos  saints  aïeux  et  par  nos  pères ;

le consentement  enfin si, dans  cette  antiquité même, nous adoptons les définitions  et les doctrines de tous,  ou  du moins de presque tous les évêques et les docteurs. 

Vincent de Lérins et les vrais chercheurs de Dieu

26 mai, 2012

Cherchez et vous trouverez 

Dans l’évangile Jésus dit

« Cherchez et vous trouverez

Dans le Talmud ,les juifs ne cessent  de se poser des questions

Dans le désert ,les gnostiques se retiraient à la recherche de la Vérité

Dans nos laboratoires modernes ,nos scientifiques progressent en modifiant sans cesse leurs postulats

Dans nos salles de classe ,Dérida nous dit de dé-construire  de de-penser

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Mais l’église catholique se fige

Malheur à ceux qui touchent au dogme

Malheur à ceux qui osent penser autrement

L’église a peur du changement

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Vincent de Lérins qui par ailleurs est bien sympathique

ne manque pas de partager cette  opinion

dans son livre « le commonitorium »

Malheur à ceux qui sont avides de nouveauté 

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Vincent de Lérins  se méfie t il des chercheurs de Dieu  ? 

XXI. 1.Je ne puis assez  m’étonner de pareille folie de certains hommes,

….ils sont toujours impatients d’ajouter quelque chose à la religion, de changer, de retrancher,

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La  curiosité  profane, passionnée de nouveautés, refuse de se contenir

dans  les  chastes  limites  d’une  antiquité  sainte  et incorruptible.

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VI .2.Ce  fut  dans  l’Église  une  coutume  toujours  en vigueur que, plus chacun était religieux,

plus rapidement il s’opposait aux idées nouvelles

3.On  garda  l’antiquité, on  repoussa  avec  mépris  la nouveauté.

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VII 4. Nous devons donc redouter avec une grande crainte

le  sacrilège  qui  consiste  à  modifier  la  doctrine  et  à profaner la religion

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VIII.  1 3. Saint Paul dit

 Même si un ange du ciel ,, vous évangélise autrement que nous ne vous avons évangélisés,

qu’il soit anathème !

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5. Prêcher aux chrétiens catholiques une autre doctrine que celle qu’ils ont reçue

 n’a donc jamais été permis, n’est permis nulle part, ne sera jamais permis ;

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Les chercheurs  de Dieu doivent se cacher

XXI 7. Certains d’entre eux disent

 ’Venez, pauvres  ignorants, ..; apprenez la vraie foi, …qui est demeurée cachée

 apprenez-la furtivement, en secret ; elle vous charmera.

 Et quand vous l’aurez apprise, enseignez-la à la dérobée,

 afin que ..l’Église l’ignore ;

  car  il  n’est  permis  qu’à  un  petit  nombre  de pénétrer le secret d’un si grand mystère’.

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Oui ! ce fut le cas des gnostiques de Nag Hammadi

Celui des alchimistes

Celui de tous ces » hérétiques » pourchassés et envoyés au bûcher

Ils étaient bien obligés de se cacher 

Vincent de Lérins et les hérésies de son temps

25 mai, 2012

Au cours des premiers siècles

Nombreux furent les « traités contre les hérésies »

Irénee, Epiphane ,Saint Augustin

en écrivirent 

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A son tour Vincent de Lérins 

Dans son « commonitorium » écrit en 434 

s’attaque aux hérésie de son temps

en commençant par l’arianisme

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Les nestoriens  et Apollinaire 

IX 9. Nestorius, pris d’une maladie tout opposée  à celle d’Apollinaire,

 feint de distinguer dans le Christ deux substances, et, soudain, il y introduit deux personnes,

 e, par un crime inouï, il veut qu’il y ait deux fils de Dieu,

 deux Christ, l’un Dieu, l’autre homme, l’un né du Père, l’autre de la mère.

 10. Et, en conséquence, il soutient que la Vierge Marie ne doit pas être appelée ‘mère de Dieu’, mais ‘mère

du Christ’,  puisque  ce  n’est  pas  le Christ-Dieu, mais  le  Christ-Homme  qui  est  né  d’elle.

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XIII.  1.  C’est  ainsi  que  Nestorius,  Apollinaire  et Photin, ces chiens enragés,

aboient contre la foi catholique

Photin,  en  ne  confessant  pas  la Trinité ;

Apollinaire  en prétendant  que  la  nature  du  Verbe  est  susceptible  de changement,

  en  ne  reconnaissant  pas  deux  substances

dans le Christ, ou tout au moins en refusant à cette âme

l’intelligence et la raison, et en soutenant que le Verbe de Dieu tient en elle la place de l’intelligence ;

 

Les pélagiens et les autres

Dans le cas des pélagiens

Vincent est  particulièrement concerné  

car certains  moines de Lérins

et de l’abbaye saint Victor de Marseille

seraient enclins à suivre Pélage

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XXIV 8.  Qui,  avant  ce  Pélage sacrilège,  a  jamais  eu  la  présomption  d’attribuer  une si

grande  efficacité  au  libre-arbitre,  au  point  de  juger  qu’il

n’est point nécessaire que la grâce divine apporte son aide

dans les bonnes actions pour chaque acte particulier ?

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 9.Qui, avant Célestius, son monstrueux disciple, a nié que le genre humain ait été lié à la culpabilité d’Adam pécheur ?

Qui,  avant le sacrilège Arius,  a osé déchirer l’unité de la Trinité ?

Qui, avant ce scélérat de Sabellius, a osé réduire la Trinité à une unité ?

Qui, avant l’impitoyable Novatien, a osé dire que Dieu était impitoyable,

 puisqu’il préférait la mort du mourant à son retour à la vie ?

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10. Qui, avant le mage Simon, que frappa la rigueur de l’Apôtre et de qui, par un

courant  continu  et secret,  a  découlé  jusqu’à  Priscillien, dernier venu,

 ce vieux torrent boueux de turpitude, a osé

dire  que  le  Dieu  créateur  est  responsable  du  mal,

autrement  dit  des  crimes,  des  impiétés,  de  nos  actions honteuses ?

 

Vincent de Lérins et l’Arianisme

25 mai, 2012

Depuis le concile de Nicée

Les ariens ne cessent  de se multiplier

On les retrouvent dans tous les conciles du 4é siécle

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Au cours du 5é siècle 

les barbares qui envahissent l’empire romain

sont presque tous ariens

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Vincent de Lérins dans son monastère de Lérins

ne pouvait qu’en être profondément affecté

et ecrivait dans son « commonitorium »

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3. Quand le venin de l’Arianisme eut infecté,non  plus  une  faible  partie,

  mais  la  presque  totalité  de l’univers,

 si bien que, presque tous les évêques de langue latine s’étant  laissés séduire,

  les  uns  par  la  violence,  les autres par la ruse,…

alors, tout ce qu’il y avait de  vrais  disciples  et  de  vrais  adorateurs  du  Christ,

préférant la foi antique à une nouvelle hérésie, ne furent pas  tachés  par  la  contagion  du  fléau

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4.  Par  le  péril encouru en ce temps, il a été montré assez, et même trop,

quelle quantité de calamités est apportée par l’introduction d’un dogme nouveau.

Ce fut le brigandage d’Ephese

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Car ce ne furent pas seulement de

petites  choses,  mais  aussi  de  très  grandes  qui  furent bouleversées : .. 

l’Empire romain tout entier, fut agités et ébranlés

**.

Vincent résume la doctrine de Photin

un arien qui participa au « scandale de Sirmium »

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4.  Voici  la  doctrine  de  Photin :  il  dit  que  Dieu  est unique et solitaire et qu’il faut le confesser à la manière des

Juifs. Il nie la plénitude de la Trinité, et pense qu’il n’y a ni personne du Verbe ni personne du Saint Esprit

 5. Quant au Christ, il prétend qu’il ne fut qu’un homme, purement et simplement,

 à qui il attribue un commencement tiré de Marie ;

 et il soutient sous mille formes que nous devons honorer  seulement  la  personne  de  Dieu  le  Père,  et  le

Christ, homme.

 Voilà ce que pense Photin. 

Vincent de Lérins et Augustin

24 mai, 2012

Vincent de Lérins

dans son  « Le Commonitorium » écrit  en 434

s’attaque aux hérétiques de son temps

les ariens ou les pélagiens

Il s’en prend même à Origène

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Mais il ne dit pas un mot sur Augustin

C’est étrange ! 

car on sait combien  sont virulentes certaines critiques des moines de Lérins

contre les écrits d’Augustin sur la predestination et la grâce

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Loup évêque de Troyes,le frère de Vincent

Et plusieurs évêques  venus de Lérins entre 430 et 480

dans le sud de la gaule

se défièrent des thèses de saint Augustin    

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Ces critiques  étaient exprimées aussi  par Fausta de Riez qui sera le 3é  abbé de Lérins

et par Cassien abbé de saint Victor à Marseille 

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Par contre ,chez Vincent rien sur Augustin

Il l’ignore totalement

Il n’ose pas s’attaquer à un homme aussi prestigieux

Pourtant il écrit dans son « commonitorium » 

après avoir énoncé sa régle d’or

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Tout  ce  que  un  seul personnage, fût-il saint et savant,

 fût-il évêque, confesseur et martyr

, aura pensé en dehors de tous, ou encore contre tous,

 que  cela soit mis  à part, et mis  au rang des opinions personnelles( XXVIII. 8)

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 Rien que le silence de Vincent

N’est il pas une preuve de non recevoir ?

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Il est vrai que le pape Célestin

son contemporain   

était un ardent défenseur d’Augustin

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« Nous avons toujours eu en notre communion, pour sa vie et pour ses mérites ,

cet homme de sainte mémoire :Jamais même la rumeur d’un soupçon défavorable n’a  rejailli sur lui et nous n’oublions pas que sa science lui a valu d’être  toujours compté au rang des plus excellents maîtres par mes prédécesseurs …

En tout lieu ,tout le monde lui a rendu affection et honneur »(lettre XXI de Célestin )

 

Ce que dit célestin ,n’est ce pas la règle d’or de Vincent ?

« Tenir pour vérité de foi ce qui a été cru partout, toujours et par tous ».

 

Vincent de Lérins et Origène

24 mai, 2012

Origène

au cours des siécles

fut souvent discuté

admiré, rejeté

Au 4é siècle Jérôme le rejette et Rufin l’accepte 

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Au 6é siècle ,des évêques demandent à l’empereur Justinien

de publier « les 3 chapitres » 

dans lequel  Origène  est de nouveau condamné

en particulier ,pour avoir parler de métempsychose

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Mais rien qu’une phrase trouvée dans « les principes » d’Origéne 

avait  de quoi faire sursauter les intransigeants

les fanatiques ,les dogmatiques

Origène écrivait

 « Tout cela n’est pas présenté par nous comme des dogmes

Mais discuté par manière d’études et de recherche » ( Origène : les Principes ;2,8,4)

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Donc Origène fit des vagues

et provoqua des tempêtes 

jusqu’aux alentours de l’ile Lérins

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Vincent de Lérins lui consacre tout un chapitre dans son « commonitorium »

sans parler de la doctrine 

mais en regrettant l’attitude de l’homme

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XVII.3 En lui se trouvaient des dons  si  remarquables,  si  rares,  si  surprenants

 qu’au premier moment tout le monde  croirait qu’il faut prêter foi  à toutes ses  assertions. 

4…. grand  était son  zèle,  grande sa chasteté,  sa  patience,  son  endurance ;

 **

Il naquit dans une maison illustrée par le martyre ;

Après  avoir perdu  au service du Christ son père  et aussi sa fortune, il se sanctifia si bien dans une existence

rétrécie  par  une sainte  pauvreté,  qu’il souffrit  plusieurs fois, dit-on, pour avoir confessé le Seigneur.

**

 5 Son génie était si fort, si profond, si vif, si élégant, qu’il dépassait de bien loin tous les autres ;

 si grands son fonds doctrinal, la magnificence de son érudition, qu’il y eut  peu  de  parties  des  sciences  divines  et  à  peu  près

aucune des sciences humaines qu’il n’ait approfondies

; et,quand le savoir grec eut cédé à sa science, il se mit aussi aux études hébraïques.

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6. Est-il besoin encore de rappeler son  éloquence ?

sa parole  avait tant de  charme,  t ant   de   douceur, q u ‘on  a v a i t 

l’impression que coulait de sa bouche non des mots, mais

du miel..

**

MAIS

Ce même Origène, si  grand  qu’il  ait  été,

  pour  s’être complu  dans  son  propre  talent

  et  avoir  eu  trop  de confiance  en  soi-même,

 pour  avoir  fait  peu  de  cas  de l’antique simplicité de la religion  chrétienne,

 pour s’être figuré qu’il  était  à lui seul plus sage que tout le monde,

pour  avoir,  en  méprisant  les  traditions  de  l’Église  et  le magistère  des  anciens,  interprété  d’une  façon  nouvelle

certains passages des Écritures  a mérité qu’il fût dit à propos de lui au sein de l’eglise

«  Vous n’écouterez point les paroles de ce prophète »

**

16. Oui, ce fut non seulement une tentation, mais une grande tentation,

 quand il a insensiblement  détournée son église  de  l’antique religion

 vers  de profanes nouveautés.

**….

17.  –  Mais,  dira-t-on,  les  livres  d’Origène  ont  été falsifiés. – Je n’y contredis pas, bien plus, je le souhaite ;

 

Pourtant dans la préface « des principes » Origène dit la même chose que Vincent

« Seule doit être cru la vérité qui n’est pas en désaccord

 avec la tradition ecclésiastique et apostolique » ( Origène principe 1,2)

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Vincent de Lérins : Evolutionniste ou conservateur ?

23 mai, 2012

Vincent de Lérins

dans « Le Commonitorium » écrit en 434

attaque les hérétiques 

qui veulent expliquer et interpréter  les écritures

**

Ils  se mettront, non plus seulement à citer  les  paroles  divines,

 mais  aussi  à  les  expliquer,

 non plus seulement à les exhiber,

 mais aussi à les interpréter,

(XXV,7)

**

Mais alors comment progresser dans la réflexion ?

Comment évoluer dans la compréhension des mystères

Comment ne pas stagner devant un dogme qui nous fige à tout jamais ?

Vincent lui même pose la question 

**

XXIII . 1. Mais peut-être dira-t-on : ‘N’y aura-t-il alors, dans  Église  du  Christ,

  aucun  progrès  de  la  religion ?  –

Certes, il faut qu’il y en ait un, et considérable !

 Qui serait assez  ennemi  de  l’humanité,  assez  hostile  à  Dieu,  pour

essayer de s’y opposer ?

**

 2. Mais  cela  à  condition que  ce soit  vraiment  pour  la  foi

un  progrès  et  non  un changement,

 étant donné que ce qui constitue le progrès

c’est  que  chaque  chose soit  augmentée  en  restant  elle même,

 tandis  que  le  changement,  c’est  que  s’y  ajoute

quelque chose venue d’ailleurs.

**

Vincent prend alors pour exemple

l’homme dont le corps ne cesse d’évoluer

tout en restant toujours identique à lui-même

**

5. Il y a beaucoup de différence entre la fleur  de  l’enfance  et  la maturité  de  la  vieillesse,

 mais  ce sont  les mêmes  hommes  qui  ont  été  adolescents  et  qui deviennent  vieillards,

 si  bien  que,  même  si  la  taille  et l’extérieur  d’un  seul  et  même  homme  se  modifient,

subsiste néanmoins en lui une seule et même nature, une seule  et  même  personne.

**

Cette comparaison a été reprise par  le cardinal Newman

au début du 20é siècle  à Oxford

pour expliquer que l’église tout en étant respectueuse de son passé

doit évoluer au cours du temps 

**

 Vincent a vraiment peur que le dogme soit corrompu .

La peur …la peur… des purs

La peur …la peur … des intégristes 

Mais ont-ils donc la foi ,la confiance en Dieu qui respecte notre liberté ? 

 

7 Les lois   du   progrès   doivent   normalement   s’ appliquer  au dogme chrétien ;

 qu’il soit consolidé par les années, développé par le temps,

rendu plus  auguste par l’âge,

 mais qu’il demeure sans corruption et inentamé,

… qu’il  n’admette  après coup  aucune  altération,

  aucune  perte  de ses  caractères spécifiques,

 aucune variation dans ce qu’il a de défini.

 

 13. Il est légitime que, ces anciens dogmes de la philosophie céleste soient  dégrossis,  limés,  polis,

  mais  il  est  criminel  qu’ils soient  altérés,

 criminel  qu’ils  soient  tronqués, 

criminel qu’ils soient mutilés.

…Ils peuvent recevoir plus d’évidence,

plus  de  lumière  et  de  précision,  oui ;

 mais  il  est indispensable qu’ils gardent leur plénitude, leur intégrité, 

Vincent de Lérins :Utilisation des textes sacrés par les hérétiques

23 mai, 2012

Vincent de lérins

dans son «  commonitorium publié en 434

ne cesse de répéter qu’il faut suivre les écritures

**

Dés le début de son livre

il déclare qu’il veut

 avec  l’aide  de Dieu, abriter notre  foi derrière un double rempart :

d’abord l’autorité  de  la loi  divine,

 ensuite la tradition  de l’Église

**

Mais les « hérétiques aussi se référent  aux Ecritures

Vincent le reconnaît .

 

XXV.  1 Peut-être  me  demandera-t-on  si  les hérétiques

 ne  se  servent  pas  aussi  des  témoignages  de l’Écriture  divine

.  -  Oui,  ils s’en servent,  et même  avec grande  ardeur.

 On peut les  voir  courir  à travers  chacun des volumes de la Loi sainte…

**.

 3. Lisez les opuscules de Paul de Samosate, de Priscillien,  d’Eunomius,  de Jovinien,

  et  de toutes  les autres pestes, vous verrez un prodigieux amas d’exemples ;

 **

6. Voilà pourquoi enfin le Seigneur criait : Gardez-vous

des faux prophètes, qui viennent à vous sous des peaux de brebis,

mais qui, au-dedans, sont des loups ravisseurs.

**

Comment donc les reconnaître ?

**

7Vous les connaîtrez à leurs fruits

 ce qui signifie :

 dès qu’ils se mettront, non plus seulement à citer  les  paroles  divines,

 mais  aussi  à  les  expliquer,

 non plus seulement à les exhiber,

 mais aussi à les interpréter,

alors  cette  amertume,  cette  âpreté,  cette rage se feront connaître,

 alors  ce  poison tout récent  encore s’exhalera,

**

Le diable lui-même cite les écritures

XXVI . 1.Qu’on  lise  les  Évangiles,  où  il  est  écrit :  Alors  le  diable

l’enleva  (il s’agit du Seigneur, notre Sauveur) et le plaça sur le

pinacle du Temple, et il lui dit « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en

bas, car il est écrit qu’il t’a confié à ses anges pour qu’ils te gardent

partout où tu iras et qu’ils te portent dans leurs mains, de peur que

tu ne heurtes du pied quelque pierre .

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