Ludolphe le chartreux : Le sermon sur la montagne la patience (Mtt 5,38-48)

Dans son livre « la grande vie de Jésus Christ » (tome II,p 268ss)

qu’il a écrit au milieu du 14é siècle

Ludolphe commente longuement le sermon sur la montagne

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On vous a dit  Œil pour œil, dent pour dent

moi je vous  dis de ne pas tenir tête aux méchants

Ainsi Jésus nous enseigne à na pas répondre au mal par le mal ,

mais à triompher de l’injure par la patience

Bien loin de répondre aux outrages  

,nous devons être dispos à les supporter avec patience

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Si quelqu’un, dit St Jn  Chrysostome, vous arrache un œil

Si vous lui en arrachiez un à votre tour ,

vous ne recouvrez pas l’œil que vous avez perdu ,

mais à la perte de cette organe

 vous ajoutez la perte  de votre patience 

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Quoi de plus grand que de présenter notre joue à celui qui nous frappe 

Une telle patience n’arrête-t-elle pas la violence de celui qui était irrité…

 

« Après avoir supporté l’insulte faite à notre corps, dit encore saint Chrysostome

(Hom. 28, in Matth.),nous devons aussi, comme Jésus-Christ  le veut,

supporter avec patience

les dommages dans nos biens matériels,

 et dans toutes les choses temporelles

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C’est pourquoi le Seigneur ajoute

 Si quelqu’un vous enlève votre vêtement,

 ne l’en empêchez pas, en lui résistant et en contestant avec lui

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Après que vous avez présenté votre joue ,

après que vous avez donné votre tunique et votre manteau

 si votre ennemi veut encore soumettre votre corps ainsi dépouillé

à des outrages et des travaux ,vous ne devez pas vous y opposer

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Donnez à quiconque vous demande

Vous devez supporter ainsi les adversités qui vous arrivent ,

mais vous devez aussi compatir à celles que les autres éprouvent 

il faut regarder le détresse des autres comme si c’était la nôtre

Nous devons aimer tout homme en tant qu’il est fait à l’image de Dieu

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Bénissez ceux qui vous persécutent

la glose dit à ce sujet

on attaque l’église par 3 manières

par la haine l’outrage et la persécution,

l’église se défend par l’amour, la prière et la bienfaisance

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Prière

Ludolphe termine ce chapitre par cette prière

accordez moi Seigneur d’embrasser dans ma charité non seulement mes amis ,

mais aussi mes ennemis et tous ceux qui me sont opposés par leurs sentiments ,leurs discours et leurs actes  

Ludolphe le chartreux : Le sermon sur la montagne : la vaine gloire et l’amour propre (Mtt 6,1-6,19)

Dans son livre « la grande vie de Jésus Christ » (tome II,p 268ss)

qu’il a écrit au milieu du 14é siècle

Ludolphe commente longuement le sermon sur la montagne

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La vaine gloire

Veillez attentivement à  ce que votre justice,

ou toute bonne œuvre, ne soit pas faite devant les hommes

afin qu’ils la voient

pour obtenir la louange ou l’estime du monde,

et non pour procurer la gloire de Dieu ou l’édification du prochain;

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Si donc Dieu n’est pas le principe

et la fin de vos actes, loin d’en être rémunérés, vous en serez punis.

par une cruelle déception, pour avoir voulu recueillir des. lèvres, humaines, une, parole flatteuse qui se dissipe

comme un souffle léger.

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Dès que votre intention se tourne vers les hommes seulement,

vous n’avez rien à attendre de Dieu

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Le jeûne ,la prière l’aumône

Agis  dans le secret..  le père te le revaudra

Jésus donne à ses disciples  le conseil

de prier dans leur chambre c’est-à-dire le secret de leur cœur

de fermer leur porte c’est-à-dire les sens ,sources fréquentes de distractions

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Ayant ainsi fermé la porte de votre âme,

dont vous avez recueilli les forces,

vous vous livrez dans l’intime de votre cœur  à l’oraison mentale

qui monte plus  fervente vers le trône de Dieu.

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Ce n‘est pas sans dessein que Jésus-Christ joint à la prière, l’aumône et le jeûne :

car la  prière est comme une colombe qui pénètre jusque dans le ciel,

portée sur les demi ailes de l’aumône et du jeûne.

Le Sauveur dans son discours place la prière entre l’aumône et le jeûne ,

parce que la prière, soutenue sûr les deux autres  œuvres comme sur deux ailes

s’élève jusqu’aux pieds « du  trône de Dieu;

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Prière

Comme d’habitude

Ludolphe termine son chapitre par une prière

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Faites que je fuis toujours avec soin la vaine gloire  de crainte que recevant ici bas la récompense

je sois frustré de la véritable récompense après la mort et d’être condamné au même titre  que les orgueilleux et les hypocrites

 

Ludolphe le chartreux : Le sermon sur la montagne le notre pere (MttVI,9-15 )

Tout pour la Gloire de Dieu

Dans son livre :la grande vie vie de Jésus p 307 ss)

Ludolphe le chartreux commente le Pater 

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Notre père 

Celui qui dit tous les jours le notre père doit s’appliquer à ne pas se rendre indigne d’un tel père

Les riches ne doivent pas s’enorgueillir devant les pauvres ,

puisque ils disent tous « Notre père »

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En retour de cette faveur incomparable, nous devons agir et vivre comme des enfants de Dieu

afin de soutenir par une conduite toute spirituelle

le titre illustre que nous portons..

sinon nous nous rendons coupables de la profanation d’un nom aussi auguste 

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qui est au cieux

Nous devons rougir d’attacher nos cœurs aux choses terrestres

nous dont le père est aux cieux

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Ton nom soit sanctifié

Il ne s’agit pas de le rendre saint en lui même

mais le manifester comme saint en nous mêmes

Qu’il soit glorifié  en nous

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que le nom de Père soit confirmé en nous

par la persévérance et  la fermeté-dans la vertu,

afin que notre conduite soit en harmonie avec la sainteté de ce nom ;

Que nous fassions briller dans notre vie 1e nom du Père dont nous sommes les enfants

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Que votre règne vienne

Il y a trois règnes de Dieu ;

son règne dans l’Église,

son règne dans l’âme

et son règne dans la vie éternelle;

Nous ne pouvons arriver à Dieu par la gloire,

s’il ne vient d’abord, à nous par sa grâce

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Que votre volonté soit faite sur la terre

.Que tous fassent votre volonté et non pas.la leur,

et qu’ils croient que tous les événements d’ici bas

l’adversité comme la prospérité 

sont ordonnés par votre sage providence

 pour notre plus grand avantage

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Donnes nous aujourd’hui notre pain quotidien,

c’est-à-dire notre pain spirituel, à savoir les préceptes divins

que nous devons chaque jour  méditer et accomplir :

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Remets nous nos dettes

De peur que quelqu’un ne se complaise en lui-même

comme s’il était innocent, et qu’il ne périsse ainsi victime de son orgueil,

 Jésus-Christ nous apprend que nous péchons tous les jours,

 puisqu’il nous ordonne de prier tous les jours

pour la rémission de nos péchés

Le 12é siècle :un Monde violent

Le 12s siècle fut le siècle des troubadours qui chantaient l’amour

de Bernard et autres moines qui commentaient « le cantique des cantiques »

ou des victoriens  qui enseignent qu’on arrivait à la vérité qu’en aimant

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Un  siècle apparemment souriant, aimable

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En fait ce siècle fut violent !

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Sur les routes

Pierre le Vénérable raconte  dans une lettre

comment lui et plusieurs évêques furent attaqués sur la route  par des Seigneurs brigands

« il revenait du concile de Pise en compagnie d’archevêques ,d’évêques

,d’une légion d’abbés ,d’un grand nombre de moines ….

spectacle horrible que de voir tant de personnes

,si nécessaire à l’église de Dieu

attaquées, dispersées, blessées, et mises en fuite par des glaives ….

Plusieurs évêques et abbés furent  brutalement conduits dans des châteaux des environs :

Là on les frappa puis on les incarcérera avec une cruauté barbare 

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Dans les monastères

Un cellérier  mécontent d’avoir été  changé de poste mit le feu à son magasin de vivre

« profitant d’un moment ou ses frères sont au chœur ,

pour dissimuler son méfait, il vient donner lui même l’alarme

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Pierre le vénérable lui-même approuve le prieur de son abbaye

qui faisait frapper jusqu’au sang les coupables à coup de verge.

Par les chaines les fers ,les entraves de toutes espèces il leur enlevait la liberté   

…On raconte la même chose dans la vie des saint Bernard

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Le siège de Cluny

Un seigneur voisin de Cluny avait commencé à construire ,sur une colline qui dominait le monastère  un château fort

 …qui laissait présager une expédition contre l’abbaye

les moie s’empressèrent de creuser des fossés ….

mais Pierre , un homme de paix et diplomate réussit à faire la paix 

Saint Augustin et les moines du 12é siècle

Les moines du 12é siècle aimaient saint Augustin

non pas l’Augustin théologien

l’auteur de la « Trinité » ou de « la cité de Dieu »

mais plutôt l’auteur des « confessions »

 l’Augustin contemplatif

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Les chanoines

Les chanoines, de plus en plus nombreux autour des nouvelles cathédrales

préfèrent souvent la règle de saint Augustin à celle de saint Benoit

Les plus célèbres sont les chanoines de saint Victor

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Hugues de saint Victor :le second Augustin

Le « soliloque » d’Hugues de st Victor

ressemble à la confession de saint Augustin 

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C’est un long commentaire

de la célèbre phrase de l’évêque d’Hippone 

Mon cœur n’est pas satisfait tant qu’il n’a pas trouvé Dieu

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Du reste les  contemporains d’Hugues l’avait appelé le « second Augustin »

non seulement parce qu’il avait écrit le « soliloque »

mais aussi à cause de sa grande érudition 

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Aelred de Rievault

Selon son biographe ,Aelred de Rievaulx, le plus grand cistercien Anglais 

 tenait fréquemment entre ses mains

 Les Confessions d’Augustin,

 car ce livre avait été pour lui comme un guide au moment de sa rupture d’avec le monde

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Aimer Dieu, c’est faire sa volonté

A ce sujet il existe une parenté évidente entre les écrits de saint Bernard

et des autres cisterciens avec les écrits de saint Augustin

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Le 12é siécle : Celui de l’amour

Le 12é siècle

est le siècle des troubadours

le siècle d’Héloïse et d’Abélard

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Le siècle d’Alain  de Lille ,le poete 

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et Hildebert de Lavardin  un goliard

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C’est le siècle du « cantique des cantiques »

commenté par tous les mystique de ‘l’époque en commençant par saint Bernard

qui fait si bien l’éloge de l’épouse bien aimée de Dieu

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C’est le siècle des chanoines de saint Victor

qui étaient tous des « amoureux »

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Rien que dans les titres des œuvres

il y a tant d’amour

Hugues de saint Victor écrit « les gages des divines fiancailles »

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Richard de saint Victor écrit  « les 4 traité de la violente charité » 

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Dans les sermons, il est question de baisers, de parfums ,d’époux ,d’épouses  

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Gregoire de Nysse en son temps déjà écrivait 

Nous sommes créés pour aimer

l’art d’aimer est l’art des arts

l’amour est inné en nous

Dieu nous a créé pour aimer

car Dieu aime

et nous sommes à l’image de Dieu

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Les écoles de Charité

Depuis la faute originelle on ne sait plus aimer  

il faut donc réapprendre l’amour  

et les monastères doivent être des écoles de charité  

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Des écoles où l’âme tend toujours vers son lieu naturel

qui est la béatitude

occasionné par l’amour

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Le seul enseignement valable est celui de l’amour

et un monastère où se donne un tel enseignement

est la seule véritable école de philosophie

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La méthode

Il faut se connaître soi même

reconnaître à la fois sa misère et sa grandeur qui est d’être fait à l’image de Dieu  

avec l’aide de nos  3 facultés

1) La mémoire c’est-à-dire la faculté de retrouver en tout instant en soi la présence latente de Dieu

Dieu est toujours avec nous,

même si nous ne sommes pas toujours avec lui

2) La raison  reconnaît alors qu’il faut tendre vers Dieu

3) et la volonté y tend

( Etienne Gilson :« La théologie mystique de saint Bernard »edt Paris  J Vrin )   

L’amour de Dieu selon les moines du 12és

Aimer Dieu c’est faire sa Volonté

Si on fait sa volonté on trouve le vrai bonheur

la paix ,la sagesse

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Dans l’évangile

Jésus ne nous impose pas la volonté de Dieu

On est libre !

On a pas à se soumettre

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Jésus nous propose bien mieux

Si nous voulons être heureux

il faut adhérer de tout son être à la volonté de Dieu

comme Jésus

Père, non ce que je veux mais ce que tu veux

Que ta volonté soit faite

comme Marie 

Qu’il me soit fait selon votre parole

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Les moines du 12 e siècle

Il existe une parenté évidente entre les textes de Saint Augustin

et ceux de Saint Bernard ,des cisterciens et autres moines du 12és 

au sujet de l’amour de Dieu

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Augustin avait écrit dans son traité sur  la « vie bienheureuse »

 que pour être heureux il suffit de faire la volonté de Dieu

Posséder Dieu c’est être heureux.

Or on  possède Dieu quand on fait sa volonté

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Saint Bernard reprend la même idée dans son « traité sur l’amour de Dieu »

http://jesusmarie.free.fr/bernard_traite_amour_dieu.html

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Isaac de l’étoile ,un cistercien dit la même chose 

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Aelred de Rievaulx , encore un cistercien ,le saint Bernard Anglais

l’écrit dans le miroir de la charité 

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Guigue 1^er ,un chartreux le dit dans « ses méditations »

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Comparons donc les textes

Ils sont pas longs

Ils sont sur internet

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Ce n’est pas du mot à mot

mais ce sont les mêmes arguments ,les mêmes idées

Une commune pensée

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Les cisterciens ont lu Bernard

Bernard a lu Augustin 

Ælred de Rievaulx (1110-1167)

Certains nomment Aelred de Rievaulx

 « le saint Bernard anglais »

sans doute parce qu’il fut le supérieur

 de toutes les abbayes cisterciennes en Angleterre

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Sinon ,faut pas exagérer !

Il n’avait pas la stature d’un saint Bernard

oh que non !

Aelred  n’a rien avoir avec un homme d’état ,conseiller des papes

comme le moine de Clairvaux

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Mais comme saint Bernard

il fut un grand théologien de l’amour de Dieu » 

et fut considéré comme le docteur de la charité et de l’amitié

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Ses écrits  

Il aimait l’histoire et a composé plusieurs vies de saint

mais ses principaux écrits  furent rédigés  à la demande 

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vers 1142 c’est Saint Bernard qui lui demanda d’écrire le  « Miroir de la charité » ;

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ce sont  ses moines qui lui demandèrent les homélies sur Isaïe ;

En 1160 c’est à la demande d’un moine de Wardon, qu’il ecrivit « Quand Jésus eut douze ans » ;

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Encore en  1160 est à la prière réitérée de sa sœur recluse, qu’il consentit à écrire une règle pour des recluses.

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en 1164  il écrit « l’amitié spirituelle

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Aelred de Rievaulx : L’amitié spirituelle

En 1142 Aelred a écrit « le miroir de la charité »

pour  répondre à ceux qui reprochaient aux cisterciens leur trop grande ascèse et leur grande pauvreté

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en 1164 Aelred précise sa pensée

dans son traité sur « l’amitié spirituelle »

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Les hommes mèneraient une vie parfaitement heureuse,

 s’ils supprimaient du milieu d’eux ces deux mots : le mien et le tien.

 La sainte pauvreté donne beaucoup de solidité à l’amitié,

 je parle de la pauvreté volontaire.

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Étant donné que la cupidité est destructrice de l’amitié,

plus l’âme se trouve débarrassée de ce poison,

plus l’amitié peut aisément se maintenir.

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Par ailleurs, dans l’amour spirituel, les amis peuvent échanger bien

d’autres bienfaits qui les rendent présents et utiles l’un à l’autre.

 Et d’abord, qu’ils se soucient l’un de l’autre,

 qu’ils prient l’un pour l’autre.

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Que chacun fasse tout son possible

pour encourager son ami quand il est timide,

pour l’accueillir quand il est faible,

 pour le réconforter quand il est triste

 et pour le supporter quand il est irrité.

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 Que chacun respecte le regard de son ami en évitant toute action déplacée et toute parole

inconvenante

On ne cultive bien l’amitié qu’en veillant à maintenir l’égalité

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« Dites-moi, n’est-ce pas avoir déjà part à la béatitude

que de s’aimer et de s’entraider ainsi,

 de s’appuyer sur la douce charité fraternelle

 pour voler jusqu’aux étincelantes régions de la divine dilection,

 et, par l’échelle de la charité,

 tantôt de monter vers l’étreinte du Christ,

 tantôt de descendre vers l’amour du prochain pour y trouver un délicieux repos ?

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Aelder : un homme charmant

qui aimait l’amitié 

Son biographe Walter Daniel écrit :

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 Ô sage pasteur digne d’éloges

 qui affectionna la miséricorde bien au-dessus d’une  justice intransigeante

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Le charme de ses amitiés fit le charme de sa vie ;

 pour lui toute le vie se base sur l’amitié 

;elle lui permet  d’en  soutenir les épreuves 

 elle confère à la vie, même la vie monastique

 ,la seule valeur qu’elle est eut jamais à ses yeux  

 

Aelred de Rievaulx : Le « Miroir de la charité »

Tandis que des personnes reprochaient aux cisterciens leur trop grande ascèse

Saint Bernard demanda à Aelred d’écrire un traité sur l’amour de Dieu 

« Vous montrerez au sujet de l’ascèse corporelle, 

qu’elle ne diminue pas la charité ;

Elle l’augmente au contraire ».

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Aelred,

était un fervent disciple de saint Augustin

son biographe dit de lui

Il tenait fréquemment entre ses mains Les Confessions d’Augustin,

car ce livre avait été pour lui comme un guide au moment de sa rupture d’avec le monde

(Walter Daniel :Vita Aelredi 42, 3.)

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Il connaissait donc  la célèbre phrase de saint Augustin

Mon cœur n’est pas satisfait tant qu’il n’a pas trouvé Dieu

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Il va donc d’abord prouver

que l’homme ne peut pas être heureux sans Dieu

Il faut être prêt à renoncer à tout par amour pour Dieu

Cet amour nous libère des servitudes de la chair

nous procure la joie de l’esprit

et engendre la paix intérieure

Puis il arrive à l’essentiel et parle des 3 amours

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Amour de soi ,des autres et de Dieu

 

. L’homme doit s’aimer soi-même dans l’ordre ;

 aimer les autres comme lui-même et Dieu plus que lui-même,

 car il ne doit s’aimer lui-même et les autres que pour Dieu.

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Remarquons d’abord que si ces trois amours sont distincts, ils n’en sont pas moins étroitement liés.

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Personne ne s’aime, en effet, s’il n’aime aussi le prochain et Dieu ;

 personne n’aime le prochain comme lui-même, s’il ne s’aime lui-même.

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 L’amour du prochain précède donc, d’une certaine manière, l’amour de Dieu.

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Il le précède, mais dans l’ordre des choses, non en excellence. Il précède cet amour parfait dont il est dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit » (Mt. 22). Pourtant, même s’il n’est pas parfait, un certain amour de Dieu doit précéder l’amour de soi et du prochain, qui, sinon, seraient sans vie et donc inexistants.

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 Pour qu’un homme s’aime lui-même, il faut qu’il commence à aimer Dieu.

Pour aimer les autres, son cœur doit en quelque sorte se dilater.

 Le feu de l’amour divin gagnant, absorbe peu à peu en sa plénitude les autres amours qui n’en sont plus que des étincelles.

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Décidemment ,ces moines du 12é siècle

sont vraiment des théologiens de l’amour 

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Saint Bernard

écrivait dans son traité sur l’amour 

Il faut s’aimer soi même

Aimer Dieu pour soi même

Aimer Dieu pour lui même

S’aimer soi même uniquement pour Dieu

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Hugues de st Victor

écrivait

aimes toi car Dieu t’aime

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aimes toi car Dieu t’aime