Bossuet et les controverses de son temps

Bossuet, vu sa position, fut mêlé

à toutes les controverses de son temps

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Il est souvent conciliant

il n’aime pas les embrouilles

ll estdiplomate et onctueux

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Le gallicanisme

Il est  Gallican mais ménage la chèvre et le chou

les roses et les épines 

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Lors de l’assemblée  du clergé en 1682

il fait un discours remarquable sur l’unité de l’église  

Le pape ? oui ! Le roi ? Aussi !

Rome ? oui ! La France aussi :

il rédige la « déclaration des 4 articles » qui repartit les rôles de chacun

en respectant la liberté de l’église gallicane 

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Bossuet est Gallican

mais cela ne l’empêche pas de fréquenter la compagnie du saint Sacrement

« l’opus Dei » de l’époque  qui était très ultramontain

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Les protestants

A propos de l’édit de Nantes ,il reste coi

sans doute pas très enthousiaste

mais il craint la « Maintenon » et le roi

Il  refuse toute violence  envers les protestants ,dans son diocèse

et préfère  convaincre que vaincre

Pour cela, il avait écrit

« l’ Exposition de la doctrine de l’église catholique sur les matières de controverse (1671°

cliquez ICI 

puis  après l’édit de Nantes

son « histoire des variations des Églises protestantes (1688)

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La critique biblique

S’il fut souple et prudent avec les protestants  

Bossuet avec Richard Simon, fut violent

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En 1678 Richard Simon fait imprimer une

« histoire critique de l’Ancien Testament »

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Rien que le titre ébranle l’aigle de Meaux

et quand il parcourt la table des matière pour s’en faire une idée

et qu’il découvre le chapitre sur 

« Moise ne peut être l’auteur de tous les livres  qui lui sont attribués »

il voit rouge

se dresse

bat des ailes

et comme un aigle glatit 

« ce livre est un amas d’impiété et un rempart du libertinage »

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Aussitôt il ordonne de faire brûler tous les exemplaires  déjà imprimés

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Le quiétisme

Bossuet avec Fénelon fut franchement  ignoble

quand il fut question du quiétisme 

cliquez ICI  

Bossuet : L’exposition de la doctrine catholique (1671)

Bossuet devenu  précepteur du dauphin

écrit

« Son discours sur  l’histoire universelle »

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puis en  1671 il écrit

 « l’exposition de la doctrine de l’église catholique  sur les matières de controverse »

en vue de convertir

ses amis protestants ,nombreux chez les Condé 

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Dans ce livre il veut prouver que les différences entre catholiques  sont minimes

il suffit de bien s’expliquer ,de simplifier ,de bien  raisonner

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il écarte les chicanes pour ne laisser subsister que l’essentiel

 « il n’y a rien dans notre créance qui puisse choquer un esprit raisonnable »

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Le culte des saints ? et alors !

cela n’a rien à voir avec l’idolâtrie

Les images ? et alors !

nous ne les adorons pas.

Le mérite par les œuvres ? et alors !

le concile de Trente enseigne que la valeur des œuvres chrétiennes provient de la grâce

Les indulgences ? et alors ! ….

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Le livre eut un succès immédiat et fut vite traduit en plusieurs langues

Nombreux furent les protestants  à se convertir en commençant par Turenne

Il est vrai que ce livre servit aussi  de prétexte aux conversions

 de ceux qui avait dejà l’intention de revenir dans le gron des catholiques 

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Il est vrai aussi que Bossuet a volontairement escamoter les vrais problèmes

au grand scandale des protestants

Le pasteur Jurieu « l’injurieux »était furieux 

Bossuet , l’édit de Nantes (1685) et « l’histoire des variations »

On ne sait pas  trop ce que Bossuet  pensait au moment de la révocation de l’dit de Nantes

Il est silencieux

Il ne veut sans doute  pas de contrarier  ni le roi ni la « Maintenon »

Oh que non !

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L’évêque

Dans son diocése ,à Meaux

il agit en pasteur

il veut convaincre plutôt que vaincre

Il refuse l’usage de la force pour convertir

ce qui ne fut pas les cas dans les autres évêchés 

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Il est ferme dans les principes ,

Il est souple dans les applications

Il craint trop les scandales et la violence

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Il n’oblige pas les protestants à venir à la messe

et encore moins à communier ce qui serait sacrilège

mais on peut les obliger à envoyer leurs  enfants au catéchisme …

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L’histoire des variations

Vint le temps des controverses avec les intellectuels protestants

en particulier avec le pasteur Pierre Jurieu  réfugié en Hollande

 

En 1688  Bossuet écrit   

« l’histoire des variations des églises protestantes » 

Ce livre n’est pas un livre d’histoire

 c’est un pamphlet 

avec la conclusion suivante 

« ces variations dont nous avons enfin achevé histoire ,

nous ont fait voir ce qu’était la réforme ,c’est-à-dire un royaume désunis ,divisé contre lui-même

 et qui doit tomber tôt ou tard …pendant que l’église catholique ,

immuablement  attachée aux décrets une fois prononcés  se fait voir une église bâtie de pierre …

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Jurieu répond

«  Oui !nous évoluons ,nous ,alors que l’église catholique est figée dans son immobilisme »

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La controverse reprend de plus  belle

entre 1689 et 1691 Bossuet publie 6 avertissements  aux protestants 

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« j’avoue que les traités de controverse ont quelque chose  de désagréables …

On est contraint de parler contre des hommes qu’on voudrait pouvoir épargner ..

puisque enfin ce sont des hommes et des chrétiens ….

mais comment refuser à la charité ces facheuses discussions »  

Ce que pense Ernest Renan de Bossuet

Renan assurément n’aimait pas Bossuet

Voici ce qu’il écrit , le 8 avril 1856 à Alphonse Peyrat à propos des œuvres de Bossuet

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« Il a fallu beaucoup de naïveté et de confiance dans les rhéteurs  pour accepter comme chef d’œuvre

un ouvrage aussi  puéril que « l’histoire universelle »

,qui de nos jours mériterait  à peine de figurer parmi les ouvrages destinés à un pensionnat  de religieuses

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La « politique tirée de l’Ecriture »  est une ignoble parodie de la bible au profit de Louis XIV 

L’histoire  des variations est fondée toute entière sur un sophisme évident ;

les écrits philosophiques sont de vrais cahiers de collège ,sans aucune valeur ;

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Les écrits sur l’Ecriture sainte ,sont pleins d’une exégèse arriérée ,

à une époque ou une critique meilleur se faisait avec Richard Simon

et les persécutions suscités par Bossuet à ce grand homme ,

si supérieur en son temps ,dans le domaine de la science sacrée ,

m’ont toujours semblé caractéristiques de l’esprit  absolu et borné de l’église gallicane

et de la Sorbonne en particulier

Bossuet n’est en réalité qu’un sorboniste encroûté

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Je ne crois pas exagéré en ne lui laissant absolument que le mérité d’orateur.

Celui là,il le posséde à un haut degré « (Renan) 

Echanges de lettres entre Fénelon et Bossuet

Au moment de la controverse sur le quiétisme   

Bossuet a été plus que virulent

Le gracieux et noble Fenelon en fut choqué 

et tout en restant digne et serein

il  écrivit successivement 5 lettres à Bossuet

pour lui reprocher 

sa façon de procéder

Ces lettres son citées par le cardinal de Bausset

dans son « Histoire de Fenelon » tome 2 p 169 ss

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Lettre 1

« Un évêque qui soumet son livre,

et qui se tait après l’avoir soumis,

ne peut être comparé, ni à Pelage,, ni a Julien.

Vous pouviez envoyer secrètement à Rome, 

de concert avec moi,,

toutes vos objections

 je n’aurais donné au public aucune apologie,.

 ni imprimée, ni manuscrite 

Le juge, seul, aurait examiné

Toute l’Église aurait attendu en paix le jugement de Rome; 

et ce jugement aurait tout  terminé

La condamnation de.mon livre, s’il est mauvais, 

étant suivie-de ma soumission sans réserve,

n’eût laissé aucun péril pour la séduction;

Nous n’aurions manqué en rien à la vérité 

La charité,la paix ,la bienséance épiscopale auraient été gardées

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Lettre 3

Le lecteur sans passion est étonné de ne trouver,

dans un ouvrage fait contre un confrère soumis à l’Église,

aucune trace de cette modération qu’on avait louée dans vos écrits

 contre les ministres protestants. 

Pour moi, Monseigneur, je ne sais si je me trompe, 

et ce n’est pas a moi à en juger; mais il me semble

que je ne désire que la paix, 

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Lettre 4

Qui est-ce qui a écrit le premier? 

Qui est-ce qui a  commencé le scandale? 

Qui est-ce qui a écrit  avec un zèle amer? 

Vous vous irritez de ce que je ne me tais pas,

 quand vous intentez contre moi 

les accusations les plus atroces.

Vous ‘ne cessez de me déchirer, 

sans attendre que l’Eglise décide  

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Réponse de Bossuet

Bossuet fut très surpris pas ces lettres

ils ne s’attendait pas à une telle réaction

 de la part d’un homme aussi calme et posé que Fénelon

Véxé,Bossuet répond 

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 « Après cela, Monseigneur, je n’ai plus rien  à vous dire.

 S’il se trouve dans vos écrits quelque chose de considérable,

 qui n’ait pas encore été repoussé,

j’y répondrai par d’autres moyens.

 Pour des lettres, composez-en tant qu’il vous plaira; 

divertissez la cour et la ville;

 faites admirer votre  esprit et votre éloquence, 

Je ne veux plus avoir de part au spectacle 

que vous semb!ez vouloir donner » (p180)

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et en catimini Bossuet  déclare 

« Monsieur de Cambrai a de l’esprit à faire peur »

 

Nouvelle réponse de Fénelon

ah ! mais Fénelon ne désarme pas

lui le doux, lui le soumis

mais c’est pour la bonne cause 

 

« Il est impossible, de vous suivre dans toutes les objections que vous semez sur votre chemin

Les difficultés naissent sous vos pas.

 Tout ce que vous touchez de plus pur dans mon texte,

se convertit aussitôt en erreur et en blasphème

Vous grossissez chaque objet selon vos besoins,

sans vous mettre en peine de concilier vos expressions «